Parmi les options étudiées à l'Union européenne figure la possibilité d'entraîner les forces de sécurité somaliennes - un projet que la France devrait démarrer en septembre et qui a été proposé aux autres partenaires européens en mai. Mais l'entraînement de militaires n'est pas vraiment du goût de tous les Etats membres, peu habitués à un tel engagement militaire. Seconde option : la formation de policiers, voire de juges somaliens, propres à renforcer l'Etat de droit, mais "off shore". C'est-à-dire, hors de Somalie - pays trop dangereux pour y mener sur place ce type d'actions. Un peu comme on l'a pratiqué, avec l'opération Eujust Lex en Iraq, où policiers et juges sont venus se former dans des pays proches (Jordanie, etc...) ou en Europe. Autre option : davantage en lien avec l'action anti-piraterie : la formation de gardes-côtes. Avec un souci, poser suffisamment de gardes-fous, pour éviter que ces gardes-côtes, une fois formés ne passent de l'autre coté et deviennent "d'excellents pirates".
Une nouvelle action PESD prend donc du retard. Mais c'était attendu. Javier Solana, le haut représentant de l'UE, avait d'ailleurs, en juin, sonné un peu les cloches des Etats membres, les rappelant à leurs engagements (lire ici).