
Culture du business. La conclusion du rapport est, en effet, impitoyable : « the Nimrod Safety Case was a lamentable job from start to finish. It was riddled with errors. It missed the key dangers. Its production is a story of incompetence, complacency, and cynicism. » Le rapport met en cause une croyance inébranlable en la sécurité de l'appareil. « The Nimrod Safety Case process was fatally undermined by a general malaise: a widespread assumption by those involved that the Nimrod was ‘safe anyway’ (because it had successfully flown for 30 years) and the task of drawing up the Safety Case became essentially a paperwork and ‘tickbox’exercise.» Une dizaine de personnes - 5 du ministère de la Défense (dont deux généraux 4 étoiles), 5 du coté des industriels (BAE systems et QinetiQ) sont ainsi nommément considérées comme directement responsables du crash. Mais le rapport pointe surtout du doigt une faillite industrielle. « BAE Systems bears substantial responsibility for the failure of the Nimrod Safety Case. » La firme a ainsi "délibérement omis d'avertir son client de l'ampleur du danger" et "seulement donné de vagues recommandations". Idem pour QinetiQ.
Un fait abondamment commenté dans la presse britannique (lire notamment The Independent). Le ministre de la Défense a présenté ses excuses aux familles pour les erreurs commises (lire la réponse du Ministère de la Défense britannique). Pour télécharger le rapport. Nous avons, sans doute, beaucoup à apprendre des Britanniques en matière d'enquête indépendante.
(crédit photo : UK Royal Air Force)