Trois candidats sont en lice : un Grec, Italien, un Néerlandais. Et, bien sûr, on ne peut rien dévoiler avant l'issue du vote (*)... Suspense donc ! Mais certaines indications laissent à penser que ce pourrait être le candidat grec Gogouvitis qui serait nommé. Un choix qui serait somme toute logique puisque celui-ci a été un de ceux qui a été aux prémices de la politique européenne de Sécurité et de Défense (PESD). Avec le futur président du Comité militaire de l'UE, un Suédois, qui doit entrer en fonction à la fin 2008, il formera alors le nouveau "couple dirigeant" de l'approche militaire de l'UE.
Le Grec Vassilios Gogouvitis (ltt général). Né à Lamia en 1951, il est actuellement à la retraite de la carrière active, après avoit été chef adjoint d'Etat-Major de l'armée de terre. C'est un artilleur qui a commencé sa carrière comme second lieutenant avant de commander un bataillon d'artillerie, puis la 80e Brigade de la garde nationale, pour finir par la 4e division d'infanterie. Il a occupé plusieurs postes internationaux. Notamment à l'OTAN, d'abord comme chef du bureau des directeurs de la NHPLO (l'organisation logistique et production de l'HAWK) puis comme d'Etat-major de planification de l'ACE Reaction Forces, au Shape (1993). C'est le moment où se planifient les opérations dans l'ex-Yougoslavie. Président du comité de l'UEO qui envisage le futur des forces européennes terrestres (Eurolongterm - Terre), il est ensuite chef de l'Etat-major de soutien de l'UEO (de 1998 à 2001), et conduit les travaux du groupe de travail des délégués militaires (MDWG). En parallèle, il devient (de 2000 à 2001), responsable de l'Etat major militaire intérimaire de l'Union européenne, ancêtre de l'Etat-major de l'UE, et qui met en place les fondements de la politique militaire de la PESD. Il a été également le représentant militaire adjoint durant la présidence grecque de l'UE - qui se prolonge durant 12 mois, au moins pour la partie de la PESD militaire, du fait de l'opt out danois.
L'Italien De Vincenti, a fondé le Centre italien d'opérations pour les opérations conjointes (Combined operations center) créé en 1997 à Rome, où il a dirigé durant 4 ans la division de la planification des forces. Durant cette période s'est notamment déroulée l'opération au Kosovo. Il a été également attaché militaire à Berlin (2001-2004) puis est revenu en Italie. Il est actuellement chef adjoint des opérations à l'armée de l'air (à Ferrare).
Le Néerlandais Ton Van Osch (ltt général). Né en 1955, c'est l'actuel représentant militaire à Bruxelles auprès de l'UE et de l'OTAN (depuis 2007). Formé à l'Académie militaire royale des Pays-Bas à partir de 1974, c'est aussi un artilleur. Il a commandé le 41 bataillon d'artillerie terrestre déployé en Allemagne. Il a suivi des cours aux Etats-Unis du US Army Command and General Staff College. Il était en 1999 chef OPs (terre) au quartier-général de la SFOR. Directement après le 11 septembre, il passa à Tampa comme "planner" opérationnel du centre de coordination de la coalition à l'US Central Command. Promu brigadier-général en 2002, il devient chef-adjoint des opérations à l'Etat-major puis chef-adjoint pour la coopération et la planification internationale. En décembre 2004, il prend la tête de l'Académie militaire royale des Pays-Bas puis nouveau Collège supérieur de défense des Pays-Bas (qui fusionne les différents collèges militaires néerlandais).
(*) Ce vote se déroule en plusieurs séquences : un premier vote permet de retenir deux candidats, un deuxième vote permet de retenir le candidat définitif.