Le Danois Kai Vittrup, actuel de la mission de police de l'UE en Afghanistan, va quitter ses fonctions prochainement le 31 mai, apprend-on de différentes sources. Celui-ci dément avoir claqué la porte d'EUPOL. Mais à 66 ans, l'ancien chef de la police de Copenhague n'entend pas rester inactif. Il a trouvé un autre poste chez EADS comme top-adviser au niveau "défense et sécurité". Il part ainsi en Arabie saoudite où il va aider à mettre en place la police des frontières, plus particulièrement leur surveillance au moyens de radars et autres instruments technologiques, vendus par l'industriel européen au ministère de l'Intérieur de l'Etat du Golfe. Une mission sur lequel EADS entend rester discret.
En attendant la nomination d'un successeur (plusieurs candidatures sont examinées par le Conseil), c'est un des adjoints, Nigel Thomas, qui assure l'intérim.
Parallèlement, le Conseil des ministres de l'UE a avalisé, ce 18 mai, la prolongation de la mission EUPOL, l'inscrivant dans la durée, puisqu'il l'a prolongé de trois ans, jusqu'au 31 mai 2013 (une prolongation plutôt exceptionnelle, d'ordinaire les prolongations de missions se font pour un ou deux ans). Simplement la mission sera "réexaminée tous les six mois afin s'il y a lieu d'en ajuster la taille et la portée". La mission comporte désormais deux composantes bien distinctes, pour la police et l'Etat de droit, en plus de la "capacité de formation". L'accent a été mis également sur les antennes de terrain et la possibilité de travailler, "au besoin" au niveau des districts. Ce qui répond à certaines critiques faites dans le passé (voir notamment la note du CER et J. Buckley sur le sujet).