La politique européenne de sécurité et de défense commune (PeSDC) avance discrètement derrière les murs du Justus Lipsius (le Conseil de l'UE), le Cortenberg 150 (l'Etat major) ou la rue des Drapiers (l'Agence européenne de Défense).
Missions militaires et civiles (Kosovo, Tchad, Afghanistan, Israël, Ouganda, Irak...), logistique et transport aérien
De façon implicite, mais claire, le président de la Commission européenne, José-Manuel Barroso a confirmé, samedi, s'exprimant devant la presse après le réferendum irlandais positif que la future Commission « ne pouvait pas être constituée tout de suite. J'espère que ce sera fait sur la base du Traité de Lisbonne. Mais nous ne connaissons pas le calendrier. » Conséquence: l'actuelle Commission resterait en poste, « un certain temps en affaires de gestion courante. Son mandat prend fin le 31 octobre. Mais il faut que ce temps (de transition) soit le plus court possible » Et le président de la Commission, qui a reçu l'aval du Parlement européen et du Conseil européen, pour un deuxième mandat à la tête de l'exécutif européen, de « lancer un appel au Conseil pour avoir le plus tôt possible le traité de Lisbonne en place ».
Quant au futur Haut représentant pour la politique étrangère — « Un poste important » a-t-il ajouté, puisqu'il sera également vice-président de la Commission — il a voulu faire taire toute rumeur de négociation sur ce poste : « Le Haut représentant à la politique étrangère doit être proposé par le Conseil. Je n’ai fait aucune invitation pour un portefeuille précis. » a-t-il précisé. En fait, ce que Barroso n'a pas précisé : c'est que cette nomination se fait(selon le Traité de Lisbonne)« en accord » avec le président de la Commission. Et que, naturellement, il y a actuellement d'étroites concertations et négociations entre tous les Etats membres. Il semble cependant qu'il n'y ait pas encore vraiment d'accord. Plusieurs pays (Suède, France, Italie,Autriche, Grèce, Pays-Bas) ont plus ou moins ouvertement revendiqué ce poste ou ont une personnalité qui pourrait convenir au poste. L'idée de favoriser à ce poste un équilibre politique - ce qui mettrait une personnalité du centre gauche - voire la parité - en l'attribuant à une femme — complique la donne. Car, pour l'instant, aucun nom cité couramment ne remplit ces deux critères. (crédit photo : Commission européenne)