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13 novembre 2008 4 13 /11 /novembre /2008 14:09
Lors du Conseil des Ministres de la Défense de l’UE, le 10 novembre, neuf pays (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Grèce, Italie, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni) ont signé une déclaration d’intention pour lancer un projet « d’interopérabilité aéronavale ». L’objectif – comme l’a expliqué Hervé Morin, le ministre français qui présidait la réunion – est d’avoir toujours un porte-aéronef européen en mer et que les navires ou avions qui l’accompagnent puissent être d’un autre pays membre». Les quatre pays de l’UE (France, Royaume-Uni, Espagne, Italie) qui disposent d’un porte-aéronef participent au projet. Cette capacité ainsi créée pourra être « mise à disposition aussi bien de l’UE que de l’Otan ».

Cette initiative comprendra : l’ouverture de dialogues entre les différentes unités et groupes concernés, des entraînements communs, l’échange de bonnes pratiques entre forces et états-majors, l’harmonisation des programmes d’entretien et d’activité. Le but n’est pas de « mutualiser les forces pour épargner le développement de moyens » précise-t-on à la présidence française « mais de travailler ensemble pour faire davantage avec les moyens existants ou à venir ». Toutes précautions prises pour ne pas avoir l'air de remettre en cause la construction d’un second porte-avion à propulsion nucléaire - qui reste un débat délicat en France et a déjà été repoussée plusieurs fois.

Le « cœur » de cette coopération sera constitué d’un ou plusieurs porte-aéronefs et de groupes aériens embarqués. Il sera renforcé de bâtiments d’escorte, de défense aérienne, des frégates et sous-marins, dont certains dotés de missiles de croisière, et complétés d’unités de soutien (plates formes de guet aérien et de contrôle, ravitaillement en vol, hélicoptères « Search and Rescue » (repérage et sauvetage), moyens de soutien logistique et de liaison. Ce groupe sera testé, grandeur nature, lors d’un exercice commun en 2009.

(article publié dans Europolitique)
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12 novembre 2008 3 12 /11 /novembre /2008 22:12

En mer, il y a des rapprochements bizarres... Les Russes n'étaient pas tout seuls à venir à la rescousse du bateau danois, le MV Powerful. Un navire de la Royal navy - le HMS Cumberland, partie prenante de la patrouille de l'Otan, SNMG2 -, était aussi présent dans les parages, selon les Russes, et avait dépêché un hélicoptère. Si cela était avéré, ce serait ainsi la première opération combinée, des forces de l'Otan et des forces russes, depuis les évènements en Géorgie qui avaient singulièrement refroidi les relations entre les deux organisations. A défaut de réunir le Conseil Otan - Russie sur terre, on le réunit sur mer en quelque sorte !

Pirates are intercepted by HMS Cumberland

En tout cas, la Royal Navy se défend avoir agir de concert avec les Russes. Ce qu'elle reconnaît par contre : c'est qu'elle était présente dans la zone ; et qu'elle avait repéré un yotre ressemblant point pour point à celui qui avait tenté d'attaquer le bateau danois. Un bateau de pêche enregistré au Yémen, a-t-on su après.

Elle a dépêché deux "zodiac" avec des commandos marine, assisté d'un hélicoptère d'attaque Lynx. Les sommations d'usage auraient été faites. Mais les "pirates" auraient commis, apparement, l'erreur d'ouvrir le feu sur les deux bateaux pneumatiques de l'armée britannique. Dans l'échange de coups de feux qui s'est ensuivi, deux pirates sont morts sur le coup. Un troisième gravement atteint - de nationalité yéménite - est décédé par la suite, malgré les soins donnés par le médecin à bord du Cumberland (Le ministère de la défense Uk ne peut confirmer si c'est à la suite aux échanges des coups de feux). Les pirates se sont rendus. En fouillant le bateau, les commandos ont trouvé des fusils et autres objets. Selon la presse britannique, c'est la première fois qu'un bateau de la Navy est engagé dans de tels échanges de feux mortels. Selon le ministère de la Défense, les militaires étaient en position de "légitime défense".

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12 novembre 2008 3 12 /11 /novembre /2008 21:35
"Je n'ai jamais vu un Conseil des ministres de la Défense aligner autant de déclarations et de décisions". Le propos d'Hervé Morin, le ministre de la Défense français qui présidait la réunion, au sortir de la réunion du 10 novembre, à Bruxelles, était peut-être un peu emphatique. Mais à lire les conclusions, on peut être tenté de dire que ce n'est pas du domaine de la forfanterie habituelle des hommes politiques qui reprennent à leur compte tous les succès de leurs prédécesseurs. Qu'on en juge...

Les Ministres de la défense ont siégé en plusieurs formations - comme comité directeur de l'Agence de défense, ensuite entre eux, puis avec les Ministres des Affaires étrangères. Ils ont approuvé le lancement, ou une nouvelle étape, dans une dizaine de projets industriels et opérationnels (flotte aérienne de transport, modernisation d'hélicoptères, déminage maritime, drone,...), le lancement de plusieurs projets renforçant la coopération entre les armées (Erasmus militaire, opération aéronavale, projection de base aérienne et évacuation de ressortisants...), sans compter l'habituel budget de l'agence européenne de défense (en hausse, avec 10 personnels en plus) et l'approbation du cadre politique et juridique de l'opération Atalanta en Somalie. Bref du lourd !

Dire que l'Europe de la défense est relancée est sans doute un peu présomptueux. Car la PESD n'était pas vraiment bloquée. En revanche affirmer qu'elle bénéficie ainsi d'un sérieux coup de pouce avec un plan de charge bien fourni pour l'avenir est tout à fait exact. Si tout ou presque se déroule comme programmé, on pourra inscrire le 10 novembre dans les dates clés de l'Europe de la défense.

Pour télécharger les conclusions.

(photo : conseil de l'Union européenne, de gauche à droite Hervé MORIN (France), Jean-Louis SCHILTZ (Luxembourg), Franz-Josef JUNG (Allemagne), Piter DE CREM (Belgique)
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12 novembre 2008 3 12 /11 /novembre /2008 20:16
L’« initiative de coopération européenne dans le domaine de la formation militaire », inspirée d’Erasmus a été portée sur les fonts bapstimaux par les 27 Ministres de la défense, lors de leur réunion du 10 novembre, comme annoncé. L’objectif est que les institutions de formation militaire puissent utiliser pleinement les outils du processus de Bologne pour la formation initiale des officiers (*), d’accroître la mobilité des étudiants militaires et de leurs enseignants dans l’UE et d’encourager l’enseignement des langues.

Dimension européenne absente. Les centres de formation militaire n’ont pas encore vraiment intégré la mobilité de leurs élèves et la dimension européenne à leur formation. Le résultat d’une culture propre à l’institution militaire, comme l’a expliqué le général Des Rousiers, lors d’une conférence organisée par Europolitique, CEIS et SecurityDefenceAgenda, le 4 novembre dernier. « Alors qu’effectuer un cursus Erasmus apparaît comme un bonus pour la carrière au niveau civil ; effectuer sa formation dans un autre pays au niveau militaire est trop souvent ressenti comme simplement intéressant mais pas un plus ». Le résultat aussi de contraintes dissuasives : «  la formation acquise à l’étranger ne peut que s’ajouter à celles déjà faites au niveau national et non pas la remplacer. (De plus) Peu d’Etats membres reconnaissent les formations. Et seulement la moitié considèrent que cette formation s’ajoute à d’autres. » Certes plusieurs initiatives existent comme l’école de pilotes franco-belge ou certains échanges. Mais elles restent encore limitées. La France a ainsi envoyé à l’étranger 122 personnels et en a accueilli moins d’une vingtaine ». Ce qui est somme toute assez faible.

Les Ministres ont recensé plusieurs mesures « concrètes »
à mettre en œuvre.
• La création de listes indicatives nationales de compétence, permettant de comparer les programmes de formation.
• La création d’une plate-forme informatique contenant les programmes de formation et permettant aux institutions nationales d’offrir et de demander des places pour les échanges d’officiers.
• L’identification des solutions aux obstacles administratifs, juridiques et d’autres nature aux échanges.
• Le développement de modules de formation communs dans le domaine des questions internationales et dans d’autres domaines relatifs à la sécurité internationale (un module « Pesd » est déjà disponible).
• L’accès et l’utilisation du système de formation avancée à distance par internet – en cours de développement au Collège européen de sécurité et de défense (CESD).
• Un système d’équivalences pour le volet militaire de la formation initiale des officiers. Il s’agira d’utiliser le système européen de transfert d’accumulation de crédits (ECTS).
• Des mécanismes incitatifs pour faciliter les échanges d’étudiants, d’enseignants entre académies et écoles militaires, pour des qualifications croisées des officiers des Etats membres.

Et maintenant. Un groupe de travail - composé de représentants des Etats membres qui souhaitent participer au programme – sera chargé de traduire dans les faits ces mesures au niveau européen et d’impulser un travail identique au niveau national. Il pourra compléter au besoin les mesures et se réunira dans le cadre du Conseil académique exécutif du Collège européen de défense (CESD). Un rapport sur la mise en œuvre de ce dispositif est prévu pour 2009.  Un premier séminaire des commandants d’académies militaires des pays de l’UE s’est tenu à Saint Cyr Coëtquidan, l’école supérieure de l’armée française, à la mi-octobre, pour lancer la « dynamique de concertation, échanger sur les systèmes de formation des officiers de chacun des pays, partager les bonnes idées et pratiques » comme l’a expliqué le général de Lardemelle, commandant des écoles. Une nouvelle réunion est prévue, le 16 décembre prochain.

(*) la formation initiale commence après le recrutement et comprend un volet académique et un volet professionnel, la formation militaire de base, la formation professionnelle et la formation supérieure jusqu’au niveau master.

(publié dans Europolitique, novembre 2008)
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12 novembre 2008 3 12 /11 /novembre /2008 15:50

Le navire de guerre russe Neoustrachimy a commencé d'escorter depuis mardi un navire marchand danois avec son équipage russe au large des côtes somaliennes, selon le porte-parole des forces navales russes Igor Dygalo qui s'est confié à nos confrères de Ria Novosti. "Le Danemark a demandé par des filières diplomatiques que le navire CEC Commander soit protégé par un bâtiment russe. Ce navire appartient à une société danoise bat pavillon des Bahamas. (Mais) son équipage compte 15 marins russes", a expliqué le militaire.

Mardi encore, c'est le navire de guerre indien - le INS Tabar - qui a été appellé à la ressource par un bateau marchand, battant pavillon de New Delhi. tentaient de détourner un bateau indien, par la suite escorté à bon port, ont annoncé les forces armées à New Delhi. Le "Jag Arnav" de 38.265 tonnes, détenu par l'armateur indien Great Eastern Shipping, avait traversé le Canal de Suez quelques jours auparavant et se trouvait à 60 miles nautiques d'Aden (Yémen) lorsqu'il a été attaqué par des pirates non identifiés. Le navire de guerre se trouvait alors à 15 miles de l'attaque. Mais il a pu dépêcher rapidement un hélicoptère avec commandos marins à bord, ce qui a suffit à disperser les agresseurs, selon la presse indienne. Le navire marchand a ensuite été accompagné à bon port. La marine indienne patrouille dans le Golfe d'Aden depuis le 23 octobre. Lors de sa récente visite dans le Golfe, le premier ministre indien, Manmohan Singh, avait signé un accord cadre de sécurité maritime avec le Qatar. Un accord identique doit être signé avec Oman.

Le Courbet de la marine française continue ses escortes dans le chenal tracé par la coalition dirigée par les Américains de lutte contre le terrorisme, TF 150, dont les navires patrouillent régulièrement dans la zone (voir carte ci-dessous)
CartePiraterieBateaux-Fr0810.jpg
(carte : Dicod - armée française)

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12 novembre 2008 3 12 /11 /novembre /2008 15:22

C'est le "commodore" Antonios Papaioannou qui va prendre le commandement de la force européenne "EuNavfor Atalanta" de lutte contre la piraterie maritime au large de la Somalie. Il était depuis avril 2008, directeur du centre d'opérations national. Il devrait commander la force européenne d'une dizaine de bateaux et avions, sur place. Il travaillera sous les ordres du chef de l'opération, le britannique Philip Jones qui oeuvrera à partir de son QG de Northwood (Royaume-Uni). Le poste de commandant de la force devrait être assuré à tour de rôle par des officiers d'autres Etats membres (espagnols et néerlandais sont candidats).

Né en 1957, diplomé de l'académie navale en 1979, du collège de guerre grec et du collège de défense de l'Otan (à Rome), il a été officier sur les destroyers Kanaris et Themistocles, puis a pris le commandement de la corvette AGO9, de la frégate Spetsai (2001-2003) et a commandé enfin le 2e escadron de frégates - HELLFRIGRON2 (2006-2008). Il a notamment servi en mer rouge (durant l'Opération Bouclier du désert - Desert Shield) et dans le golfe persique (opération Liberté immuable - Enduring Freedom) à bord du Spetsai.

Papaioannou ne devrait pas avoir trop de problèmes d'entente au moins culturelles, avec le "rear-admiral" Philip Jones qui commande l'opération ; il connait bien la marine britannique pour avoir été attaché de défense à l'ambassade de Grèce à Londres.

(Photo : marine grecque, le "Spetsai" où a officié Papaioannou)

 

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12 novembre 2008 3 12 /11 /novembre /2008 11:30
Après leur participation entérinée à Eulex Kosovo, les Etats-Unis devraient participer à une nouvelle mission civile de la PESD, sous commandement européen, ce sera en Guinée Bissao pour la mission "Eussr" de soutien à la réforme de sécurité.

Le principe d'une participation a été entériné au Comité de politique et de sécurité (COPS) fin octobre. Reste à en préciser les modalités, notamment le nombre de conseillers qui y participeront. Ce devrait être de l'ordre de quelques personnes.
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12 novembre 2008 3 12 /11 /novembre /2008 08:00
Aujourd'hui, les Européens sont placés devant leurs contradictions. Durant plusieurs années, ils ont préparé une force de réaction rapide, au cas ou... Un concept dit de "battlegroup" ou de "groupement tactique 1500" a été mis sur pied (*) ; des entraînements ont eu lieu ; des quartiers généraux ont été certifiés opérationnels. Tout un travail a ainsi été accompli... Et le résultat : rien. Le Congo s'embrase, la population civile est menacée, les forces des Nations-Unies ne peuvent être partout...

Un beau concept destiné à ne pas servir ? Difficile de dire le contraire. Si dans plusieurs cas, l'hypothèse d'envoyer un battlegroup a été envisagé, là toutes les conditions semblaient remplies : situation humanitaire, urgence, mission temporaire, légitimité du cadre des Nations-Unies... Or, bien peu d’Etats se sont mobilisés pour passer du concept à la réalité. La plupart des responsables politiques se réfugient derrière deux motifs pour ne pas agir : l'inutilité du Battlegroup sur place et la présence d'une force des Nations-Unies déjà importante (en fait 17000 pour un territoire grand comme 4 fois la France ce n'est pas énorme). A l'heure où des crimes de guerre semblent se commettre, on peut se demander combien de temps ce raisonnement tiendra ? Combien d'images dramatiques faudra-t-il ? Au-delà de cet aspect polémique, il faudra cependant se poser un jour quelques questions : le battlegroup n'est-il pas l'exemple même du "bon concept", qui demande à être revu ? Car, comme l'a expliqué Alexander Stubb, le ministre des Affaires étrangères finlandais, dans son pays, "les lieux des opérations sont choisis en fonction des pays dont il est le tour d’envoyer des soldats" et non en fonction des conditions propres à la situation sur le terrain.

Quelques idées pour redéfinir la force de réaction rapide de l'UE ? La force de réaction rapide de l'Union européenne ne doit-elle pas être redéfinie pour avoir un instrument plus adapté à la réalité politique (de l'Europe) et sécuritaire (du monde) ? En ayant, par exemple, des modules projetables de format et taille différente, en ayant une autorisation "préalable" des Etats qui y participent pour un tel déploiement, avec un financement autonome et solidaire, et une capacité de projection de 48 heures...

1° Composition. Le Battlegroup n'est pas du tout modulaire. Parfois on peut avoir besoin d’une capacité d’évacuation, parfois de groupes de combats, parfois d’un corps médical, parfois des capacités de fret.

2° Engagement politique. Le battlegroup n’est pas assorti d’une capacité d’engagement politique. Avant son engagement, chaque Etat doit respecter ses procédures internes (consultation du gouvernement, mandat du Parlement, etc...). Et tout décision est prise à l'unanimité.

3° Intervention géographique. Chaque terrain d'intervention est légèrement différent. Ne faudrait-il pas étudier des battlegroup par localisation géographique : européenne, africaine, moyen-orientale par exemple. Les situations et les besoins (logistiques notamment) n'étant pas automatiquement différents.

4° Accélération des procédures d'envoi. Ne faut-il pas raccourcir le temps d'intervention. 15 jours pour le déploiement, en cas d'urgence, c’est vraiment trop long. Le délai devrait être réduit à 48 heures. Soit c’est plus long et là effectivement on a du temps. Mais ce n’est pas le rôle des battlegroups.

5° Coopération renforcée ? Pourquoi pour cette force, plusieurs Etats désireux d'aller de l'avant ne feraient-ils pas une coopération renforcée avant la lettre, en mettant ensemble leurs compétences. Je pense particulièrement à certains pays qui partagent une certaine philosophie d'intervention "d'interposition ou de stabilisation" - et qui en même temps sont complémentaires au plan militaire comme géographique.

6° Force semi-permanente ? Pourquoi pas une force d'astreinte, semi-permanente, regroupant par exemple: les Scandinaves - experts des missions de la paix -, aux Français, Espagnols et Belgo-Luxembourgeois, par exemple. Cela suffirait à constituer un premier Battlegroup projetable, par "tous temps" et pour tous lieux.

(*) Si la création des battlegroups est récente, leur origine remonte aux années 1990, de la guerre ex-yougoslave, quand l'UE se révèle démunie face à la montée en puissance des nationalismes et de la guerre, et que se déroulent sous ses yeux une guerre d'épuration comme elle ne croyait jamais les voir se reproduire. En 1994, c'est le génocide au Rwanda, qui se déroule sans intervention majeure. En 2003, en Ituri, à Bunia, sous l'impulsion française, les Européens interviennent rapidement. C'est l'opération Artémis. De cette expérience, Français, Britanniques, Allemands tirent un principe et développent un concept de groupement tactique 1500 (comme 1500 hommes) ou batlegroup.
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11 novembre 2008 2 11 /11 /novembre /2008 17:20
Les armées françaises organisent un stage pour les journalistes-reporters afin de les sensibiliser aux risques des zones de conflit. Dans le cadre de la présidence française de l'UE, celui-ci sera réservé aux journalistes de l'UE (un par pays).

Du 7 au 12 décembre 2008, au centre national d'entraînement des commandos (CNEC), sur les sites de Mont-Louis et Collioure (Pyrénées orientales).

Objectif : que les journalistes bénéficient d'une meilleure prise en compte des risques, de meilleures connaissances également qui leur permettront de se protéger et de protéger leur équipe, tout en ne faisant pas courir de risques inutiles aux militaires engagés sur le terrain.

(Photo : Dicod / Cnec)
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11 novembre 2008 2 11 /11 /novembre /2008 16:45
Les Ministres de la défense n'ont pas réussi à se mettre vraiment d'accord, le 10 novembre, sur un concept d'évacuation de ressortissants européens, en recourant à des moyens militaires. Si la plupart des Etats sont d'accord  d'autres (comme l’Italie par exemple) ne semblent pas convaincus de la nécessité d’étudier un concept européen et de recourir de façon commune à des moyens militaires.

L'idée est pourtant simple, comme l'a expliqué Hervé Morin lors du conseil des ministres de Défense de l'UE : "Dès qu’une crise est connue (naturelle ou humaine), il s’agit d’avoir une coordination des moyens, des points de regroupement, et déterminer des pays pilotes en fonction du pays où a lieu la crise". Ce afin "d'éviter tout retards et obstacles à évacuation". L'Allemagne avait indiqué à Deauville être prêt à jouer ce rôle pour l'Ouzbékistan et le Kirghistan.

Ce dispositif devrait être testé grandeur nature dans quelques jours. La France organisera ainsi le 1er au 5 décembre à Vouziers (Marne), un exercice de projection de base aérienne (Bapex), avec la participation d’Européens, qui pourrait être l’occasion de tester le dispositif d'évacuation de ressortissants. Le scénario repose sur une catastrophe naturelle (tremblement de terre) dans un contexte troublé (risques industriels, instabilité politique, risque terroriste)... avec la mise en place d'un Centre de regroupement et d’évacuation des ressortissants (CRER).

Pour suivre l'exercice, le blog Bapex en francais ou en anglais
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logo_ouestfrancefr.pngL'éditeur : Nicolas Gros-Verheyde. Journaliste, correspondant "Affaires européennes" du premier quotidien régional français Ouest-France après avoir été celui de France-Soir. Spécialiste "défense-sécurité". Quelques détails bios et sources.