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La politique européenne de sécurité et de défense commune (PeSDC) avance discrètement derrière les murs du Justus Lipsius (le Conseil de l'UE), le Cortenberg 150 (l'Etat major) ou la rue des Drapiers (l'Agence européenne de Défense). Missions militaires et civiles (Kosovo, Tchad, Afghanistan, Israël, Ouganda, Irak...), logistique et transport aérien

L'ambassadeur français au COPS confirme: préparer l'après-Eufor est urgent

Christine Roger, la représentante française au Comité politique et de sécurité (COPS) était devant la sous-commission Défense du Parlement européen, le 16 juillet, pour expliquer les principaux enjeux de la présidence française de l’UE en matière de défense et de sécurité. Sur l'après Eufor au Tchad, elle a confirmé (voir aussi les rapports Solana / Ban Ki Moon) qu'il il faudra "convaincre" les autorités tchadiennes et l'ONU de l'opportunité que cette dernière prenne le relais de l'UE après l'expiration du mandat de l'Eufor, le 15 mars 2009. Une des solutions - a-t-elle évoquée - pourrait être que "les troupes européennes restent sur place, sous le drapeau onusien". Il s'agit donc de convaincre les Nations-Unies de la "nécessité de prendre le relais". Ce qui devrait être facilité par la logistique déjà mise en place par l'Eufor.

A cette même séance, l'ambassadrice est aussi revenu sur les capacités d'intervention de l'UE. Elle a ainsi tenu à démentir le déploiement possible par l'UE dans une opération de grande envergure de 60.000 soldats. L'UE a davantage vocation à des "opérations limitées, intégrant la dimension civile et militaire", ou, encore, des opérations de réaction rapide faisant appel aux groupements tactiques (ou Battle Groups). Sur ce point, elle a reconnu - comme les eurodéputés le soulignaient - que le déploiement des Battle Groups est "particulièrement difficile" car les Etats membres ont des vues différentes sur l'idée "d'utiliser ces groupements, élaborés pour un certain concept, à d'autres fins. Quant à l'Eurocorps, il est peu utilisable à l'écouter. Son coté "très hétérogène" - avec des règles d'engagement très différentes et le consensus multinational nécessaire pour le déployeren font un "outil difficilement utilisable" (même constat d'ailleurs pour la Gendarmerie européenne).
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