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14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 19:42

Mitchell plus européen qu’Ashton. Le sénateur George Mitchell – l'envoyé spécial américain pour le Proche Orient – était au Parlement européen, mercredi, pour une rencontre informelle et discrète avec plusieurs députés européens spécialistes du sujet (les coordinateurs des principaux groupes et des délégations concernées). Un entretien qui a duré une heure. Mais le message de Mitchell était clair : les Américains « veulent travailler avec l'UE sur le Moyen-Orient ». « Nous ne pouvons pas faire cavalier seul » a-t-il expliqué, demandant ainsi aux Européens de s’impliquer.

La levée partielle du blocus sur Gaza. Sur Israël et la Palestine, le message des Américains semblait plus engagé. Bien entendu la « volonté de relancer » le processus de Paix est réaffirmée. La question de la paix au Proche-Orient ne concerne pas que les Israéliens et Palestiniens, « elle nous concerne aussi » a-t-il assuré. Mais sur Gaza, le message de Mitchell a été particulièrement ferme, m'ont expliqué des eurodéputés, appelant à la levée du blocus. « Le passage des frontières doit être assuré. Ce n'est pas une question politique, c'est une question de vie pour la population ». Mitchell a ainsi confirmé que les USA avaient débloqué 900 millions $ dont 58% (au prorata) consacrés à Gaza. Ce qui est un signe évident d'ouverture. « La reconstruction de Gaza doit être une priorité » a-t-il rappelé, en même temps que la nécessité d'assurer la sécurité d'Israël. Ce qui sous-entend clairement un changement de position puisque aujourd’hui les matériaux de construction sont interdits d’entrée dans la bande de Gaza.

 

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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 00:40
Le conseil des Ministres des affaires étrangères qui vient de se terminer mardi a, en bonne partie, été consacré à quelques mots entre parenthèses (on dit "brackets" dans le langage franglais des couloirs européens). Le Proche-orient est, en effet, une des questions sur lesquelles les Européens ont le plus de mal à offrir un point de vue uni, original et percutant. En général, ils se bornent donc à suivre les positions du Conseil de sécurité. Entre pays plutôt pro-palestiniens (Suède, Autriche , Espagne...) et pays plutôt pro-israéliens (rép. Tchèque, Italie...), l'UE offre toute une palette de positions.

Le texte suédois, soumis au Conseil, a suscité des remous, car il était assez dur avec un appel à la négociation immédiate et précisant, de façon claire, les limites de l'Etat palestinien: la Cisjordanie (rive ouest du Jourdain) - en incluant Jerusalem Est - et Gaza. Ce qui, en soi, n'est une révolution puisque l'assemblée générale de l'ONU n'a jamais reconnu l'annexion de Jerusalem Est par les Israéliens et l'a toujours incorporé dans les Territoires occupés. Mais en le juxtaposant avec la nécessité d'un Etat de Palestine "indépendant, démocratique, contigü et viable", cela a semé le trouble un peu partout dans le monde, à commencer par une importante pression israélienne.

Les points intéressants. Après quelques heures de discussion cette délimitation géographique a été enlevée. Mais les conclusions du Conseil demeurent dans toute leur vigueur. Je perçois quatre points intéressants :
• L'UE appelle à la « reprise "urgente" des négociations qui doivent conduire à une solution de deux Etats, avec un Etat d'Israël, et un Etat de Palestine indépendant, démocratique, contigü et viable (tous les mots sont importants), vivant côte à côte en paix et en sécurité ».
• L'UE rappelle également « qu'elle ne reconnaîtra jamais l'annexion de Jerusalem Est. Et qu'une voie doit être trouvé à travers des négociations (les mots ont été conservés) pour résoudre le statut de Jerusalem comme capitale future de deux Etats. »
• Plus généralement l'UE « ne reconnait aucun changement des frontières d'avant 1967, en incluant Jerusalem » (les mots qui figuraient entre parenthèses ont été conservés)». Elle appelle le gouvernement d'Israël « à mettre fin immédiatement à toutes activités de construction, à Jerusalem Est et dans le reste de la Cisjordanie, et de démanteler toutes celles qui ont été érigées depuis 2001 ».
• L'UE estime « inacceptable et politiquement contreproductive la politique continue de fermeture » de Gaza. Elle « réitère sa demande d'une ouverture immédiate, inconditionnelle et soutenue du passage pour l'aide humanitaire, les marchandises commerciales et les personnes de et vers Gaza ».

Rien de nouveau vraiment  diront les spécialistes du Proche-Orient, Oui et Non. Ces mots là ont déjà été entendus d'une certaine façon de part et d'autre. Et cela ne reste que des mots. Mais les mots sont une grande partie de la diplomatie. Et il faut bien veiller au sens.
1° Ces mots là sont repris par les 27, y compris par des Etats qui n'ont pas vraiment condamné l'offensive sur Gaza (la république Tchèque par exemple il y a un an avait une position très différente). Elle les engage donc.
2° Les mots également sont assez durs et clairs. Il n'y a aucune ambiguité possible : deux Etats, séparés, autonomes, viables, avec Jerusalem comme capitale (pour les deux), la fin des colonies de peuplement, reprise des négociations immédiate. C'est important de le rappeler de temps à autre.
3° Enfin, l'Union européenne montre qu'elle a quelque chose à dire et qu'elle compte. Que "ses" mots à elle ont du poids quand ils sont prononcés. Qu'il n'y a pas dans ce "concert mondial" que les Etats-Unis qui peuvent faire entendre leur voix.

Ce faisant la présidence suédoise a perdu quelques mots dans la bataille - mais qui sont de toute façon suggérés dans le reste du texte - mais a gagné de replacer l'UE dans le champ de la diplomatie mondiale. D'une certaine façon, ils demandent à Catherine Ashton, la nouvelle Haute représentante de l'UE, de s'en saisir. Elle a ainsi une feuille de route approuvée. Dont elle ne pourra pas trop dévier.
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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 23:04
En début d'année, on aurait pu espérer que la mission Eubam Rafah (la mission de surveillance de l'UE au point-frontière de Rafah) pourrait retrouver un nouveau rôle et une nouvelle vigueur (lire : EUBAM Rafah: le redéploiement en phase accélérée). Tout espoir est désormais envolé.
L'équipe Eubam Rafah, en juillet quand l'effectif était encore conséquent (crédit photo : Eubam)

La mission a donc retrouvé un effectif minimal : 18 personnes. Et le budget de la mission a donc été réduit en conséquence. Le budget d'1,12 millions d'euros disponible pour 2009 en crédits d'engagement utilisé pour moitié en 2009 sera utilisé pour l'autre moitié en 2010 (*). A comparer aux budgets précédents : 5,1 millions d'euros en 2006, 7 millions d'euros en 2007, 2,5 millions en 2008, la chute est sévère. La mission est cependant prolongée jusqu'au 24 mai 2010. Et on pourrait se demander à quoi sert de maintenir ainsi une mission qui ne servira pas tout de suite. A cela plusieurs raisons:

1° La principale est d'ordre stratégique : si l'Europe veut pouvoir jouer un rôle un jour dans la région, elle doit maintenir coûte que coûte sa présence, aux bordures de Gaza, et être prêt dès que l'instant politique se rapproche à remonter en puissance. Comme les 27 Ministres des Affaires étrangères l'ont entériné le 17 novembre « l'UE (est) prête à redéployer rapidement son personnel au point de passage de Rafah, dès que les conditions le permettraient ». Le Proche-Orient est d'ailleurs qui tient à coeur à Javier Solana, l'actuel Haut-représentant pour la politique étrangère qui n'a pas ménagé sa peine pour rapprocher les points de vue et donner à l'Europe davantage de poids dans la région.

2° Cette mission fait partie d'un accord plus global sur la surveillance des frontières entre Palestiniens et Israéliens, sous l'égide du Quartet. La fermer serait pour les Européens entériner le fait acquis : la quasi fermeture de la frontière.

Le dernier point est d'ordre plus tactique et juridique : actuellement il y a un accord tacite avec le gouvernement israélien pour reconduire la mission ("tous les six mois, à moins que les parties soient d'accord pour la fermer"). Si la mission ferme boutique, il faudra tout renégocier le jour présent... Ce n'est pas dit que demain il y aura à nouveau un accord d'Israël pour que les Européens soient présents. Alors un million d'euros pour assurer la présence de l'Europe dans cette région, ce n'est pas énorme...

(*)
Point avalisé entre les ministres des Affaires étrangères et approuvé formellement par les ministres de... l'Agriculture, le 20 novembre (en point A).
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5 août 2009 3 05 /08 /août /2009 20:44
(Brève d'été) La mission européenne en Palestine termine, le 5 août, une formation de la police palestienne (Palestinian Civil Police) sur le rôle durant les élections.

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3 avril 2009 5 03 /04 /avril /2009 13:32
La Turquie pourrait participer à la mission européenne de formation de la police palestinienne (Eupol Copps). Le Comité politique et de sécurité (COPS) vient d'approuver cette participation. La Turquie avait indiqué qu'elle était prête à participer à cette mission dès le début en 2005. Sans suite car la mission était très réduite. Aujourd'hui, que la mission Eupol s'étend à d'autres aspects (police mais aussi justice pénale), cette candidature redevient active. Les Turcs vont proposer des officiers de police. Mais leur nombre exact dépendra du nombre de postes offerts à la mission. Dans les missions civiles, c'est, en effet, le chef de mission, et l'Etat-major civil de l'UE (CCPC), qui procèdent au recrutement, selon les règles en usage dans l'UE (appel d'offres, sélection, recours).

Des Turcs déjà actifs dans la PESD. Des Turcs participent déjà à la mission Etat de droit "Eulex" Kosovo, à la mission de police Eupm et la mission militaire Althea en Bosnie-Herzégovine. La Turquie a également déposé sa candidature pour devenir observateur de la Force de gendarmerie européenne, constituée de façon multinationale, par six Etats membres (France, Espagne, Italie, Portugal, Pays-Bas, Roumanie). L'acceptation de cette candidature pourrait se produire rapidement dès la réunion du comité ministériel (*). La Turquie a également indiqué sa disponibilité pour participer à une future mission de la Gendarmerie européenne en Afghanistan.

(*) Elle ne peut en devenir membre en tant que tel, n'étant pas membre de l'UE.
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31 janvier 2009 6 31 /01 /janvier /2009 23:10
Quand Javier Solana, le Haut représentant pour la politique étrangère de l'Union européenne, s'exprime sur l'après-élection aux Etats-Unis, il faut s'attendre à ce qu'une large partie de son intervention soit consacrée à Gaza. Surtout quand le diplomate en chef de l'UE revient tout juste d'un voyage de trois jours dans la région où il a rencontré l'envoyé spécial américain tout juste nommé, G. Mitchell. Cette intervention (*) m'a parue intéressante sur deux points essentiels : l'accès à l'aide humanitaire, qui reste encore parcellaire, et les négociations interpalestiniennes et avec Israël pour lesquels Solana semble avoir bon espoir, puisqu'il s'est même permis de donner un calendrier... assez précis.

L'espoir de Javier Solana. Le Haut représentant a exprimé son espoir de voir les parties s'accorder sur "un cessez-le-feu véritable qui puisse durer plus qu'un an". La négociation menée par le gouvernement égyptien (soutenue par les Européens) est à double effet. D'abord entre les différentes "factions palestiniennes" (autrement dit l'autorité palestinienne et le Hamas), et en parallèle sur un accord de cessez-le-feu permanent avec Israël.
Afin d'aboutir à un accord sur la "réouverture pleine et entière des points de passage", puis "d'entamer la réconciliation". Javier Solana espère un "cessez-le-feu permanent vers le 4-5 février et un accord inter palestinien vers le 24-25 février". Si ces objectifs sont tenus, le "point de passage de Rafah pourrait être réouvert", où sera présent la mission européenne Eubam. L'Union européenne soutient un gouvernement de "consensus" ou de "techniciens", comme proposé par le président de l'autorité palestinienne, M. Abbas à la conférence de Koweit. "C'est important de parler de deux Etats et non de trois", a-t-il complété.

L'aide humanitaire ne passe qu'au compte-goutte. Javier Solana a cependant pointé du doigt un problème fondamental : "Les points de passage (entre Israël et Gaza) ne sont pas complètement ouverts. 150 camions seulement passent chaque jour, et chargés de 15 à 20 types d'articles d'aide humanitaire. (...) Ce qui est un niveau trop réduit."a-t-il expliqué. Et de préciser : "Deux mesures sont à prendre dans un délai très court : tout d'abord, augmenter le nombre d'articles d'aide humanitaire et aller au-delà des éléments de base, et, deuxièmement, augmenter le nombre de camions jusqu'à 600. Sans cela, le volume de l'aide humanitaire ne sera pas suffisant". "La deuxième question, après l'aide humanitaire, est l'aide à la reconstruction - a-t-il ajouté - comment cela peut être fait sur le terrain et qui sera chargé de distribuer l'argent et de mener le processus de reconstruction ?" Un point crucial loin d'être réglé, selon des responsables du dossier à la Commission européenne.

Les problèmes au quotidien à Gaza. Dans une salle voisine, juste avant, deux responsables de la Commission, l'un de la DG Relations extérieures (Relex), l'autre de l'Office européen d'aide humanitaire (Echo), détaillaient, en effet, devant les députés de la sous-commission Défense du Parlement européen les difficultés pratiques auxquelles ils se trouvent tous les jours confronter : "Israël a restreint les arrivées d'argent à l'exception de celles nécessaires pour payer le personnel de l'l'UNWRA. Ce qui n’est pas suffisant. Notre aide va se trouver gravement affectée car on ne peut même pas faire les virements par le biais de Pegase. Et donc faire repartir l’économie" a expliqué Leonidas Tzedapidis (DG Relex). Parmi les problèmes, a complété Jean-Claude Heyraud (DG Echo), il y a "l’approvisionnement en eau. Déjà avant ce conflit, il était compromis par l'absence de pièces de rechange et les possibilités de réparation. Mais aujourd'hui, le problème est crucial. Israël ne veut pas faire entrer de tubes nécessaires pour réparer les canalisations par crainte qu'ils soient utilisés à d’autres fins" (pour faire des lanceurs). "Il faut rouvrir la circulation pour les biens humanitaires et commerciaux Et que d’autres points de passage que Rafah soient ouverts (**). On ne peut pas revenir à la situation antérieure de statu quo", conclut
Tzedapidis.

(*) Javier Solana s'exprimait dans une conférence organisée, jeudi matin, par le Parti populaire européen (PPE) et consacrée à la "coopération UE-États-Unis après l'élection d'Obama".

(**) Précision importante : le point de Rafah n'est ouvert qu'au transit des personnes, m'a indiqué un spécialiste de cette question. Le transit lourd - marchandises et camions (d'aide humanitaire ou commerciaux) - n'est possible selon l'accord de 2005 que dans les points de passage tenus par Israël.

(photo : Javier Solana et
Jonathan Evans, député européen conservateur britannique, président de la délégation UE-USA au Parlement européen" © PPE-DE)
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31 janvier 2009 6 31 /01 /janvier /2009 21:00
Près de 1000 bâtiments détruits (857 totalement détruits et 151 sévèrement endommagés), 116 cratères de bombes sur les routes, 361 dans les champs cultivés ou non... le bilan effectué par l'agence satellitaire de l'ONU (UNOSAT) est mathématique mais donne tout de même une nette idée des dommages subis dans la bande de Gaza. Une carte réalisée à partir d'images satellite des 6, 10 et 19 janvier. L'Agence prend bien soin de préciser que ce bilan reste imprécis. Il ne s'agit ici que de dégâts visibles de satellites. A première vue, on peut noter que les dégâts sont sans commune mesure avec ceux recensés à Gori durant la guerre du mois d'août en Géorgie, lors de l'offensive russe. Pour télécharger la carte des dégâts à Gaza, cliquez ici.
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29 janvier 2009 4 29 /01 /janvier /2009 19:00
Devant les députés européens de la Sous-Commission défense, l'ambassadeur tchèque auprès du Comité de politique et de sécurité de l'UE, Ivo Šrámek, estime que dans le dernier conflit à Gaza, c'est le Hamas qui a entamé les hostilités. Et que si une enquête sur les crimes de guerre est utile. Elle l'est aussi sur les crimes du Hamas. Quant au trafic d'armes le diplomate assassine en creux l'iniative de Sarkozy d'envoyer une frégate en Méditerranée.
 
Ivo Šrámek s'exprimait devant les députés de la sous-commission défense. Exercice clasique de présentation du travail de la prochaine présidence. Mais le dialogue avec les députés est toujours intéressant, et parfois savoureux.

C'est le Hamas qui a commencé. "Tout a été entamé par le Hamas qui n’a pas voulu renouvelé le cessez-le-feu. C’est le Hamas qui a commencé à toucher au territoire israélien. La neutralisation du Hamas est importante. Relancer le processsus de paix l’est aussi. Les Palestiniens ont des préoccupations de sécurité légitimes. Mais ceci doit être réglé dans le cadre du processus de paix et d’Annapolis. Nous savons que le Hamas a largement hypothéqué le processus de paix. Il faut recommencer l’effort de pacification de concert avec l’administration américaine." Ce propos clair confirme la qualification par un porte-parole du Premier ministre tchèque de l'action israélienne comme "défensive". Qui n'était pas un faux-pas mais tout simplement l'application de la doctrine du gouvernement tchèque
sur le conflit au Moyen-Orient (ou du moins d'une partie du gouvernement = le Premier ministre, et une partie de la diplomatie tchèque).

Une enquête sur les crimes de guerre, du Hamas
aussi. "Nous appuyons l’enquête et l’appel du Secrétaire général Onu en faveur d’une enquête. Nous espérons que les enquêtes seront conduites correctement.  Le plus grave du problème est le Hamas et les enquêtes sur les crimes de guerre du Hamas."

Lutte contre les trafics d'arme : l'initiative Sarkozy = inutile ! Le diplomate est très diplomate. Et il ne prononce même pas le nom du président français qui a décidé l'envoi d'une frégate en Méditerranée. Mais là aussi c'est assez transparent. "Toutes les analyses montrent - explique-t-il - que les armes passent par la mer rouge, via le Sinaï. Donc, quand on parle de la composante maritime, c’est plutôt à la composante maritime en mer rouge à laquelle on pense (NB : ce sont les Etats-Unis qui sont à l'oeuvre de ce coté). La Méditerranée est déjà couverte par les forces israéliennes. Et elles s’assurent que rien ne passe.

Le trafic continuera tant que les points de passages seront fermés. L'ambassadeur se veut pratique : "Tant qu’il n’y aura pas de points de passage (ouverts), il y aura du trafic. Ce que nous avons l’intention de faire est de fournir aux Egyptiens une technologie, sismique, pour détecter les tunnels. Et c’est une composante importante pour Israeliens si on veut un cessez-le-feu durable. Il ne faut pas que le Hamas puisse se réarmer."
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28 janvier 2009 3 28 /01 /janvier /2009 10:20
C'est plus discret qu'une frégate pour lutter contre la contrebande d'armes. Mais peut-être plus efficace. Et surtout mieux accepté. L'Allemagne a envoyé, lundi, en Egypte une équipe de six experts des ministères de l'Intérieur et des Affaires étrangères. Mission : examiner sur place comment soutenir l'Égypte dans ses efforts "pour contrôler de manière efficace ses frontières". Un point qui figure dans le fameux plan du président Moubarak pour un retour à la paix. Initiative égyptienne que le président français Nicolas Sarkozy s'était assez vite appropriée en le rebaptisant Plan Moubarak-Sarkozy (dénomination repris par les médias - y compris moi-même, mea culpa). Au dîner des ministres des Affaires étrangères de dimanche soir (25 janvier), "tout le monde a parlé de l'imitative égyptienne et personne n'a mentionné le nom de Sarkozy pour ce plan" m'a confié un diplomate, rigolant sous cape...

L'Egypte déconseille formellement (refuse) un déploiement militaire occidental. Lors de ce dîner, à Bruxelles, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, a particulièrement été dur, déconseillant formellement aux Européens de s'engager sur la voie d'une présence militaire terrestre ou navale. Une implication qui pourrait être reçue comme partisane. Les jeunes soldats envoyés sur place pouvant être pris à partie et être l'objet des tirs, a-t-il expliqué à ses homologues européens. Publiquement, devant les journalistes, il a ajouté : "la contrebande se fait par terre, et l’armée et police égyptienne suffisent". Mardi, encore, en présence de Javier Solana, le diplomate en chef de l'UE en visite en Egypte, le ministre égyptien, en a remis une couche : "Nous n'envisageons pas que les pays européens puissent envoyer des navires dans les eaux territoriales palestiniennes pour mener une tâche qui est de la responsabilité d'Israël", a-t-il déclaré, selon l'AFP. Enjoignant les Européens de bien "réfléchir" aux conséquences d'un tel déploiement, qui peut affecter "les relations entre (les pays européens) et les Palestiniens, les Arabes et les musulmans à l'avenir"... C'est clair ! L'Egypte, en effet, réfute, depuis le début, toute présence internationale sur son sol (hormis la force multinationale et observateurs de l'ONU - FMO -, présente dans la Sinaï depuis 1979).
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27 janvier 2009 2 27 /01 /janvier /2009 23:07
(extrait d'un article paru dans Europolitique) Au Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne, les 27 ont décidé et proposé six actions aux parties au conflit:
- le renforcement de l’aide d'urgence humanitaire immédiate, notamment pour l’Agence de l’Onu pour les secours aux réfugiés palestiniens (UNWRA) et les autres agences internationales;
- un soutien à la réhabilitation, la reconstruction, au redressement économique et au développement économique futur de Gaza ;
- la réactivation d'assistance frontalière de l’UE au point-frontière de Rafah (EU BAM Rafah), « dès que les conditions le permettent » ;
- la « possibilité » d'étendre cette assistance à d'autres points de passage (sous entendu, tenus par Israël) dans la région ;
- la prévention du commerce illicite et du trafic d'armes et de munitions, avec l’engagement à « trouver des moyens de collaborer » aux efforts des États-Unis ;
- un soutien à la reprise du processus de paix. Javier Solana est parti, lundi, pour une nouvelle tournée de trois jours au Proche-Orient. Il devrait rencontrer le président Hosni Mubarak (Egypte), le roi Abdullah II (Jordanie), le président Mahoud Abbas, et le Premier ministre Salam Fayyad (Autorité palestinienne) ; le Premier ministre Ehud Olmert et sa chef de la diplomatie Tzipi Livni (Israël), ainsi que le nouvel envoyé spécial américain pour le Moyen-Orient, George Mitchell. Objectif, entre autres : trouver un accord pour rouvrir rapidement EUBAM Rafah (cf. plan de développement accéléré).
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logo_ouestfrancefr.pngL'éditeur : Nicolas Gros-Verheyde. Journaliste, correspondant "Affaires européennes" du premier quotidien régional français Ouest-France après avoir été celui de France-Soir. Spécialiste "défense-sécurité". Quelques détails bios et sources.