Le lieutenant-colonel Jonny Börjesson devrait prendre ses fonctions dès la mi-février pour assurer la transition entre les deux forces. Il devrait travailler en "étroite collaboration" avec les Irlandais qui commandent actuellement l’opération et conserveront un rôle important dans la mission de l'ONU. Une coopération facilitée car les deux armées collaborent régulièrement, notamment au sein du battlegroup nordique de l'UE (auquel participe l’Irlande) et par l’expérience dans les Balkans.
Pour l'instant une quinzaine de pays ont indiqué soutenir la force et y participer d'une manière ou d'une autre. Mais soyons clairs : l'essentiel des effectifs proviendra - au moins dans un premier temps de pays participant déjà à l’EUFOR. Français, Polonais et Irlandais notamment. Mais aussi Finlandais, Néerlandais et Russes.
• La Pologne va maintenir des troupes autour d'Iriba, sa base actuelle. Mais de façon réduite. 300 à 400 hommes contre 515 actuellement. Les hélicoptères polonais devraient aussi rentrer au pays.
• La Finlande devrait augmenter légèrement ses effectifs, les portant de 60 actuellement à 100 (voire 200).
• La Russie maintient ses hélicoptères. La durée prévue de l'engagement étant d'un an (2009). Les derniers effectifs d'hélicoptères sont arrivés le 24 décembre. Et l'ensemble de la force héliportée russe est pleinement opérationnelle depuis début janvier.
• Nouveau venu, la Norvège fournira un hopital de Campagne, avec un effectif de 150 personnes (dont 90 dédiés à l'hôpital). Ce qui va tirer une singulière épine du pied du chef d’opération. L’hopital de rôle II étant primordial au lancement de toute opération de maintien de paix. Les Italiens – qui disposent d’un superbe hôpital déployable – ne semblaient en effet pas disposés à y rester (rationalisation bugétaire et engagement en Afghanistan obligent). La Ministre de la défense norvégien, Anne-Grete Strom-Erichsen, que la Norvège ne participerait cependant pas au renfort de la Monuc au Congo.
• Parmi les pays non européenns, le Togo a annoncé fournir un contingent de 300 hommes. Le chef d'Etat major togolais - le général Zakari Nandja - s'en est entretenu à la mi-décembre avec le général Chikadibia Obiakor, conseiller militaire des Nations Unies.