A quelques jours de l'ouverture à Kampala, de la première Conférence de révision du Statut de Rome de la Cour pénale internationale (le 31 mai), l'Union européenne doit adopter, lors du conseil des Ministres du mardi 25 mai (Compétitivité), des conclusions qui affirment son soutien "indéfectible" à la Cour et sa "volonté de promouvoir l'universalité du Statut de Rome et de préserver son intégrité. des conclusions pour affirmer l'importance qu'elle attache à la juridiction internationale".
C'est une "avancée importante" dans la consolidation de la CPI, notent les 27, en tant "qu'instrument efficace de la communauté internationale, permettant de traduire en justice les personnes qui ont une responsabilité pénale dans des actes de génocide, des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité lorsque les juridictions nationales refusent ou ne sont pas en mesure de les poursuivre. En outre, la Cour apporte aux victimes de ces crimes un réel espoir que justice sera rendue, notamment en leur permettant de participer aux débats, droit qui n'avait jamais été accordé auparavant dans l'histoire de la justice pénale internationale."
Les Européens soulignent également qu'il est indispensable que l'on débatte, lors de la conférence, de questions qui revêtent une importance cruciale pour la Cour, telles que : l'adhésion universelle au Statut de Rome, l'intensification de la coopération, notamment en vue d'améliorer ses mécanismes, la complémentarité entre les juridictions nationales et la Cour, le lien essentiel entre paix et justice et la nécessité vitale de veiller à ce que le système du Statut de Rome ait des répercussions pour les victimes et dans les communautés touchées. Ils soutiennent "activement" les efforts déployés en vue de résoudre la situation des victimes des crimes les plus graves, "dont le sort devrait toujours être la principale préoccupation des acteurs dans le domaine de la justice pénale internationale".