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La politique européenne de sécurité et de défense commune (PeSDC) avance discrètement derrière les murs du Justus Lipsius (le Conseil de l'UE), le Cortenberg 150 (l'Etat major) ou la rue des Drapiers (l'Agence européenne de Défense). Missions militaires et civiles (Kosovo, Tchad, Afghanistan, Israël, Ouganda, Irak...), logistique et transport aérien

La libération de suspects pirates fait débat aux Pays-Bas

La libération par la marine néerlandaise de neuf pirates somaliens, qu'elle avait fait prisonniers samedi, fait couler un peu d'encre aux Pays-Bas. Les ministres de la Défense, Van Middelkoop, et de la Justice, Hirsch Ballin, devraient venir s'expliquer à la Deuxième Chambre, mardi à la demande de plusieurs partis politiques néerlandais.

Position officielle. Les deux ministres concernés ont adressé une lettre à la chambre des députés dans lesquels ils ont justifié cette position : "A l’exception des cas dans lesquels un intérêt néerlandais est clairement en cause, des poursuites et une détention aux Pays-Bas ne semblent pas la solution la plus évidente".
Quant au porte-parole du ministère de la Défense, il a expliqué que "la décision avait été prise par le commandant de l’opération de l’OTAN et que l’officier de justice néerlandais l’avait approuvée".

Arrestation - libération. Samedi après-midi, le navire "Hr. Ms. De Zeven Provinciën" en patrouille pour le compte de l'OTAN a pris en chasse une équipe de pirates à bord d'un skiff, après l'attaque (déjouée) du pétrolier battant pavillon des Iles Marshall, d'un armateur grec, le "Handytankers Magic". Les deux équipes de commandos marine à bord de RHIB (bateaux à coque rigide Zodiac) ont découvert un dhow avec environ 25 personnes à bord. Neuf d'entre eux ont été arrêtés comme pirates suspects, selon la marine néerlandaise (et non 7 comme annoncé ailleurs). Les autres étaient des pêcheurs yéménites (environ 16) pris en otages dont le bateau avait été détourné jeudi dernier. Les armes - 7 fusils-mitrailleurs AK-47 et un lance-roquettes - ont été saisies et détruites (NB : ce qui a comme conséquence également de détruire des preuves à charge).

Commentaire. Cette décision confirme ma précédente analyse illustrant que les opérations successives de l'OTAN ont un gros défaut (sur l'opération de l'UE) : ne pas avoir de couverture juridique et, donc, ne pouvoir donc transférer les prisonniers sur un pays tiers. Dans ce type d'opération (de police internationale), le volet juridictionnel est tout aussi important que le volet militaire.
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