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La politique européenne de sécurité et de défense commune (PeSDC) avance discrètement derrière les murs du Justus Lipsius (le Conseil de l'UE), le Cortenberg 150 (l'Etat major) ou la rue des Drapiers (l'Agence européenne de Défense). Missions militaires et civiles (Kosovo, Tchad, Afghanistan, Israël, Ouganda, Irak...), logistique et transport aérien

Göteborg, une réunion informelle, très formelle

La réunion "informelle" des ministres de la Défense n'aura pas manqué à la tradition. Elle n'avait d'informelle que le nom.... La rencontre improvisée entre délégués et journalistes, au coin d'un café ou d'une pause cigarette, qui fait le charme et l'intérêt de ces rencontres, manquait quelque peu. Et cela devient une habitude. Ces réunions "informelles" deviennent, en fait, très formelles, à de très rares exceptions.

La mainmise sur la communication, primordial.
On me répondra : nombre de délégations, règles de sécurité, nécessité d'une bonne organisation. Je n'y crois qu'à moitié. Derrière toutes ces contraintes, louables et réelles, il y a aussi la volonté de contrôler la communication. Evidemment pour le jounaliste, l'intérêt est énorme : avoir "sous la main" une concentration de responsables concernés par le même sujet, et donc pouvoir (plus ou moins) rapidement cerner le vrai du faux, les enjeux cachés des enjeux annoncés. Le risque est donc réel pour une présidence de voir la situation déraper. Et l'envie de tout contrôler est tentante. Cela ne change pas d'une présidence à l'autre. Sous la présidence française, c'était très visible (lire "Deauville, informelle vraiment ?"). Sous la présidence suédoise, c'était très discret, mais tout autant présent (lire le petit billet sur l'Arctic sea).

Le ballet est bien réglé. Les délégations arrivent vers l'entrée officielle. Le Ministre sourit aux journalistes, qui sont "parqués" derrière un cordon. Il sourit, hésite, puis se dirige (de bonne grâce souvent) vers les caméras et micros tendus. Le temps de 2-3 questions à la volée, où chaque journaliste cherche une petite phrase, une réponse à une interrogation. « Etes-vous inquiet sur l'Iran ? » « Envoyez-vous des renforts en Afghanistan ? » Que décidez-vous pour les battlegroups ?... ». Le Ministre répond de façon évasive souvent, parfois de façon plus claire ou lapidaire. Et puis s’en va sur le tapis rouge, pour entrer dans la salle de travail… Aux pauses café, l’un ou l’autre sort de la salle, souvent pour un rendez-vous arrangé avec quelques journalistes. Et puis il y a la conférence de presse organisée ou un peu improvisé. Mais toujours encadrée. En fait, du grand classique…

Les rendez-vous s’organisent par attaché de presse ou officier de liaison interposés (chacun des officiels est flanqué d’un ou d’une personne déléguée par la présidence suédoise pour le guider et faciliter les contacts avec les autorités d’accueil). Bien entendu, les journalistes se débrouillent… On peut organiser des contacts dans les hotels, au petit déjeuner. Ou s’arranger pour se trouver du « bon » côté, des délégations, pour « divaguer » un peu et rencontrer l’un ou l’autre. Mais c’est toujours rapide ou furtif. 

 

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