On peut observer qu'aujourd'hui ces trois pays - Autriche, Suède, Finlande - sont sinon les plus grands militants de la politique étrangère de l'UE et de l'Europe de la Défense, du moins des contributeurs notables. Sans eux, l'opération militaire au Tchad aurait sinon été impossible du moins plus difficile à monter. Et sur la crise à Gaza, et le conflit du Proche-Orient, ces trois pays apportent aujourd'hui un apport notable diplomatique (cf. déclaration de Carl Bildt).
Comme quoi, il ne faut jamais désespérer de certains Etats européens par exemple de la présidence actuel. Les réticents d'hier sont les enthousiastes d'aujourd'hui... Alors demain, la république Tchèque - aujourd'hui plutôt rétive (le mot est faible) à la politique étrangère et à la défense européenne - en sera (peut-être) demain un ardent supporter... du moins après cette présidence. Personnellement j'en suis convaincu (**). Un ambassadeur auprès de l'UE me disait encore récemment "c'est un des bienfaits des présidences tournantes. Je ne sais pas si les supprimer est vraiment une bonne idée".
(*) Jacques Delors, "Mémoires", éditions Plon, janvier 2004, 25 euros.
(**) En 2002, j'avais publié une libre opinion dans mon quotidien de l'époque, France-Soir, pour aller contre certaines idées préconçues.
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