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10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 11:15
Premier bilan officiel de l'action multinationale dans le Golfe d'Aden, celui dressé par... les militaires américains devant le comité des Forces armées du Congrès US. Bilan qui englobe non seulement l’action américaine, proprement dite et  les task-forces à "impulsion" américaine (CTF-150 et CTF-151), mais aussi celle menée par les autres flottes présentes (russe, indienne, européenne notamment).

Un bilan assez contrasté : moins d'attaques réussies, mais faiblesse dans l'arrestation et la traduction en justice.

Attaques réussies. Tous les efforts pour contrer les attaques de pirates à ce jour ont entraîné une « baisse des attaques réussies, passant d'un pic de 64 % en Octobre à 17 % en Février », selon les statistiques du Département d'État. Actuellement, 6 navires sont pris en otage, par rapport aux 14 navires qui ont été pris en otage vers la fin de l'année dernière.

Un tournant à l'été 2008.
Selon le vice-amiral Gortney - qui commande la 5e Flotte US présente dans le Golfe -, la situation est devenu plus critique, à la mi-août 2008 « quand un nouveau clan de pirates somaliens a commencé à attaquer les navires au nord de la Somalie dans le Golfe d’Aden, augmentant le nombre d'attaque ». (Nb : d'autres informations, d'autres sources, mentionnent aussi l'apparition de pirates venus de la côte du Yémen).

Pirates arrêtés. « La CTF-151, avec la coopération des autres forces navales (*), ont appréhendé près de 250 pirates», selon Gortney. Parmi ceux-ci, 121 ont été désarmés et libérés, 117 ont été remis à la justice aux fins de poursuites, et neuf sont en attente d’une décision finale (en fait ils ont été libérés). A signaler que les Américains ont signé avec le Kenya un accord similaire à celui que vient de parapher l’Union européenne. Et 7 pirates ont été remis aux autorités kenyanes.

Equipements saisis. « Les capacités des pirates ont été affectées par les efforts de la coalition», a expliqué Gortney donnant un bilan des équipements saisis par la coalition et task force : 28 bateaux pirates saisis ou détruits, 133 armes de petit calibre, 28 lance-roquettes, 51 lance-grenades, des projectiles, et 21 échelles et grappins ont été confisqués ».

Aller au-delà de l'arrestation des pirates, une stratégie plus globale pour la région.

« Nous savons tous que la solution au problème de la piraterie est à terre » a conclu Gortney devant le Congrès. « Les opérations en mer - menées actuellement par la coalition maritime - devraient donner du temps à la communauté internationale pour  discuter d'une solution à long terme » dans la région.

Les quatre pistes d'action US contre la piraterie. En plus de l'approche militaire, le gouvernement US mène des actions sur trois autres fronts pour lutter contre la piraterie. « La diplomatie, aider l'industrie du transport maritime à renforcer les efforts d'auto-défense, améliorer la capacité judiciaire pour poursuivre et punir les pirates dans la région, font tous partie de la stratégie », a expliqué Stephen Mull, sous-secrétaire adjoint pour la sécurité internationale et la maîtrise des armements au Département d'Etat. 

Au-delà de la piraterie, un nouveau cadre régional. « En travaillant ensemble, je crois que nous avons fait de bons progrès dans le passé seulement quelques mois», a expliqué Stephen Mull. Mais « au-delà de l'arrestation des pirates n'est pas tout. «Je pense que cette coopération pourrait constituer les bases d'un nouveau cadre régional de sécurité maritime avec les États de la région et des contributeurs extérieurs», at-il poursuivi. «Ce nouveau cadre pourrait inclure toute une gamme de sujets qui, je crois, permettrait d'améliorer la sécurité de la région, comme notre propre sécurité.»

Pour lire le compte-rendu complet réalisé par le ministère de la Défense américain.

Petit commentaire

Il faudra sans doute que l'Union européenne veille à ne pas laisser la Pax Americana se répandre dans la région. Quand on observe comment l'UE est mentionnée - c'est-à-dire jamais autrement que par les "autres", "contributeurs extérieurs", ou englobée dans une "coalition maritime", il semble y avoir au sein du département d'Etat ou des forces armées, certaines difficultés à nommer les alliés.

Soit certaines personnalités (nommées sous l'ancienne administration) ont du mal à se mettre à l'heure de la nouvelle administration Obama, qui a proclamé partout ces jours-ci l'Union européenne est un partenaire à part entière. Soit les déclarations d'HiIlary Clinton, la semaine dernière à Bruxelles, suivie de la venue du vice-président Joe Biden ne sont qu'une offensive de... charme, plus subtile que celle de l'administration Bush mais poursuivant le même but.

Il ne faudrait pas que l'Union européenne devienne un simple pourvoyeur de troupes et/ou de financements, sans pouvoir avoir aussi voix au chapitre pour définir la stratégie, comme pour l'opération de l'OTAN en Afghanistan...
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10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 08:45
C'est du moins ce qu'a confié Eric André, président des armateurs suisses et patron de Suisse-Atlantique, au quotidien suisse 24 heures résumant le rapport qu'il a reçu du capitaine (ukrainien) Shcherbyna du "Nyon", un vraquier suisse chargé de minerai de fer d’Ukraine pour la Chine. Témoignage édifiant.

Heureusement les marines indienne et russe étaient là. «Selon les usages, le Nyon s’est annoncé (le 19 février) auprès de la coalition européenne, 48 heures avant de pénétrer dans le golfe d’Aden. Le capitaine a ensuite indiqué sa position toutes les huit heures, mais il n’a pas reçu la moindre réponse des Européens. Heureusement, il était placé juste derrière un convoi escorté par la frégate indienne Tabar. C’est le commandant indien qui a lui-même proposé au capitaine du Nyon de se joindre à eux.» Selon son capitaine, le cargo vaudois a aussi bénéficié « de la protection rapprochée du destroyer russe Amiral-Vinogradov et d’hélicoptères militaires survolant le convoi ».  Le Nyon s’est trouvé intégré dans un convoi de six cargos naviguant en deux lignes parallèles. L’équipage du Nyon a été bien inspiré de se méfier, selon l'armateur.
Au même moment, un cargo grec battant pavillon maltais et transportant du charbon –Saldanha – était capturé à 60 km. Malgré la présence d’une frégate britannique, le HMS Northumberland, mobilisée dans le cadre de l’opération «Atalante» et croisant à moins d’une centaine de kilomètres!

Un dispositif à revoir selon l'armateur suisse. «Il est absolument inacceptable que notre cargo n’ait pu nouer de contact avec la coalition européenne ou les autorités suisses. Le dispositif «Atalante» n’est pas réaliste. Il est impraticable»,  souligne Eric André. De son coté, le capitaine du Nyon souligne que la procédure actuelle consistant à donner sa position toutes les huit heures n’est pas satisfaisante: «Les pirates sont ainsi tenus au courant de la position, des mouvements et de la vitesse des convois.»

(lire l'intégralité de l'article sur le site de 24 heures)
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9 mars 2009 1 09 /03 /mars /2009 23:59
La corvette italienne ITS Comandante Bettica (P 492) a hissé le pavillon européen et fait route vers l'opération EUNAVFOR Atalanta, après avoir participé à l'exposition internationale IDEX 2009 (International Defense Exhibition) à Abu Dhabi (Emirats Arabs unis), fait un arrêt technique à Salalah, dans le Sultanat d'Oman et participé à des manoeuvres conjointes avec la marine d'Oman. Elle devrait ainsi se joindre à la force européenne, formée actuellement de plusieurs navires de 5 Etats membres : Grèce, Espagne, France, Allemagne, Royaume-Uni). Durée de mission : mois de mars. Ce qui permettra de faire la jointure avec les relèves.

Cette corvette est un des navires les plus récents (avec les frégates FREMM) de la marine italienne (2003). Doté d'environ 70 hommes d'équipage, c'est l'instrument typique de contrôle (ou de protection) de la marine marchande ainsi que de sauvetage en mer. Selon la marine italienne, l'unité est conçue pour une activité opérationnelle "moyenne distance" d'une durée de 10 jours consécutifs environ sans réapprovisionnement. Elle est armée d'un canon Oto-Breda 76/62 et de deux mitrailleuses Oerlikon KBA 25/80 qui "garantit une rapidité et précision de tir". Elle peut embarquer à bord un hélicoptère de type NH90 ou Bell Agusta AB212.

Elle est placée sous le commandement du capitaine de frégate Lorenzo Agnarelli. Né à Gênes le 9 Novembre 1968, Agnarelli a étudié à l'Académie navale de Livourne de 1987 à 1991.
Il a servi sur le Nave Ardito (1992-1996), puis sur la Corvette Minerva (1997-1999). Après avoir suivi l'école navale de commandement, il a pris le commandement du navire auxiliaire d'approvisionnement en eau Tirso (1998-1999), utilisé pour le ravitaillement des petites îles, puis les patrouilleurs de surveillance des côtes Orione et Sirio entrecoupées d'une période d'officier en second sur la corvette Urania, puis sur la frégate Zeffiro. Il est marié et a deux enfants.

Pour mémoire : Ener Bettica - qui a donné son nom à la corvette - fut un commandant de la marine italienne tué au combat au large de la Sardaigne en 1942... par la Royal Navy, au terme de combats enragés, dit la légende.

(photo : marine italienne)
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8 mars 2009 7 08 /03 /mars /2009 10:30
Le Japon enverra deux destroyers appartenant à la force maritime d'auto-défense pour l'opération anti-piraterie au large de la Somalie, dès le 14 mars, selon le plan dévoilé par le gouvernement dans la presse japonaise.

Protection des japonais avant tout. L'objectif de la mission est clairement défini, de façon nationale : escorter les navires marchands qui ont un lien avec le Japon, c'est-à-dire enregistrés au Japon ou avec des personnels ou matériels japonais à bord. La mission japonaise devrait bénéficier d'un appui de la base de Djibouti mais pourrait faire escale aussi à Aden, au Yémen, et Salalah, à Oman. (NB : Une mission conjointe du ministère de la défense japonais et de la marine, dirigée par le capitaine Takanobu Minami, était partie en février faire une tournée de reconnaissance et de négociation dans les pays voisins du Golfe d'Aden.)

Deux destroyers et un ravitailleur. Le Sazanami (DD 113) et le Samidare (DD 106 classe Murasame) - tous deux dotés d'un hélicoptère - quitteront leur base de Kure (dans la préfecture d'Hiroshima) le 14 mars et arriveront dans le Golfe d'Aden dans les deux ou trois semaines suivantes. Ils bénéficieront sur place de l'assistance du navire de ravitaillement"Towada" (AOE 422) déjà présent dans l'Océan indien, dans le cadre de la coalition anti-terroriste menée par les Américains (CTF-150). Ce qui suppose d'étendre la mission de ce navire. L'opération devrait comprendre 400 personnes. Huit officiers des gardes côtes seront aussi à bord.

Cadre juridique limité. Les forces japonaises seront engagées, provisoirement, sous couvert de dispositions de la police maritime des forces d'auto-défense, qui permettent d'agir face à la menace de pirates mais imposent de strictes limites d'action. Le temps que la loi en préparation soit applicable. Cette loi autorisera, en effet, les marins japonais à ouvrir le feu sur des bateaux pirates qui, après un coup de semonce, continuent d'attaquer les bateaux civils. Mais elle ne permettra pas le droit de poursuite (imposible de pourchasser un bateau pirate qui a quitté les lieux de l'attaque ni de l'arrêter). Elle limite également l'usage des armes à certaines circonstances comme la légitime défense et les évacuations d'urgence. Cette loi prévoit des peines pour les actes de piraterie, allant d'un emprisonnement pour trois ans jusqu'à la peine de mort.

(Photo : marine Française - mat du Towada lors d'une opération de ravitaillement avec le Jean de Vienne)
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7 mars 2009 6 07 /03 /mars /2009 02:02
L'ambassadeur tchèque au Kenya, Margita Fuchsová, a paraphé, au nom de l'Union européenne, aujourd'hui (vendredi 6 mars), l'accord avec le Ministre des affaires étrangères du Kenya sur les conditions de transfert des pirates suspectés au Kenya. Cet accord renforce l'effet de dissuasion de l'opération EUNAVFOR, assure-t-on au Conseil de l'Union européenne. Les termes de cet accord ont été déjà détaillés sur ce blog en avant-première.

Friday 6 March 2009 European Union and Kenya have signed in Nairobi the agreement on the conditions of transfer of suspected pirates to Kenya. This agreement defines the modalities for the transfer of persons detained in the course of counter-piracy operations by the EUNAVFOR ATALANTA to Kenya for prosecution. The document was signed on behalf of the EU by Her Excellency Margita Fuchsová, Ambassador of the Czech Republic to Kenya, and for Kenya by Honorable Moses Wetang’ula, Kenyan Minister of Foreign Affairs. By enabling EUNAVFOR to bring pirates to justice, this agreement will enhance the deterrence effect of the operation.
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6 mars 2009 5 06 /03 /mars /2009 20:39

Mainichi Shimbun, quotidien japonais, m'a demandé (par l'intermédiaire de son correspondant à Bruxelles) de plancher pour son supplément hebdomadaire, Global Eye, sur l'opération militaire EUNAVFOR Atalanta. L'article vient de paraître (télécharger ici). Cette demande était un véritable pari : expliquer le contexte européen pour un public dont je ne connais pas du tout les attentes et qui ne connaît peut-être pas toutes les complexités de notre "communauté" européenne. Mais elle était intéressante car elle démontre, venant du Japon, combien ce que fait l'Europe peut produire de changements dans les états d'esprit.

Au-delà des aspects que nous connaissons tous sur l'opération, ses enjeux, ses difficultés, ses défis - que j'ai déjà décrits -
, cet article m'a donné l'idée de recenser tous les changements de stratégie qu'impliquent, ou que permettent, cette opération de lutte anti-pirates dans le Golfe d'Aden.

1) Des rapprochements opérationnels que la politique pourrait interdire de prime abord.

J'avais déjà évoqué, sur ce blog, les rapprochements russo-américain qui se sont opérés, alors que les uns et les autres étaient plutôt en froid depuis le conflit en Géorgie. De même on peut remarquer aussi que l'engagement d'un navire grec dans l'opération EUNAVFOR et maintenant d'un bateau turc dans l'opération de la coalition américaine (CTF-151) pourrait favoriser quelques opérations "impromptues" en commun alors que le climat entre les deux pays reste parfois émaillé d'incidents divers (survols de zones reconnues territoriales par les uns mais pas par les autres).

2) Des avancées géopolitiques.

Pour certains pays - la Russie, la Chine... cela permet de réintégrer le "concert des nations" en douceur. Ce pourrait être d'ailleurs le prélude (ou non) à une coalition d'une autre nature (Usa-Russie-Chine) sur l'Iran. Du moins c'est ce qu'espèrent les Américains. C'est aussi pour ces pays - comme pour d'autres (Japon, Inde, France, etc...) - le moyen d'affirmer leur présence dans une zone, stratégique au plan mondial, à deux pas de l'Iran, de l'Iraq, du Yémen, de zones pétrolifères importantes...

3) Des petits pas vers un engagement
militaire plus important international.

Dans ce sens, l'engagement de la marine allemande, dans une opération plus offensive, n'est pas anodin. Cest un pas de plus, très mesuré, vers l'abandon d'une prudence d'engagement (j'y reviendrai). Il en est de même de l'annonce suisse de sa participation à EUNAVFOR, qui permet également à la confédération helvétique d'avoir l'opportunité de revoir sa loi sur les opérations extérieures à l'étranger. Quant au Japon, aussi, c'est une nouveauté, une manière de rompre avec une certaine neutralité, même si l'engagement reste limité et sous couvert de la police maritime...

Alors je dirais, avec un peu d'ironie : heureusement que les pirates sont là ; sinon il aurait fallu les inventer !

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5 mars 2009 4 05 /03 /mars /2009 20:02
(Le bilan complet anti-pirates a été mis ici - il est remis à jour régulièrement)

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5 mars 2009 4 05 /03 /mars /2009 09:35

Il aura fallu presque 48 heures pour que le QG d'EUNAVFOR se décide à faire un communiqué de presse sur l'arrestation de pirates par un de ses navires - la frégate allemande. Et encore cette information est restée très parcellaire. La question du sort des pirates (soumis à la décision nationale de Berlin) par exemple n'est même pas mentionnée, alors qu'elle a déjà été rendue publique par la Bundeswehr !

Autres exemples : il aura fallu presque 5 jours pour annoncer la décision officielle du gouvernement norvégien de rejoindre l'opération. Alors que tous les médias dignes de ce nom l'avaient annoncé au moins le lendemain(1) Etc. Quant à la décision du Conseil fédéral suisse d'envoyer 30 hommes, c'est tout simple, elle n'a même pas été annoncée autrement que par les Suisses !

Il est aussi étonnant que certaines nouvelles importantes - relaxe de prisonniers, par exemple, accord avec le Kenya, etc. - soient passées sous silence. Il n'y a même pas de bilan, ni de liste des bateaux ou des moyens engagés, Etc.

On peut légitiment se demander à quoi sert un officier de communication ? On peut même se poser la question : pourquoi une telle incompétence ? ...

(1)
Au passage, remarquons que toutes ces communications se font en anglais, en infraction donc avec les règles en usage à l'Union européenne qui prône un multilinguisme minimal de 2 ou 3 langues de travail (français et allemand).

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4 mars 2009 3 04 /03 /mars /2009 08:30
La frégate allemande Rheinland-Pfalz qui patrouille dans le Golfe d'Aden dans le cadre de l'opération EUNAVFOR Atalanta a déjoué une attaque de pirates et arrêté 9 suspects. La Bundeswehr raconte "Il était 7h12, quand la frégate a reçu un appel d'urgence du cargo MV Courier battant pavillon d'Antigua et Barbuda mais appartenant à l'armateur allemand frères Winter. Celui-ci était à environ 50 miles du navire de guerre allemand. Un hélicoptère de type Sea Lynx fut alors dépêché sur place, ainsi qu'un hélicoptère américain de l'USS Monterey (de la CTF-151) qui était aussi dans les parages. Les tirs de semonce ont permis de stopper l'attaque. Deux heures plus tard, à 9h50 environ, le Rheinland-Pfalz était près du bateau marchand et embarquait les pirates à bord. Les éléments de preuve ont été sauvegardés". Point essentiel quand on sait que c'est pour manque de preuve que neuf pirates appréhendés par la marine US ont été récemment libérés. "Les suspects sont interrogés. La décision sur la suite de la procédure sera prise au niveau du gouvernement", précise-t-on à Berlin au QG de la Marine.

(Mis à jour 5 mars) Le parquet de Hambourg a ouvert une enquête. Ce qui pourrait laisser supposer que les pirates puissent être rapatriés pour jugement en Allemagne (si le pavillon est étranger, l'armateur du MV Courrier est allemand en effet. Mais, parallèlement, le gouvernement fédéral examine intensément le transfert des poursuites pénales à un Etat tiers" a-t-on expliqué à Berlin.


Photo : Bundeswehr
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3 mars 2009 2 03 /03 /mars /2009 01:25
L'US Navy vient de libérer 9 des 16 personnes suspectées d'acte de piraterie qu'elle avait interceptés le 12 février dernier. Il n'y a pas suffisament de preuve pour les traduire devant un procureur kenyan, selon les termes de l'accord qu'ont passé les Etats-Unis avec le Kenya, ont expliqué les officiels de la défense. Ces suspects étaient détenus sur un navire américain après l'attaque d'un bateau battant pavillon indien, le Premdivya. La Navy avait repéré un bateau semblable à la description donnée par les Indiens. Apparemment coup à moitié manqué. Comme quoi cette bataille navale est aussi une bataille juridique...
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logo_ouestfrancefr.pngL'éditeur : Nicolas Gros-Verheyde. Journaliste, correspondant "Affaires européennes" du premier quotidien régional français Ouest-France après avoir été celui de France-Soir. Spécialiste "défense-sécurité". Quelques détails bios et sources.