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28 février 2010 7 28 /02 /février /2010 23:50
Catherine Ashton, à défaut d'être présent au Conseil informel des ministres de la Défense, à Palma de Majorque, leur a envoyé une lettre en anglais (dont j'ai pu prendre connaissance). Cette lettre a d'abord un objectif : s'excuser de son absence, présenter quelques idées qu'entend défendre la Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité commune. J'ai déjà évoqué l'idée d'un Conseil formel des Ministres de la Défense. Voici quelques autres éléments (traduction non officielle) :

• Le partenariat avec l'OTAN
occupe une place de choix. « Je suis déterminée à travailler étroitement avec le Secrétaire général » explique Catherine Ashton, « confiante que la constellation d’un nouveau traité, de nouvelles personnalités aussi bien que de nouvelles structures réunissant la gestion de crises militaire et civile va nous offrir une fenêtre
bienvenue d’opportunité pour accomplir cela. Je ferai des recommandations concrètes avec l’OTAN et j’ai l’intention de renforcer la pratique des réunions informelles entre le Secrétaire général et moi-même pour examiner des solutions opérationnelles d’un commun intérêt.»

Tirer les leçons d'Haïti. « Les missions de gestion de crises de l'UE vont continuer à augmenter en 2010 » ajoute Catherine Ashton qui souligne combien « la réponse de l’UE a été appropriée et efficace face au tremblement de terre à Haïti ». Mais il ne faut se reposer sur ses lauriers ("This should not, however, mislead us into complacency"). « Les leçons de la réaction de l'UE à la crise en Haïti, y compris l'emploi de moyens de la PeSDC et militaires, doivent être tirées ».

Consensus pour étendre l'opération Atalanta « Il est indispensable de maintenir la fonction de dissuasion des forces navales de l'UE. Il est nécessaire de trouver des solutions de long terme (...) permettant le transfert des pirates suspects pour jugement. Il est important aussi de s’attaquer aux causes (notamment) la contribution de l'UE à la construction d'une capacité régionale maritime. (...) Il y a aussi un consensus pour étendre l'opération. Ce qui va faciliter la génération de forces et sera un signal fort de l'UE à l'engagement soutenu de la communauté internationale. »

(lire également sur ce sujet Atalanta
va recevoir le mandat de surveiller les côtes somaliennes)
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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 18:03
RasmussenPalma-1838acNgv.jpg(Palma de Majorque) Anders Fogh Rasmussen a habilement profité de l’absence de la Haute représentante de l’UE pour faire une intervention remarquée en séance et une conférence de presse en solo. Beau coup médiatique...

Le secrétaire général de l'OTAN semblait y tenir particulièrement puisqu'il n'a pas hésité à faire le pied de grue, pendant au moins 20 minutes, dans un canapé de l'hôtel où se tenait la presse, pour pouvoir accéder à la salle principale de conférence de presse (plutôt que la petite salle réservée aux "délégations"). Ayant planté le drapeau de l'OTAN sur l'estrade (au grand dam des "Européens" présents), il a ainsi donné un brillant cours de géopolitique... pas très loin de la désinformation.

Quand Anders Fogh règle le problème chyprio-turc en deux temps, trois mouvements...

Les propositions de Rasmussen. Anders Fogh Rasmussen
a, surtout, insisté sur la nécessité de briser le blocage qui existe entre les deux organisations. Il est « absurde que l'UE et l'Otan soient sur les mêmes théâtres mais ne peuvent conclure un accord de sécurité » a-t-il expliqué devant la presse. Et il a fait « trois propositions pour briser ce blocage » : 1° Un arrangement administratif conclu par l’Agence de défense européenne et Turquie ; 2° L’UE et la Turquie signent un accord de sécurité bilatéral ; 3° Une implication plus active des contributeurs non-UE dans le processus de décisions pour les opérations ». Rasmussen a cité, en exemple, ainsi « l’expérience de l’OTAN en Afghanistan pour associer de façon étroite et très active les pays non-membres à l'opération de l'ISAF ». Et il a souligné « que la Turquie est le deuxième contributeur à l’opération (de l'UE) en Bosnie-Herzégovine ». Bien entendu, a-t-il reconnu, en réponse aux questions des journalistes, « l’aspect politique de la relation UE-OTAN est vraiment sensible. Mais cette sensibilité ne peut être une excuse pour rester plus longtemps comme cela ».

La réaction de Chypre. Le ministre de la Défense chypriote, Costa Papacostas, a manqué de s'étrangler à cette (re)lecture de l'histoire. En séance, il l'a d'ailleurs fait
remarquer : « Nous sommes ouverts à trouver des moyens pratiques de coopération. La meilleure manière de coopérer avec l’OTAN serait un accord politique. Mais l’UE est à 27. Et l'attitude de la Turquie de ne pas reconnaître Chypre est provocatrice et ne permet pas à Chypre de faire autrement (que de bloquer l'accord). » Nous attendons « un geste » a-t-il expliqué. Une attitude soutenue par plusieurs délégations, semble-t-il. (1)

Commentaire : qui bloque qui ? Les propositions de Rasmussen ne sont pas vraiment nouvelles. Et le secrétaire général de l'OTAN connaît parfaitement la dimension de politique internationale du problème. Si Chypre bloque toute relation avec la Turquie, c'est que ce dernier pays non seulement ne reconnaît pas Chypre mais soutient militairement la "république de Chypre Nord" reconnu par aucun Etat (mis à part la Turquie) et y maintient ses forces armées. De fait, il y a occupation illégale d'un territoire par un Etat membre de l'OTAN d'un Etat membre de l'UE. C'est d'ailleurs le seul bout de territoire de l'UE où, est en présente en masse, une force militaire étrangère. Et sur le continent européen "élargi", avec la présence russe en Abkhazie, en Ossétie du sud et en Transnistrie, c'est le cas le plus ancien d'appropriation "illégale" du territoire d'un Etat par un autre (sous le même prétexte d'ailleurs de protection de "ses" coreligionnaires).

(1)
Chypre vient de protester auprès de l'ONU contre la violation de son espace aérien lire

(crédit photo : Rasmussen à Palma de Majorque lors de la conférence de presse, © NGV)
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25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 15:40
(A Palma de Majorque) C'était une demande de plusieurs ministres de la Défense de l'UE : avoir des réunions plus régulières et surtout "formelles" c'est-à-dire ayant une capacité autonome de décision. « Tout le monde est d'accord sur cette question » a précisé Carme Chacon lors de sa conférence de presse finale. Et d'expliquer : « Le Traité de Lisbonne renforce la politique de défense. Dix ans après le lancement de la politique de défense européenne, il faut renforcer notre rôle, institutionnellement. C’est une évidence. Il faut une instance au niveau européen qui puisse formaliser toutes les décisions que nous avons à prendre sur les opérations militaires, les capacités de défense, la mise en oeuvre des clauses de défense mutuelle et de solidarité. »

 

La position de C. Ashton. Cette déclaration rejoint, parfaitement, le propos de Catherine Ashton (la Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité commune). Et Carme Chacon y a fait référence. Dans la lettre qu'elle a envoyée aux Ministres (et qui m'est parvenue, par erreur ), la HR précise que : « Des rencontres régulières de ministres de la défense sont essentielles pour guider le travail au coeur de la PeSDC, notamment pour lancer de façon efficace les opérations militaires et de l'UE et poursuivre notre travail de développement des capacités. » « Je suis personnellement engagée (sur cette question) », ajoute-t-elle.

 

Pourquoi un Conseil "formel" ? Aujourd'hui, il y a une réunion informelle (non décisionnelle) et une réunion formelle des Ministres de la Défense, chaque semestre. Mais cette dernière réunion se tient dans le cadre d'un Conseil des Ministres des Affaires étrangères. Et toute décision des Ministres de la Défense (par exemple le lancement d'une opération militaire, type Atalanta) est formellement prise par leurs homologues des Affaires étrangères. Ce qui est gênant, à tous point de vue (politique, sécurité, opérationnel, visibilité...). De plus, l'agenda est totalement encombré, ce qui laisse très peu de temps à de réelles discussions.

 

Concrètement ? Il y aurait un Conseil des Ministres des Affaires étrangères, en format ministres de la Défense, avec capacité décisionnelle autonome pour eux (comme il y a un Conseil des Affaires étrangères en format "Commerce" ou un Conseil des Ministres de l'Economie, en format Budget). On ne semble pas s'acheminer - pour l'instant - en effet, vers la création d'une nouvelle formation en tant que telle pour les Ministres de la Défense. Pour diverses raisons. Cela supposerait de réviser le règlement intérieur du Conseil, d'avoir une décision du Conseil européen voire (et surtout) de modifier le Traité. Celui-ci prévoit, en effet, formellement un Conseil des Affaires étrangères et un Conseil des Affaires générales (article 16). Et il précise que tout Conseil hors les Affaires étrangères est présidé par la présidence tournante de l'UE. Toute formation nouvelle ferait ainsi perdre à la Haute représentante de l'UE, son rôle d'unité de la politique étrangère et de la sécurité commune. Impensable... Sans compter que cela pourrait susciter quelques jalousies (les ministres de l'Intérieur opèrent dans le même Conseil que leurs homologues de la Justice, etc...).

 

Quelques questions à régler. Si accord il y a, il est pour l'instant politique. Il reste à voir les modalités concrètes, notamment : combien de réunions tenir ? Est-ce en même temps et en présence des Ministres des Affaires étrangères ? Quid des réunions informelles ? Les ministres des Affaires étrangères, concernés au deuxième chef, seront-ils tous d'accord également ? Etc... la discussion va désormais se poursuivre. Le prochain rendez-vous fixé est le conseil (jumbo) des Ministres des Affaires étrangères et de la Défense, les 26 et 27 avril à Luxembourg, où un débat au niveau ministériel aura lieu, à nouveau, sur la question. Le passage à l'acte pourrait donc avoir lieu plutôt sous présidence belge de l'UE (au 2e semestre 2010).

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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 15:00
Une dernière réunion entre les partenaires de l'avion militaire européen, Airbus A400M, aura lieu en marge de la réunion informelle des ministres de la Défense de l'Union européenne, à Palma de Majorque (Baléares), les 24 et 25 février. Objectif tenter de définir un accord supplémentaire pour permettre la poursuite du programme, la dernière offre des Etats participants n'étant pas accueillie totalement favorablement par l'industriel, EADS.

Cette réunion aura un intérêt notable non seulement par les sujets mis officiellement à l'ordre du jour mais aussi par les rencontres qu'elle permettra.


Le tour des opérations et la crise économique. Classiquement, la réunion des ministres de la Défense est l'occasion de faire le tour des missions militaires déployées sur le terrain : l'opération anti-pirates EUNAVFOR Atalanta et la future mission de formation des forces de sécurité somaliennes EUTM Somalia, la transformation de la mission Althea en Bosnie-Herzégovine en une mission de formation et de conseils auprès des forces armées bosniaques; et la progression de l'action EUCO-Haïti de coordination de l'aide d'urgence après le tremblement de terre en Haïti (article à venir). Elle est aussi l'occasion de faire le tour des capacités (les Headline goals), question aujourd'hui plus cruciale que jamais avec la crise économique et budgétaire qui frappe tous les Etats européens, en particulier la Grèce, l'Espagne et le Portugal mais aussi le Royaume-Uni.

Capacité de réaction rapide. La présidence espagnole veut mettre le focus sur quelques sujets, en particulier :
renforcer les capacités européennes de réaction immédiate dans la gestion de tous les types de crises, y compris les catastrophes naturelles, promouvoir des programmes européens de formation et d'échange dans le domaine militaire et mieux coordonner les ressources militaires et civiles afin de répondre plus efficacement aux nouveaux risques.

Coopération 5+5. Cette réunion sera aussi l'occasion de faire le point des coopérations régionales, avec la Méditerranée comme avec l'OTAN. Ainsi une réunion sera organisée avec les partenaires méditerranéens de l'initiative 5+5 sur la coopération sur la sécurité dans la région euro-méditerranéenne, un "truc" qui n'a jamais vraiment fonctionné. Il sera savoureux cependant de voir ce que le ministre de la Défense libyen a à dire aux Européens, après la suspension de l'octroi de visas aux citoyens de Schengen (suite au litige libyen-suisse mettant en cause notamment un fils de Kadhafi).

Le secrétaire général de l'OTAN. Une autre réunion portera sur le partenariat stratégique avec l'OTAN, avec le secrétaire général de l'Alliance atlantique,
Anders Fogh Rasmussen. Réunion rituelle qui prendra un double intérêt particulier : d'une part, avec la crise politique aux Pays-Bas justement sur la crise afghane et alors que l'offensive de Marjah est en développement ; d'autre part, avec la déclaration belge prônant un retrait de toutes les armes américaines nucléaires du territoire européen (lire : Us (Nuclear) Go home ?).

Quant à la Haute représentante de l'UE, sa présence sera en... pointillé. Lire ici.

Télécharger la fiche photos des ministres présents
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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 14:33
Le SITCEN est sans doute un des services les moins connus de l'UE. Et pour cause, il s'agit d'un service de renseignement et d'analyse de l'information. Ce qu'on peut, en un mot, qualifier de RG européens. Ou du moins de son embryon. Car le nombre de personnes qui y travaillent reste encore modeste. Pour mieux connaître ce service, qui devrait intégrer le Service d'action extérieure de l'UE quand il sera créé, je prépare quelques papiers sur ce sujet. Le premier papier de la série - qui est une présentation "grand public", est paru, aujourd'hui, dans Ouest-France Dimanche
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19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 15:12
Le slogan est un peu sixtees. Mais il correspond à une réalité au plat pays. Il y a un consensus politique pour estimer que le moment est venu de retirer les armes nucléaires américaines qui se trouvent sur le sol européen. La Belgique est, en effet, concernée au premier chef. Certaines d'entre elles sont entreposées à Kleine Brogel, près de la frontière néerlandaise.

Union sacrée en Belgique. Cela a commencé par une tribune — "Vers un monde sans armes nucléaires" — publiée, vendredi, dans plusieurs journaux du plat pays (Le Soir, De Standaard et Het Nieuwsblad) par quatre "poids lourds" de la politique belge. 4 mousquetaires des temps modernes. Deux anciens Premier ministres : Jean-Luc Dehaene (chrétien-démocrate flamand) et Guy Verhofstadt (Libéral flamand), et deux anciens ministres des affaires étrangères : Louis Michel (Libéral francophone) et Willy Claes (socialiste flamand), ancien secrétaire général de l'OTAN. Le Premier ministre en poste, Yves Leterme (CD&V, chrétien-démocrate flamand)  a aussitôt embrayé. « La Belgique est en faveur d'un monde sans armes nucléaires » a-t-il écrit dans un communiqué, publié sur le site du Premier ministre. Y voir une quelconque concertation serait totalement fortuite .

5 pays à l'avant-garde. Ce sujet devrait maintenant être débattu à l'OTAN, indique le Premier ministre. « La Belgique prendra une initiative en ce sens avec l’Allemagne (*), les Pays-Bas, le Luxembourg et la Norvège dans le cadre de la révision du concept stratégique de l’OTAN cette année ». Yves Leterme reconnaît cependant que « Des avancées concrètes ne seront possibles que moyennant une concertation sérieuse avec les partenaires de l’OTAN et tenant compte des avancées dans les négociations en cours dans le domaine du désarmement. » Le débat est lancé. Et ses auteurs ne manquent pas d'argument...

Le risque terroriste. Les signataires de la tribune veulent, en effet, prendre au mot l’appel lancé par le Président américain. « L'engagement de
Barack Obama en vue d’éliminer toutes les armes nucléaires mérite un soutien urgent » soulignent-ils. Et ils ne manquent pas d'argument. « La guerre froide est terminée. Il est temps d’adapter notre politique nucléaire aux circonstances nouvelles » écrivent-ils. Le risque aujourd'hui se situe ailleurs : « Alors que dans le passé les armes nucléaires ont pu être considérées comme un facteur stabilisateur, aujourd’hui, tant la dissémination des armes nucléaires qui continue de progresser que le risque croissant d’un attentat terroriste exigent une réaction radicale. (...)

La prolifération a le vent en poupe. « Des pays comme le Pakistan, l’Inde et la Corée du Nord se sont récemment joints au club nucléaire. La probabilité que l’Iran et d’autres pays dans la région les suivent est réelle, ce qui conduira à une déstabilisation sans précédent dans cette région déjà tellement instable. » La situation va vite devenir inextricable, soulignent les 4 mousquetaires. « Il est impossible de refuser aux autres Etats d’acquérir des armes nucléaires, aussi longtemps que nous-mêmes en disposons. Le choix est donc clair : un monde où on accepte que de plus en plus d’Etats produisent des armes nucléaires, ou bien un monde où les neuf puissances nucléaires actuelles renoncent fondamentalement à mettre l’accent sur les armes nucléaires et prennent au sérieux l’objectif de les éliminer. » « Aucun argument sérieux ne condamne la faisabilité de cet objectif. » ajoutent-ils.

Le rôle de l'exemplarité. Cet appel est destiné en premier lieu à la Russie. « L’idéal est que ceci se fasse en négociation avec la Russie, afin de réaliser une réduction proportionnelle des armes russes. Néanmoins, il faut parfois avoir l’audace de montrer l’exemple, dans l’espoir que d’autres s’en inspirent. » notent-ils. Mais les Belges prennent bien garde de ne pas mêler cette question avec celle sur le bouclier anti-missiles.
« Le retrait des armes nucléaires ne doit pas être confondu avec le débat sur le bouclier antimissiles. Si l’enjeu est d’éliminer la menace des armes de destruction massive, alors des avancées réelles vers un désarmement général sont plus efficaces que l’option de lier notre sécurité à une technologie aléatoire, qui est de plus perçue comme facteur de déstabilisation par les grandes puissances qui n’ont pas les moyens d’en disposer. Une nouvelle course aux armements doit être évitée à tout prix. »

(*) L'Allemagne plaide déjà au sein de l'OTAN pour un retrait rapide des armes nucléairs
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14 février 2010 7 14 /02 /février /2010 23:21

Les avancés de la PeSDC ont souvent bloqué sur certains points précis, toujours les mêmes. Sur le quartier général (QG) européen permanent notamment. C'est cependant une nécessité. Mener 24 missions civiles et militaires sans avoir un QG permanent n’est pas vraiment raisonnable ni sérieux ! Peut-être est-il donc temps aujourd'hui de régénérer le débat, au besoin en pensant à des solutions alternatives, évolutives.


Pourquoi un QG, aussi proche que possible du centre, et surtout permanent est nécessaire ?

L’intérêt d’un QG d’opération est d’être suffisamment proche du centre de décisions politique et financier. La proximité géographique permet d'être aussi réactif que possible, de pouvoir partager plus facilement les analyses, les échanges avec les principaux responsables politiques (qui sont nombreux à passer à Bruxelles), bref d’être déjà dans la boucle de décision.

Utiliser le QG de l'OTAN est une fausse-bonne idée. Penser que le QG de l’OTAN peut servir en même temps à l’UE n'est pas une idée très sérieuse. Le dispositif Berlin Plus est aujourd'hui moribond (Jamie Shea le reconnaissait il y a peu (1)). Plus aucune opération n’a été lancée sous son égide depuis 2005 (avec la passation entre l’OTAN et l’UE en Bosnie-Herzégovine). Et mis à part le Kosovo (avec une transition identique de la KFOR à une mission de l'UE), aucun terrain ne se prête à une évolution identique. Pas tellement car il y a concurrence entre les deux organisations. Mais parce qu'elles sont différentes dans leur composition et dans leur nature. Elles n’ont pas la même philosophie ni la même approche politique d’un conflit, même si elles peuvent utiliser des moyens communs. Se poser la question si un QG de l'UE va faire doublon avec celui de l’OTAN est une fausse excuse et aussi incongrue que celle de se demander s’il n’y a pas nécessité de n’avoir un seul Conseil des ministres des Affaires étrangères pour les deux organisations ou un seul secrétariat général. Cela ne viendrait à l’esprit de personne... De même, il ne viendrait à l’esprit de personne que l’OTAN n’ait pas de QG. Et que celui-ci soit monté temporairement, à la va-vite, avec les moyens du bord, et les pays volontaires. 

Des tâches spécifiques. L’UE a désormais des tâches qui lui sont propres et ne sont pas remplies par l’OTAN – qui nécessitent un QG basé à proximité du centre de décision politique (le Haut représentant et les Ministres des Affaires étrangères) ainsi que du contrôle démocratique (le Parlement européen). 

Le dispositif actuel tient du bricolage. Le dispositif des QG excentrés à Potsdam (pour le Congo), à Paris (pour le Tchad), à Londres (pour Eunavfor) ne montre pas sa pleine efficacité. Ce sans compter la difficulté qui existe à pourvoir les postes – les forces nationales ne s’empressant pas toujours de pourvoir les postes d’État-major d’autant plus quand l’opération dure… (dans l’opération Eunavfor, au moins un quart des postes n’ont pas été pourvus durant de longs mois).


A défaut de QG militaire permanent, des idées alternatives

Si un QG permanent militaire n’est pas possibles, plusieurs solutions alternatives peuvent s’échafauder. Par exemple :

1. Ramener le nombre de QG nationaux à deux : Paris et Londres, en les spécialisant, l’un pour les opérations maritimes, l’autre pour les opérations terrestres africaines (par exemple). Les QG d’opération de Larissa, Rome, Potsdam semblent trop éloignés pour remplir une fonction.

2. Créer un QG belge à Bruxelles. Rien n’empêcherait peut-être l’armé belge de demander la qualification d’un centre national de commandement pour mener des opérations de l’UE. Cela ajouterait un sixième centre de commandement. Ce ne serait pas officiellement le QG européen rêvé (en dernier lieu) en 2003. Mais cela éviterait les inconvénients des autres QG d’opération. Alors que la Belgique s'apprête (en juillet) à prendre la présidence de l'UE, ce serait une belle réalisation à son actif. Cette solution peut se combiner avec la précédente. On aurait alors un axe Paris-Londres-Bruxelles où le désavantage de la distance serait compensé par les liaisons rapides entre les 3 villes (par liaison TGV pluriquotidienne).

3. Créer un QG franco-allemand à Strasbourg au sein de l'Eurocorps – qui fusionnerait les QG de Potsdam et de Paris.

4. Mettre en place un QG civil renforcé à Bruxelles, un QG civilo-militaire en quelque sorte, qui aurait le soin de soutenir et conduire les missions civiles de défense. Quoi qu’on en dise, bien souvent, ce sont les moyens militaires – au moins pour le transport et les télécommunication - qui sont requis pour nombre de missions de la PeSDC. Cet État-Major aurait la tâche de conduire non seulement les missions civiles, mais aussi les missions de protection civile, et d’évacuation de citoyens ; ces deux dernières missions faisant intervenir des moyens militaires. Les missions militaires resteraient commandées avec un État-Major militaire (tournant). En toute logique, dans cette solution, l’État-Major militaire pourrait se combiner avec la CPCC et la MIC, et deviendrait civilo-militaire. Ce qui serait logique avec la fusion parallèle de la planification au sein de la CPMD. Des difficultés ne manqueront pas de se poser. Mais il y a des similitudes importantes : les obligations qui pèsent sur les civils dans de telles missions de défense sont les mêmes (obligation de confidentialité, sens de la diplomatie, situation risquée …) que celles qui pèsent sur des missions militaires proprement dits. Les moyens logistiques sont parfois identiques. Et l’effectif de certaines missions civiles (Afghanistan, Géorgie, Kosovo) est tel que qu’il se rapproche de missions militaires.

(1) Pour Jamie Shea (OTAN), il faut aller vers un accord "Berlin+ Civil" avec l'UE

 

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7 février 2010 7 07 /02 /février /2010 19:55
AshtonZuGutenberg-HrUeMinDefAll-Munich100206.jpgCatherine Ashton, la Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, était également à Münich, où elle a brossé un portrait général de la politique européenne. « L'époque où la politique étrangère de l'UE pouvait être écartée comme seulement de la parole et pas d'action est derrière nous » s'est-elle félicitée. Il reste encore du travail bien sûr. « Nous devons développer des capacités supplémentaires pour la gestion de crises moderne. (...) Nous devons répondre de façon flexible, rapidement et effectivement » a-t-elle précisé.

Les menaces sont mondiales et nous dépendons de nos partenaires pour agir. Pour décider d'agir, Catherine Ashton fixe deux impératifs : « Premièrement, être clair sur ce qu'est (notre) stratégie politique et s'assurer que les moyens et objectifs sont accordés. Deuxièmement, avoir une vue large (de la situation). Aucune des menaces auxquelles nous faisons face est purement militaire par nature. Nous devrions toujours mobiliser toute la gamme des outils à notre disposition. (...) Mais même si nous avons nos politiques coordonnées et la volonté politique d'agir, l'Europe seule ne sera pas capable de résoudre les menaces déjà citées (1). Dans un monde profondément interdépendant où les menaces sont mondiales, tout le monde a besoin de partenaires ». Et la Haute représentante de lister ces partenariats : OTAN dans les Balkans et en Afghanistan, OSCE dans les Balkans en Géorgie, Union africaine en Somalie... Quant à la proposition russe de sécurité européenne, Catherine Ashton fait le service minimum: «
Nous sommes ouverts à discuter d'idées qui pourraient renforcer la sécurité européenne » ; elle insiste sur un point : « l'OSCE doit avoir la première place pour les discussions sur l'initiative russe d'un Traité pour la sécurité européenne, et ajoute : « les Etats doivent être libres de rejoindre l'Alliance de sécurité qu'ils souhaitent ». Tiens, tiens ! Hillary Clinton n'aurait pas dit mieux sur ce point.

Commentaire : des généralités et une ambition proche du zéro ! Ce discours ne peut masquer que la Haute représentante ne se prononce à aucun moment pour l'autonomie d'action européenne. Dire que nous avons besoin de l'OSCE et de l'OTAN pour agir dans les Balkans et en Géorgie révèle une singulière absence d'ambition et est, surtout, faux. L'Europe est tout à fait en capacité d'agir seule dans ces deux zones ! (ce qui n'empêche d'agir en interconnexion avec d'autres organisations. De même, à force d'élargir les menaces de sécurité à tout et n'importe quoi (la mafia, l'immigration...), la politique de défense et de sécurité devient un palliatif à d'autres politiques "intérieures". C'est oublier que ce qui constitue l'âme, le coeur de l'action de la PSDC c'est de prévenir une attaque extérieure, de ramener ou préserver la stabilité d'un pays. En un mot bref : la paix. En fait, bien souvent, la Haute représentante de l'UE reprend, en la polissant légèrement, une position plus US qu'UE. Heureusement le discours du ministre allemand des Affaires étrangères est autrement plus ambitieux pour l'Europe !

(1)  « Nous vivons dans un monde d'une complexité grandissante avec de nombreuses menaces et défis, comme les Etats défaillants, terrorisme, crime organisé, prolifération des armes de destruction massive, cyber-sécurité. Des questions plus larges affectent la sécurité de nos citoyens : énergie, changements climatiques et accès aux ressources naturelles, immigration illégale et trafic d'êtres humains ».

Le Discours de Catherine Ashton

(crédit photo : Münich Security Conference, Kai Moerk - Catherine Ashton en discussion avec le ministre allemand de la Défense Zu Gutenberg)
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7 février 2010 7 07 /02 /février /2010 18:45
Westerwelle-MinAffEtrAll-Munich100206.jpgL'Allemagne qui, ces dernières années a été plutôt timorée sur l'Europe de défense (1), tend à vouloir reprendre le flambeau de la PSDC de façon plus ambitieuse. Le propos de Guido Westerwelle, le vice-Premier ministre allemand et ministre des Affaires étrangères, lors de la conférence de Münich sur la sécurité, le 6 février, mérite l'attention (2).

En effet, Westerwelle remet non seulement en avant des objectifs importants pour la défense : partage et répartition et partage des tâches, capacité indépendante de gestion des crises. Il fixe un objectif à long terme : l'armée européenne. Et surtout il définit la défense
comme un objectif politique d'une Europe plus puissante sur le plan international et plus intégrée au niveau interne. A l'écouter, le projet de PSDC pourrait être, un peu comme l'a été le Marché unique, un projet moteur qui permettrait à l'Europe d'avancer. Il réfute également toute critique de possible doublon avec l'OTAN, estimant que la contribution de la défense européenne est, justement, une contribution au partenariat euro-Atlantique. Enfin, il estime nécessaire de réfléchir sur la proposition russe d'un nouveau cadre de sécurité européenne. Après le Livre vert britannique, qui est d'une autre teneur (mais pas sans intérêt), voici le deuxième grand Etat européen à se positionner, en quelques jours, sur la défense européenne. Très intéressant.

L'Europe doit être à la hauteur des enjeux
« Le gouvernement allemand veut avancer sur ce chemin (de la défense commune). L'objectif de long terme est l'établissement d'une armée européenne sous le plein contrôle parlementaire. L'Union européenne doit être à la hauteur de son rôle politique d'acteur mondial. Cela signifie qu'elle soit capable de gérer des crises de façon indépendante. Cela signifie aussi qu'elle soit disponible pour répondre rapidement, de façon flexible et avec une position unique. Pour réaliser cela, cependant, (l'UE) doit être capable de mettre en commun ses ressources de définir des priorités et de répartir ses responsabilités, même en des temps où les moyens sont de plus en plus rares ».

La Défense un projet d'intégration européenne. « La "coopération structurée permanente" envisagée par le Traité de Lisbonne fournit une possibilité d'avancer ensemble avec des Etats membres différents afin de continuer à développer une vision de l'Europe. Le projet de la politique de défense et de sécurité commune de l'UE
agira comme un moteur d'une plus grande intégration européenne ».

La défense européenne n'est pas dirigée contre l'OTAN. « Nous voulons une gestion de crise européenne. L'intention n'est pas de remplacer les autres structures de sécurité (NB : l'Otan). Davantage d'Europe n'est pas une stratégie dirigée sur quelqu'un en particulier. Il n'y a pas de raison de craindre l'Europe. Mais tout le monde devrait pouvoir compter sur l'Europe. La PSDC est la réponse de l'Europe à la mondialisation. C'est notre contribution au partenariat de sécurité Euro-Atlantique. » explique le Ministre. Et d'ajouter : «L'OTAN, aussi, cherche de nouvelles réponses à la mondialisation. Nous soutenous son travail sur un nouveau concept stratégique qui voit la sécurité dans un contexte politique global. Cela, aussi, appuiera le partenariat de sécurité euro-atlantique. »

Un accord doit se faire avec la Russie. Au passage, le ministre allemand affiche sa différence avec la position américaine sur le projet russe de sécurité. « Le partenariat stratégique avec la Russie n'est pas seulement une des clés de la sécurité européenne, elle aussi vitale pour résoudre les problèmes mondiaux. Nous voulons un partenariat et nous voulons continuer à le développer dans des zones où nous avons des intérêts communs. Cela inclut une discussion substantielle sur les propositions de sécurité européenne présentées par le président Medvedev ». Une position substantiellement différente de la position d'Hillary Clinton, la Secrétaire d'Etat américaine qui, à Paris fin janvier, ne cachait pas son scepticisme sur cette proposition (pour être poli :-)).

Extrait de l'intervention (en allemand) sur l'armée européenne:


(1) Même si le précédent gouvernement le déniait, lire :
F.-J. Jung: l’Allemagne pas moins enthousiaste qu’avant
(2) Lire son intervention

(crédit photo : Münich Security Conference, Kai Moerk)
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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 02:00
HmsPortlandSuezPont-Uk081215-copie-1.jpgRenforcer la gestion de crises des Européens, avoir une Union européenne qui parle d'une seule voix, qui agisse de concert... Toutes choses assez convenues somme toute à Bruxelles. Quand cela est dit à Londres, convenons-en, c'est plus rare. Quand c'est écrit noir sur blanc dans un rapport très officiel, avec la signature de Bob Ainsworth, le ministre de la Défense, on ne peut qu'y prêter une attention... soutenue.
 
Dans le cadre de la révision (régulière de sa stratégie), le MOD a, en effet, publié (le 3 février), un Livre vert intitulé "Adaptability and Partnership: Issues for the Strategic Defence Review" qui passe
en revue tous les enjeux futurs de la défense britannique, des hommes aux équipements et aux structures en passant par le contexte, les concepts... et les partenariats. On peut lire, en page 32, ceci : « NATO remains the cornerstone of our security. However, as Europeans, we must take greater responsibility for our security together. Stronger European defence co-operation offers many opportunities, not least in the wider role defence should play in resolving conflict and building peace. The UK will greatly improve its influence if we and our European partners speak and act in concert. A robust EU role in crisis management will strengthen NATO. Playing a leading role at the heart of Europe will strengthen our relationship with the US. » (1).

Comment analyser ce changement : Fondamental ou cosmétique ? Je pense qu'il s'agit d'une évolution lente mais sûre, qui repose sur plusieurs éléments.
La décison française de retour dans l'OTAN a sûrement joué, elle est d'ailleurs mentionnée noir sur blanc. Mais elle n'est pas la seule.
• Premier facteur : l'aventure irakienne puis afghane aujourd'hui semble avoir posé quelques limites à la solidarité atlantique. Si celle-ci n'est pas remise en cause (la Grande-Bretagne continue d'être un fidèle allié des Etats-Unis), ils veulent diversifier leur politique de sécurité. Car comme le constate le rapport : « Dans un monde globalisé, l'influence nationale est limitée »...
• Deuxième facteur: l'UE commence à démontrer un savoir-faire qu'il est intéressant de partager. Deux opérations me semblent avoir servi d'exemple. D'une part, l'opération EUFOR au Tchad — où le Royaume-Uni n'avait pas de contribution (sinon deux officiers de liaison chargés de rapporter fidèlement à Londres toutes les évolutions de l'opération) — a demontré que, sans les Britanniques, l'UE s'en sortait fort bien (Ce n'est jamais agréable pour une "puissance" de constater qu'on n'est pas du tout indispensable). D'autre part, l'opération anti-piraterie EUNAVFOR commandée par un Britannique, depuis Londres, est un exemple plus positif pour les Britanniques qui leur permet de retrouver leur rang de leader, sans leur enlever leur autonomie : ils continuent de participer comme ils l'entendent à l'opération "parallèle" de l'OTAN, Ocean Shield.
• Troisième facteur : la position des autres pays. Il ne reste en Europe mis à part les pays qui ont des réticences budgétaires (Allemagne, Pays-Bas...) peu de réticences de principe à un rôle plus important de l'UE en matière de défense et de sécurité. Celle-ci n'est plus une "lubie" d'un trio franco-allemand-belge, les pays latins, les neutres et non alignés - comme les nordiques ou les Autrichiens - participent désormais régulièrement aux opérations voire les poussent (cf. les Espagnols avec Atalanta, les Nordiques avec l'opération ratée Eufor Goma). Et la plupart des Nouveaux Etats membres ont basculé dans le camp des pro-PSDC. Il faut se rendre à l'évidence : le Royaume-Uni est isolé dans son opposition totale et idéologique à l'Europe de la défense.

On retrouve là l'attitude des Anglais, assez pragmatique : si çà marche, pourquoi rester sur le coté. Une attitude que les responsables de la Défense sembent avoir fait leur, en estimant le moment venu d'évoluer. Il restera à concrétiser cette évolution. De là à dire que cette attitude progressiste sera partagée par le tout-Londres, je serai moins affirmatif. Les diplomates du Foreign Office me semblent garder une position plus "traditionnelle". Et le gouvernement est à la veille d'élections dont le sort reste incertain. Et si les Conservateurs reviennent au pouvoir, il n'est pas sûr qu'ils aient la même approche.

Télécharger le livre vert
Page Web du MOD sur le livre vert

(1) En langue de Voltaire :
« L'OTAN reste la pierre angulaire de notre sécurité. Cependant, comme Européens nous devons prendre de plus grandes responsabilités pour assurer notre sécurité ensemble. Une coopération de défense des Européens plus forte offre des opportunités, dont le moindre n'est pas (de permettre) un rôle plus large de la défense dans la résolution des conflits et l'établissement de la paix. Le Royaume-Uni améliorera de façon importante son influence si nous et nos partenaires européens parlent et agissent de concert. Un rôle robuste de l'UE dans la gestion de crises peut renforce l'OTAN. Jouer un rôle leader au coeur de l'Europe peut renforcer nos relations avec les Etats-Unis. »

(crédit photo : MOD Uk - Le Hms Portland à l'entrée du Canal de Suez)
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logo_ouestfrancefr.pngL'éditeur : Nicolas Gros-Verheyde. Journaliste, correspondant "Affaires européennes" du premier quotidien régional français Ouest-France après avoir été celui de France-Soir. Spécialiste "défense-sécurité". Quelques détails bios et sources.