L'actuel ministre tchèque des Affaires étrangères, Karel Schwarzenberg, qui préside actuellement aux destinées de l'Union européenne, a rejeté l'idée de renégocier l'accord conclu avec les Américains pour y inclure les Russes, estimant que "tout nouvel accord serait désavantageux pour la république Tchèque". Mais il a cependant reconnu que le projet de radar "n'était pas une priorité" de la nouvelle administration américaine et qu'il pouvait être "raisonnable" de relier la défense des Etats-Unis et de la Russie. Quant au spécialiste de l'administration Clinton pour la sécurité nationale, l'américain d'origine polonaise, Zbigniew Brzezinski, il estime que le bouclier anti-missile n'est pas "vraiment nécessaire aujourd'hui" et est même un peu dépassé, reposant sur une menace vieille de dix ans. La menace la plus grande venant de "l'instabilité interne" de certains pays comme le Pakistan ou du nucléaire comme avec la Corée du Sud ou l'Iran où les négociations internationales sont en cours.
(Photo : Jiri Dienstbier © Télévision tchèque