La politique européenne de sécurité et de défense commune (PeSDC) avance discrètement derrière les murs du Justus Lipsius (le Conseil de l'UE), le Cortenberg 150 (l'Etat major) ou la rue des Drapiers (l'Agence européenne de Défense).
Missions militaires et civiles (Kosovo, Tchad, Afghanistan, Israël, Ouganda, Irak...), logistique et transport aérien
Après la nomination de Catherine Ashton comme haute-représentante et commissaire chargée des relations extérieures, le président de la Commission, José-Manuel Barroso, a annoncé aujourd'hui les portfolios qu'il envisageait pour la prochaine Commission 2010. Globalement les portefeuilles restent identiques avec quelques nouveautés, comme la séparation du portefeuille du développement et la (re) création d'un portefeuille à l'aide humanitaire. Pour être plus exact, ce poste correspond à la "coopération internationale, l'aide humanitaire et la réponse de crise", soit à peu de choses près le commissaire à la gestion de crises que nous appelions de nos voeux (1) puisqu'il aura en charge la protection civile (jusqu'ici rattaché à la DG Environnement et qui va rejoindre la DG Echo - Aide humanitaire). On peut remarquer également laséparation du portefeuille justice affaires intérieures dans ses deux attributs : justice et droits fondamentaux d'un coté, affaires intérieures de l'autre. Ce qui correspond à l'évolution de cette politique qui devient une politique communautaire à part entière avec le Traité de Lisbonne. Autre évolution : la création d'un poste à l'Action climatique en surplus des portefeuilles traditionnels de l'Environnement, de l'Energie et du Transport.
A noter que la commissaire Ashton aura à coordonner un trio de commissaires venus de l'Est : en effet, l'aide humanitaire (et la protection civile) est confiée à la Bulgare Rumiania Jeleva, le développement au Letton Andris Piebalgs, l'élargissement et la politique de voisinage au Tchèque Stefan Füle (ancien ambassadeur à l'OTAN). Quant aux relations commerciales internationales (OMC), elles sont confiées au Belge De Gucht, le Marché intérieur au Français Barnier, la Concurrence à l'Espagnol Almunia, un trio autrement plus europhile que le précédent et plus proche d'une "Europe qui protège" que d'une Europe ouverte à tous les vents.