
Voici le point sur l'aide "secours d'urgence"...
Une douzaine d'Etats membres actifs (1)
• Autriche : kit d'urgence (qui couvrent le traitement médical de 10 000 personnes pour 3 mois), matériel de couchage (incl. 200 tentes, 1000 sacs de couchage, 3000 couvertures), équipement de lutte contre les feux (56 réservoirs d'eaux) - A noter que les Autrichiens ont été à l'initiative de la formation et de l'équipement des forces de secours en montagne notamment géorgiennes (dans le cadre de l'OSCE).
• République tchèque : fournitures médicales (incl. 280 unités de plasma sanguins, plus de 4000 bandages and 1000 albumines humains).
• Estonie : fournitures médicales (incl. 14700 bandages, 2460 antibiotiques, 3000 solutions d'infusion, équipement d'ambulance et 8000 kits de premier secours), équipement de secours et recherche (Usar)
• France : matériel de couchage (incl. 123 tentes, 4000 couvertures, 1400 lits), équipement de lutte anti incendie (220 tenues anti incendie).
• Grèce : matériel de couchage (65 tentes and 270 couvertures), 10 tonnes de médicaments pour environ 500 personnes, matériel de purification d'eau.
• Hongrie : fournitures médicales et équipement (aide acceptée au départ par la Géorgie mais plus nécessaire à ce stade).
• Lituanie : 22 Tentes, assistance alimentaire, fournitures médicales (incl. 27.000 bandages).
• Lettonie : fournitures médicales (incl. 18,000 Bandages, 4,000 produits sanguins et antibiotiques), alimentaires, matériel de couchage (52 tentes de différentes tailles, couvertures, matelas).
• Pologne : médicaments et matériel général d'assistance
• Suède : équipement et fournitures médicales (incl. 5 respirateurs artificiels)
• Slovaquie: matériel de couchage (incl. 1000 sacs de couchage, 200 lits, 500 couvertures, etc), équipement divers (incl. vêtements)
(1) Source : Commission européenne, 21 août.
Crédit photo : ministère des affaires étrangères grec
Petits commentaires
L'ancien président lituanien, aujourd'hui eurodéputé et vice-président de la délégation Caucase, Vytautas Landesbergis, s'étonnait publiquement, mercredi, devant les journalistes au Parlement européen, que les Américains soient là où les Européens ne faisaient rien. Cette longue liste est un singulier démenti. Tout comme la chronologie des faits : dès la crise, la France, notamment (suivie de la Grèce), faisait poser deux avions à Tbilissi, de même que les organisations des Nations-Unies, les Américains ont suivi ensuite. On peut difficilement s'expliquer comment Landesbergis, un homme pour qui j'ai de l'administration, pour avoir son rôle dans l'indépendance de son pays, laisse parler un atlantisme aussi béat et fasse "plier" les faits à la cause qu'il défend.
On peut faire le reproche, en effet, à l'Union européenne de ne pas avoir davantage anticiper la crise au point de vue diplomatique et militaire (article à suivre). Mais pas d'avoir tardé au niveau humanitaire ou de sécurité civile. On pourrait même dire que le problème de l'Europe, c'est que des années après les premières crises auxquelles elle a eu à faire face, en Yougoslavie notamment (voir ma série entamée sur ce sujet), elle préfère toujours réagir avec ses outils humanitaires (qui sont assez performants)... par timidité politique plutôt que par manque de moyens diplomatiques ou militaires.
Crédit photos : Ecasc, école d'application de la sécurité civile.