La politique européenne de sécurité et de défense commune (PeSDC) avance discrètement derrière les murs du Justus Lipsius (le Conseil de l'UE), le Cortenberg 150 (l'Etat major) ou la rue des Drapiers (l'Agence européenne de Défense). Missions militaires et civiles (Kosovo, Tchad, Afghanistan, Israël, Ouganda, Irak...), logistique et transport aérien
La triple présence - voulue par le Traité de Lisbonne - d'un président du Conseil européen, d'un président de la Commission européenne et d'un Haut représentant pour les affaires étrangères commence à virer au ridicule. Hier, suite aux attentats de Moscou, les journalistes accrédités ont reçu trois communiqués : à 12h05 Cathy Ashton, à 12h25 José Manuel Barroso, à 12h35, Herman Van Rompuy. Que disent-ils tous ? La même chose. Que dire d'autre d'ailleurs ? Compatir, adresser les condoléances aux victimes, exprimer la solidarité de l'Union européenne. Mais nous ne sommes pas dans une cour de récréation. Où chacun pousse son petit bout de nez, pour dire je suis le plus meilleur car je suis le plus rapide. C'est même indécent et irrespectueux des victimes. Et à chaque évènement, c'est pareil. Une petite course à l'échalotte pour être le premier. Il faut dorénavant sortir le carton jaune, le carton d'avertissement...
Cela ne sert vraiment à rien d'avoir fait le Traité de Lisbonne, si c'est pour arriver à ce genre de procédés ! Madame, Messieurs, un peu d'ordre. Agissez dans l'esprit (et la lettre) des nouvelles institutions : de façon groupée. Un petit communiqué signé par les trois mêmes aura sans doute plus de force que le communiqué de chacun signé dans son coin...