Cette formation est destinée à former les pilotes tchèques aux conditions de vol en Afghanistan, où ils doivent partir à l'été 2009 (voir précédent article). Ils ont déjà bénéficié d'une formation par les Britanniques au vol de nuit. Ils vont suivre ensuite une formation en vol de désert aux Etats-Unis. La république tchèque ne dispose pas en effet de montagne plus haute que 1600 mètres alors que dans les Pyrénées, on peut voler jusqu'à 3000 mètres. Soit des conditions plus proches de montagnes afghannes. « Le vol en montagne est très précis », a expliqué le général Patrick Tanguy, commandant de l'Aviation légère de l'armée de terre (Alat), à un reporter de la Dicod. « Plus l’hélicoptère évolue en altitude, plus il atteint ses limites de puissance, ce qui pénalise les phases d'atterrissage », qui deviennent facilement périlleuses avec la modification de la température de l’air, des vents rabattants...
Cette initiative est une marque originale de coopération européenne, sur impulsion essentiellement française et britannique - (il faut le remarquer ! Elles ne sont pas si nombreuses que cela). Elles visent à augmenter les capacités en hélicoptères des Etats européens en rapprochant les pays qui ont des hélicoptères, mais pas mis à niveau et souvent peu de moyens, des pays qui ont besoin d'hélicoptères, ont certains moyens financiers ou en formation. D'un point de vue pratique, un fonds fiduciaire a ainsi été mis en place au Shape, à Mons. Français et Britanniques y contribuent à hauteur 7,3 millions d’euros chacun. La participation française étant en grande partie fournie en nature, sous forme d’éléments de formation. La Norvège et l’Islande devraient aussi participer au financement du fond – ainsi que le Danemark et la Lituanie (de façon plus limitée). Coté fournisseurs d’hélicoptères, la Bulgarie, la Hongrie et la République tchèque se sont montrés intéressés.
Photo : hélicoptère d'assaut Mi24 sur la base de Ste Léocadie. Dicod, Aude Le Calvé