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26 mars 2009 4 26 /03 /mars /2009 08:55
Le projet européen de construire un nouvel avion militaire tous terrains, Airbus A400M, a pris du retard. Entre 3 à 5 ans. Un retard confirmé par Louis Gallois, le PDG d’EADS. Et la perte pour l’entreprise se chiffre déjà entre 2 et 3 milliards d’euros. Pour autant faut-il crier haro sur le patient malade ? Non ! Ce pour quatre raisons. Premièrement, en pratique, qu’est-ce qu’un retard de 3 ou 4 ans pour un avion qui va durer près d’un demi-siècle et alors qu’aucune solution réellement alternative n’existe. Deuxièmement, au niveau opérationnel, l’Airbus A400M donne une vraie autonomie et capacité d’action aux armées européennes pour intervenir sur presque tous les terrains, loin d’Europe. Troisième raison, la réalité industrielle et économique. Le chiffre de 40 000 emplois – donné par EADS – donne la mesure du défi aujourd’hui en pleine crise économique et ses possibilités à l’export demeurent intactes. Enfin, ce projet a des retombées technologiques qui vont irriguer, durant des années, la recherche et donner à l’Europe une vraie avance.
Alors, serrer les vis, renégocier certains aspects du contrat… Oui ! Abandonner ou remettre en cause ce programme. Non ! Ce serait une grossière erreur scientifique et commerciale comme économique et stratégique. Bref, une erreur politique. L’Europe s’en mordra les doigts pour longtemps. Très longtemps…

NB : Nous publions aujourd'hui dans Europolitique un dossier complet de 8 pages sur ce projet : les retards, ses causes, les solutions, les positions des Etats membres. Pour télécharger le dossier.
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commentaires

Z
Premier point: au prix de rupture capacitaire dans plusieurs pays européens. Les flottes sont vieillissantes, coûtent de plus en plus cher à entretenir, leur disponibilité se réduit.Et c'est maintenant pas dans 30 ans.Deuxièmement: certainement mais l'A400M n'est pas le seul avion capable de faire cela.  Et il me semble qu'il y a des alternatives. les européens se sont satisfait des C-130 pendant des années, pourquoi ne pas acheter des C-130J? Le RU achète des C-17, la production n'est pas encore terminé, pourquoi ne pas suivre cette exemple?Troisième point, je ne vois pas en quoi les retombés technologiques seraient si importantes. On ne peut pas être autosuffisant partout. Il faut faire des choix. Quand à l'allusion à la crise, je préfère me retenir. Mais souvenez vous des propos de notre ministre de la défense, l 'armée n'est pas chargé de l'aménagement du territoire.
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Derrière les murs, la politique (européenne) des affaires étrangères (PESC), de sécurité et de défense commune (PeSDC) est décryptée. Stratégie, politique, gestion de crises, industrie ou transport aérien militaire, surveillance maritime et protection civile...Missions militaires et civiles de l'UE (Bosnie-Herzégovine, Kosovo, Géorgie, Moldavie / Ukraine, Afghanistan, Irak, Palestine, Congo RDC, Guinée-Bissau, Haïti, Océan indien, Somalie, Tchad).

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