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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 17:55
Les chefs d'Etat-Major (CHOD) de l'UE se réunissent, le 5 mai, pour décider du nom du nouveau chef d'Etat-major de l'UE. Il s'agit de remplacer le général britannique Leakey qui est aux commandes jusqu'à février 2010.

Trois candidats sont en lice : un Grec, Italien, un Néerlandais. Et, bien sûr, on ne peut rien dévoiler avant l'issue du vote (*)... Suspense donc ! Mais certaines indications laissent à penser que ce pourrait être le candidat grec Gogouvitis qui serait nommé. Un choix qui serait somme toute logique puisque celui-ci a été un de ceux qui a été aux prémices de la politique européenne de Sécurité et de Défense (PESD). Avec le futur président du Comité militaire de l'UE, un Suédois, qui doit entrer en fonction à la fin 2008, il formera alors le nouveau "couple dirigeant" de l'approche militaire de l'UE.

Le Grec Vassilios Gogouvitis (ltt général). Né à Lamia en 1951, il est actuellement à la retraite de la carrière active, après avoit été chef adjoint d'Etat-Major de l'armée de terre. C'est un artilleur qui a commencé sa carrière comme second lieutenant avant de commander un bataillon d'artillerie, puis la 80e Brigade de la garde nationale, pour finir par la 4e division d'infanterie. Il a occupé plusieurs postes internationaux. Notamment à l'OTAN, d'abord comme chef du bureau des directeurs de la NHPLO (l'organisation logistique et production de l'HAWK) puis comme d'Etat-major de planification de l'ACE Reaction Forces, au Shape (1993). C'est le moment où se planifient les opérations dans l'ex-Yougoslavie. Président du comité de l'UEO qui envisage le futur des forces européennes terrestres (Eurolongterm - Terre), il est ensuite chef de l'Etat-major de soutien de l'UEO (de 1998 à 2001), et conduit les travaux du groupe de travail des délégués militaires (MDWG). En parallèle, il devient (de 2000 à 2001), responsable de l'Etat major militaire intérimaire de l'Union européenne, ancêtre de l'Etat-major de l'UE, et qui met en place les fondements de la politique militaire de la PESD. Il a été également le représentant militaire adjoint durant la présidence grecque de l'UE - qui se prolonge durant 12 mois, au moins pour la partie de la PESD militaire, du fait de l'opt out danois.

L'Italien De Vincenti, a fondé le Centre italien d'opérations pour les opérations conjointes (Combined operations center) créé en 1997 à Rome, où il a dirigé durant 4 ans la division de la planification des forces. Durant cette période s'est notamment déroulée l'opération au Kosovo. Il a été également attaché militaire à Berlin (2001-2004) puis est revenu en Italie. Il est actuellement chef adjoint des opérations à l'armée de l'air (à Ferrare).

Le Néerlandais Ton Van Osch (ltt général). Né en 1955, c'est l'actuel représentant militaire à Bruxelles auprès de l'UE et de l'OTAN (depuis 2007). Formé à l'Académie militaire royale des Pays-Bas à partir de 1974, c'est aussi un artilleur. Il a commandé le 41 bataillon d'artillerie terrestre déployé en Allemagne. Il a suivi des cours aux Etats-Unis du US Army Command and General Staff College. Il était en 1999 chef OPs (terre) au quartier-général de la SFOR. Directement après le 11 septembre, il passa à Tampa comme "planner" opérationnel du centre de coordination de la coalition à l'US Central Command. Promu brigadier-général en 2002, il devient chef-adjoint des opérations à l'Etat-major puis chef-adjoint pour la coopération et la planification internationale. En décembre 2004, il prend la tête de l'Académie militaire royale des Pays-Bas puis nouveau Collège supérieur de défense des Pays-Bas (qui fusionne les différents collèges militaires néerlandais).

(*) Ce vote se déroule en plusieurs séquences : un premier vote permet de retenir deux candidats, un deuxième vote permet de retenir le candidat définitif.
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22 avril 2009 3 22 /04 /avril /2009 18:59
Améliorer la mise en place et la gestion des missions civiles de défense, c’est un des principaux chantiers en cours de la la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD). Une nécessité à la fois stratégique – les missions civiles sont une spécificité de l'Europe de la défense - ; pratique — elles sont en plein développement – ; et politique – ce sera une des priorités de la future présidence suédoise de l’UE. Faisant suite ainsi au "non paper" diffusé auprès des ministres des Affaires étrangères lors de leur réunion informelle (gymnich) de Hluboká nad Vltavou (République tchèque), le Comité politique et de sécurité (COPS) a adopté, début avril, des « lignes directrices » visant à faciliter la « génération de force » pour les missions civiles de la PESD.

La "génération de force" talon d'Achille des missions civiles. Cette décision vise à remédier aux « problèmes auxquels font face les missions civiles de la PESD pour trouver le nombre adéquat de candidats qualifiés ». Le lancement de nouvelles missions, aux effectifs particulièrement importants (Kosovo, Géorgie) ou le renforcement de missions dans les zones à risque (Afghanistan, Irak, Congo…) a rendu plus que nécessaire une amélioration des procédures à plusieurs niveaux. Si le problème est, en effet, particulièrement critique dans les missions évoluant dans des zones à haut niveau de risque (particulièrement en Afghanistan), il l’est aussi pour certaines fonctions très spécialisées qui sont très difficiles à pourvoir au sein des missions (spécialiste des marchés publics, gestion et contrôle financier, etc.) (voir les derniers appels à contributions). Cette décision propose plusieurs solutions : générer davantage de candidats, améliorer les conditions de travail et les incitations à partir en mission.

Elargir la palette de candidats qualifiés. Le Conseil préconise ainsi d’améliorer les méthodes de recrutement. Les appels à contribution de personnels doivent être plus visibles, annoncés plus tôt et mieux diffusés au sein des Etats membres. Ils doivent aussi être synchronisés pour éviter – comme c’est le cas actuellement - des appels successifs pour différentes missions. Il s’agit aussi de revoir les descriptifs pour ne pas exiger de trop haut niveaux de compétences pour certaines postes. De façon pratique, il s’agit aussi d’offrir d’autres postes, de façon quasi-automatique, aux candidats non sélectionnés mais aux profils intéressants pour d’autres missions. Enfin, il s’agit d’ouvrir certains postes – réservés normalement aux agents publics des Etats membres - à d’autres types de candidatures, par exemple des officiers de police à la retraite ou des civils pour des postes de formateurs de police.

De meilleures conditions de travail. La note aborde également la nécessité d’améliorer l’attrait de certaines missions à risque (Eupol Afghanistan, etc.), en octroyant des congés supplémentaires pour « travail difficile » ou des jours de compensation pour les trajets. Il s’agit aussi, sur place, d’améliorer les conditions de travail en proposant des activités sportives, sociales, de cinéma… (une nécessité dans certaines missions qui exigent un confinement dans certaines zones). Il faut aussi veiller une « atmosphère positive et le bon climat de travail » règnent afin de faciliter le bon « feedback » des agents retournant de missions et incitant leurs collègues à partir. A noter qu’au niveau européen, le système de primes vient d’être revu pour rendre plus attractif la présence dans les missions à haut risque (Afghanistan). « L’impact de cette mesure devra être suivi de près et revu » si nécessaire, est-il mentionné.

Incitations de carrière. Diverses mesures peuvent aussi être prises dans les Etats membres pour faciliter la présence dans des missions de l’UE, en supprimant certaines contraintes. Certains Etats obligent, en effet, à une période minimale dans l’État membre entre deux missions extérieures. Des incitations pour la carrière doivent aussi être envisagées. Dans nombre de pays, en effet, un départ en mission extérieure n’est pas comptabilisé dans la carrière d’un agent public ou privé, et peut même être perçu négativement pour la progression de carrière.
(télécharger le projet de décision)
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22 janvier 2009 4 22 /01 /janvier /2009 23:45


Voici les chefs de mission de l'Europe de la défense pour l'année 2009. Je reconnais que c'est pas vraiment très funny tous ces costards cravates. Mais bon, il n'y a pas mieux parait-il.... Il nous reste donc à aller faire des photos en situation !

De gauche à droit :

Au 1er rang : Gén. Juan Esteban Verastegui (EUSSR Guinea-Bissau) ; Stephen White (EUJUST LEX Iraq);  Javier Solana (le Haut représentant); Kees Klompenhower (directeur du CPCC); Gén. Yves de Kermabon (EULEX Kosovo); Kai Vittrup (nouveau chef EUPOL Afghanistan).

Au 2e rang : Brig. Gén. Stefan Feller (nouveau chef d'EUPM Bosnie-Herzégovine); Col. Alain Faugeras (nouveau chef d'EUBAM Rafah); Paul Kernaghan, (nouveau chef d'EUPOL COPPS); Hansjorg Haber (chef d'EUMM Georgia); Adilio Custodio (chef EUPOL RD Congo).
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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 07:30
Le financement extra-communautaire des opérations militaires de l’UE ne devrait pas complètement modifié. La volonté de la présidence française de l’UE de réviser en profondeur ce mécanisme (dénommé Athena) qui oblige tous les Etats membres à contribuer, en partie (environ 10% des frais sont financés en commun, le reste étant à la charge des Etats participant directement à l’opération), n’a pu être atteint totalement. L’hostilité de certains pays –  Allemagne en tête (voir l'entretien avec le ministre de la défense Jung en octobre dernier) – qui ne voulaient pas contribuer davantage à la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD) a eu raison des premières ambitions.

Pressée de boucler le dossier, et craignant qu’il n’avance guère sous la présidence suivante, la présidence française a donc « bâclé » le dossier. Et le texte, publié la veille de Noël (voir le JO du 23 décembre), est « plus proche du règlement actuel que du projet présenté en début de présidence » comme l’explique finement un connaisseur du dossier.

L’idée de donner davantage d’autonomie au commandant d’opération et au comité spécial Athena (sans adoption par le Conseil) a été limitée. De même le versement d’une contribution anticipée par les Etats membres a été abandonné. En revanche la liste des dépenses financées en commun a été augmentée. Un ajout qui correspond surtout à la consolidation de la pratique suivie, comme lors de l’opération Eufor Tchad RCA.

plus de détails dans Europolitique (article publié ce lundi)
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8 janvier 2009 4 08 /01 /janvier /2009 07:35
En regardant les deux traités actuels (CE et UE), un juriste "normalement constitué" peut trouver la base juridique qui convient pour une action politique donnée en matière énergétique, que ce soit au plan intérieur ou extérieur, au besoin en combinant plusieurs bases. Démonstration...

Si le mot "politique énergétique commune" n'existe pas en tant que tel (*), c'est que tout simplement, la politique énergétique en 1950 c'était le Charbon et l'Atome (prévus dans deux autres traités CECA aujourd'hui disparu et Euratom). Mais les objectifs généraux de la Communauté européenne (CE) mentionnent bien une action de la CE pour "l’établissement et au développement de réseaux transeuropéens" et "des mesures dans les domaines de l’énergie" (article 3). Tandis qu'au titre de l'Union européenne (UE), on peut mener une politique étrangère et de sécurité commune qui inclue une politique de sécurité énergétique renforcée (comme l'explicitent les conclusions du dernier Conseil européen des 11 et 12 décembre).

Les bases du Traité CE

• L'harmonisation du marché intérieur. Cette base générale permet "le rapprochement des dispositions législatives, réglementaires et administratives des États membres qui ont pour objet l’établissement et le fonctionnement du marché intérieur (article 95 majorité qualifiée) ou "une incidence directe sur l’établissement ou le fonctionnement du marché commun" (article 94 unanimité). Une bonne vieille base qui a servi à de mutiples reprises notamment... sur les déchets.

• les difficultés économiques ou de difficultés d'approvisionnement. "Le Conseil peut décider des mesures appropriées à la situation économique, notamment si de graves difficultés surviennent dans l’approvisionnement en certains produits" (article 100 unanimité). "L'assistance financière" est également prévue. Nb : Si l'énergie n'est pas cité expressément (aucun produit n'est cité d'ailleurs), il n'est pas exclu.

• Les réseaux transeuropéens. La CE "contribue à l’établissement et au développement de réseaux transeuropéens dans les secteurs... de l'énergie", ce qui comprend notamment "l’interconnexion et l’interopérabilité des réseaux nationaux ainsi que l’accès à ces réseaux" (article 154 CE majorité qualifiée), au moyen "d'orientations", de "toute action nécessaire", de "soutiens, prêts, et financements" et de "coopérations avec des pays tiers" (article 155 CE).

• La politique de l'environnement et "l'utilisation prudente et rationnelle des ressources naturelles" (article 174 majorité qualifiée), y compris "les mesures affectant sensiblement le choix d’un État membre entre différentes sources d’énergie et la structurestructure générale de son approvisionnement énergétique" (article 175 CE unanimité).

On peut aussi utiliser des bases annexes comme : la politique douanière (article 27 prévoit notamment de veiller aux "nécessités d’approvisionnement de la Communauté en matières premières et demi-produits") ou la politique de recherche (article 164 et suivants...).

Les bases du Traité UE

• la politique étrangère et de sécurité commune (PESC). L'énergie reste une arme. Et sa pérénisation une condition de sécurité. Alors pourquoi ne pas utiliser les instruments PESC. Celle-ci permet de définir "les principes et les orientations générales de la politique étrangère et de sécurité commune" (article 13). Ainsi la stratégie de sécurité commune, revue à la lumière du rapport Solana adopté au dernier conseil européen le 12 décembre, consacre expressément un chapitre aux mesures à prendre en matière de "sécurité énergétique". Ce qui donne un cadre général pour déterminer désormais une action commune comme l'y autorise le traité UE : "Le Conseil arrête des actions communes. Celles-ci concernent certaines situations où une action opérationnelle de l’Union est jugée nécessaire. Elles fixent leurs objectifs, leur portée, les moyens à mettre à la disposition de l’Union, les conditions relatives à leur mise en oeuvre et, si nécessaire, leur durée" (article 14 UE unanimité).

(*) Mentionné explicitement au détour d'un protocole (le N°14)... sur l'importation des produits pétroliers raffinés aux Antilles néerlandaises. On évoque une révision de ces dispositions lorsqu'il y aura "une politique énergétique commune", preuve à contrario que celle-ci est susceptible d'exister dans les autres dispositions.
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17 décembre 2008 3 17 /12 /décembre /2008 18:05
La représentation hors de l'UE est normalement assurée par le pays qui assure la présidence tournante du semestre. Parfois celui-ci n'a pas de représentation. Aussi a-t-on défini un mécanisme de désignation (le dernier remonte au 20 décembre 2006) un vrai bijou...)

La république Tchèque
a un tissu diplomatique assez dense, pour un "petit" pays, sans comparaison avec la Slovénie par exemple. Elle sera ainsi présente dans plusieurs régions chaudes ou sensibles de la PESC/PESD : Afghanistan, Belarus, Géorgie, Irak, Iran, Liban, Pakistan, RD Congo, Russie, Syrie, Thaïlande, Zimbabwe...

Elle est aussi présente dans tous les pays demandeurs d'une adhésion ou proches (Croatie, Turquie, Macédoine, Bosnie, Serbie, Moldavie, Ukraine...) à deux exception près (le Montenegro et l'Islande).

• Si la république Tchèque n'a pas de représentant, c'est normalement l'Etat suivant de la présidence qui assume (la Suède). C'est ainsi le cas en Islande, en Ouganda, au Sénégal, à Singapour, au Sri Lanka...

Si ni l'un ni l'autre n'ont de représentation, c'est un autre Etat, à tour de rôle, selon un principe de rotation (changeant tous les 6 mois, tant que les 2 règles "normales" ne sont pas applicables, suivant l'ordre dans lequel les Etats membres doivent exercer la présidence) qui s'applique. Ce qui donne des résultats assez savoureux :
- l'Allemagne au Tchad (opération militaire "Eufor")
- l'Italie au Soudan et à Bahrein (base de l'US Navy dans le golfe)
- l'Espagne en Guinée-Bissau (mission "réforme de la sécurité")
- la Pologne en Arménie
- la Belgique au Congo (Brazzaville) et en Azerbaïdjan
- le Danemark au Burkina faso
- la Finlande au Népal
- la Hongrie au Monténégro et au Qatar.
- les Pays-Bas au Rwanda ou au Bénin

Parfois un seul Etat membre a une représentation dans le pays concerné. C'est donc lui qui s'y colle - quel que soit la présidence :
- le Portugal au Timor Oriental
- le Royaume-Uni au Belize et en Gambie.
- la France au Liberia ou en Erythrée
- l'Irlande au Lesotho

Parfois aucun pays n'est désigné, comme en Somalie, mais aussi au Swaziland, Bhouthan, Kiribati...

Liste complète à télécharger ici

A noter : les représentantions au Kosovo et dans les territoires palestiniens ne sont pas mentionnées...
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4 décembre 2008 4 04 /12 /décembre /2008 00:00
La présidence tchèque n'est pas commencée que déjà la présidence suédoise se profile. Un premier calendrier circule déjà (et je ne pouvais que vous faire communication).

Au niveau conseils des ministres, notons :
- le conseil informel des ministres des affaires étrangères (gymnich),  les vendredi 4 et samedi 5 septembre 2009 (à Stockholm)
- le conseil informel des ministres de la défense, les 28 et 29 septembre (à Goteborg)
- le conseil formel jumbo "défense - affaires étrangères", les 23 et 24 novembre (à Bruxelles)

Côté sommets européens, le premier sous présidence suédoise aura lieu - exceptionnellement - les 5 et 6 novembre (à Bruxelles) et non en octobre (il s'agit de préparer ou d'entériner la nomination de la Commission européenne). Tandis que le sommet de fin de présidence aura lieu les 17 et 18 décembre (à Bruxelles).

Enfin coté Comité de politique et de sécurité (COPS), le premier aura lieu sous présidence suédoise, le vendredi 3 juillet, le dernier (normalement) le 22 décembre.

télécharger le calendrier complet ici
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28 novembre 2008 5 28 /11 /novembre /2008 18:46

Une présidence de l'Union européenne ne se prépare pas quelques jours avant. Déterminer les dates des réunions des Ministres implique toute une logistique et une organisation qui ne s'improvise pas. En général, un pays y travaille plusieurs mois à l'avance. Et comme de coutume, un calendrier est établi. Qui circule plus ou moins dans les couloirs de Bruxelles.


Dans le dernier exemplaire que j'ai pu voir (qui semble plus ou moins définitif maintenant), on peut noter quatre dates plus importantes pour les affaires extérieures, la sécurité et défense :

- le conseil informel défense aura lieu (finalement à Prague et non à Olomouc comme prévu au départ, problème de capacité d'hébergement explique le ministère de la défense tchèque), les 12 et 13 mars

- un premier conseil informel des affaires étrangères se tiendra le 8 janvier à Prague, tandis que l'ordinaire "gymnich" aura lieu les 27 et 28 mars à Hluboká nad Vltavou (en Bohême, près de Ceske Budejovice).

- le conseil formel "jumbo" Défense - Affaires étrangères - Développement, aura lieu les 18 et 19 mai (à Bruxelles)

Quant au traditionnel voyage du Cops, il est prévu les 4 au 6 mars (sans doute au Kosovo) tandis que celui du Coreper II (affaires étrangères) du 7 au 10 mai.


Le sommet européen de printemps (consacré normalement aux sujets économiques et sociaux) aura lieu les 19 et 20 mars, et celui de fin de présidence les 18 et 19 juin.


Pour télécharger le calendrier officiel, ici.

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17 novembre 2008 1 17 /11 /novembre /2008 07:59
L'Etat-Major de l'UE a recueilli les dernières offres des Etats membres (et d'autres Etats) pour la force légère de réaction rapide de l'UE - les groupements tactiques 1500 (ou battlegroups).

Dans cette mise à jour (qui n'est pas publique), on remarque la participation de plusieurs pays tiers : la Turquie (en 2010), la Norvège (en 2011) la Croatie et la rép. de Macédoine (en 2012), la constitution d'un battlegroup autour de l'Allemagne et de l'Autriche (en 2012), et les nations du triangle de Weimar (en 2013).

Il est intéressant aussi de voir qu'en 2009, seront de permanence : au 1er semestre, des forces pré-constituées des pays méditéranéens ; et, au deuxième semestre, un groupe reconstituant la Tchécoslovaquie ainsi qu'un groupe franco-belge - dirigé par la Belgique (une fois n'est pas coutume). A remarquer également, le cavalier seul du Royaume-Uni qui associe très peu d'autres troupes (une seule exception : les Néerlandais) et le retour du Nordic Battlegroup (en 2011) - dont l'entraînement avait été intense et les participants assez déçus de ne pas avoir été utilisés. Il reste encore quelques "trous", tout d'abord en 2010 pour accompagner l'Espagne.

Nb : le premier pays cité à chaque ligne constitue la "nation cadre" du battlegroup.

1er semestre 2009
2009-1 : Italie, Espagne (force amphibie italo-espagnole), Portugal, Grèce (OHQ = Rome - Italie)
2009-1 : Grèce, Bulgarie, Chypre, Roumanie = Helbroc (OHQ = Larissa - Grèce)
2e semestre 2009
2009-2 : République tchèque, Slovaquie (OHQ : Potsdam - Allemagne)
2009-2 : Belgique, France (OHQ = Mont Valérien - France)

1er semestre 2010
2010-1 : Pologne, Allemagne, Lettonie, Lituanie, Slovaquie (OHQ = Allemagne ?)
2010-1 : Royaume-Uni, Pays-Bas (OHQ = Royaume-Uni ?)
2e semestre 2010
2010-2 : Italie, Roumanie + Turquie (OHQ = Italie)
2010-2 : Espagne (à compléter)

1er semestre 2011
2011-1 : Pays-Bas, Allemagne, Finlande, Autriche, Lituanie (OHQ = Allemagne ?)
2011-1: Suède, Finlande, Norvège, Estonie, Irlande = Nordic battlegroup
2e semestre 2011
2011-2 : Grèce, Bulgarie, Chypre, Roumanie = Helbroc
2011-2 : xxxx

1er semestre 2012
2012-1 : Italie, Slovénie, Hongrie + Croatie
2012-1 :  xxxx
2e semestre 2012
2012-2 : Italie, Slovénie, Hongrie + Croatie (OHQ : Italie)
2012-2 : Allemagne, Autriche, République tchèque + Croatie et Fyrom (OHQ : Allemagne)

1er semestre 2013
2013-1 : Pologne, Allemagne, France
2013-1 : xxx
2e semestre 2013
2013-2 : Royaume-Uni
2013-2 : xxx

(Photo : armée suédoise, nordic battlegroup)
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8 novembre 2008 6 08 /11 /novembre /2008 08:49
Après l’échec de la Communauté européenne de Défense (CED), suite au rejet de la France en 1954, la politique étrangère est la grande absente des premières années de l’Europe et notamment du Traité de Rome (1957). Elle ne revient à l'ordre du jour que timidement en juin 1970. Les Ministres des Affaires étrangères des Six proposent de développer la « Coopération Politique Européenne » (CPE). Cette coopération progresse lentement : augmentation des réunions, réseau européen d’information diplomatique (COREU), etc. Mais elle reste très informelle. Il faut l’Acte unique, en 1986, et le Traité de Maastricht, en 1992, pour disposer d’une base juridique et institutionnelle a minima.

Ce n’est pas suffisant… Et les conflits en Yougoslavie dans la première moitié des années 1990 le démontrent. L’échec des Européens est patent (en Croatie et Bosnie particulièrement). Il servira d’aiguillon pour toutes les réformes futures. En plein conflit, les ministres de l’UEO (Union pour l’Europe occidentale) définissent ainsi les contours de l’Europe de défense. Ce sont les « missions de Petersberg », entérinées dans le Traité d’Amsterdam (1997). Ce traité crée la fonction de Haut représentant pour coordonner la politique étrangère et de sécurité commune. Poste assuré depuis 1999, par l’ancien secrétaire général de l’Otan, l'espagnol Javier Solana.

C’est une initiative franco-britannique, à Saint-Malo (décembre 1998) qui lance vraiment l'Europe de la défense, en appelant à doter "l'Union d'une capacité autonome d'action, appuyée sur des forces militaires crédibles, avec les moyens de les utiliser". Ces objectifs sont repris par les 15 Chefs d’Etat et de gouvernement au Conseil européen de Cologne (juin 1999). Ils entérinent au sommet de Helsinki (décembre 1999) le format d’une Force européenne de réaction rapide, « capable de déployer jusqu'à 60.000 hommes en 60 jours ».

Le Traité de Nice (2000) ajoute des structurelles décisionnelles, comme le Comité politique et de sécurité (COPS) – formé des ambassadeurs « sécurité » de l’UE - et le Comité militaire de l'UE – formé des chefs d’Etat-Major ou leurs représentants. La politique européenne de défense est déclarée opérationnelle au sommet de Laeken-Bruxelles (2001). Une stratégie européenne et de sécurité est définie (2003) dans un contexte de division européenne suite à l’intervention américaine en Irak. Un accord (dit « Berlin Plus ») est passé avec l’Otan pour recourir à ses moyens lors d’une opération militaire (mars 2003). Et les premières opérations extérieures se déploient (Macédoine, Bosnie, Indonésie, Congo…)

L’Agence européenne de Défense est créée (juillet 2004) avec pour mission de développer les coopérations industrielles et renforcer les capacités des différentes Etats-Membres. Elle anticipe les dispositions du futur traité (Constitution ou Traité de Lisbonne). Un Etat-Major militaire de l’Union européenne est mis en place, doté en 2007 d’un centre d’opérations. Et un Etat-Major de gestion de crises, le Centre de planification et de conduite des opérations civiles (CPCC), voit le jour en 2008.
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logo_ouestfrancefr.pngL'éditeur : Nicolas Gros-Verheyde. Journaliste, correspondant "Affaires européennes" du premier quotidien régional français Ouest-France après avoir été celui de France-Soir. Spécialiste "défense-sécurité". Quelques détails bios et sources.