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La politique européenne de sécurité et de défense commune (PeSDC) avance discrètement derrière les murs du Justus Lipsius (le Conseil de l'UE), le Cortenberg 150 (l'Etat major) ou la rue des Drapiers (l'Agence européenne de Défense). Missions militaires et civiles (Kosovo, Tchad, Afghanistan, Israël, Ouganda, Irak...), logistique et transport aérien

Des policiers et magistrats Européens, bientôt au Kosovo

Sur les hauteurs de Pristina, dans le quartier de Gërmaia, un bâtiment, de quelques étages émerge du brouillard. Pas de grand drapeau, ni de décorum mais une plaque discrète et un agent de sécurité, anonyme. Oui, « c’est bien ici » que la mission « Etat de droit » de l’Union européenne (UE) au Kosovo a établi son quartier général, un peu à l’écart du centre de Pristina.

L’enjeu de la mission est cependant primordial. Dès que le Kosovo aura déclaré son indépendance, l’UE aura pour mission de déployer des unités de police, de justice et de douanes pour assister le nouvel Etat dans ces tâches sensibles. 1825 personnes, en tout, dirigés par l’ancien général français de Kermabon, formeront ce qui constitue la plus importante mission « civile » européenne de Défense.

Une centaine de personnes sont déjà à pied d’œuvre, sous la houlette de Roy Reeve. Ce diplomate anglais, qui a déjà œuvré en Arménie et en Géorgie, est un fin connaisseur de la mise en place des nouveaux Etats. Son objectif : que la mission puisse se déployer dès les Ministres des 27 auront donné leur feu vert. Ce qui devrait être chose faite, normalement après le deuxième tour des élections à la présidentielle serbe, en février. Il s’agit de ne rien oublier et de tout préparer. De la logistique (bureaux, véhicules, ordinateurs, radios, logement…) aux plans d’opération et aux relations avec les autres forces présentes, notamment la police kosovare (le KPS) et les forces de l’Otan (la Kfor). Ce qui n’est pas une tâche facile, avec les conditions ambiantes.

Le brouillard, la neige, la température (jusqu’à –17°), les coupures électriques (deux ou trois fois par jour), et la circulation routière, « hasardeuse », ne facilitent pas les déplacements. 1200 autres policiers, magistrats et douaniers, sont en phase de recrutement, à Bruxelles et Pristina. Ils seront complétés par 500 gendarmes français, carabinieri italiens et policiers polonais, qui formeront l’Unité spéciale d’intervention, chargée du maintien de l’ordre. La leçon des drames de Croatie et Bosnie, en 1991-1992, semble avoir payé. Cette fois, les Européens n’entendent pas être pris par surprise.
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