La politique européenne de sécurité et de défense commune (PeSDC) avance discrètement derrière les murs du Justus Lipsius (le Conseil de l'UE), le Cortenberg 150 (l'Etat major) ou la rue des Drapiers (l'Agence européenne de Défense). Missions militaires et civiles (Kosovo, Tchad, Afghanistan, Israël, Ouganda, Irak...), logistique et transport aérien
Le Charles de Gaulle, un avion type Awacs, au moins une frégate voire un autre navire de soutien et un avion de patrouille maritime, la prise de commandement français pour l'opération européenne anti-piraterie EUNAVFOR Atalanta, mi-août, devrait être tout... sauf discrète. Les Français prennent effectivement - c'est la première fois - le commandement sur zone et entendent bien le faire savoir. Un déploiement de force qui permet d'en imposer face aux forces maritimes multinationales déployées dans la région (Américains, Russes, Chinois, Indiens, Japonais) mais aussi de démontrer le savoir-faire industriel français. Pour le savoir-faire militaire, les marins de la Royale l'ont déjà démontré à quelques reprises lors des libérations du Carré d'As, du Ponant ou du Tanit tandis que les fusiliers marins opéraient à bord des thoniers bretons. Leur réputation ne semble donc plus vraiment à faire.
Le Charles de Gaulle lors d'un exercice interallié avec quatre bâtiments de surface européens : la frégate espagnole « Numancia », le pétrolier-ravitailleur portugais « Berrio » et les frégates portugaises « Bartolomeu Dias » et « Corte Real » (crédit : DICOD).
Le FHQ sera dirigé par le contre-amiral Philippe Coindreau, un "PatMar", autrement dit un commandement de patrouille maritime, qui commande actuellement le groupe aéronaval. Que dire d'autre... Prenez-garde pirates, les forbans débarquent !