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27 avril 2009 1 27 /04 /avril /2009 18:20
Le chef de l'état-major de la Marine nationale grecque, le vice-amiral Georges Caramalikis, a commencé une viste en France qui se prolongera jusqu'à 30 avril. Au programme de la visite de la délégation grecque, des entretiens à Paris avec son homologue français, l'amiral Forissier, une visite à Toulon au Centre de commandement de la région et de l'arrondissement maritimes Méditerranée (CECMED), où il sera reçu par le vice-amiral Yann Tainguy, puis au QG de la Flotte française (Force d'action navale-ALFAN), toujours à Toulon. Enfin, cette visite se clôturera à Brest par une rencontre avec le commandant de la Force océanique stratégique (ALFOST), le vice-amiral d'escadre Jean-François Baud. Une visite qui n'est pas seulement protocolaire. Puisque la marine grecque veut s'équiper des frégates françaises (lire "La Grèce fait son marché en France"). Un programme d'équipement qui ne sera pas de sérieuses contreparties. La Grèce pourrait demander à ce que les navires de guerre soient, en partie ou totalement, construits dans les chantiers navals grecs (cette condition existait déjà dans les achats précédents des Grecs).
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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 15:15
Martin Bartak (ODS) pourrait occuper le poste de Ministre de la Défense dans le futur gouvernement "technique transitoire", tchèque constitué entre les socio-démocrates (CSSD) et les chrétiens-démocrates (ODS). Un remaniement rendu nécessaire après le vote de la motion de censure contre le gouvernement Topolanek. Actuellement au poste de secrétaire d'Etat à la défense, c'est le candidat le plus souvent cité pour remplacer la ministre actuelle Vlasta Parkanova (dont le départ semble acquis, son parti ne participant pas au nouveau gouvernement transitoire).
Né le 14 février 1967, neurochirurgien de profession (exerçant à l'hôpital
"Na Homolce" de Prague), Martin Bartak est le spécialiste des questions de défense et de sécurité de l'ODS. Il a notamment été le conseiller du vice-président de l'ODS, Petr Necas (2002-2006). Le nouveau ministre aura comme tâche de présider la réunion des Ministres de la Défense de l'UE, le 18 mai ; la république Tchèque continuant, vaille que vaille, malgré ses difficultés internes, de présider l'UE jusqu'au 30 juin 2009.
 

(Mise à jour) Pour les Affaires étrangères, les socio-démocrates ont proposé Jan Kohout. Un diplomate très expérimenté, fin connaisseur des affaires européennes. Membre du CSSD, membre de la Convention européenne, Kohout a été le premier ambassadeur tchèque auprès de l'UE de mai 2004 à 2008. Il avait refusé la charge de Premier ministre en 2005, et est aujourd'hui un des adjoint de Schwarzenberg (actuel ministre des Affaires étrangères, démissionné), vice ministre chargé de la coopération et de l'aide humanitaire.

Aux Affaires européennes, c'est l'actuel ambassadeur auprès de l'OTAN, Stefan Füle, qui est pressenti pour succéder à Vladimir Vondra. Diplômé de philosophie de l'université de Prague, il a suivi les cours de l'Institut des relations internationales de Moscou de 1981 à 1986 (à la "belle époque" soviétique). Sa carrière de diplomate, il l'a essentiellement commencé, à l'ONU à New York puis au département "Nations-Unies" du ministère des Affaires étrangères. Il a servi ensuite comme ambassadeur en Lituanie (1998-2001), a été ensuite premier vice-ministre de la Défense (dans le gouvernement social démocrate, 2001-2002) puis ambassadeur à Londres, avant d'atterir à l'OTAN (2005-2009) où il est devenu un fervent défenseur de la politique suivie par son gouvernement concernant l'implantation d'un radar US dans le cadre du bouclier anti-missiles, alors que son parti y était opposé. Beau tour de force...

(photos : Ministère CS de la Défense, Ministère CS des affaires étrangères, Otan)
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19 mars 2009 4 19 /03 /mars /2009 18:19
"les acteurs allemands du développement doivent parfois reconnaitre que leur savoir-faire actuel est insuffisant". L'étude réalisée par Aline Leboeuf et d’Andreas Mehler pour l'Institut français de relations internationales (IFRI) mérite un coup d'oeil. Sévère pour nos voisins allemands, elle critique notamment le concept de "sécurité et développement" (très à la mode en ce moment) et des règles d'engagement qui restent trop rigides, à leur goût.

Une notion limitée par l'histoire du recours à la force. Alors que certains peuples, comme les Britanniques, acceptent plus aisément un recours ponctuel à des modes d’actions coercitifs, une majorité de citoyens allemands a préféré des modes d’actions civils ou une position de type maintien de la paix. Cette différence notable trouve ses origines dans l’histoire. Depuis 1945, et la fin de la 2e guerre mondiale, l’Allemagne est dans l’obligation de mener une politique étrangère pacifique. Cependant, une évolution importante a eu lieu en matière d’intervention extérieure dès la fin de la guerre froide.

Une évolution au fil des années. C’est ce qui est appelée la « stratégie des petits pas ». Les gouvernements allemands successifs ont ainsi fait preuve d’un engagement « militaire progressif ». Après une décision de la Cour constitutionnelle de juillet 1994, les domaines d'élargissement de la Bundeswehr s'élargissent. Les déploiements de la Bundeswehr dans un cadre onusien, à condition qu’ils soient préalablement approuvés par un vote du Bundestag sont autorisés. Mais un certain nombre de « barrières » à un engagement plus actif demeurent : freins constitutionnels, appareil de défense centré sur la défense du territoire, opinion publique hésitante vis-à-vis du déploiement des forces allemandes à l’étranger, nombreux caveats ou restrictions d'emploi des forces (cf. plus loin).

Engagement progressif. Mais dispersé.
Le choix d'un engagement "militaire" progressif répond "
non seulement à des impératifs internes - accroître les marges de manoeuvre de la politique étrangère allemande - mais aussi externes". il s'agit d'abord de réduire les pressions qu'exercent les partenaires de l'Allemagne sur sa politique extérieure, en démontrant l'effort allemand. L'Allemagne espère ainsi pouvoir refuser plus facilement de participer à une intervention, sans devoir en payer le coût politique (cf. l'Irak)." Il s'agit aussi de rendre l'engagement visible mais discret : ... être vue par l'extérieur comme "puissance civile" ou géant pacifique permet d'engranger prestige et influence (soft power) notamment auprès de pays voyant en elle un "interlocuteur de confiance". En multipliant les participations allemandes à diverses opérations de prévention des crises et de maintien de la paix, le gouvernement allemand a cherché à habituer l'opinion publique à l'idée que la sécurité de l'Allemagne et la poursuite de sa politique de responsabilité requièrent une présence sur tous les continents". Une "stratégie impressionniste", selon la terminologie d’Aline Leboeuf, qui a pour conséquence des forces armées allemandes présentes partout mais avant tout symbolique. En mai 2005, l'Allemagne était ainsi présente dans 45 des 58 missions de l'ONU, de l'UE, de l'OTAN et de l'OSCE. Mais le nombre d'hommes et femmes "déployés" est presque toujours insignifiant (entre 1 et 16) et se limite souvent à des actions civiles (assistance logistique, aide humanitaire), sauf en Afghanistan et en ex-Yougoslavie. Trois ans plus tard, en 2008, la situation reste similaire.

De nombreuses restrictions, culturelles. Cette « culture de la prudence », selon les termes de Franz-Josef Meiers, est une spécificité allemande en matière de gestion de crise. Pour limiter au maximum les risques d’exposition des militaires allemands un ensemble de règles ont été établies. Les forces armées allemandes doivent appliquer la législation allemande en vigueur jusque sur les camps des des terrains d’opérations comme en Afghanistan (ISAF). Par exemple : la stricte application du code de la route peut parfois conduire à l’installation de radars ou l’envoi de techniciens pour vérifier que le contrôle technique des véhicules utilisés a bien été effectué. Idem pour le tri des ordures.... Ces règles sont considérées  par certains comme des restrictions portant atteinte à l’efficacité des troupes allemandes.
NB : d'autres sources m'ont indiqué que les militaires allemands avaient aussi des "caveats" assez stricts. Les militaires allemands ne peuvent pas quitter leurs bases après la tombée de nuit. Une ambulance doit toujours les accompagner, par conséquent ils n’organisent pas de patrouilles à pied, risquées mais efficaces.

Evacuation médicale... et sections spéciales sont deux "niches" où les Allemands ont acquis une vraie spécialité. Le complet développement du Service de santé avait un objectif au départ : assurer aux soldats allemands la même qualité de soins qu'en Allemagne. Le pays dispose d'une palette d'interventions, notamment 4 kits permettant d'équiper des Airbus A310 multiroles et les transformer en avion d'évacuation (un seul avion, selon les auteurs, est équipé en permanence), complété par des Transall et hélicoptères CH53. Deuxième pôle de spécialité allemand : les forces spéciales. Cela peut paraître contradictoire avec la "culture de la prudence" mais répond à un impératif : avoir une force permettant d'évacuer les citoyens européens sans dépendre des alliés. La réflexion née dans les années 1990, est basée sur certaines "mauvaises" expériences
(Congo Kinshasa 1991, Rwanda 1994, Népal). Les Kommando Spezialkräfte (KSK) sont créés en septembre 1996. Ils comptent aujourd'hui environ 1000 personnes. Les KSK interviennent - pour la première fois - en juin 1998 en Bosnie pour arrêter un criminel de guerre, Milorad Krnojelac. Puis le Bundestag autorise leur envoi (100 hommes) en Afghanistan. Elles participent à l'arrestation de certains suspects - qui seront internés ensuite à Guantanamo - mais globalement demeurent prisonnières de certaines règles d'engagement. Autorisés seulement à riposter, les KSK ont ainsi dû laisser échapper les hommes recherchés.

Point original du dispositif allemand sécurité / développement : le ZIF. Le Zentrum für Internationale Friedenseinsätze a vu le jour en juin 2002 et peut être un modèle pour la réserve d'experts civils européens. Il se compose d’experts civils allemands prêts à intervenir dans une zone de conflit. Il donne aux experts civils une formation civilo-militaire et assure le retour d’expérience (RETEX). Les opérations de paix sont analysées pour améliorer les pratiques en la matière dans le domaine civil. Malgré la création de cet outil - avec les PRT (Provincial Reconstruction Teams) -, il existe, selon le auteurs, «un manque notable de clarté et surtout de différenciation entre les tâches des militaires et des civils (qui) peut poser un problème majeur : au lieu d’une coopération entre les militaires et les civils, il pourrait exister une compétition ». Or, l'un ne va pas sans l'autre, sans sécurité suffisante, pas de reconstruction, soulignent-ils.

Télécharger l'étude.
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19 mars 2009 4 19 /03 /mars /2009 00:01
Ce ne sont pas des plaisantins qui l'affirment Mais un très sérieux rapport du comité des comptes publics de la Chambre des Communes : "La capacité du ministère de la défense de maintenir en permanence à la mer une force de dissuasion nucléaire est sujette à caution à l'horizon 2024 quand deux des sous-marins actuels de la classe Vanguard seront retirés du service." explique le président du Comité, le conservateur Edward Leigh (*) ... Le calendrier pour l'achèvement du processus de conception et de construction des sous-marins de remplacement est, en effet, extrêmement serré, relèvent les parlementaires : à peine 17 ans. Alors que le ministère reconnaît lui-même qu'un tel processus ne peut être achevé normalement en moins de 18 ans. Et ajoute la Cour des comptes, un brin ironique : l'expérience du Ministère dans le respect du timing des projets de défense "n'est pas exemplaire" (pour un exemple, cf. le destroyer de type 45... qui n'est pas le pire exemple!). Et d'ajouter : «le Ministère doit absolument prendre des décisions fondamentales sur la conception de nouveaux sous-marins en septembre de cette année». Le problème, est qu'il faut savoir pour définir la taille du compartiment missile quel sera le missile développé par les États-Unis pour succéder à l'actuel Trident D5. « En d'autres termes, notre programme de dissuasion dépendra encore à prendre des décisions par les États-Unis sur la dimension du nouveau missiles».

Le rapport sera disponible sur le site de la Chambre des communes dans la matinée. Mais vous pouvez le télécharger ici.

Deux petits commentaires (je ne peux pas m'empêcher) : Messieurs les Anglais, peut-être qu'un peu d'indépendance stratégique industrielle serait bienvenue, ne croyez-vous pas ? Et, à coté de ce qui vient d'être annoncé, le retard de l'Airbus A400M est un peu... de la petite bière.


(*) Député conservateur de Gainsborough, Edward fut membre du cabinet privé de Me Thatcher de 1976 à 1977 (quand elle était encore leader de l'opposition). Il était un de ses ardents supporters et tenta de la convaincre jusqu'au bout de renoncer à sa démission. Il fut un éphémère ministre sous John Major avant d'être viré pour son opposition au Traité de Maastricht. On ne peut pas dire non plus qu'il soit un ardent supporter de Cameron, l'actuel leader des Tories pour lequel il n'a pas eu de mots assez durs. Il a été président du "National Council for Civil Defence" et directeur de la "Coalition For Peace Through Security". Son blog.
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17 mars 2009 2 17 /03 /mars /2009 16:49
Le projet britannique visant à remployer les destroyers de lutte antiaérienne, de type 42, a pris l'eau. Du moins, c'est ce que témoigne un rapport du National Audit Office (NAO), la Cour des comptes britannique, sur le futur destroyer type 45. Ce programme lancé dans les années 2000 alors que le Royaume-Uni avait décidé de se retirer du programme franco-italien, a pris plus de deux années de retard, et une sérieuse hausse de budget.

Retard opérationnel. Les navires ne seront ainsi en service au plus tôt qu'entre décembre 2009 (date espérée par le Ministère) et novembre 2010, soit 36 mois de retard sur le planning prévu.
Mais, selon le ministère de la Défense britannique, la pleine capacité opérationnelle des navires ne sera pas atteinte avant le milieu de la prochaine décennie. Le système anti-missiles PAAMS ne sera ainsi opérationnel à bord qu'à la mi-2011 et le système US de communications au combat "CEC" (Co-operative Engagement Capability) - qui permet de donner une claire image de l'espace et améliorer la capacité d'entreprendre des opérations notamment en étroite coalition avec les Américains - ne le sera, lui, qu'en 2014.

30% de hausse. Le dérapage financier avoisine les 30 % du budget initial. Le coût actuel est de 6,46 milliards de £ contre un budget initial de 5 milliards (+1,5 Milliards £). Selon le rapport (à télécharger ici), les problèmes proviennent d'un excès d'optimisme sur ce qui pouvait être réalisé, des accords commerciaux inappropriés et une faible gestion de projet. Le contrat a d'ailleurs été renégocié, en 2007, avec l'industriel BAE systems qui a fusionné avec VT (devenant BVT). Ce qui a permis de résoudre certains problèmes. A ce coût s'ajoute celui de l'extension des destroyers type 42 (195 millions de £), coût qui n'est pas additionnel selon le ministère britannique car la Défense aurait dû assurer des coûts opérationnels pour les nouveaux destroyers. Mais le Ministère n'arrive pas à évaluer ces coûts avec certitude, estiment les auditeurs.

Les destroyers type 45
ont plus de capacité de réponse simultanée face à une attaque de missiles et d'avions, ils peuvent opérer avec des hélicoptères Lynx, Merlin comme Chinook, disposent de moteurs plus puissants... Ils peuvent être équipés aussi du nouvel système antimissile, développé en commun avec les Italiens et les Français (PAAMS).
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3 mars 2009 2 03 /03 /mars /2009 13:30
Le premier des cinq C-130 Hercules livrés par les Etats-Unis doit arriver en Pologne, le 24 mars, sur la base aérienne de Powidz. Cette fois c'est sûr, du moins ce que promet l'attachée de presse du 3e Wings (la 3e brigade de transport aérien), Agnieszka Kozińska, qui a commencé à prendre les inscriptions pour la cérémonie d'accueil. Les avions américains, modernisés, devaient arriver fin 2008. Mais la date a été reportée à plusieurs reprises. Un retard lié à la rénovation et la modernisation des machines, notamment pour réparer les ailes, équiper l'avionique, GPS, etc.. Comme quoi ! même pour les avions anciens, le retard est de règle...

Les Polonais ont d'ailleurs refusé certains aménagements supplémentaires, proposés par les Américains, comme un moteur plus puissant et divers aménagements, car cela aurait encore retarder la livraison des matériels.
La livraison s'étalera jusqu'à septembre.

Une partie du contrat (98,4 millions $) est pris en charge par les Etats-Unis dans le cadre
du programme de financement militaire à l'étranger "Foreign Military Financing". Les coûts d''infrastructure nécessaire s'élèvent à 766 millions de $, une partie de l'adaptation de la base aérienne de Powidz est financée dans le cadre du programme d'investissement de sécurité de l'OTAN (NSIP - NATO Security Investment Program). NB : Ce programme - de plus de 2 milliards de zlotys - a été engagé pour moderniser les bases militaires polonaises : les deux ports de Gdynia (baie de Gandsk) et Świnoujście (baie de Szczecin), les 7 bases aériennes (Malbork, Krzesiny, Powidz, Świdwin, Mińsk Mazowiecki, Mirosławiec et Łask), 5 dépôts de carburants (Gardeja, Cybowo, Porażyn, Puszcza Mariańska et Wędrzyn) ainsi que 4 postes de commandement de défense aérienne (Varsovie, Cracovie, Poznan, Bydgoszcz).
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24 février 2009 2 24 /02 /février /2009 06:11
L'organisation par la marine turque, en liaison avec l'OTAN, de manoeuvres dans la mer Egée dans la deuxième quinzaine de mars suscite l'irritation en Grèce. Plusieurs marines européennes sont attendues - belge, néerlandaise et britannique - ainsi qu'américaine. Dans le plan de l'exercice, le gouvernment grec y voit la marque de la revendication turque maritime, avec partition de cet espace maritime en matière de recherche et de sauvetage et la démilitarisation des iles de l'est de la mer. Le ministre de la Défense grec, Evangelos Meïmaraki, en a touché un mot à ses homologues lors de la réunion informelle des ministres de l'OTAN, à Cracovie.

C'est cette menace turque, réelle ou ressentie, ainsi que des incidents à répétition entre les armées turque et grecque en mer Egée, qui justifie pour la Grèce, la commande (ou du moins l'engagement de négociations...) de nouveaux équipements militaires (lire "la Grèce fait son marché en France"). Essentiellement destinée à sa marine et son aviation, cet équipement pourrait paraître un peu disporportionné, en tout cas, à rebours de l'ensemble des restrictions budgétaires adoptées par plusieurs pays européens (lire "les budgets militaires pris pour cible").
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4 février 2009 3 04 /02 /février /2009 22:00
Ouf. La ministre de la Défense tchèque, Parkanova, doit souffler. Elle n'aura pas l'humiliation de devoir rapatrier  les centaines de soldats tchèques envoyés en opération extérieure (Opex), notamment en Afghanistan et au Kosovo, selon un nouveau format sensiblement identique à celui proposé au début (lire ici). A Prague, à la Chambre des députés, ce mercredi soir, la coalition au pouvoir (conservateurs de l'ODS, verts et chrétiens démocrates) a réussi à obtenir un vote favorable en grapillant les voix nécessaires pour la majorité. Quatre députés socio-démocrates (opposition) ont ainsi apporté leurs voix. Le parti social-démocrate avait laissé une certaine liberté de vote (un geste d'apaisement).

A noter que les régions dirigées par les Socio-démocrates ont finalement décidé de prendre en charge la taxe de régulation que voulait imposer le gouvernement aux patients. Une manoeuvre qui consiste à vider de tout sens la réforme puisque la taxe est, de fait supprimée. Quel est le rapport avec les OPEX militaires me direz-vous. Aucun : du moins officiellement - en fait les Socio-Démocrates avaient lié un vote possible sur les missions à la suppression de la loi instituant la taxe. Faute de l'obtenir, on a trouvé une solution, qui contente en fait un peu tout le monde. Quant au bouclier anti-missile, autre point de discussion, il semble bien prêt de recevoir un Scud dénommé Obama qui pourrait le bétonner pour quelques mois... au moins (lire ici). Dans ce théâtre politique de la scène tchèque, il restera donc à approuver le Traité de Lisbonne (les députés ont, à nouveau aujourd'hui, repoussé la suite du débat au 17 février).


Finalement, la politique tchèque
a quelque chose de charmant : ce sens de la dramaturgie : une montée en puissance, de façon surprenante, sur un sujet apparemment sans problème qu'on lie à un deuxième puis un troisième. La situation semble totalement bloquée. Et puis tout d'un coup, patatras, en douce, la solution. Où les portes claquées en force n'ont d'égale que le théâtre d'ombre...
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31 janvier 2009 6 31 /01 /janvier /2009 22:00
C'est la crise partout. En Pologne aussi. Et l'armée pourrait contribuer à l'effort général d'économie bugétaire (décision ce lundi). Le budget de la défense devrait ainsi, cette année, n'atteindre que 1,67% du PIB, selon des indiscrétions publiées par Gazeta Wyborcza. Au lieu de 1,95% comme le garantit la loi de 2001 sur la modernisation des forces armées. Le vice-ministre de la Défense, Stanislaw Komorowski, n'a pas voulu confirmé l'ampleur de l'économie. Mais il a reconnu que l'objectif ne sera pas tenu. Ou, plus exactement, car les spécialistes du budget sont astucieux : officiellement le chiffre de 1,95% reste inchangé... dans la prévision budgétaire. Mais, dans l'exécution, on ne dépense pas tout... Objectif : trouver des économies d'un montant d'environ 5 milliards de zlotys (sur un effort général d'économie se monte à 17 milliards et un budget de la défense de 25,3 milliards de zlotys).

Coupes sévères dans les programmes d'équipement ou les missions à l'étranger ? Certains projets d'achat d'équipement pourraient donc être revus. Des programmes tels que celui de la construction de la corvette « Gawron » -
variante polonaise du Meko A-100 allemand, ce programme entamé en 2001, repoussé à plusieurs reprises, s'est avéré très couteux - pourrait être touché en premier. Mais également l'équipement en blindés de transport de troupes « Rosomak » (dérivé du Patria finlandais fabriqué sous licence), l'avion de transport « Bryza », ainsi que les livraisons de matériel pour l’unité missiles de la côte ou la modernisation des bases aériennes. Autre facteur possible d'économie : les effectifs de certaines missions extérieures seraient abaissés. La réduction concernerait plutôt les Balkans ou le Proche-Orient, voire le Tchad, a précisé Stanislaw Komorowski. Mais "pas la mission en Afghanistan" qui resterait inchangée. Même le budget de 10 millions pour l'organisation du Conseil des ministres de la Défense de l'Otan à Cracovie en février pourrait être touché en rognant sur certaines dépenses comme les locations de limousines...

(photo : projet de Corvette Gaworn, marine polonaise)
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20 janvier 2009 2 20 /01 /janvier /2009 08:52
La question des missions extérieures de l'armée tchèque n'est toujours pas réglée. Le gouvernement a présenté, le 19 janvier, une nouvelle mouture de solution (voir ci-dessous), élaborée après de longues tractations et en présence des représentants des deux assemblées parlementaires. Celle-ci reste cependant assez proche des premières propositions. Un vote semble prévu à la chambre des députés, le 3 février (soir le même jour que le débat sur le Traité de Lisbonne et le bouclier anti-missiles, la coincidence des calendriers n'est pas un hasard !).

Cette proposition ne satisfait cependant toujours pas l'opposition sociale-démocrate. Le leader du CSSD, Jiri Paroubek, a  expliqué hier à la télévision tchèque qu'il estimait que les résultats de l'action de l'Otan en Afghanistan n'étaient pas probants. On devrait "discuter avec l'Otan des objectifs et des buts de la guerre afghane" a-t-il précisé. Il refuse ainsi toute augmentation radicale du nombre de soldats sur le terrain. "La vietnamisation du conflit est inacceptable". Et souhaite même un retrait total des troupes d'ici la fin de l'année. De façon plus pragmatique, l'opposition voudrait aussi négocier, en échange de son vote une avancée sur un autre sujet: la suppression de la contribution demandée aux Tchèques sur les soins.

La proposition du gouvernement tchèque. Le format des missions extérieures tchèques serait le suivant, d'après le ministère de la Défense :
- une contribution
de 480 soldats à l'IFAS et 100 membres des forces spéciales pour la mission "Enduring Freedom". L'équipe (tchèque) de reconstruction provinciale (PRT) présente dans la province de Logar devrait être renforcée avec 275 personnes. Sur demande néerlandaise, 80 soldats tchèques poursuivraient, au 1er semestre, leur mission de protection de la PRT néerlandaise dans la province d'Uruzgan. À l'aéroport international de Kaboul, seraient présents 55 soldats d'unités chimiques et spécialistes de différentes spécialités. Trois hélicoptères Mi-171S avec l'équipe de soutien de 110 personnes seraient déployés au 2e semestre 2009 (ceux qui sont venus se former en France en septembre). Le déploiement d'un radar d'artillerie Arthur avec une équipe de 40 personnes, est également prévu pour protéger l'aéroport de Kandahar.
- 430 soldats pour la KFOR au Kosovo, appuyés par une compagnie mécanisée au quartier général multinational centre. Et une réserve d'astreinte de 120 personnes.
- la surveillance de l'espace aérien balte de Mai à août 2009.
- le battle-group de l'UE avec 1800 militaires en astreinte au 2e semestre 2009.
- une unité de 229 personnes en astreinte pour la Force de réaction rapide (NRF) de l'Otan.

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logo_ouestfrancefr.pngL'éditeur : Nicolas Gros-Verheyde. Journaliste, correspondant "Affaires européennes" du premier quotidien régional français Ouest-France après avoir été celui de France-Soir. Spécialiste "défense-sécurité". Quelques détails bios et sources.