
La pseudo mission de « maintien de la paix » actuelle de la Russie a été largement critiquée. « Cette mission (qui) occupe le territoire au nom de la paix, est intenable », souligne Hannes Swoboda (Socialiste, Autriche). « Rien ne justifiait l’envoi de militaires supplémentaires (russes) », a complété Marie-Anne Isler Béguin (Verts, France). « La situation est proche de l’annexion, il n’y a pas de confiance pour reconstruire, le dialogue a été rompu pendant deux ans ». Et celle qui est aussi présidente de la délégation du PE pour le Caucase de s’interroger sur la responsabilité de l’UE pour « arrêter cette escalade de la violence ». Elle propose aussi que des forces de maintien de la paix émanant de la communauté internationale soient déployées en Abkhazie. Konrad Szymanski (souverainiste, PIS - UEN, Pologne) a particulièrement critiqué le veto de certains Etats à l’adhésion de la Géorgie qui a peut-être encouragé, selon lui, la Russie dans sa position. Il a proposé l’organisation d’une « réunion du Conseil de sécurité de l’ONU et de l’OSCE, ainsi que l’envoi d’une mission parlementaire dans cette région ».
Chez Solana, on botte en touche...
Au Conseil de l'Union européenne, chez le Haut représentant, Javier Solana, on rappelle que l’envoi de troupes européennes relève « avant tout de la compétence des Etats membres. (...) Et pour l’instant, aucune discussion n’a eu lieu ni n’est prévue sur ce sujet entre ambassadeurs ».
A noter que la Géorgie a dernièrement exprimé publiquement la volonté du déploiement d’une mission de la PESD dans la région. Une résolution devait être votée sur la situation en Géorgie à la session plénière du Parlement européen de juin.