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5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 11:56

Le secrétaire d'Etat polonais aux Affaires étrangères, Jacek Najder, et l'ambassadeur des Etats-Unis en Pologne, Lee Feinstein, ont signé, samedi 3 juillet, un nouvel accord pour installer le bouclier anti-missiles en Pologne. Un bouclier avant tout destiné à "défendre nos amis et alliés, et nos forces déployées en Europe contre l'évolution de menaces de missiles, principalement en provenance d'Iran" a assuré Hillary Clinton, la Secrétaire d'Etat qui assistait à la cérémonie.

Un message destiné à rassurer la Russie particulièrement inquiète de ce développement. "Cette installation sera aussi transparente que possible" a renchéri son homologue polonais Radek Sikorski. "Nous souhaitons que la Russie, en particulier, ait confiance que cette installation sera construite dans les objectifs déclarés et nous serons heureux qu'elle pourra donner lieu à des inspections, sur une base réciproque" a-t-il ajouté, approuvé par H. Clinton.

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28 février 2010 7 28 /02 /février /2010 02:37
Lettre adressée à Anders Fogh Rasmussen, Secrétaire général de l'OTAN par la Belgique, l'Allemagne, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Norvège concernant le retrait des armes nucléaires US du territoire européen.

(merci à Hans de Vriej - de la radio néerlandaise
internationale - qui a publié cette lettre en anglais - traduction non officielle)

Dans la Déclaration de Strasbourg sur la sécurité de l'Alliance, les chefs d'État et de gouvernement ont déclaré que bien que la dissuasion reste un élément central de notre stratégie globale, l'OTAN continuera à jouer son rôle dans le renforcement de la maîtrise des armements et la promotion du désarmement nucléaire et conventionnel conformément au Traité de non-prolifération nucléaire, tout autant que les efforts de non-prolifération.

L'agenda international de la maîtrise des armements, du désarmement et de non-prolifération vont converger au printemps  2010. Les négociations du futur START sont en cours et la "US Nuclear Posture Review" devrait être publiée prochainement. Nous saluons l'initiative américaine pour un sommet sur la sécurité nucléaire en avril 2010. La conférence de révision du TNP en mai est une étape cruciale pour le renforcement du régime international de désarmement nucléaire et de non-prolifération.

Nous espérons voir de nouvelles réalisations dans le domaine du désarmement et de la maîtrise des armements, comme la ratification du CTBT/TICEN (Comprehensive Test Ban Treaty), un Traité sur la suppression des matériaux fissiles (FMCT) et l'inclusion des armes nucléaires sub-stratégiques dans des étapes ultérieures en vue du désarmement nucléaire.

La dissuasion crédible d'une part et la maîtrise des armements, le désarmement et la non-prolifération d'autre part, doivent être considérées comme partie intégrante d'une politique globale. L'OTAN devra continuer à poursuivre cette politique de façon équilibrée et mutuellement enrichissante, comme l'a prouvé les succès passés.

La maîtrise des armements, de désarmement et de non-prolifération sont plus élevées sur l'agenda international qu'ils ne l'ont été depuis de nombreuses années. Nous nous félicitons des initiatives prises par le président Obama de tendre vers des réductions substantielles des armements stratégiques, et de s'orienter vers la réduction du rôle des armes nucléaires et de rechercher la paix et la sécurité dans un monde sans armes nucléaires. Nous pensons que, même dans l'OTAN, nous devrions discuter de ce que nous pouvons faire pour se rapprocher de cet objectif politique global.

Notre réunion à Tallinn, qui a lieu à la veille de la Conférence de révision du TNP, nous donne l'occasion d'ouvrir un débat approfondi sur ces questions et d'élaborer des orientations pour le processus de nouveau Concept stratégique. La Belgique, l'Allemagne, le Luxembourg, les Pays-Bas et la Norvège proposent donc d'inclure le sujet de la politique nucléaire de l'OTAN dans notre environnement de sécurité qui évolue dans l'agenda de cette réunion.

Nous abordons cette discussion d'un point de vue réaliste. Notre politique future exige le plein appui de tous les Alliés. L'OTAN est en train de définir sa direction dans un environnement de sécurité en évolution. Nous considérons que notre initiative comme une contribution à ce débat. Il s'agit d'une occasion à ne pas manquer.


Steven Vanackere (Belgique),

Guido Westerwelle (Allemagne),

Jean Asselborn (Luxembourg),

Maxime Verhagen (Pays-Bas),

Jonas Gahr Store (Norvège)

(NB : ministres des Affaires étrangères de leur pays respectif)

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14 décembre 2009 1 14 /12 /décembre /2009 17:40
Polonais et Américains sont, enfin, tombés d'accord, vendredi, sur l'accord SOFA (Status of Forces Agreement) qui fixe le statut des troupes américaines qui serviront les fusées Patriot déployées sur le sol polonais dans les années futures, ainsi que et les futures batteries anti-missiles du nouveau dispositif US. L'accord a été signé coté américain par la Secrétaire d'Etat pour le contrôle des armements et la sécurité internationale, Ellen Tauscher, et, coté polonais, par les ministres des Affaires étrangère, de la Défense et vice-ministre de la Défense, respectivement Radoslaw Sikorski, Bogdan Klich et Stanislaw Komorowski.

Les négociations ont buté, d'après mes confrères polonais, sur trois difficultés : la responsabilité, la compétence de la justice polonaise et la fiscalité. Toute la question était, en effet, de savoir qui paierait les dégâts en cas de retombées sur le sol. Selon l'accord Sofa, c'est à 75/25 (75% pour les Américains, 25% pour les Polonais). Concernant la question de la primauté de la justice locale, revendiquée par les Polonais, le principe sera une immunité juridictionelle sauf en période de repos ou de fermeture de la base. Dans ce cas, l'Américain fautif pourrait être jugé par la justice polonaise. Mais celle-ci pourra toujours se désister et s'abtenir de traduire l'individu sur le sol polonais.
Enfin, en matière de fiscalité, c'est simple : l'Américain paiera ses impôts aux USA.

La première batterie de Patriot - demande polonaise pour servir de contrepartie au retard pris dans le bouclier anti-missiles - et les premiers soldats américains (il y en aurait environ 100) pourraient arriver en Pologne dès le printemps prochain (2010). Elle serait d'abord installée de façon non permanente, à raison de plusieurs fois par an, avant de devenir permanente à compter de 2012. Les premiers Patriots pourraient ne pas être armés, a rapporté la presse. Pure spéculation a répondu Sikorski, avec cet argument massue : "Si nous envoyons des troupes en Afghanistan, les Patriot seront armés.
"
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17 octobre 2009 6 17 /10 /octobre /2009 22:46
Les Polonais et les Américains peaufinent un accord de protection des forces (SOFA) permettant l'installation du nouveau bouclier anti-missiles US versus Obama. Joe Biden, vice-président des Etats-Unis, devrait être à Varsovie, le 21 octobre. L’administration Obama devrait, en effet, commencer par tenir une promesse de l’administration Bush : l’installation de missiles « Patriot ». Une première batterie devrait être installée au printemps, près de Varsovie à Wesola, révèle le quotidien Dziennik. Par ailleurs, la Pologne resterait un des pays d’accueil du bouclier anti-missiles nouvelle version. A partir de 2014, le pays devrait ainsi accueillir 30 batteries de SM-3. Le centre européen de commandement de ces SM-3 serait, lui, installé en République tchèque. Ce dispositif est moins couteux que l’ancien système (10 millions au lieu de 70 millions) et surtout nécessite moins de personnel (100 au lieu de 400). L’installation devrait commencer à partir de 2014 pour être opérationnelle un an plus tard.
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18 septembre 2009 5 18 /09 /septembre /2009 00:47
Les Suédois sont des gens ponctuels. La fin du mini-sommet de Bruxelles consacré à la préparation du G20 était annoncée pour 22h15. L'horaire a été respecté. Et la conférence de presse a pu démarrer à temps. L'intérêt de la traditionnelle rencontre entre le chef de l'Etat et de la presse est l'occasion d'avoir des informations et explications sur ce qui vient de se décider mais aussi des réactions sur les évènements de l'actualité. C'est ce dernier aspect qui m'intéressait. Plus particulièrement sur le bouclier anti-missiles demandant à Nicolas Sarkozy un commentaire sur la récente décision américaine. Il ne s'est pas fait prier pour montrer toute sa satisfaction

Excellente décision. « C’est une excellente décision à tous points de vue. Et j’espère que nos amis russes l’apprécieront. Cela fait bien longtemps que je pense qu’entre les Etats-Unis, l’Europe et Russie, il y a un vaste espace de sécurité à organiser, ensemble. C’est une décision extrêmement sage… » Puis d'ajouter : « J’ai toujours été convaincu de la nécessité de l’Europe de la défense. Je respecte parfaitement la décision des Tchèques et Polonais (d'accueillir le bouclier anti-missile Us). Mais j’estime que pour les décisions de cette nature, au minimum, il fallait en parler ensemble. »

Faisons effectivement crédit au chef de l'Etat de n'avoir pas varié de position, sur ce plan, même à un moment où ce n'était pas toujours un sentiment majoritaire.
La république Tchèque et la Pologne avaient - en acceptant et en négociant en solo avec les Etats-Unis - gravement endommagé le "contrat de solidarité" qui lie entre eux les Européens, dans la recherche de solutions communes, y compris en matière de politique étrangère et de sécurité. Et de leur "cavalier seul".

Lire aussi : Sarkozy répond oui à la proposition de Medvedev d'un pacte de sécurité (novembre 2008) et Bouclier antimissile US, une question européenne dit Sarkozy (juillet 2008)

Photo : © (l'excellent) Thierry Monasse
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17 septembre 2009 4 17 /09 /septembre /2009 17:48
Le président américain vient de le confirmer officiellement. Les Etats-Unis ont adopté une "nouvelle approche" en matière de bouclier anti-missiles. Ainsi que plusieurs signes concrets le laissaient entendre (lire "la messe est dite"), c'est bel et bien d'abord l'abandon du bouclier antimissile tel que l'administration Bush l'avait conçu, avec implantation en Pologne et république Tchèque. Mais pas l'abandon total de la technologie antimissiles. Au contraire, il s'agit comme l'explique Obama de réagir plus efficacement facà l'évolution des menaces. « La menace iranienne est plus importante que prévue dans les missiles de courte et moyenne portée, mais elle a avancé plus lentement (...) sur les missiles ». Concrètement, "à court terme, la menace iranienne vise (surtout) les alliés et partenaires des Etats-Unis, ainsi que le personnel déployé au Moyen-Orient ou en Europe".  Il annonce ainsi un calendrier nouveau qui comprendra 4 phases, étalées entre 2011 et 2020 et reposera surtout sur le déploiement d'intercepteurs de missibles, mobiles, sur mer comme sur terre, basé sur des versions améliorées du "Standard Missile-3" (SM-3), et d'une gamme de capteurs en Europe. La première phase sera opérationnelle dès 2011, avec déploiement sur mer du système d'armes Aegis, des intercepteurs Sam-3 Block I-A et un système de surveillance radar maritime transportable (AN/TPY2) seront ainsi mis en place. La quatrième et dernière phase se déroulera, en 2020, avec le déploiement d'intercepteurs Sam-3 Block II-B, si les tests sont concluants. (lire le communiqué de la Maison Blanche).
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27 août 2009 4 27 /08 /août /2009 16:24
L'administration Obama semble vouloir tirer un trait définitif sur l'installation d'un bouclier anti-missiles en Pologne et République Tchèque. Cette installation voulue par l'administration Bush ne semble plus en odeur de sainteté à Washington. Il faut dire que les dernières informations n'étaient pas follement optimistes pour la réalisation de ce bouclier (lire ici). Cette fois, même si aucune décision n'est encore prise de façon définitive, la messe semble être dite.

Des solutions alternatives (mobile, bateaux, Israël, Turquie, Balkans). Le gouvernement américain prépare déjà des solutions alternatives, souligne un lobbyiste,
Riki Ellisson, président de la Missile Defence Advocacy Alliance, dans un article fouillé de Gazeta Wyborcza. Lors d'une conférence qui s'est tenue récemment où le Pentagone a exposé ses plans futurs, les généraux n'ont jamais mentionné le plan original concernant la Pologne et la république Tchèque. Mais d'autres possibilités sont évoquées : notamment l'installation d'intercepteur mobile de lance-missiles (une solution proposée par le puissant constructeur américain Boeing...), voire l'installation sur des bateaux - une solution qui a le mérite de pouvoir être adaptée à tous temps - ou alors la construction de bases dans des pays plus exposés (à la menace iranienne ou autre). On parle d'Israël, de la Turquie ou des Balkans.

La raison de cette évolution : ne pas brusquer la Russie. L'administration Obama a pris conscience que « beaucoup de problèmes globaux peuvent être facilement résolus ensemble avec Moscou » raconte Ellisson. Notamment en matière de désarmement, une priorité des Démocrates. Et nos amis polonais brodent sur ce thème. Reste maintenant à obtenir de Moscou des contreparties sérieuses à ce qui constitue, malgré tout, un sérieux retrait et un vrai changement dans la doctrine américaine de défense. Mais il y aussi d'autres "bonnes" raisons à cette évolution : tout d'abord, le coût du projet de bouclier fixe anti-missiles et ensuite les sérieux doutes des experts de l'administration Obama sur sa capacité réelle opérationnelle.

On pourrait ajouter aussi à cette liste : la crise économique (un formidable accélérateur de réalité) et la prise de conscience que le risque futur est rapidement évolutif (hier la Lybie, aujourd'hui le "presque" meilleur ami de l'Occident, en ce moment, l'Iran, demain  qui ? et où ?) Dans ce cas effectivement une solution "mobile", "déplaçable" paraît finement intelligente... (lire l'article).
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7 juin 2009 7 07 /06 /juin /2009 17:17
Le problème de la fiscalité applicable avait occasionné de longues discussions entre Tchèques et Américains pour l'installation du radar anti-missiles, aujourd'hui remis aux calendes grecques. J'avais commenté à ce moment la discussion soulignant les problèmes de légalité que cela pouvait poser au niveau européen (lire ici). La question refait surface avec la livraison promise de missiles sol-air Patriot américains (fabriqués par Raytheon) à la Pologne. Ce projet doit aboutir dans l'année. L'idée étant d'avoir des missiles déployés sur le sol polonais mais non armés (lire là).

Cependant, les quelque 120 Américains qui vont être établis en Pologne pour la mise en oeuvre des Patriot demandent, à bénéficier d'une exonération de toute taxe, et notamment de la TVA. Les discussions achoppent sur ce seul point, remarque notre confrère de Gazeta qui a révélé l'information. Cette exonération serait cependant contraire aux règles européennes. Seuls les installations de l'OTAN et autres organisations multilatérales étant couvertes par l'exonération de la TVA au titre de la directive communautaire.

(Crédit photo : © Raytheon)
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22 mai 2009 5 22 /05 /mai /2009 23:30
Une batterie de 96 missiles américains sol-air Patriot pourra être déployée en Pologne avant la fin de l'année, a déclaré à la presse Stanislaw Komorowski, vice-ministre de la Défense. La batterie serait installée dans les environs de Varsovie et une centaine de soldats américains stationneraient en permanence. Si l'on en croit le quotidien  Rzeczpospolita, cette annonce semble prématurée. Des divergences existent encore entre le gouvernement polonais et américain sur la date d'installation et les modalités opérationnelles. Le Pentagone n'a ainsi pas voulu indiqué exactement quand les Patriot seraient installés ("une négociation doit avoir lieu"). Mais il a précisé qu'ils seraient d'abord des fins "de formation et d'exercice" et non à visée opérationnelles (ils ne seraient notamment pas équipés de certains programmes informatiques nécessaires à la lutte anti-missiles). Une formule sans doute destinée à ne pas provoquer inutilement le voisin russe, mais qui ne plait pas vraiment à Varsovie. Où on ne veut pas de "Patriot" bacs à fleurs...
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21 avril 2009 2 21 /04 /avril /2009 12:00
Alors qu'un nouveau traité de non prolifération (TNP) est en gestation - la conférence chargée d'examiner le TNP se tiendra à NewYork en avril-mai 2010 et une dernière réunion préparatoire a lieu du 4 au 15 mai 2009 - le Parlement européen devrait débattre (jeudi 23) et voter (vendredi 24), à Strasbourg, une résolution pour soutenir un processus de désarmement aussi ambitieux que possible (télécharger le projet de rapport ici).

Période cruciale. Le moment est important car le processus de limitation des armes nucléaires engagé en 1970 avec l'entrée en vigueur du Traité TNP s'est enrayé au fil des années. Pour la rapporteure Angelika Beer (Die Grüne), "L'absence de progrès des États dotés de l'arme nucléaire en ce qui concerne le respect de leurs obligations en matière de désarmement nucléaire hypothèque le traité et si ce problème n'est pas réglé comme il convient, certains États pourraient se retirer du traité et se doter d'un potentiel nucléaire." Mais l'espoir de relancer un nouveau processus n'est pas mince. Un nouveau contexte favorable existe avec la rédaction par un groupe de juristes, porté par le Costa Rica d'un projet de convention, ambitieuse, et la nouvelle donne internationale portée par une nouvelle administration américaine, moins défavorable au désarmement nucléaire que la précédente. Ainsi, souligne-t-on au Parlement européen, "il existe de bonnes chances qu'un vaste programme de désarmement nucléaire soit favorablement accueilli par le comité préparatoire TNP de 2009 et adopté lors de la conférence d'examen du TNP qui se tiendra en 2010".

Le délitement du Traité TNP par les nouveaux Etats nucléaires. Depuis l'entrée en vigueur du traité (TNP), l'Inde, Israël et le Pakistan ne l'ont pas signé ni ratifié et se sont dotés d'armes nucléaires, explique une note du Parlement européen. L'Inde et le Pakistan font valoir que le TNP est discriminatoire en ce sens qu'il interdit à tous les États parties, hormis le groupe P5 (la Chine, la France, la Russie, le Royaume-Uni et les États-Unis), de posséder des armes nucléaires et qu'il exige de leur part, à l'exception du P5, qu'ils acceptent des garanties en ce qui concerne leurs installations nucléaires. La Corée du Nord avait ratifié le traité mais a annoncé son retrait en 2003. L'Iran construit actuellement des installations d'enrichissement de l'uranium qui lui permettraient de disposer d'un armement nucléaire dans le cas où le gouvernement de ce pays déciderait de se retirer du TNP et dénonceraient les garanties actuelles qui ont été établies pour ces installations nucléaires. Plusieurs de ces pays (l'Inde, le Pakistan et la Corée du Nord) sont favorables à un programme global et non discriminatoire d'élimination des armes nucléaires par la voie d'une convention sur les armes nucléaires.

Le projet ambitieux de nouvelle Convention. Ce nouveau traité international serait plus ambitieux que les précédents. Il interdirait la mise au point, l'essai, la fabrication, le stockage, le transfert, l'emploi ou la menace d'emploi d'armes nucléaires et assurerait leur élimination. Dans sa forme, il serait similaire aux conventions en vigueur qui interdisent d'autres catégories d'armes, comme les armes biologiques, les armes chimiques, les mines antipersonnel et les armes à sous-munitions. Il obligerait les pays dotés d'armes nucléaires à les éliminer par étapes successives : levée de l'état d'alerte, retrait des armes déployées, retrait des ogives nucléaires de leurs vecteurs, neutralisation des ogives par le retrait des charges et placement des matières fissiles sous contrôle des Nations unies. Cette convention interdirait non seulement les armes nucléaires, mais aussi la production de matières fissiles pouvant être utilisées pour fabriquer les armes nucléaires, à savoir l'uranium fortement enrichi et le plutonium séparé.

Point clé du dispositif, une agence de contrôle. Point fondamental du dispositif, cette convention établirait une agence chargée de veiller au respect des dispositions du traité par les États parties. L'agence recevrait des rapports sur les progrès accomplis par les États dotés d'armes nucléaires, inspecterait les installations nucléaires, recueillerait des informations grâce à des photographies par satellite et à la télédétection et surveillerait la production et le transfert de matières pouvant être utilisées dans la fabrication d'armes nucléaires.
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