Un achat qui démontre aussi - outre les raisons financières - que les Tchèques ont un certain "pragmatisme européen", dans leurs achats et équipements militaires, sans doute largement plus affirmé que ne le laissent supposer leur option politique, qu'on peut qualifier de "très atlantiste".
Selon EADS, en effet, le C-295 peut assumer un grand nombre de missions assignées aux avions de transport plus lourds comme le C-130 Hercules, pour un coût très inférieur (un gain de plus d’un tiers par heure de vol selon le constructeur). Depuis le début de sa commercialisation en 2001, 66 unités ont été vendues - selon EADS - à neuf opérateurs basés en Espagne, en Pologne, en Jordanie, en Algérie, au Brésil, au Portugal, en Finlande et au Chili. 44 sont déjà opérationnels. Plutôt que le C-130, son vrai concurrent est d'ailleurs le C27J du consortium americano-italien Lockeed - Alenia. Un C-295 en service dans l'armée polonaise s'était écrasé, en janvier 2008, à l'atterrissage sur l'aéroport de Miroslawiec (nord-ouest de la Pologne), faisant 20 morts.
(mise à jour) A noter que le concurrent Alenia, évincé, qui voit ainsi lui échapper un contrat d'environ 1 million de couronnes tchèques pourrait porter plainte à Bruxelles auprès de l'autorité de concurrence. La signature du contrat quelques jours avant le départ de la Ministre est en effet critiquée dans certains milieux à Prague.
(photo : EADS)