La politique européenne de sécurité et de défense commune (PeSDC) avance discrètement derrière les murs du Justus Lipsius (le Conseil de l'UE), le Cortenberg 150 (l'Etat major) ou la rue des Drapiers (l'Agence européenne de Défense). Missions militaires et civiles (Kosovo, Tchad, Afghanistan, Israël, Ouganda, Irak...), logistique et transport aérien
Les forces de l'OTAN ont face à elles un ennemi de poids : les services secrets pakistanais (ISI) financent et soutiennent les talibans affirme une étude de la London School of Economis, révélée par la BBC.
Depuis longtemps on soupçonnait des liens entre talibans et l'ISI. Mais l'auteur de l'étude, Matt Waldman, qui a pu discuter avec neuf commandants talibans de terrain, affirme qu'il a des preuves d'une coopération soutenue et approfondie . C'est "une politique officielle de cette agence" explique-t-il. L'aide n'est "pas occasionnelle ou limitée. (...) Il y a un soutien significatif... au niveau opérationnel comme stratégique". Conseils, entrainement, armes... sont fournies par l'ISI. Ces déclarations sont étayées de commentaires d'un analyste occidental et d'un haut fonctionnaire de l'ONU basés à Kaboul. Une politique qui s'explique, selon lui, par la volonté de lutter contre l'influence indienne et pour le Pakistan de contrôler son voisin après le départ des troupes US.
Le gouvernement pakistanais dément formellement ces allégations y voyant une campagne contre les agences de sécurité du pays. On pourrait y croire. Mais l'ex-chef du service de renseignement, Amrullah Saleh, qui a démissionné, a confirmé à l'agence Reuters que l'ISI est une "partie de la campagne de destruction" de l'Afghanistan, et fournit un abri aux leaders talibans.