Le Conseil détient toujours le pouvoir. Apparemment cet avis semble partagé. Caroline Henrion, chercheuse stagiaire au GRIP (Groupe de Recherche et d'Information sur la Paix et la Sécurité), vient ainsi de publier une courte d'analyse sur les groupements tactiques, où elle détaille les dernières évolutions. Sa conclusion est sans appel. Cette avancée est avant tout « technique », estime-t-elle. Elle « ne résout pas le problème essentiel de la complexité du système de choix des opérations. En effet, même si l’usage des groupements tactiques acquiert désormais une certaine flexibilité, le Conseil détient toujours le pouvoir sur la décision finale. Il ne s’agit que d’une décision illusoire, masquant une avancée extrêmement limitée. »
La crédibilité de l'Europe en jeu. « Le fait qu’ils n’aient jamais été déployés, principalement à cause du manque de cohérence et de volonté politique des États membres, a souligné la contradiction entre ce que l’Europe voudrait être et ce qu’elle est, un système intergouvernemental d’États qui ne sont pas encore prêts à partager certaines de leurs compétences nationales. Les difficultés observées par les groupements tactiques ont montré que l’Europe était encore loin de posséder des capacités communes efficaces. En attendant, une solution doit être trouvée à l’utilisation des groupements tactiques si l’on souhaite que cet instrument soit maintenu. La crédibilité de l’Europe est en jeu. » conclut Caroline Henrion.
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(1) Lire : Des Battle groups (un peu) plus souples d'emploi