Le futur avion de combat JSF / F-35 a suscité une nouvelle passe d'armes à la seconde chambre aux Pays-Bas. Le ministre de la Défense, Van Middelkoop, a, en effet, écrit aux députés néerlandais pour leur dire qu'il n'avait pas l'intention de céder et d'annuler la commande du premier JSF nécessaire à la phase de test.
Ceci conduirait à une position "irréversible" estime-t-il qui est contraire au rôle de gardien de la loi d'un gouvernement démissionnaire. Nous n'avons « pas le droit de prendre des décisions qui affectent gravement la politique du prochain gouvernement » précise-t-il. Le ministre alerte également les députés sur le fait que l'annulation du contrat coûterait une amende de 220 millions d'euros.
Cette lettre fait suite à un renversement de majorité au sein de la 2e chambre, favorisé par le changement de position du PvDA, les socio-démocrates. Dans une résolution votée, le 20 mai, le Parlement a, en effet, demandé au gouvernement de revoir son implication dans la phase de test et de réévaluer l'ensemble du programme JSF.
Cette annonce se situe en pleine campagne électorale. Les élections aux Pays-Bas auront lieu le 9 juin prochain. Et la question de l'engagement néerlandais au niveau de la défense (engagement en Afghanistan, achat du JSF...) est, sinon un enjeu clé de la campagne, du moins un des critères de différenciation entre les partis en lice.