Salaires, logistique, forces de protection. « Je souhaite que la mission couvre tout le pays. Mais pour cela nous avons besoin de plus d'effectifs ». a ainsi expliqué Klompenhouwer. « Un effort a été fait pour que nos policiers soient mieux payés. Le per diem était trop bas. Il a été augmenté. » Mais cela ne semble pas vraiment suffisant pour attirer des vocations ! « Il faut aussi que les Etats nous fournissent des logements, de la logistique, des forces de protection pour que nous puissions aller das les provinces où nous devons aller. Et c’est le problème. » On ne saurait être plus clair !
Pas d'accord avec l'OTAN. L'absence d'accord de sécurité entre l'UE et l'OTAN (à cause des problèmes turco-chypriotes) pose aussi quelque souci. « Nous opérons dans une zone grise ».
On est là pour au moins 5 ou 10 ans. Quant au relais par les forces afghanes, il ne faut pas rêver. « Cela prendra plus de temps mais c'est nécessaire. » assure Klompenhouwer. « Franchement pour assurer le succès de la mission nous avons besoin d'un calendrier de 5 ans au moins, de 10 ans. Car le pays a été complètement dévasté en 35 années de guerre. Nombre de policiers, par exemple sont illettrés. » En attendant, ce n'est parfois pas évident. Ainsi il y a actuellement au sein du ministère de l'Intérieur afghan, 4 unités qui assurent de la collecte et de l'analyse de renseignements, de manière totalement indépendante et non coordonnée. « Une seule entité responsable serait souhaitable » considère le chef de la CPCC. Et EUPOL qui a reçu le "renseignement" dans son escarcelle de formation s'arrache les cheveux...
(1) Petersberg-Bonn 2001, Berlin 2004, Londres 2006 (compact), Rome 2007 (Etat de droit), Paris 2008, La Haye 2009
(2) Lire : Eupol Afghanistan: on progresse, lentement, trop lentement...
Une conférence convoquée pour résoudre les problèmes d'Eupol Afghanistan
Le plan d'action de l'UE pour l'Afghanistan et le Pakistan
(3) Lire : Missions en Iraq, Afghanistan... l'Europe recrute