Dès ce vendredi après-midi, d'autres renforts vont arriver dans le pays et s'étaler dans les jours qui viennent. 23 personnes supplémentaires en tout - chargées du support administratif, de sécurité et d'encadrement (pour prendre le relais des "intérimaires" de la CPCC). Le staff de direction de la mission - adjoint au chef de mission, chef des opérations et son adjoint, etc. - sera ainsi au complet. Ce qui permettra d'assurer toutes les prises de contact nécessaires avec les différentes parties, de faire de la reconnaissance, de monter le dispositif opérationnel et de négocier les différents accords politiques, logistiques et administratifs. 20 autres personnes supplémentaires sont par ailleurs, en "stand bye" à H24, prêtes à partir en 24 heures. Soit en tout 60 personnes qui pourraient être à pied d'oeuvre quand le top départ politique du reploiement sera prononcé. Et pour le reste du personnel, le recrutement dans les Etats membres est toujours en cours mais "en bonne voie". Au total la mission devrait comprendre entre 70 et 80 personnes. Ce qui représente une certaine augmentation d'effectifs. Donc une augmentation du budget - et l'aval de la Commission européenne (et du Parlement européen) ce qui ne devrait pas poser de problème mais nécessite un peu detemps-. A noter qu'il s'agit là de l'effectif pour la mission Eubam Rafah (originelle) et non de la mission Eubam Rafah Plus (avec déploiement tout le long de la frontière de Gaza, coté égyptien.
Négocier un nouvel accord. Le premier travail est, en effet, d'établir les contacts et de (re)négocier un accord avec toutes les parties : Palestiniens (Ramallah), Egyptiens, Israéliens. Apparemment ce n'est pas évident car chacun a un avis différent : "Les Egyptiens veulent l'application de l'accord de 2005 - sans plus. Les Palestiniens veulent un accord amélioré - avec un véritable poste frontière autorisant l'import et l'export. Les Israéliens sont plus focalisés sur la lutte contre la contrebande et les tunnels." m'assure un connaisseur du dossier. Officiellement, il n'y a bien sûr pas de "négociation" avec des responsables de sécurité ou politiques du Hamas. Mais les rencontres avec les Egyptiens se passent dans un lieu plutôt discret de la frontière, hors des endroits connus (Rafah) qui permettent ainsi à plusieurs interlocuteurs de se rencontrer en toute tranquillité...
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