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9 avril 2010 5 09 /04 /avril /2010 20:26

L'émissaire européen, Pierre Morel, représentant spécial pour l'Asie centrale, qui part demain pour le Kirgizstan (en compagnie de la chef de délégation de la Commission dans le pays, Chantal Hebberecht, qui était en ce moment à Bruxelles)  ne sait pas vraiment où il va mettre les pieds, m'a-t-on confirmé dans son entourage, malgré son excellente connaissance du terrain . La situation est, en effet, très mouvante. Et surtout, on a affaire à un « Etat sans le sou ». Un soutien financier semble ainsi urgent !

On part dans le brouillard. « On est un peu dans le brouillard. On ne sait pas vraiment ce qu’on va trouver. » assure -t-on coté européen. C'est pour cela que le premier travail sera de « procéder à une évaluation ». Ce travail se fera en « étroite coordination avec les autres représentants spéciaux de la Communauté internationale » m'assure-t-on. « Ce sera un trio UE-OSCE-ONU. » Pierre Morel s'est ainsi déjà entretenu - par téléphone - avec le représentant de l'OSCE qui est déjà sur place et le fera avec celui de l'ONU qui arrive. Il s'agit aussi « de faire le point avec les différents responsables du nouveau pouvoir. Nous avons une série de rendez-vous prévus. »

Situation mouvante. Sur place, en effet,  « La situation est très mouvante. Et il y a encore quelques troubles » selon les premiers rapports européens reçus. Le nouveau pouvoir a mis en place des « patrouilles citoyennes, mixtes, composées de volontaires et de policiers. » Mais la situation n'est pas stabilisée. Des responsables d'ambassade russe et américain ont été pris à partie, hier, lors de la visite au gouvernement.

Un Etat sans le sou. Le moindre des problèmes posés sur place est que l'Etat n'a plus un sou. « Il reste en tout et pour tout au nouveau pouvoir, 16 millions de $ ». Ce n'est pas suffisant pour assurer la vie du pays, à commencer par payer les besoins en pétrole. C'est aussi pour cela qu'un des premiers du numéro 2 du nouveau pouvoir a été vers Moscou. « Les besoins sont donc importants, à la fois financiers et en matière d'urgence médicale ». Bakiev, l'ancien président qui s'est réfugié dans son fief, à Djalalbad, au sud du pays, a semble-t-il emporté avec lui le magot. L'utilisation qu'il ferait de cet argent est facile à deviner.

Russes en renfort : ne pas exagérer. Quant à l'arrivée de 150 parachutistes russes sur place, un expert de l'UE dédramatise. « Il ne s'agit que de 150 parachutistes, qui visent à protéger les bases russes sur place et ceux qui y vivent. » Situation justifiée. «En fait, la Russie qui ne peut plus tenir toutes ses bases avait procédé, depuis plusieurs mois, à un retrait discret de certaines de ses troupes.» Ce serait juste un retour à un effectif suffisant « pour assurer une protection contre les troubles et les pillards nombreux ».

 

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9 avril 2010 5 09 /04 /avril /2010 20:00

Depuis mon premier post, les nouvelles s'accélèrent, voici les dernières nouvelles au Kirghizstan.

• (11h30) Emissaire de l'UE. Cathy Ashton (diplomate en chef de l'UE) a décidé d'envoyer sur place Pierre Morel, représentant spécial de l'UE pour l'Asie centrale, confirme son service de presse (1). Il voyage demain (samedi) normalement vers Bichkek, la capitale du pays. L'objectif de la visite « est d'évaluer la situation après les dernières arrestations et d'identifier les voies dans lequel l'UE, en coopération avec ses partenaires internationaux, peut faciliter la résolution négociée et pacifique de la crise. »

• (13h) Mandat politique. Interrogée par mes soins, lors du briefing de midi, la porte-parole de Cathy Ashton ne veut cependant pas confirmer quelle sera la ligne politique suivie sur place. « Il s'agit avant tout de faire une évaluation de la situation, de rencontrer les différents interlocuteurs et de se coordonner avec les Etats membres représentés dans le pays et les autres représentants de la communauté internationale (ONU, OSCE...) » indique-t-elle. En revanche, « aucune convocation spécifique du COPS n'est prévu. Il se réunit, normalement, mardi et jeudi. » Quant à savoir qui parlera au nom de l'Union, ce rôle est encore dévolu - selon le principe de la présidence tournante - à l'ambassadeur allemand qui représente l'UE, m'est-il confirmé.

• (14h) Aide humanitaire. ECHO - l'Office européen d'Aide humanitaire - n'a pas prévu d'envoyer une aide humanitaire au Kirghizstan. Confirmation d'Echo. NB : Les Américains de la base de transit de Manas (aéroport international de bichkek) ont remis une dotation de matériels divers (antibiotiques, désinfectants, gaze, matériel de suture...) à l'hopital local, le 8 avril, a annoncé le responsable de la base.

• (18h) Un COPS, Comité Politique et de Sécurité, extraordinaire va se tenir jeudi, au retour de mission de Pierre Morel, consacré à la situation dans le pays d'Asie centrale, m'indique un ambassadeur européen. Il se tiendra en présence de Pierre Morel, représentant spécial de l'UE, qui devrait être de retour et prendre les décisions opportunes.


(1) High Representative for Foreign Affairs and Security Policy/Vice President of the European Commission Catherine Ashton has today asked her Special Representative for Central Asia, Pierre Morel, to travel tomorrow to bishkek, the capital of Kyrgyzstan. The purpose of the visit is to assess the situation after the latest unrest and identify ways in which the EU, in cooperation with its international partners, can facilitate a peaceful, negotiated resolution to the crisis. Pierre Morel will coordinate closely with the local EU Presidency and Member States represented in the country, as well as with Special Representatives of the United Nations and the OSCE, who are also travelling to bichkek.

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9 avril 2010 5 09 /04 /avril /2010 10:50

   

Drapeau-kyrgyz_republic.gifCertes ce sont les vacances de Pâques. Certes c'est le Kirghizstan, un peu loin, au fin fond de l'Asie centrale, en bordure de la Chine. Certes la situation est confuse et les informations remontent lentement sur ce qui apparaît, de plus en plus, comme une opération combinée (maintien de l'ordre / réaction spontanée / intervention étrangère). Certes ce n'est pas la même situation qu'en Géorgie avec une intervention, claire, radicale, puissante d'un voisin Russe. Certes c'est une base militaire américaine et russe. Mais... tout de même !

On ne peut qu'être atterré par l'absence de réaction de l'Union européenne. Surtout si on la compare avec réaction à l'été 2008 face au conflit en Géorgie : nous étions (aussi) en présence d'une ancienne république du bloc soviétique, dans un contexte de vacances (en plein mois d'août) et avec une situation politique très délicate (un voisin russe puissant, une présence américaine massive). Mais l'UE avait été au rendez-vous (il est vrai avec une présidence tournante hyperactive)... Là pas grand chose, mis à part un mot d'inquiétude de Cathy Ashton, la diplomate en chef de l'UE, après les arrestations le 7 avril (1), suivie d'un appel au retour au calme et à une offre d'assistance humanitaire, le 8 avril (2). Ce qui est le minimum du minimum que peut faire toute ONG dotée d'un téléphone. Et bien peu me semble-t-il pour un continent qui revendique sa place dans le monde.

Au ras du plancher diplomatique

Car... l'ONU envoie un émissaire. Les Etats-Unis également. Les Russes envoient des troupes pour "protéger leurs ressortissants" Et l'UE ? Elle réfléchit, lambine, se dit que çà va bien se passer : d'autres s'en occupent.... Cependant, l'UE est représentée à Bichkek par l'ambassadeur allemand (en raison des règles complexes de représentation tournante dans les Etats tiers (3). Et elle dispose d'un représentant spécial pour l'Asie centrale, Pierre Morel, normalement connaisseur de la région (il a aussi en charge la crise géorgienne). L'UE a également un accord de coopération avec le pays. La Commission européenne y a aussi une délégation. Et, il y a d'excellents spécialistes de la question dans les institutions européennes. Alors, que font-ils, quelle est la ligne politique suivie et à suivre ? Mystère... Silence... La crise kirghize ne semble pas susciter ni émoi ni d'agitation. La prochaine réunion (normale) du COPS - comité politique et de sécurité de l'UE - est prévue mardi. Et rien n'a été décidé pour l'anticiper. Les Américains et les Russes sont là, pourquoi se presser! On en serait presque à se dire : au secours ! Sarkozy reviens....

Au-delà de l'ironie, il faudrait tout de même veiller à ce que notre "Belle au bois dormant" et sa Haute représentante, Cathy Ashton, se réveille vite, pour éviter que la situation à "la haïtienne" se reproduise. Car sinon on pourra se poser la question, fatale ! En fait, la politique étrangère de l'UE n'était-ce pas mieux avec l'ancien système : Une présidence tournante, certes un peu tonitruante, mais au moins présente ?

A suivre : dernières nouvelles...

(1) Télécharger la déclaration (en anglais)

(2) Télécharger la déclaration (en anglais)

(3) Système auquel il devrait être mis fin avec le service diplomatique. Mais pas encore en vigueur dans la plupart des républiques d'Asie centrale. Lire 54 "ambassadeurs de l'UE" ont reçu leur ordre de mission 

En savoir plus: : la page du service extérieur de l'UE sur le Kirghizstan.

Le site de la délégation de la CE au Kirghizstan qui renvoie sur la délégation au Kazakhstan.

La carte du pays

Carte-Kirghizistan.png

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25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 12:00
Le phénomène proprement inquiétant, comme l'a écrit une de mes confrères géorgiennes, Tamar Kickacheishvili. Des cours de patriotisme militaire vont être donnés dans les écoles publiques de Géorgie aux enfants, à tous les niveaux.

En voici quelques extraits (en anglais, une fois n'est pas coutume).
  • Presidential spokeswoman Manana Manjgaladze said military-patriotic education, part of a package of proposals by Saakashvili and Education Minister Dimitry Shashkin, would include training in civil defense and cultivating a martial spirit, “which historically was always in the nature of the Georgian people.” The ministry is still working on the curriculum for the course. Natia Jokhadze, director of the National Curriculum and Assessment Center, said the new curriculum will be ready by the fall and classes will start in the upcoming school year. She said military patriotism classes will be taught at every grade level and they will include civic participation, civil defense, and emergency situations.
  • (...) In the Soviet era students were given military lessons, and some countries in the Commonwealth of Independent States still have the subject in their curricula. The textbook for those classes typically included praise for the Communist Party and its ideology. Aladashvili said it would be key that the new classes should not be used to indoctrinate students. “I think politics should not have any place in this modern military patriotism course. It should just be about patriotic souls.”
Ce projet mené par le président Saakashvili, un an et demi après la guerre qui a opposé la Géorgie et la Russie sonne effectivement comme un retour aux bonnes vieilles habitudes soviétiques. Il montre également que le faux journal de la télévision Imedi TV montrant une nouvelle invasion russe reflète une volonté du pouvoir géorgien d'instiller un contexte de tension et de peur dans la population. Comportement jugé irresponsable par l'Union européenne.

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16 mars 2010 2 16 /03 /mars /2010 22:30
Les observateurs européens déployés en Géorgie (EUMM) ont exprimé, officiellement mardi, leur « préoccupation » après la diffusion par Imedi Tv d'un programme "fiction" (un hoax) simulant une nouvelle invasion de la Russie en Géorgie. Invasion fausse bien évidemment. Ils ont même

Suivi de près de la situation. Depuis la diffusion, dimanche, les observateurs sont en alerte, « suivant de près sur le terrain les conséquences pour la sécurité et la stabilité » près des "limites administratives" de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie. Ils ont notamment aussitôt « été en contact avec les gardes frontières russes et les autorités de facto sud ossètes via la "hotline" du Mécanisme de réponse et de prévention des incidents » (
IPRM). La sécurité dans ces régions avait été améliorée, de façon importante, depuis l'hiver 2008 et est restée calme. « Cependant nos observateurs ont été témoins de l'anxiété et des préoccupations de la population locale pour leur sécurité » explique un communiqué d'EUMM.

Un comportement "irresponsable". « Ce type de programme irresponsable a un potentiel pour déstabiliser sérieusement la situation sur les "limites administratives". Des incidents significatifs et dangereux pourraient se produire. Nous appellons chacun en situation de responsabilité à pleinement considérer les implications de leurs actions dans le futur. » explique le responsable de la mission EUMM, pouvant viser ainsi implicitement le président géorgien, Saakachvili, qui n'a pas vraiment condamné le programme de la télévision Imedi, dirigée par un de ses proches. « Cela doit être de l'intérêt de chacun d'assurer que la sécurité et la stabilité sont maintenus. » conclut EUMM Georgia.

(Mis à jour 17 mars) Coté géorgien. Dans une déclaration faite le 17 mars, le gouvernement géorgien a également « fait part de sa sérieuse préoccupation au sujet de la décision irresponsable prise par Imedi Television de diffuser un faux bulletin d’information sur une invasion russe. Le faux reportage a rouvert les plaies des Géorgiens chez qui les souvenirs tragiques de la récente guerre sont encore très vifs. Tout le monde en Géorgie est libre de s’exprimer, mais ce qu’a entrepris Imedi constitue une atteinte à ce que nous considérons comme un comportement civique et civilisé. »

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13 mars 2010 6 13 /03 /mars /2010 23:20
Ce n'était qu'un coup médiatique. A l'aide d'images d'archives, Imedi TV, une des télévisions géorgiennes (anciennement d'opposition reprise en main par le pouvoir) a annoncé près de deux ans après l'attaque russe sur la Géorgie, une nouvelle attaque avec la mort du dirigeant actuel, Saakashvili. Ce n'était qu'un coup médiatique, un "hoax", une fiction dans le plus pur style de la CBS en 1938 qui annonce le débarquement des Martiens dans le new Jersey et le vrai-faux journal de la RTBF sur la "proclamation unilatérale de la Flandre indépendante" et l'abandon du règne par Albert II. Regardez (le reportage qui vient de passer sur Russia Today, la radio russe, en anglais), on s'y croirait...
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23 février 2010 2 23 /02 /février /2010 08:40
ParlementAfficheTiraspol-177.jpg(bâtiment du Justus Lipsius, Bruxelles) Les 27 Ministres des Affaires étrangères ont décidé, lundi, de reconduire les sanctions contre les dirigeants de la Transnistrie - cette république autoproclamée de Moldavie dont l'indépendance n'est reconnue par personne. Mais ils ont fait un geste : trois personnes ont été retirées de la liste (1). Et, faut-il souligner, ces sanctions (2) sont surtout politiques ; elles restent  suspendues jusqu'à fin septembre, où elles seront "réévaluées à la lumière de l'évolution de la situation". Les 27 entendent ainsi favoriser la reprise du dialogue entre Moldaves de part et d'autre du Dniestr. Dans des conclusions, ils saluent ainsi la « légère évolution positive qu'a connu le processus de règlement du problème transnistrien au cours des derniers mois. Le nouveau gouvernement de la République de Moldavie et les dirigeants de facto de la Transnistrie se montrent davantage disposés à engager le dialogue » (3). (crédit photo : NGV - Tiraspol "capitale" de la Transnistrie)

Timide reprise. Les relations entre les deux parties de la Moldavie qui ont fait scission en 1992, après une guerre sanglante ont connu une succession de haut et bas. L'heure est actuellement à la détente.
Le dialogue 5+2 (Moldavie, Transnistrie, Russie, Ukraine et OSCE, + UE et Etats-Unis) a repris, cahin, cahan,  en avril 2008 (Lire : Entre la Moldavie et la Transnistrie, un timide rapprochement ...). L'arrivée d'un nouveau gouvernement en Moldavie, moins dogmatique, a permis quelques avancées plus concrètes. Ainsi des discussions ont été ouvertes à la mi-février 2010 pour rétablir complètement le trafic sur la ligne de chemin de fer, qui vient de Russie et d'Ukraine, passe en Transnistrie vers la Moldavie. Trafic interrompu ou très réduit depuis 2006 : quelques trains de frets et un train voyageur Chisinau-Moscou par jour. De l'autre, le "président" de Transnistrie, Igor Smirnov, qui craint par-dessous tout de se faire lâcher en rase campagne, n'hésite pas à faire quelques déclarations provoquantes. Il a ainsi appelé, récemment, ses amis russes à renforcer leur contingent sur le territoire transnistrien, demandant un retour aux 2400 hommes du début et à l'arrivée d'un peloton d'hélicoptères (4). Il a également proposé aux Russes d'installer des missiles Iskander, pour faire pièce au projet anti-missiles américain en Roumanie ou Bulgarie. Propositions, pour l'instant, rejetées par les Russes.

Garder un oeil sur les balkans de l'Est. L'attention des Européens (de l'Ouest) est, en général, peu portée sur cette région à l'est de nos frontières. Mais nous devrions y prêter davantage d'attention ; plusieurs évènements récents peuvent être facteurs d'une évolution. D'un coté, le nouveau gouvernement (provisoire) en Moldavie, qui affiche comme volonté de s'arrimer à l'UE ; la volonté du gouvernement roumain de militer en faveur de l'adhésion de la Moldavie à l'Union européenne ; l'arrachage des barbelés début février, datant de 1944, entre la Roumanie et la Moldavie et le rétablissement de voies de circulation bloquées depuis des années, est un geste symbolique et concret pour les habitants de la région (autant sans doute que l'ont été d'autres arrachages de barbelés dans les pays de l'Est en 1989). D'un autre coté, l'arrivée d'un gouvernement pro-russe en Ukraine.


(1) Les trois personnes retirées sont:
- Grigory Stepanovich Marakutsa : 67 ans, ancien "président du Soviet suprême”, “représentant spécial du Soviet suprême pour les relations interparlementaires”. (1er alinea)
- Viktor Pavlovich Zakharov : 62 ans, ancien “procureur de Transnistrie”. (1er alinea)
- Galina Vasilyevna Urskaya
: 52 ans, ancienne “ministre de la justice”. (2e alinea)

(2) Selon la décision de 2003, reconduite chaque année : « Les États membres prennent les mesures nécessaires pour empêcher l’entrée ou le passage en transit sur leur territoire des personnes auxquelles sont imputables: (soit) l’absence de tout progrès en vue de parvenir à un règlement politique du conflit en Transnistrie (République de Moldavie), (soit) la conception et la mise en oeuvre de la campagne d’intimidation visant des établissements scolaires moldaves de la région de Transnistrie (République de Moldavie) où l’enseignement est dispensé en alphabet latin, ainsi que la fermeture de ceux-ci ». (NB : en d'autres termes, l'interdiction de l'enseignement en moldave-roumain, au profit du russe, en application d'une politique de russification menée par les autorités de Transnistrie).

(3) télécharger le texte des conclusions

(4) Les Russes ont stationné en Transnistrie, selon Ria Novosti : 355 hommes au titre des "forces de paix" (au-dessous de la limite fixé par les accords d'Odessa), ainsi que 1500 hommes au titre de la protection des intérêts russes (dépôts de munitions de l'ancienne 14e armée soviétique).

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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 12:30
La mission de l'UE d'assistance aux frontières de la Moldavie et de l'Ukraine (EUBAM) - ou plus exactement le PNUD - recrute plusieurs candidats :

1) International Law Expert on Border Demarcation
http://jobs.undp.org/cj_view_job.cfm?job_id=14763

2) Border Management and Mapping Expert
http://jobs.undp.org/cj_view_job.cfm?job_id=14764

Date limite : 16 février 2010.

La page recrutement d'EUBAM
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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 01:25
La mission d'assistance de l'UE d'assistance aux frontières de la Moldavie et de l'Ukraine (EUBAM) vient d'ouvrir un bureau de liaison à Chisinau (Moldavie). L'objectif est de renforcer le service des frontières et des douanes de la Moldavie (qui en a bien besoin), et d'augmenter la sécurité aux frontières tout comme faciliter la circulation des personnes et des marchandises entre les deux pays. Cet office qui n'est situé qu'à quelques kilomètres de la frontière de la Transnistrie aura aussi comme mission de fournir une "assistance technique" à la communauté internationale pour tenter de résoula question de la Transnistrie. Si besoin se faisait sentir, elle pourrait ainsi rapidement se transformer en mission "d'observateurs" (on n'en est pas là mai...).

Ce bureau fait partie de ce que l'on appelle la "phase 7" d'EUBAM qui comprend trois nouvelles structures parmi lesquelles une unité de soutien opérationnel et analytique et une unité de construction des capacités. Il sera concrètement basé en deux endroits au quartier général du service des gardes frontières moldaves et au quartier général du service des douanes. Il sera composé de 2 experts de l'UE et de trois agents nationaux.

La mission EUBAM a été établie en 2005 pour aider à lutter les trafics en tous genres générés par le "trou noir" de la Transnistrie, province sécessionniste de la Moldavie, reconnue par aucun Etat du monde, mais protégée par des "forces de paix" russes.
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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 17:00
La mission d'observation de l'Union européenne en Géorgie (EUMM Georgia) a exprimé, lundi, « de sérieuses réserves » sur les circonstances entourant la détention du résident sud-ossète, Gennady Pliev, le 4 janvier dernier. Ils ont notament « de sérieux doutes sur le fait que M. Pliev ait été enlevé ou qu'il portait une arme au moment de son arrestation » explique-t-elle dans un communiqué. 
VehiculeObservateurJinvali-Eumm090115.jpg
Cette affirmation ne vient pas à la légère. Mais au terme d'une enquête des deux cotés de la limite administrative (ce qui est une première depuis l'été 2008). Les représentants de l'EUMM ont ainsi pu rencontré Pliev à deux reprises, les 5 et 8 janvier. Et ils ont également rencontré les autorités sud-ossètes à Ergneti puis à Tskhinvali, ainsi que la famille de Pliev et ses voisins. Ils ont pu également se rendre sur place de "l'enlèvement" allégué par les sud-ossètes et ont déposé plusieurs questions aux autorités géorgiennes.

En fait, les responsables de l'EUMM ne le précisent pas expressément, mais on semble bien en face d'une arrestation arbitraire par les autorités géorgiennes. « Les personnes qui franchissent la limite administrative ne devraient pas être traitées par des instances administratives et ne pas faire l'objet d'actions judiciaires » rappelle l'EUMM qui ajoute : « Avec de la bonne volonté, les détenus des deux cotés devraient pouvoir retourner chez eux. »

(crédit photo : EUMM)
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logo_ouestfrancefr.pngL'éditeur : Nicolas Gros-Verheyde. Journaliste, correspondant "Affaires européennes" du premier quotidien régional français Ouest-France après avoir été celui de France-Soir. Spécialiste "défense-sécurité". Quelques détails bios et sources.