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28 janvier 2009 3 28 /01 /janvier /2009 00:32
(mis à jour en continu - dernière mise à jour : 4 février - points marqués *)

Entre avril 2009 et octobre 2009, les différentes têtes de l'Europe vont être renouvelées, à commencer par le président du Parlement européen (en juillet, à l'issue des élections du Parlement de juin) et le président de la Commission européenne dans la foulée (juillet); ainsi que le secrétaire général de l'Otan (le mandat prend fin en juillet mais le renouvellement pourrait aussi être décidé au Sommet de Kehl-Strasbourg en avril). La campagne commence... Suivront, dès août ou septembre, les membres de la Commission (sensés prendre leurs fonctions en novembre, et qui doivent être auditionnées par le Parlement européen entre septembre et octobre - sauf décision de repousser de quelques semaines cette prise de fonctions) ainsi que le Haut représentant des Affaires étrangères de l'UE. D'autres postes sont aussi à pouvoir qui, pour être plus discrets, n'en sont pas moins importants (comme le secrétaire général (adjoint) du Conseil de l'UE). Bien sûr, les esprits les plus rigoureux m'indiqueront que ces différentes nominations n'ont rien à voir l'une avec l'autre. Je leur laisse la liberté de penser cela... Je crois qu'au contraire, toutes ces nominations pourront être liées, et qu'il y aura une sorte de package (au moins au niveau des Européens et sur les postes de tête des exécutifs).

Dans ce grand ballet, il y a les candidatures annoncées, celles suggérées et celles non dites. Les tactiques de chacun étant différentes. Certains claironnent leur candidature longtemps à l'avance pour occuper le terrain. D'autres sont très en retrait attendant le moment propice pour s'avancer ou que leur nom sorte de négociations en coulisses. L'incertitude est totale car la liste des nominés dépend en grande partie de la nouvelle donne américaine (pour l'Otan) et des élections au Parlement européen (pour les postes de l'UE. Et celles-ci sont très incertaines. Aux difficultés économiques européennes (crise économique, financière sociale) qui vont certainement peser sur les résultats des élections s'ajoutent des éléments politiques (il y a plusieurs élections nationales ou locales dans plusieurs pays) et un élément juridique. Suivant que le Traité de Lisbonne sera ratifié, ou non (après le référendum irlandais à l'automne ?), le nombre de postes et les fonctions diffère (NB : selon le traité de Lisbonne, un président du Conseil européen doit être nommé, le Haut représentant de l'UE est membre également de la Commission mais n'est plus secrétaire général du Conseil, le nombre de commissaires diffère).

Voici un premier aperçu.

Secrétaire général de l'Otan (la nomination dépend d'un choix discrétionnaire des chefs de gouvernements des 26 Etats membres, le poids des USA étant toujours déterminant, inutile de le nier).

* Trois noms reviennent souvent
(notamment par mon collègue du International Herald Tribune) :
- Anders Fogh Rassmussen (danois, actuel Premier ministre, Venstre/Libéral). Son nom est souvent cité. Mais celui-ci a démenti toute velléité internationale. Tactique ou réelle volonté... En tout cas, il apprend le français (condition sine qua non pour être nommé à l'Otan... ou ailleurs)
- Radek Sikorski (polonais, actuel ministre des Affaires étrangères, ancien vice-ministre de la Défense, PO/PPE). Les Polonais croient beaucoup en sa candidature (et font appel aux soutiens américains traditionnels de la Pologne, comme Zbigniew Brzezinski revenu à la politique avec Obama).
Et ce serait vu comme un geste d'ouverture pour la "nouvelle Europe". L'intéressé a démenti être candidat. Peut-être n'a-t-il pas tort. Si on veut fâcher les Russes, il n'y a pas mieux... Tout dépendra donc surtout de la tactique américaine vis-à-vis de la Russie. Pour ma part, malgré les indéniables qualités de cette candidature (une des meilleures certainement), je n'y crois pas...
- Le nom du ministre de la Défense canadien,
Peter Gordon MacKay (conservateur) a aussi fait son apparition. Intéressant car le Canada se situe à mi-chemin des Etats-Unis et de l'Europe, bien que le candidat soit plutôt issu du monde anglophone que francophone. Cette candidature vient cependant rompre une coutume qui veut que le secrétaire général est issu du monde européen et que le Saceur (commandant en chef) est américain, son adjoint étant un européen.

Trois autres noms cités comme outsiders :
- Anne-Grete Strom-Erichsen (norvégienne, actuel ministre de la Défense, Labour)
- Michèle Alliot-Marie (française, actuel ministre de l'Intérieur, ancien ministre de la Défense, UMP): une candidature plus crédible qu'elle en l'air à tous points de vue (externe, interne) et qui commence à progresser au sein des rangs de l'Otan. Mais peut-être est-il un peu tôt pour un Français pour prendre la place.
* - Solomon Passy (bulgare, ancien ministre des Affaires étrangères, MSNE/Libéral).

Présidence du Parlement européen (décidée après l'élection au Parlement européen de juin, lors de la première session plénière de juillet, selon les alliances tissées entre les groupes parlementaires qui se sont formés)

Sont candidats déclarés :
- Jerzy Buzek (polonais, chrétien-démocrate PO/PPE, député européen, ancien Premier ministre, ancien de Solidarnosc)
- Graham Watson (britannique, libéral LidDem/ALDE, et président du groupe libéral et démocrate au PE).

Pourraient être candidats :
- Guy Verhofstadt (belge, libéral VLD/ALDE, ancien Premier ministre, tête de liste aux prochaines européennes)
- Michel Barnier (français, tête de liste UMP/PPE aux prochaines européennes)

Présidence de la Commission (nomination décidée par les 27 Chefs de gouvernement, mais qui doit recevoir l'aval de la majorité du Parlement européen)
  • - José-Manuel Barroso (portugais, actuel président, candidat à un deuxième mandat. C'est le seul candidat déclaré. Il bénéficie surtout actuellement du défaut d'autres candidatures, crédibles (entendons : acceptables par la plupart des Etats membres). Si des "poids lourds" montent à la Commission, il lui sera difficile de résister. Personnellement, j'ai du mal à le voir faire un second mandat. Le premier n'ayant pas été excellent. Un avis très partagé à Bruxelles, y compris au sein du Parlement européen (libéraux, verts et la gauche le refuse, çà fait beaucoup !) et même dans son collège de commissaires (passés les soutiens officiels obligés, quant on pose la question d'un mandat Barroso II, le silence ou le sourire entendu est souvent éloquent). Alors qui d'autre ?

  • - L'actuel Premier ministre néerlandais, Jan-Peter Balkenende (CDA/PPE), brillant, jeune. Il ne cache pas ses ambitions pour prendre la tête de la Commission. Et le nouveau gouvernement pourrait le soutenir pour ce poste. L'intéressé a cependant démenti être candidat, dans une lettre remise à la Deuxième chambre du pays, fin janvier.

  • - Un Allemand ou à défaut un germanophile serait justifié. Cela fait aussi presque 40 ans que l'Allemagne n'a pas eu la direction de la Commission. Et son poids économique comme politique retrouvé justifierait que le prochain président soit un ami proche de Berlin. A cette hypothèse, Paris ne serait pas hostile - au contraire semble-t-il.

A la Commission européenne (nomination décidée par chaque Etat membre, mais la répartition des postes se fait avec l'accord du nouveau Président désigné de la Commission, et le tout requiert l'aval de la majorité du Parlement. Les auditions des commissaires sont déterminantes et le passé a montré que cet examen n'était pas une formalité). Attention : renouvellement veut dire être présent au sein de la Commission, ce n'est pas sûr que ce soit au même portefeuille (c'est plutôt d'ailleurs l'exception que le principe !). Les étiquettes mentionnées correspondent à celles en usage actuellement au Parlement européen : PPE = parti populaire européen (chrétien-démocrate) PSE = parti socialiste européen UEN = Union de l'Europe des nations (souverainistes). A noter que l'idée de réduire la taille de la Commission semble abandonnée, le principe d'un commissaire par Etat membre - applicable depuis le Traité de Nice - serait ainsi conservé.
  • - Allemagne. Rien n'est sûr. Seul acquis : l'actuel commissaire Günther Verheugen (SPD/social-démocrate) s'en irait. Les élections générales ont lieu en septembre. Et nul ne sait quelle coalition sortira des urnes. Un candidat idéal aurait été Wolfgang Schaüble (ancien leader de la CDU/PPE, actuel ministre de l'Intérieur) mais l'âge de l'intéressé pourrait l'empêcher de porter candidature. Coté SPD (Social-démocrate), ce pourrait être Martin Schulz, leader SPD au Parlement européen. Coté CDU (PPE), un des candidats préférés de la chancelière Angela Merkel est Peter Hintze (secretaire d'Etat à l'Economie). Le président du Land de Hesse, Roland Koch, était aussi cité comme potentiel candidat.
  • * - Autriche. La commissaire aux Relations extérieures Benita Ferrero-Waldner (OVP/PPE) voudrait rester. Mais la coalition au pouvoir socialiste/chrétienne démocrate (SPO/OVP) ne l'entend pas de cette oreille. Wilhelm Molterer, porte-parole constitutionnel de l'OVP au parlement national est le candidat le plus récemment cité. Cela pourrait changer. Il y a un vaste mouvement de postes selon lesquels les partenaires de la coalition doivent s'entendre selon Die Presse
  • - Belgique. Selon le principe de rotation linguistique propre au pays, l'actuel commissaire au développement, le francophone Louis Michel (MR/Libéral), doit céder la place à un Flamand, un libéral flamand (selon la répartition des postes au gouvernement). L'actuel ministre des Affaires étrangères Karel de Gucht (VLD/Libéral) est le candidat cité. A moins qu'il ne se fasse doubler par un autre VLD Guy Verhofstadt (qui se présente au Parlement). 
  • - Bulgarie. L'actuelle commissaire à la Consommation, Meglena Kuneva (MSNE Mouvement Siméon II/Libéral), pourrait être renouvelée.
  • - Chypre. L'actuelle commissaire à la Santé, Androulla Vassiliou (Libéral), serait renouvelée. Elle vient d'arriver en remplacement de Markos Kyprianou reparti au gouvernement comme ministre des affaires étrangères
  • - Danemark. La commissaire actuelle à l'agriculture, Mariann Fischer-Boel (Venstre/Libéral), a fait un bon travail, assure-t-on à Copenhague, et pourrait être renouvelée. Sauf si le Premier ministre qui dénie être candidat à un poste international se ravise (voir le § Otan).
  • - Espagne. Le commissaire actuel à l'Economie, Joaquim Almunia (PSE), est candidat au renouvellement et son gouvernement pourrait l'appuyer. Il a fait un bon parcours. Reste à savoir ce qu'il adviendra de Javier Solana - actuel haut représentant -, socialiste espagnol également. A noter que l'équipe gouvernementale actuelle compte aussi deux "anciens de Bruxelles" : Miguel Angel Moratinos (affaires étrangères) et Pedro Solbes (économie).
  • - Estonie. Le commissaire actuel à l'Administration, Siim Kallas (passé du PC au Parti de la Réforme/Libéral), est candidat au renouvellement et son gouvernement est prêt à l'appuyer.
  • * Finlande. L'actuel commissaire à l'élargissement, Olli Rehn (Parti du centre/Libéral), est candidat au renouvellement et vise un poste "Affaires étrangères" (éventuellement Haut représentant). Certains responsables politiques finlandais estiment qu'il serait plus justifié d'obtenir un poste économique ou d'importance nationale (politique régionale?). D'autres estiment que ce n'est pas réaliste - si Barroso est président de la Commission - que le portefeuille "Haut représentant" soit donné à un "petit" pays également. Le nom d'Alexandre Stubb, le ministre des Affaires étrangères a été avancée (Conservateur). Mais quittera-t-il la scène nationale à un moment donné où son aura en fait une des stars du moment. 
  • - France. L'actuel commissaire Jacques Barrot s'en va. Le candidat "naturel" pourrait être Michel Barnier (UMP/PPE, actuel ministre de l'agriculture et ancien ministre des Affaires étrangères et ancien commissaire à la politique régionale - tête de liste aux élections européennes). Mais d'autres candidats comme Jean-Pierre Jouyet (ancien ministre délégué aux Affaires européennes, et aujourd'hui à la tête de l'Autorité des marchés, qui a la confiance de Nicolas Sarkozy et a été au cabinet Delors) pourrait être candidat en deuxième ressort. La France serait candidat à un poste "économique" important (dixit Sarkozy)...
  • - Grèce. Le commissaire actuel à l'environnement, Stavros Dimas (Nouvelle Démocratie/PPE) est candidat au renouvellement. C'est une vraie réussite (une des seules !) de cette Commission.
  • - Hongrie. Le commissaire actuel à la fiscalité, Laszlo Kovacs (ex PC devenu social-démocrate au MZSP/PSE), ne serait pas renouvelable.
  •  * Irlande. A la place du commissaire au marché intérieur, Charlie McCreevy (Fianna Fail/UEN), qui devrait quitter son poste (et dont on ne regrettera pas le départ), le nom de John Brutton (actuel chef de la délégation de la CE aux Etats-Unis) et ancien Premier ministre (Fine Gael/PPE) a été cité ; seul hic, il n'appartient pas à un parti au pouvoir. Deux noms ont été cités également, appartenant au gouvernement actuel : celui de Mary Harney, la ministre de la Santé également, ou de Noël Dempsey, le ministre du Transport. Le leader du Fine Gael (opposition) avait demandé en décembre au Premier ministre de rapidement nommer un nouveau commissaire irlandais - de façon anticipée - afin de garder l'influence irlandaise au sein de la Commission. McCreevy étant de plus en plus critiqué. Le Premier ministre, Cowen, n'a pas donné suite à cette demande. Signalons également que le poste de secrétaire générale de la Commission, poste discret mais très important, est occupée par une Irlandaise, Catherine Day. McCreevy, ancien ministre des Finances, a exclu, début janvier, tout retour sur la scène politique nationale, estimant qu'après le poste à la Commission il était temps de passer à autre chose.
  • - Italie. Le commissaire actuel au Transport, Antonio Tajani (Forza Italia/PPE), nommé récemment par Berlusconi, à la place de Franco Frattini (passé ministre des Affaires étrangères) serait reconduit. Pas une réussite!
  • - Lettonie. Le commissaire actuel à l'Energie, Andris Piebalgs (Latvijas Cels "la voie lettone"/PPE), propulsé par défaut (la candidate Ingrida Udre avait alors été recalée par le Parlement) n'a pas fait un si mauvais parcours malgré des débuts balbutiants. C'est un des rares à ne pas vouloir vraiment rempiler mais dont le gouvernement refuse le départ.
  • * Lituanie. la commissaire actuelle au budget, Dalia Grybauskaité, pourrait partir avant le renouvellement de son mandat. Nombre de Lituaniens estiment qu'elle ferait une excellente présidente (les sondages la donnent largement devant, d'éventuels prétendants comme le président du Parlement, Arünas Valinskas). Les élections présidentielles se déroulent le 17 mai 2009. L'intéressée est silenciencieuse... 
  • * Luxembourg. La commissaire chargée de la société de l'information, Viviane Reding (CSV/PPE), fera-t-elle un troisième mandat. En tout cas, elle le laisse entendre. Seul hic. Elle est aussi candidate aux élections européennes, tête de liste pour son parti. Ce qui suscite quelque polémique au Grand Duché. Les partis principaux s'étant entendus pour que les députés qui se présentent siègent réellement. L'autre candidat naturel, Jean-Claude Juncker, qui a longtemps été le "meilleur candidat entre tous" à la tête de la Commission européenne, n'est plus du tout cité dans cette perspective. Il exerce actuellement la présidence de l'eurogroupe - au niveau ministériel.
  • - Malte. Le commissaire actuel chargé de la Pêche, Joe Borg (Parti national/PPE) se verrait bien reconduit (pas d'autre rival sérieux à Malte pour l'instant)
  • - Pays-Bas. L'actuelle commissaire à la concurrence, Neelie Kroes (VVD/Libéral), ne serait pas reconduite, malgré son bon parcours (à mon avis). Elle n'est pas du même bord que la coalition au pouvoir. Le problème est de trouver un commissaire qui fasse le consensus entre les deux partis de la coalition. Coté CDA (Chrétien-démocrate), sont candidats Piet-Hein Donner (ministre des Affaires sociales) ou Cees Veerman (ancien ministre de l'agriculture, déjà candidat en 2004). Coté PVDA (social-démocrate), sont en lice Frans Timmermans (Affaires européennes) ou son prédécesseur Dick Benschop. Le Premier ministre J.P. Balkenende pourrait aussi être candidat mais à la tête de la Commission.
  • - Pologne. L'actuelle commissaire, Danuta Hübner (Politique régionale, sans étiquette mais nommée par l'ancien gouvernement "communiste"), ne sera pas reconduite. A la place, le gouvernement pense à Jacek Lewandowski (PO-PPE, député européen), candidat à un poste "économique" important (dixit le Premier ministre Tusk)
  • - Portugal. C'est simple. José-Manuel Barroso (PPE), président de la Commission, est candidat au renouvellement. Et le gouvernement (social-démocrate) le soutient. Au nom de l'intérêt national mais aussi car il est toujours préférable de laisser un potentiel concurrent loin de Lisbonne. S'il s'avère qu'il ne tiendra pas ce poste, là tout est remis en jeu.
  • - Roumanie : l'actuel commissaire au Multilinguisme, Leonard Orban (PNL/Libéral) serait remplacé. Le candidat le plus sérieux serait le ministre des Affaires étrangères - et ancien représentant auprès de l'UE - Lazar Comanescu. La Roumanie vise aussi un autre poste que celui du multilinguisme qui ressemble plus à un strapontin. Le président et le Premier ministre roumain l'ont rappelé au président de la Commission, J.M. Barroso, en venant le 12 janvier à Bruxelles. 
  • - Royaume-Uni: l'actuelle commissaire (Commerce), Catherine Ashton (Labour/PSE), nommée il y a peu en remplacement de Mandelson reparti à Londres, voudrait bien être renouvelée. Mais son parti a dû mal à suivre.
  • - Slovaquie. Le commissaire à l'Education, Jan Figel (KDH/PPE) s'en va. Celui qui était Ministre des affaires étrangères jusqu'à fin janvier, Jan Kubis (SMER/PSE), serait candidat.
  • * Slovénie. Le commissaire actuel à la Recherche, Janez Potocnik (LDS/Libéral) qui était donné un moment partant de la Commission se verrait bien reconduit. Il fait campagne actuellement à Ljubljana dans ce sens - il a vu le Premier ministre récemment. Un argument politique joue en sa faveur : cela l'éloignerait de la scène nationale. La seule alternative sérieuse coté slovène pourrait être l'ancien Premier ministre, Anton Rop (aujourd'hui social-démocrate/PSE).
  • * Suède. La vice-présidente chargée de la Communication, Margot Wallström (PSE), ne serait pas renouvelée et ne chercherait pas à l'être. Son parti est dans l'opposition. Un candidat possible pourrait être l'ancienne députée européenne, passée ministre, Cécilia Malmström, à moins que ce soit Carl Bildt (cette fois pour viser le poste de Haut Représentant). Le Premier ministre voit Barroso ce lundi.
  • - Rép. Tchèque. L'actuel commissaire européen à l'Emploi, Vladimir Spidla (PSE) n'est pas candidat à un deuxième mandat. De plus, son parti est désormais dans l'opposition. Le nouveau commissaire tchèque devrait, sauf changement, être membre de la coalition gouvernementale (ODS / KDU / Verts). L'actuel ministre aux Affaires européennes, Alexander Vondra (ODS/PPE), est candidat. Tout dépendra de la façon dont il mène la présidence tchèque de l'UE. D'autres candidats pourraient surgir comme le nouveau ministre aux Affaires régionales Cyril Svoboda (membre du petit parti chrétien-démocrate (KDU/PPE), récemment nommé ministre de la Politique régionale et ancien ministre des Affaires étrangères du gouvernement social-démocrate, il a également été chef de la délégation tchèque lors des négociations d'adhésion de son pays à l'UE.
* NB : dans les noms actuels, une très nette prédominance de la droite - PPE (12 à 14 contre 9 aujourd'hui) et Libéral (6 contre 10 aujourd'hui) tandis que le PSE plafonne (4 à 6 contre 6 aujourd'hui)- ce qui reflète la composition actuelle des gouvernements européens. Mais constitue un sérieux déséquilibre politique pour une institution sensée représenter l'intérêt général. Attention cependant aux amalgames rapides : un social-démocrate tchèque est plus proche d'un libéral néerlandais et un libéral francophone belge ou un UMP français est plus proche d'un social-démocrate suédois. Et très peu de femmes pour l'instant (seulement 3-4 dans les "nominées" contre 10 dans la Commission actuelle). Du coup, les pays qui avanceraient une "bonne" candidate auront plus de chance qu'un "bon" candidat. Certains noms pourraient donc changer. Au fur et à mesure des adhésions il faudra prévoir un commissaire croate, monténégrin, islandais, voire serbe !


Haut représentant aux Affaires étrangères (selon la ratification - ou non - du Traité de Lisbonne, ce poste est jumelé - ou non - avec celui de commissaire aux Relations extérieures de la Commission, nomination par les Etats membres avec l'assentiment du président désigné de la Commission - ou sans son assentiment). Il est
actuellement détenu par le socialiste Javier Solana, depuis la création du poste il y a 10 ans. Et la moindre de ses réussites n'est pas d'avoir obtenu que ce poste soit aujourd'hui un des postes les plus courus. Sauf demande des Etats, il ne se représente pas.

Deux noms souvent cités :
- Carl Bildt (Suédois, actuel ministre des Affaires étrangères, Moderaterna/PPE). A mon sens une des meilleures candidatures. Spécialiste des Balkans (envoyé spécial à deux reprises, en Bosnie et dans les Balkans, pour l'UE comme pour l'ONU), il vient aussi d'un pays qui présente quelques garanties pour ce poste : ni petit ni grand, pionnier en matière de défense, notamment de maintien de la paix, pas membre de l'Otan mais pas très loin non plus,
à mi chemin entre l'Est et l'Est. Seul problème (pour les Français), il ne parle pas français. D'autres considérations peuvent nuire à cette candidature : l'équilibre géographique. Difficile d'accepter un Suédois si un Danois ou un Norvégien est nommé à l'Otan. D'autant que c'est aussi un Suédois qui va présider le comité militaire de l'Union européenne.
- Jaap de Hoop de Scheffer (Néerlandais, actuel secrétaire général de l'Otan, ancien ministre des Affaires étrangères). Ce serait une tradition que d'aller chercher le Haut représentant à l'Otan. Javier Solana était lui-même ancien secrétaire général de l'Otan. Cela pouvait se justifier il y a 10 ans lors de la création du poste. Cela se justifie moins aujourd'hui. Une tradition est faite pour s'arrêter...

* Autres noms :
- Joschka Fischer (Allemand, ancien ministre des affaires étrangères, Verts).
- Olli Rehn (Finlandais, actuel commissaire européen "Elargissement").
- Bernard Kouchner (Français, actuel ministre des Affaires étrangères, PS/apparenté PPE ! via Sarkozy). Ancien représentant de l'ONU au Kosovo, personne n'y pense, mais cette candidature pourrait être "intéressante". Ce ne serait que justice par rapport au rôle joué durant la présidence française de l'UE. Maintenant cette candidature peut être perçue comme "trop frenchie".
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27 janvier 2009 2 27 /01 /janvier /2009 20:03
L'actuel Premier ministre néerlandais, Jan-Peter Balkenende (CDA/PPE) pourrait être candidat à la présidence de la Commission européenne. Brillant, jeune, l'actuel Premier ministre néerlandais ne cache pas ses ambitions. Et l'idée "court" dans les médias néerlandais. Les Pays-Bas n'ont pas la présidence de la Commission depuis... presque 40 ans (1973 et la commission Sicco Leendert Mansholt).

Inconvénient : il vient d'un pays qui a dit "Non" à la Constitution. Ce qui peut aussi être conçu comme un avantage. Avantage : il vient du Benelux, et d'un Etat fondateur, partisan de toutes les politiques mais, en même temps, d'une certaine limitation du pouvoir de "Bruxelles". Il vient d'un parti majoritaire au Parlement européen (parti populaire européen). Et il peut être un candidat qui fasse la synthèse britannique, français et allemande.

En deux mots, comme me l'a confié un ambassadeur (non néerlandais) à Bruxelles "Il réunit les conditions. Le Conseil européen a tendance à désigner un des siens à la tête de la Commission européenne". C'est, à mon sens, la première alternative crédible au candidat déjà déclaré, le portugais José-Manuel Barroso.
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14 janvier 2009 3 14 /01 /janvier /2009 07:00
En pleine présidence de l’UE, le Premier ministre tchèque, Mirek Topolanek devrait annoncer un mini- remaniement de son gouvernement. Parmi les 4 ministres nouveaux arrivants, remarquons que c'est un chanteur, connu, rockeur-électro, multirécidiviste, une sorte de "Polnareff" Tchèque, qui doit entrer au gouvernement Topolanek comme ministre des Droits de l'homme (au titre des Verts en remplacement de la ministre Džamila Stehlíková). Un homme politique engagé, très européen également. Ce qui n'est pas de trop alors que la république Tchèque préside aux destinées de l'UE.

Michael Kocab n'est pas un nouveau venu en chanson, en rock et en ... politique. Fondateur du groupe rock "Prazky vyber" (Sélection pragoise) dans les années 1980, il se verra interdit de scène et de radio durant plusieurs années. A l'été 1989 (le pouvoir est encore communiste), lors d'un festival, il proclame que "chaque peuple a le gouvernement qu'il mérite". Il fonde l'initiative "Most" (Le Pont) avec un parolier, Michal Pavlicek chargé - comme son nom l'indique - de faciliter la discussion entre l'opposition (les dissidents) et le pouvoir. Naturellement, en novembre 1989, lors de la révolution de velours, il fait partie des négociateurs du Forum civique avec Vaclav Havel, en 1989. Elu député fédéral, il a également présidé la commission parlementaire chargée d'organiser le départ complet et définitif des troupes soviétiques de la jeune Tchécoslovaquie démocratique et a été un des conseillers "externes" de Vaclav Havel lorsqu'il était président de la république. Opposé à la scission de la Tchécoslovaquie, du moins dans les conditions où elle a été réalisée - par le Tchèque Klaus et le Slovaque Meciar - il revient à la musique, plus electro et moderne (voir son site MySpace)

Mike Jager et Michael Kocab
(au milieu : Karel Schwartzenberg, actuel ministre des Affaires étrangères),

Il remet à sa place V. Klaus, drapeau européen en main. En 2005, il s'était distingué en venant provoquer le président Vaclav Klaus, drapeau européen à la main, devant le chateau (la résidence du président de la République) lui demandant d'arborer le drapeau européen. Son propos cité par Radio Prague est toujours actuel. « Il n'aurait pas tant besoin d'être mis en place si Vaclav Klaus n'exprimait pas aussi souvent ses positions eurosceptiques et ne mettait pas notre pays dans une situation de fauteur de troubles. » Et de poursuivre : « Pour l'heure, il semblerait que le rôle que s'est attribué le président, de mettre en péril de manière permanente les bases de l'UE, lui réussisse, il semblerait que les gens aient cessé d'y faire attention et qu'ils partent du principe que, comme il s'agit du chef de l'Etat, cela ne pose pas de problème. Moi je dirais au contraire qu'il est le représentant de l'Etat, et que si en tant qu'ancien président et père spirituel de l'ODS, il a le droit d'avoir une opinion totalement opposée, en tant que président de la République, il a le devoir de respecter les résultats d'un référendum qui dit clairement que nous sommes des membres à part entière et égaux en droits de l'UE. Nous n'allons quand même pas cacher le drapeau de l'UE, en donnant ce type de justification incroyable que j'ai pu entendre - et je ne dis pas que Vaclav Klaus lui-même l'ait dit - qu'installer ce drapeau, ce serait comme si les drapeaux tchèque et soviétique étaient côte à côte ! »


Ecoutez : S cizí ženou v cizím pokoji
(littéralement "avec une femme étrangère dans l'autre pièce" - à prendre au premier ou au second degré...) - 1989
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13 janvier 2009 2 13 /01 /janvier /2009 19:15
C'est une oeuvre artistique, sensée représenter les stéréotypes de chaque pays européen et réalisée par un artiste tchèque. Louable initiative, au niveau artistique. destinée à provoquer et faire réfléchir. Plus délicate quand elle est hissée au fronton d'un édifice européen, est destinée à y rester six mois et symbolise une présidence européenne. Surtout quand les pays sont traités de façon très différentes. Si le football pour l'Italie est assez léger, le mot "grève" qui barre la carte de l'hexagone l'est un peu moins. Mais tout est question de point de vue. En revanche le dessin des autoroutes allemandes, en forme de croix gammée, (inutile de jouer sur les mots) l'est beaucoup moins.

Seul ce pays lui voit rappeler son histoire tragique (1). On n'évoque pas l'Etat fasciste italien ou espagnol, l'Etat collaborationniste français ou... tchéque. Cela laisse une impression amère que l'artiste, ainsi que la présidence qui a commandé cette oeuvre, l'a reçue et l'a hissée (elle ne peut nier ne pas être au courant, donc) ne démentent pas... On retrouve là une désagréable impression laissée par plusieurs initiatives tchèques qu'il y a le besoin de s'affirmer à tout prix, au mépris des autres, au risque de choquer voire de diviser. Décidément, ce n'est pas le rôle d'une présidence européenne.

On ne peut ramener la barbarie nazie, et ce qui s'est ensuivie (guerre, holocauste, ...) au rang de la boite de chocolat noir (belge), les montagnes (lettonnes) ou du football (italien). C'est insultant pour l'histoire, pour les victimes, Le nazisme n'est pas un stéréotype ou un préjugé. Cela a été une réalité, une réalité partagée par nombre de pays européens, d'ailleurs, à des degrés divers.

Nb: le ministre des Affaires européennes tchèque, Alexander Vondra, promet une conférence de presse le 15 pour s'expliquer, avec une explication abracadante (il n'était pas au courant). On le croit ?...

(mis à jour 13 janvier 0h) En fait d'artiste, effectivement, il n'y en a qu'un,  David Černý, a avoué avoir mystifié... surtout les fonctionnaires tchèques inventant les CV des 26 autres artistes ayant collaboré à l'oeuvre. Il explique : "l'exagération grotesque et la mystification sont une des caractéristiques de la culture tchèque, et créer une fausse identité est l'une des stratégies de l'art contemporain". Bref, Cerny est un provocateur né. A l'école de plusieurs autres artistes dans les pays est-européens qui ont toujours su jouer sur les mots, et ont le sens de la provocation, il a réussi son pari - faire parler de lui, faire réfléchir ce n'est pas évident... Cela n'enlève rien à mes remarques. Ce type d'accrochage n'a rien à faire dans une symbolique officielle. La Bulgarie, également touchée (WC à la Turque qui rappelle furieusement l'occupation turque) a d'ailleurs convoqué l'ambassadeur tchèque à Sofia.

Le char Rose. En avril 1991, Cerny avait peint en rose un char T23 soviétique symbolisant la libération de Prague par l'armée rouge. Protestation de l'Urss. L'artiste est envoyé quelques jours au frais d'une prison pour méditer. Et le pouvoir avait, vite, repeint en vert (pour le 1er mai). Mais des députés du Parlement fédéral avaient pris fait et cause pour le... rose et, profitant de leur immunité parlementaire, repeint dans l'objet dans la couleur de l'artiste. Le char est désormais exposé au musée... de l'histoire militaire à Lesany.
Personnellement, quitte à provoquer, ce que je préfère chez cet artiste, c'est le do it yourself, plus léger, plus fun, accroché un moment devant le Théatre national de Prague. En frontispice du Conseil, comme une réplique du Manneken pis, cela aurait été excellent! Et il y avait beaucoup de jeux de mots à faire par rapport à l'enceinte où il se trouvait.

Quand une culture alternative devient officielle, elle meurt...

(1) Avec le Portugal - et trois morceaux de viande qui rappellent ses colonies - ; la Bulgarie - et ses toilettes à la turque; l'Estonie et la faucille et le marteau, que j'ai vu au second passage. Mon attention ayant été davantage focalisée sur l'Allemagne. Souvenirs de l'amitié franco-allemande sans doute...

(mis à jour le 15 janvier) le ministre Vondra s'est effectivement expliqué. Mais très rapidement. Sans vraiment convaincre. Passant son temps à s'excuser et à s'abriter derrière la liberté de l'art. Répondant à peine à trois questions de journalistes, avant de laisser la place à l'artiste. Celui-ci n'était pas visiblement aussi luron que son oeuvre le proclame. Quand je l'ai croisé, quelques minutes plus tard, seul à seul, je lui ai demandé : vous avez quand meme fait des choses mieux que çà, Non ? Il m'a répondu "it was a job"...

(Photo : (haut) © Thierry Monasse - (bas) David Cerny)
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5 janvier 2009 1 05 /01 /janvier /2009 20:40
Rien de changé. C'est le leitmotiv du porte-parole de la présidence tchèque à qui j'ai demandé si - avec le conflit entre Israël et Gaza - ce sujet serait mis à l'ordre du jour du Conseil des ministres des Affaires européennes (GAC), jeudi. Les 27 se réunisent, en effet de façon informelle à Prague, avec trois sujets à leur ordre du jour : la sécurité énergétique, les relations transatlantiques, les questions institutionnelles.

La réponse vaut d'être citée in extenso : "la situation à Gaza ne sera pas ajoutée comme un point nouveau du Conseil informel à Prague. Les Ministres pourront en parler pendant le déjeuner dans le cadre d'un débat sur les relations transatlantiques (comment coopérer avec la nouvelle administration américaine dans le processus de paix au Moyen-Orient). Mais les thèmes de la réunion sont déjà fixées (il faut remarquer que c'est un Conseil "Affaires générales", avec une majorité de ministres présents chargés des affaires européennes et non des Affaires étrangères)." (1)

En fait "business as usual" pourrait-on ajouter. L'Union européenne serait-elle revenue dans un de ses travers ordinaires ? C'est-à-dire : ne pas changer un agenda même quand l'actualité l'exige. Ou est-ce le fort tropisme atlantiste de la République Tchèque qui parle ? En tout cas, cela illustre que "l'erreur" du porte-parole de la présidence tchèque n'est pas tout à fait "personnelle" mais très politique... Et cela ne peut que justifier "l'impétuosité" d'un Nicolas Sarkozy, pas toujours maitrisable -:)

(1) Texte anglais : "The situation in Gaza will not be added as a new topic at the informal GAC in Prague. Ministers may talk about it over lunch as part of a debate on transatlantic relations (i.e. how to cooperate with the new U.S. administration in the ME peace process) but the topics of the GAC are already fixed (it´s a General Affairs Council, with the majority of the ministers present being European Affairs Ministers)
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4 janvier 2009 7 04 /01 /janvier /2009 21:55
Après un procès verbal d'un entretien entre le Premier ministre Topolanek et le président français, Nicolas Sarkozy, qui s'était retrouvé dans la presse (1), d'autres pièces sont venues s'échoir récemment dans le panier des médias, notamment un entretien entre le ministre des Affaires européennes, Alexandr Vondra et son homologue français, Jean-Pierre Jouyet et un autre avec le secrétaire général adjoint du Conseil, Pierre de Boissieu, qui ont eu lieu fin octobre 2008 à Bruxelles, assez brut de décoffrage... Deux entretiens révélés par le site internet d'informations, euro.cz.

La fuite au sommet de l'Etat ? Le
bureau national de la Sécurité /NBU/ enquête sur ces fuites... Mais on peut raisonnablement se demander - vu le nombre limité de personnes normalement destinataires de ces notes (une quinzaine normalement) -, si la personne à l'origine de ses fuites - qui déstabilisent sans nul doute le gouvernement Topolonak - ne se situerait pas au plus haut niveau de l'Etat, dans l'entourage du président Vaclav Klaus, par exemple, qui a fait son fonds de commerce d'afficher une critique populiste de l'Europe.

Le secrétaire général adjoint du Conseil dubitatif sur le sort du prochain referendum irlandais

Protocole sur la neutralité. À la demande d'Alexandr Vondra sur les réponses possibles aux demandes de l'Irlande, Pierre de Boissieu a répondu qu'il ya plusieurs possibilités sur lequel travaille le service juridique du Conseil. Un protocole séparé peut assurer l'Irlande qu'elle puisse préserver sa politique de neutralité. En ce qui concerne la fiscalité, ce domaine restera - après la ratification du traité de Lisbonne - soumis à l'approbation unanime des États membres de l'UE, de sorte que sa politique fiscale de l'Irlande pourra continuer à se maintenir ».

Référendum perdu en Irlande ? Mais Pierre de Boissieu reste pessimiste sur le sort d'un nouveau référendum. La retranscription de la conversation le montre.  L'Irlande vit une situation économique difficile. «Fortement touchée par la crise (augmentation du déficit budgétaire de 7 à 8% de l'excédent initial, doublement du chômage, ralentissement économique à 2%), il est presque impossible que l'Irlande lors d'un référendum approuve le nouveau traité de Lisbonne», mentionne le procès-verbal de la réunion. «Le soutien du Premier ministre Cowen a diminué de 20 % et sa situation est très difficile,» explique De Boissieu. (un propos qui reflète les données des experts qui craignent que le gouvernement irlandais soit balayé en juin, ou alors que le référendum se transforme en revanche, s'il arrive à se maintenir)»

A la présidence tchèque de se montrer à la hauteur ! Là encore, Pierre Boissieu parle un langage franc. Après la présidence française et le net leadership de crise de Nicolas Sarkozy, il est un fait que le Premier ministre tchèque Topolánek n'a pas le même profil, et que la République tchèque en tant que « nouvel Etat membre aura moins d'influence qu'un pays comme la France ». Pour réussir, le Premier ministre tchèque devra donc « activement résoudre les questions les plus fondamentales, comme la ratification du traité de Lisbonne, la réduction de la Commission européenne dans le cadre du traité de Nice, les questions économiques et financières et la sécurité énergétique », a expliqué le diplomate européen lors de ce déjeuner de travail.

(1) Présenté d'abord comme un faux, il révelait dans un langage assez cru - très réaliste quand on sait comment le président français s'exprime -, un partage des rôles entre présidences française et tchèque dans la géopolitique du moment (l'Est passant sous responsabilité des Tchèques, la Méditerranée et l'afrique restant conduites par les Français)
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17 décembre 2008 3 17 /12 /décembre /2008 10:59
La Commission européenne pourrait être prolongée, le bruit court dans les cursives de Bruxelles depuis quelques temps. Il a été accrédité au Sommet européen de décembre par les différentes conclusions. Le temps que la nouvelle Commission se mette en place.

Plusieurs raisons militent pour la prolongation.

• Des raisons politiciennes : dans l'hypothèse du Traité de Nice, il n'y a que deux postes à répartir : le président de la Commission et le Haut représentant (pas de président du Conseil européen). Ce qui contrarie les plans du président actuel Barroso.

• Des raisons politiques. Avec le Traité de Nice, il faut réduire tout de suite la Commission d'au moins un commissaire. Ce qui pose des problèmes à plusieurs Etats membres.

• Des raisons pratiques. Si on se fie strictement aux règles du traité, un traité de Lisbonne entre en vigueur au 1er jour du mois suivant le dépôt du dernier instrument de ratification. Et la nouvelle Commission doit être en place au 1er novembre. Autrement dit avec un référendum irlandais, en octobre, c'est mission impossible. Il faudrait mettre en place une Commission - versus Nice - donc réduite. Puis renommer ensuite une Commission à 27 Etats membres en janvier par exemple. Ce qui est un peu acabradabrantesque...

Peut-on prolonger la Commission ?

A lire le traité, c'est clair : la Commission est nommée pour un mandat de 5 ans. Et aucune disposition n'est prévue pour la prolonger même au cas où les chefs d'Etat et de gouvernement n'arrivent pas à se mettre d'accord. C'est d'ailleurs bien l'objectif : ne rien prévoir incite sacrément tout le monde (Chefs d'Etat et Parlement) à trouver un accord. Prévoir une solution temporaire serait inciter au "provisoire qui dure".

Et l'article 215 le permet-il. C'est un argument souvent repris. Encore faut-il lire complètement cet article et le replacer dans son contexte. Ainsi l'article 215 prévoit bien que "les membres de la Commission restent en fonctions jusqu’à ce qu’il soit pourvu à leur remplacement ou jusqu’à ce que le Conseil décide qu’il n’y a pas lieu à remplacement." Mais cette disposition vient en 4e § d'un article destiné à régir les cas d'interruption de fonction en cours de mandat. "Hormis les cas de renouvellements réguliers et les décès", c'est-à-dire essentiellement la démission volontaire. Ce qui est logique. Y voir une possibilité de prolonger la Commission est, à mon avis, une erreur d'interprétation. Toute autre interprétation serait absurde, puisqu'en raisonnant en parallèle (le renouvellement régulier de la Commission étant placé à égalité avec le décès), elle obligerait le commissaire décédé à "rester en fonction jusqu'à que le Conseil en décide autrement..." !

Le danger de la prolongation hors des 5 ans du mandat.
Une Commission prolongée sans mandat du Conseil européen et en illégalité du Traité risquerait de voir ces décisions annulées par la Cour de justice. Bien sûr aucun Etat membre ne pousserait le pion jusqu'à aller à la Cour de justice. Mais on peut être sûr qu'à la première décision individuelle (anti dumping, amende concurrence, non instruction d'une aide d'Etat, concours, nomination...), un avocat aurait beau jeu d'invoquer devant la Cour le défaut de composition de la Commission. Et personne n'est vraiment sûr du résultat devant les juges. L'épée de Damoclès qui peserait ainsi sur cette Commission est bien trop dangereux pour courir le risque.

Donc s'il y a prolongation, elle ne peut être que très limitée dans le temps (quelques semaines) et la Commission en est réduite à expédier les affaires courantes.

Les précédents historiques.

Remontons le temps et regardons ce qui s'est passé. Mais aucun antécédent historique ne peut justifier cette solution d'une prolongation limitée dans le temps et pour les affaires courantes. Au contraire il l'accrédite.

• En 1991, la Commission Delors n'a pas été prolongée. C'est une nouvelle Commission qui a été nommée. Mais de façon intérimaire : pour une durée limitée de 2 ans. Une prolongation nécessaire... pour se caler avec les élections européennes et le nouveau mandat de 5 ans (et non plus 4 ans). Dans cette commission annoncée le 22 décembre 1992, 7 commissaires étaient nouveaux les 17 présents à l'époque (2 commissaires par "grand" Etat, 1 pour les "petits".

• En 1993, la Commission a effectivement été prolongée, mais de 15 jours ! Du 6 janvier au 22 janvier exactement. Le temps que la nouvelle Commission soit en place, très exactement. Ce pour des raisons tout à fait objectives. 1) A cause du retard pris pour nommer la Commission : au Sommet de Corfou, les Britanniques refusent JL Dehaene (le Premier ministre Belge), en juillet sort le nom de Santer. Le Parlement européen montre sa mauvaise humeur, et fait trainer les choses. Il n'est pas content de la répartition des portefeuilles. Et envoie notamment bouler quelques commissaires. Le portefeuille de l'égalité sera ainsi retiré au commissaire Padraig Flynn qui avait fait des déclarations un peu à l'emporte pièce sur le rôle des femmes (l'histoire s'est un peu répété avec Buttiglione). Les trois nouveaux Etats membres n'ont pas encore ratifé le traité. Et le Parlement exige que les nouveaux députés participent au vote (le vote prévu en décembre est reporté en janvier). Bref, la Commission est la pour expedier les affaires courantes. Et rien de plus. La présentation de directives sont renvoyés à plus tard (Delors l'a expliqué personnellement à un certain ministre de la Communication nommé Nicolas Sarkozy ! au sujet de la directive "télévision sans frontières).

• En 2004, rebelote, la Commission Prodi - prévue pour terminer le 31 octobre, continue jusqu'au 22 novembre - est obligée de jouer les prolongations, mais là encore, pour des raisons très objectives. Et encore là a cause du satané Parlement qui a refusé de confier le portefeuille "justice intérieur" au conservateur italien Buttiglione après des déclarations sur les homosexuels. L'actuel président de la Commission José-Manuel Barroso en a gardé un souvenir cuisant, lui qui s'était entêté à vouloir garder l'Italien Buttiglione, et n'avait pas compris que le Parlement européen de 2004 n'était plus tout à fait celui son enfance.
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16 décembre 2008 2 16 /12 /décembre /2008 18:20
Au moment de la visite du président Sarkozy au Parlement européen, il semblait intéressant de faire une petite revue des priorités françaises et des résultats, de remettre en quelque sorte son bulletin de notes du semestre à la présidence française (le papier est paru ce mardi dans Ouest-France).

Pour jauger une présidence, commente ce diplomate expérimenté, il faut regarder « les priorités, - l’attendu - et  la gestion de crise - l’inattendu -. Revue de détail des résultats obtenus par rapport aux ambitions affichées…

Union pour la Méditerranée (UPM). Dossier emblématique, il n’a pas vraiment atteint le but proclamé. De grand projet de civilisation, l’UPM a été rétrogradée à un secrétariat chargé de gérer des grands projets. Il faudra voir l’avenir de ce projet. Mention : très moyen.

Immigration. Le « pacte européen pour l'immigration et l'asile » a été bouclé sans fioritures. La carte bleue pour certains travailleurs « qualifiés » a été avalisée. Mais l’ambiance est plus à la répression de l’immigration illégale qu’à l’intégration des immigrés. Mention : passable

Energie climat. Sur ce « paquet » difficile, obtenir un accord n’était pas évident. La déception de certaines organisations écologiques ne doit pas faire oublier que mettre aux enchères des quotas d'émissions de CO2 vaut bien quelques dérogations… Mention : bien

Défense. Négocié dans l’ombre, ce sujet a connu des progrès réels. L’Europe a déployé 3 missions d’importance (Géorgie, Kosovo, Pirates), avancé sur des projets industriels. Et le Quartier général européen pourra être renforcé, enfin ! Mention : bien.

• Le Traité de Lisbonne. Le « non irlandais » avait mis une priorité de plus pour la France. Après quelques cafouillages, le Premier ministre irlandais a accepté de convoquer à nouveau les électeurs l’année prochaine. En échange, les Européens renoncent à un élément majeur du Traité: la réduction de la Commission. Mention : bien.

• les dossiers législatifs. Le bilan est très honorable puisque plusieurs accords ont été obtenus ce semestre, comme le recouvrement des pensions alimentaires, le travail temporaire ou le paquet sur la sécurité Erika III. Mention : Bien

• la gestion de crise. Malgré des divisions sur la Russie, les Européens ont réussi à garder leur unité lors du conflit en Géorgie. Et même si la coordination économique n’est pas parfaite, le plan de relance adopté à 27 montre que chacun est désormais convaincu de sa nécessité. Un net progrès. Mention : excellent.

• l’organisation. Si l’appareil administratif et diplomatique français est toujours « efficace » note un observateur, et Sarkozy « une Lamborghini de la com’ », la présidence française a connu certains ratés notables : plusieurs ministres « séchant » au Parlement ou « franchement mauvais », une communication « hyper-centralisée à l’Elysée » (*) qui a conduit à quelques couacs retentissants, comme ce sommet UE-Ukraine, déplacé dans le désordre d’Evian à Paris. A chaque fois, c’est « pompier » de la présidence, Jean-Pierre Jouyet, le ministre des Affaires européennes qui a été appelé à la rescousse. Mention : très moyen

(*) la présidence a ainsi abandonné les petits briefings (techniques ou politiques) des journalistes durant le sommet. La Com' part du chef de l'Etat. Et il n'y a que lui qui cause. Plus de personnalité diplomatico-politique (comme Catherine Colonna excellait sous la présidence Chirac) pour permettre de suivre l'évolution des dossiers, derrière les portes fermées des réunions (et faire passer en même temps le message de la présidence, il ne faut pas être naïf). Ici rien ne filtre, sinon la parole présidentielle.
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11 décembre 2008 4 11 /12 /décembre /2008 19:03
La présidence française de l'UE a mis sur la table du Conseil un compromis propre à amener les Irlandais à engager un nouveau référendum, avant la fin de l'année.

Celui-ci repose sur plusieurs points :

• L'Irlande s'engage à ratifier le traité de Lisbonne avant la fin du mandat de l'actuelle Commission européenne (fin octobre 2009). Et le traité de Lisbonne est prévu pour entrer en vigueur au plus tard fin de l'année 2009.

Exceptions irlandaises. Les 27 prennent en compte les demandes du peuple irlandais, notamment le maintien de la "politique traditionnelle de neutralité", la préservation des règles constitutionnelles irlandaises sur "le droit à la vie, l'éducation et la famille", la non-extension des compétences de l'Union en matière fiscale... Une série de déclarations sera prise pour entériner ce genre de dispositions. Il n'est pas exclu non plus que - par une déclaration unilatérale - l'Irlande décide de ne pas participer à certains aspects de la politique européenne de défense (comme la coopération renforcée).

• Présidence des conseils. Si le Traité de Lisbonne entre en vigueur au cours d'un semestre, le pays qui assure la présidence du Conseil européen et du Conseil des Ministres des Affaires étrangères continuera à assurer cette fonction. Ce sera à la présidence suivante "de prendre les mesures particulières nécessaires relatives aux aspects organisationnels et matériels" en lien avec le président élu du Conseil européen et le nouveau Haut représentant de faire les ajustements nécessaires. Dans l'agenda retenu, la présidence suédoise sera donc effective jusqu'au 31 décembre 2009. Et il reviendra à la présidence espagnole de faire les ajustements nécessaires. De fait, la présidence tournante pourrait continuer sur certains sujets jusqu'à juin 2010.

Conséquence pour le nouveau Haut représentant. Le super diplomate en chef de l'Union (selon le traité, le Haut Représentant est également Commissaire européen et préside le Conseil des ministres des affaires étrangères) ne présidera le Conseil des Affaires étrangères qu'au 1er janvier 2010 - à condition d'avoir un accord avec la présidence en cours (belge). Sinon il n'exercera cette fonction pleinement qu'au 1er juillet 2010. n'entrera en vigueur qu'à la fin de la présidence concernée.

• Commission européenne. Tous les pays conserveront leur commissaire dans la prochaine Commission (et dans les suivantes jusqu'au jour où on décide de revoir ce système - une simple décision du Conseil européen suffira). Cela permet à l'Irlande de conserver son commissaire. Une revendication générale de la campagne du référendum. NB : Le traité de Lisbonne prévoit normalement une réduction du nombre de Commissaires à 2/3 des Etats mais également la possibilité pour le Conseil europén à l'unanimité de revoir ce chiffre, sous entendu de revenir à un siège par commissaire. Si le traité de Nice s'applique en revanche, la réduction est automatique, le nombre de commissaires devant être inférieur d'au moins 1 au nombre d'Etats. Cela devrait être un puissant incitant à la future campagne référendaire en Irlande. Et il y a fort à parier que la campagne tourne autour de ce sujet.

• Parlement européen. le nombre de députés européens passera à 754 à terme ; ce changement interviendra à l'application du traité de Lisbonne jusqu'à la fin de la législature. En juin 2009, les élections du Parlement européen auront lieu selon les modalités de Nice (soit 736 députés). Ce qui signifie 72 députés pour la France (soit 6 de moins qu'aujourd'hui). Un ajout de députés sera fait ensuite pour atteindre le chiffre de 754 députés jusqu'à la fin de la législature, 2014 (soit 2 de plus pour la France par exemple). Ce qui n'est pas exactement le chiffre prévu par le Traité de Lisbonne (751), soit 3 de plus que le Traité de Lisbonne (attribués à l'Allemagne). Le chiffre reviendra à 751 pour la législature suivante (après 2014).
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11 décembre 2008 4 11 /12 /décembre /2008 11:06
Le Sommet européen regroupant les chefs d'Etat (*) et de gouvernement - ou Conseil européen (**) - s'ouvre aujourd'hui à 15 h pour 24 heures de discussion. Il marque comme chaque semestre, la fin de la présidence, et doit être le dernier (normalement) sous la présidence française (à moins que Nicolas Sarkozy n'en convoque un nouveau d'ici le 31 décembre).

24 heures intenses... Le sommet commence, en fait, vers 14h30 - 15h avec les traditionnelles arrivées des chefs d'Etat - où la presse attend les premières déclarations (un espace est spécialement réservé où l'invité peut faire une pose devant les caméras). C'est le moment des "petites phrases", des "messages" que les responsables politiques prononcent généralement à l'intention de leur public national, et parfois également à leurs collègues dans la salle. Ensuite une séance de travail, la photo de famille, le traditionnel diner de travail - d'un coté les chefs de gouvernement, de l'autre les ministres des affaires étrangères - qui risque cette fois de se prolonger au-delà de 22 h (l'heure prévue pour se terminer). Le lendemain, vendredi, nouvelle séance de travail au matin, et conférence de presse finale vers 15 h.

Sujets abordés. Si le planning doit être tenu, la nuit devrait être courte... Vu l'intensité des sujets sur la table le paquet climat (toujours en négociation), le traité de Lisbonne (avec la demande irlandaise d'un commissaire permanent et son éventuel référendum), le plan de relance économique... et le paquet défense (beaucoup moins problématique). L'opération au Congo devrait être un "invité surprise" de cet agenda.

Paquet défense. Ce paquet comprend un ensemble de conclusions, le rapport sur la stratégie de sécurité et de défense de l'UE, deux déclarations - une sur les capacités (très intéressante, avec notamment le renforcement de la capacité civile et militaire, et des objectifs chiffrés en matière de nombre d'opérations simultanées et en matière de recherche industrielle), l'autre sur la sécurité internationale (qui condense la doctrine du désarmement européenne), ainsi que le traditionnel rapport sur la PESD (qui est un bilan de ce qui a été accompli, bilan en général très diplomatique, mais certaines interrogations sont néanmoins perceptibles).

Le Congo invité surprise. On se rappelle que Solana a promis de rendre son rapport d'ici la fin de semaine. Et les Belges, notamment, ont bien l'intention de faire remonter le sujet au Sommet, pour le débloquer. Karel de Gucht de vrait ainsi faire une intervention au diner. (lire la suite sur une éventuelle opération Eufor Goma).

Télécharger les documents sur la table du Conseil :
- conclusions du sommet (projet)
- rapport sur la stratégie de sécurité et de défense de l'UE (définitif)
- déclaration sur les capacités (définitif)
- déclaration sur la sécurité internationale (définitif)
- rapport sur la PESD (définitif)

(*) A ce sommet, 4 Etats sont représentés à la fois par leur président de la République et leur Premier ministre : Pologne, Lituanie, Roumanie, Finlande. Le niveau de représentation dépend de chaque Etat membre. Chaque Etat
(**) S’il n'adopte pas d'actes législatifs formels, le Conseil européen est l'instance de décision la plus importante de l'UE (le PolitBureau en quelque sorte). Il donne les impulsions nécessaires, débloque les sujets délicats, et définit les orientations politiques générales, en particulier dans le domaine de la politique étrangère et de sécurité commune.
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logo_ouestfrancefr.pngL'éditeur : Nicolas Gros-Verheyde. Journaliste, correspondant "Affaires européennes" du premier quotidien régional français Ouest-France après avoir été celui de France-Soir. Spécialiste "défense-sécurité". Quelques détails bios et sources.