
Un groupe de haut niveau va travailler sur ces questions, « faire une analyse précise des compétences et technologies, pour voir ce que les uns et autres pouvons mettre en commun. En France, j'ai donné mandat à la DGA (délégation générale de l'armement) de faire ce travail.» Le moment venu, le ministre n'exclut « comme l'a proposé Hutton de présider au niveau ministériel ce groupe de haut niveau, afin de donner l'impulsion politique nécessaire».
Arrêter les doublons d'abord, regrouper ensuite. « Je veux qu’on cesse d’avoir des bureaux d’études qui font dans tous nos pays la même chose. Je veux qu’on ait davantage de nouveaux programme conjoints, et à court ou moyen terme amener à des regroupements – sous forme de joints venture ou autres.» Et le ministre d'ajouter : « Si on ne fait pas cela, compte tenu de la faiblesse du budget européen, dans quelques années, les Européens n’auront plus q’un seul fournisseur, un industriel américain. Et, malgré toute mon amitié pour les Etats-Unis, je n’ai pas envie que l'industrie française, demain, disparaisse.»
Photo : Hervé Morin © NGV