La politique européenne de sécurité et de défense commune (PeSDC) avance discrètement derrière les murs du Justus Lipsius (le Conseil de l'UE), le Cortenberg 150 (l'Etat major) ou la rue des Drapiers (l'Agence européenne de Défense). Missions militaires et civiles (Kosovo, Tchad, Afghanistan, Israël, Ouganda, Irak...), logistique et transport aérien
La relève des troupes polonaises au Tchad devrait se terminer le 4 décembre. Entamée le 12 novembre, la plupart des troupes sont déjà sur place, apprend-on du coté polonais. Ils seront basés – comme leur prédécesseurs – dans le nord du dispositif, près de la ville d’Iriba, sur la base « North star » mais n'auront pas tout à installer. Le Génie polonais ayant travaillé d'arrache pied pour faire - à partir de rien ou presque - une petite cité d'environ 400 personnes. Ils auront la charge d'assurer la sécurité notamment autour des camps de réfugiés soudanais - et déplacés tchadiens - qui rassemblent environ 120 à 130 000 personnes dans plusieurs lieux (Oure-Cassoni, Iridimi, Touloum, Amnabak, Kounoungou, Mile). Le groupe d’aviation - avec trois hélicoptère de type Mi17 - reste basé à Abéché (avec les hélicoptères français rejoints maintenant par les Russes). Changement de commandant également : le colonel Maciej Siudak succédant au colonel Wojciech Kucharskiego.
Après mars 2009, pas sûr... Quant à l'avenir après mars 2009 - et le passage sous le fannion des Nations-Unies - il est encore "très incertain". "Aucune décision n'est prise" a confirmé le ministre de la défense polonais, Bogdan Klich, à nos collègues de Rzeczpospolita. Ce qui contredit les déclarations - peut-être un optimistes - de la présidence française de l'UE, notamment d'Hervé Morin, le ministre de la défense. "La Pologne sera sans doute beaucoup moins motivée pour y participer" a précisé Klich. "Ce qui a motivé notre participation dès le début de l'opération était de soutenir et renforcer la politique européenne de sécurité et de défense" a-t-il ajouté.