La politique européenne de sécurité et de défense commune (PeSDC) avance discrètement derrière les murs du Justus Lipsius (le Conseil de l'UE), le Cortenberg 150 (l'Etat major) ou la rue des Drapiers (l'Agence européenne de Défense). Missions militaires et civiles (Kosovo, Tchad, Afghanistan, Israël, Ouganda, Irak...), logistique et transport aérien
Les Alliés ont cependant compris qu’ils devaient infléchir leur stratégie. Le maître-mot, désormais, est donc « Afghanisation ». C’est-à-dire la reprise en main par les Afghans eux-mêmes de leur sécurité. Ce qui passe par la formation des forces afghanes, armée comme police. L’armée française a ainsi déjà passé le relais dans la région de Kaboul aux Afghans depuis un an maintenant. Et elle s’est regroupée sur une seule région : la zone Kapisa-Surobi, en déployant à la fois les moyens militaires purs, d’attaque, mais aussi les équipes dites OMLT, chargées de la liaison avec les forces afghanes, et les 150 gendarmes qui vont assurer la formation d’une force de gendarmerie afghane.
Même si, à l’OTAN, le mot de stratégie de « sortie » reste tabou et qu’on lui préfère celui de « transition », tout le monde en effet y pense et sait pertinemment, comme le résume un diplomate, qu’un engagement militaire de cette importance « ne peut durer indéfiniment».
Nicolas Gros-Verheyde (paru dans Ouest-France - samedi).
Crédit photo : Otan - Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire général de l'Otan à la séance des Ministres. A ses cotés, le secrétaire général adjoint Claudio Bisogniro - crédit photo Otan (à gauche), le président du comité militaire de l'Otan, Admiral Giampaolo Di Paola (à droite). Un peu plius loin : Catherine Ashton, la Haute représentante de l'UE dont c'était la première réunion.