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14 juin 2010 1 14 /06 /juin /2010 06:52

HaitiRapatriementCasa2@Fr100115(A Luxembourg) Le premier intérêt du rapport présenté aux ministres des Affaires étrangères, ce lundi, est de dresser, a posteriori, une synthèse des moyens envoyés par l'UE.

Le séisme en Haïti (qui s'est produit le 12 janvier) a été une des pires catastrophes car elle n’a non seulement occasionné de nombreuses victimes (212.000 morts, 300.000 blessés, 4.000 amputés, 1 million de sansabris, 2,6 millions qui nécessitent une aide alimentaire), elle a aussi détruit les infrastructures de transport, de communication tout comme l’administration du pays et atteint les institutions internationales présentes. Les forces de l’ONU ont été particulièrement déstructurées. Mais la présence européenne également. La délégation de l’UE a aussi été atteinte directement : le chef de la délégation a été évacué, le chargé d’affaires tué, plusieurs membres du staff blessé. Quant à l’ambassade espagnole qui assurait la présidence elle a été détruite et son ambassadeur évacué. Les autres représentations des Etats membres ont aussi été touchées.

La première réponse européenne a été rapide. Les premiers experts d’ECHO – l’office d’aide humanitaire – sont arrivés 14 heures après et ceux du mécanisme européen de protection civile (MIC) dans la foulée. Le SITCEN a également déployé sur place deux experts. Une première aide de 3 millions d’euros a été débloquée en urgence.

Le total de l’assistance humanitaire s’est monté à 460 millions d’euros (dont 120 millions sur le budget communautaire – ECHO). Plus de 800 experts civils ont été fournis à travers le mécanisme de protection civile : 12 équipes de secours et recherche (USAR) ont été déployées avec leurs chiens (440 personnes), ainsi que 2 hôpitaux de campagne, 5 postes médicaux avancés et 38 équipes médicales ainsi qu’une aide au transport (4,5 millions d’euros). Plus de 2000 militaires ont été déployées avec des bateaux, avions, hélicoptères et forces du génie dont 260 officiers de gendarmerie fournis par la France, l’Italie et l’Espagne pour renforcer la MINUSTAH.

Côté recosntruction et développement. Un premier paquet d’aide à la reconstruction de 100 millions d’euros a été débloqué par la Commission européenne avec la France, l’Espagne et la Belgique. Et une deuxième enveloppe de 1,2 milliards d’euros (le 2e plus gros montant) a été annoncée lors de la conférence de New-York. Sur ce montant, 460 millions d’euros sont assurés par le budget européen et 300 millions ont déjà été engagés

Côté politique et de la coordination, un conseil extraordinaire des affaires étrangères a été convoqué dans la semaine de la catastrophe (le 18 janvier). Et une petite cellule (EUCO Haïti) a été mise en place du côté du SITCEN.

(crédit photo : DICOD/Ministère de la Défense)

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5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 21:05

Les ministres de l'Union européenne devraient entériner, lundi prochain (10 mai), la fermeture de la cellule de l'aide à la reconstruction après le séisme en Haïti (EUCO Haïti) qui avait surtout vocation à coordonner l'aide militaire et de protection civile. Le navire espagnol Castilla a quitté Haïti. Cette cellule avait été mis en place fin janvier (1) après maintes critiques concernant à la fois l'absence de visibilité de l'aide européenne et également le manque de coordination des Etats membres.

Au bilan, on pourra déplorer la perte de 4 soldats espagnols dans un crash d'hélicoptère (2). Mais également de nombreuses actions : déblaiement des routes, consolidation d'édifices publics , remise en état de canalisations d'eaux ou d'électricité (3), campagne de vaccination, soins directs et équipement de dispensaires, secours aux blessés ou malades plus gravement atteints, apport d'aide alimentaire dans des secteurs plus reculés, etc

EUCO Haïti était assuré par le SitCen (centre de situation de l'UE - autrement dit le centre de renseignement). Cela pourrait ainsi préfigurer le futur centre de gestions de crises qui rassemblerait aide humanitaire, protection civile, support logistique des militaires... (mais ce n'est pas encore fait ! )

(1) Les 27 approuvent la cellule de coordination (EUCO Haïti)

(2) Un hélicoptère espagnol s'écrase à Haïti

(3)  Electricité rétablie en partie au Petit Goave (Haïti)

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17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 09:26

HelicoHaitiCastilla2-Esp.jpgUn hélicoptère espagnol Agusta-Bell 212 du groupe "Hispaniola" s'est écrasé, hier sur l'ïle d'Haïti, au retour d'une mission logistique en République dominicaine. Les 4 occupants de l'appareil sont décédés, leurs corps retrouvés et identifiés et tranférés sur le navire "Castilla". Ils participaient à la mission coordonnée par l'Union européenne d'aide à la reconstruction d'Haïti (Euco).

Les deux hélicoptères qui effectuaient la mission ont perdu le contact dans une zone de faible visibilité. Des recherches ont alors été entamées auxquelles ont participé les forces de l'ONU (Minustah) et américaines. Elles ont permis de repérer l'hélicoptère écrasé dans un flanc de montagne difficile d'accès près de la ville de Fond-Verettes.

Un autre accident s'était produit dans la même zone en octobre dernier faisant 11 morts. Mais c'est le premier accident pour la mission EUCO (voir la page Memoriam).

NB : Cathy Ashton, la Haute représentante avait été à bord d'un de ces hélicoptères lors de sa visite à Haïti.

(Un des hélicoptères du Castilla, mars 2010 - crédit photo : marine espagnole)

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27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 14:26
Après le tremblement de terre au Chili et les risques supplémentaires de tsunami sur toute la côte pacifique de l'Amérique, le centre de crise de la Commission européenne a été placé en alerte, a confirmé la commissaire européenne à l’Action humanitaire et la Réponse de crises (voir mon premier tweet ce matin). « J'ai suivi de près les nouvelles tout au long de la nuit au sujet du tremblement de terre au Chili. Tout d'abord, je voudrais présenter mes condoléances aux familles des victimes. J'ai immédiatement activé le Centre de Crise du Mécanisme européen de Protection Civile (MIC). J'ai également demandé la mobilisation immédiate des experts humanitaires ECHO afin de se tenir prêts pour mener des missions d'évaluation de besoins si nécessaire. » a déclaré Kristalina Georgieva. « Le MIC continue à suivre la situation et la Commission se tient prête à répondre à toute demande d'assistance qui pourrait émaner des autorités chiliennes et à coordonner les efforts européens si nécessaire » a-t-elle ajouté.

La Commission européenne européenne a une délégation à Santiago du Chili qui suit la situation de près avec le centre de crises établi à Bruxelles (MIC et ECHO). Tandis que l’office humanitaire de la Commission européenne (ECHO) a des bureaux régionaux à Managua ainsi qu'à Bogota et à Quito.

Commentaire : on peut remarquer la réaction rapide publique de la nouvelle commissaire Georgieva,
qui est aujourd'hui en déplacement vers Haïti pour une visite de terrain de cinq jours. Un double « baptême du feu », après l’entrée en fonction, de la nouvelle Commission européenne, le 19 février. La leçon d'Haïti semble avoir portée. Un dispositif identique avait, bien, été mis en place à Haïti ; mais la Haute représentante, Catherine Ashton, avait alors mis 48 heures à réagir publiquement et paru à la remorque des évènements. La nouvelle commissaire bulgare qui a été "parachutée" en dernière minute à la Commisson europénne, suite à la défection de la première commissaire désignée Jeleva, confirme ainsi la première impression positive générale, dégagée après son audition au Parlement européen. « Elle a tout compris » m'ont confié plusieurs experts du dossier. « Nous avons gagné au change » expliquaient des eurodéputés, dont les avis concordaient. Au vu des premiers pas de la nouvelle commissaire, on ne peut qu'acquiescer. 
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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 16:00
ReparElectriciteHaiti-Esp100223.jpgC'est la marine espagnole qui l'annonce. Les sapeurs de marine du Castilla, le navire de l'Armada envoyé à Haïti, ont terminé la réparation de la centrale électrique qui alimente les trois municipalités de la région du Petit-Goave (Haïti), localité située à envion 70 kms de Port-au-Prince.

Cela permet d'assurer l'approvisionnement durant 12 heures par jour. Pour cela, les Marines ont réparé et surtout repositionné les 2 groupes électrogènes de la centrale et le réservoir de carburant. Sous le coup du tremblement de terre, tout avait été déplacé et bousculé.

Le problème reste cependant toujours le manque d'approvisionnement en combustible. Mais les Espagnols espèrent qu'avec la normalisation de l'arrivée des fournitures à Haïti (remise en état du port, des routes et de l'aéroport), et les réparations effectuées, on revienne vite à une fourniture d'électricité dans la ville à 24 heures par jour.

Le Castilla fait partie de l'effort européen face au séisme qui a frappé l'ile d'Haîti, coordonné dans la partie militaire par la cellule EUCO du Sitcen (le centre de situation de l'Union européenne)
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23 février 2010 2 23 /02 /février /2010 23:29
Land Rover vehicles unloaded from RFA Largs Bay in HaitiLe navire auxiliaire de débarquement RFA Largs Bay, est arrivé à Haïti, le 23 février, et a commencé à débarquer les tonnes de matériel et véhicules, contribution du Royaume-Uni à l'effort humanitaire. Le matériel - 40 véhicules, 15 cotnainers et 5.700 toles ondulées pour des abris - a été fourni par le DFID (Department for International Development) et les ONGs.

Lenavire restera le temps nécessaire pour assister l'ONU et le PAM dans la distribution de l'aide, précise-t-on coté britannique.
.
L'aide britannique à Haiti comprend également des avions C-130J Hercules de la base RAF de Lyneham. Le premier, servi par le 30e escadron est arrivé de la base de MacDill de Floride, le 23 janvier, avec à bord notamment 16 membres de l'UK Military Stabilisation Unit.
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22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 23:17
CastillaApprochHAiti-Esp100204.jpg(mis à jour 24 février) 2000 militaires et marins de l'Union européenne sont désormais à pied d'oeuvre à HaÏti, selon les derniers chiffres. Si les navires américains, premiers arrivés dans l'ile des Caraîbes, se retirent peu à peu, les Européens arrivent en relais et renfort. Objectif : participer au déblaiement des habitations et voies de communication, mettre en place des abris, continuer à donner des soins, les besoins sont immenses (lire : dernier bilan).

Quatre navires européens étaient sur place avec 14 hélicoptères : la frégate espagnole Castilla (1), le porte-avion Italien Cavour (2) - tous deux dotés de capacités médicales et chirurgicales de rôle 2 -,
le navire britannique amphibie de débarquement RFA Largs Bay (3) et le navire de transport logistique Français TCD Siroco qui a fait la navette avec les Antilles pour apporter du fret humanitaire.

Par ailleurs,
l’UE fournit une force de sécurisation de police militaire de 320 hommes (170 Français, 125 Carabinieri Italiens, 23 Espagnols de la Guardia civil). Apparemment, les Pays-Bas qui avaient offerts 60 personnes de la Marechaussee à la Minustah, ont retiré leur offre, les conditions qu'ils posaient en termes de logistique n'ayant pas pu être résolus.

A cela s'ajoutent quelques autres personnels : une dizaine de policiers militaires britanniques, un peloton grec de 30 hommes d'infanterie pour la Minustah, des officiers du génie militaire irlandais, une équipe médicale bulgare, un hopital de campagne, deux postes médicaux avancés français et une unité de purification d'eau...

Tous ces moyens militaires sont coordonnés au niveau de l'UE au sein du SitCen (le centre de situation de l'UE - alias les services de renseignements de l'UE) qui a monté une cellule de coordination EUCO spécialement dédiée à l'opération d'Haïti et dépêché deux agents sur place pour faciliter l'opération.

(1) Lire également :
Le navire hopital espagnol est au Petit-Goave (Haiti)
(2)
  Le porte-avions italien Cavour en route vers Haïti
(3) Article à suivre

(Crédit photo : marine espagnole)

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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 20:25

Le séisme à Haïti a fait finalement 212.000 morts selon le dernier bilan donné par les autorités haïtiennes et l'ONU. Ce qui rejoint le haut de la fourchette donné par le général américain Ken Keen qui a coordonné les premières opérations de secours. 211 (seulement) ont pu être sauvées des décombres par les équipes de secours internationales.  

A quoi il faut ajouter 300.000 blessés, dont 4.000 amputés, et plus d'1 millions sans-abris. 2,6 millions de personnes vivent d'aide alimentaire distribuées par les organisations internationales. Avant le tremblement de terre, il y avait 380.000 orphelins en Haïti. Le nombre d'enfants non accompagnés ou orphelins (en incluant cependant les enfants avec un seul parent) est estimé maintenant à 1 million.

Bilan côté européen

Côté Européens, selon la Commission européenne, on dénombre 55 à 62 morts, dont le numéro 2 de la délégation de l'UE en Haïti (1), et 10 blessés. Toutes les nationalités sont touchés : Espagnols et Français plus particulièrement, mais aussi Autrichien, Belge, Britannique, Italien, Polonais. Plusieurs d'entre eux travaillaient à la MINUSTAH, la force des Nations-Unies pour Haïti, qui a payé un prix lourd pour cette catastrophe : 92 à 99 décès.

A noter que 1583 citoyens européens ont été évacués lors de la catastrophe (en grande partie par les avions français qui faisaient la navette entre Haïti et les Antilles).

(1) Le décès du diplomate européen porté disparu à Haïti confirmé (maj)




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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 15:44
Y aura-t-il une mission militaire à Haïti ? Oui et non pourrait-on dire. Oui dans le sens où il y a un développement de la mission EUCO - de coordination des moyens militaires de l'UE (on pourrait parler d'EUCO II). Non dans le sens qu'il n'y a pas vraiment de "nouvelle mission", et même pas de "mission" du tout (au sens de la PeSDC). En fait, la Commission s'est un peu emmêlé les pinceaux dans la chose militaire (ou a voulu faire un coup de comm' diront les méchantes langues). Comme le résume fort diplomatiquement,  un expert du dossier « la communication de la Commission est un peu embrouillée ». Quelques explications s'imposent...

Un petit "couac" dans la communication. Reprenons le fil des évènements. Hier (jeudi) la nouvelle tombe sur les "téléscripteurs" (sur nos mails) : la Haute représentante de l'UE prépare une nouvelle mission militaire pour Haiti. Comme le confirme une dépêche de Reuters : «
L'Union européenne prépare l'envoi à Haïti d'une mission militaire pour fournir avant la saison des pluies, qui débute en mars, des abris aux victimes du séisme du 12 janvier, a annoncé Catherine Ashton, la représentante de la diplomatie européenne » (1).  Interloqué, un porte-parole de la Commission m'aborde et me dit que bon, ce n'est pas tout à fait çà,... Rebelote, cependant, quelques heures plus tard,  un autre communiqué de la Commission tombe, concernant l'aide humanitaire, qui indique : « Together with the upcoming EU military mission aiming to provide shelter this funding will further contribute to alleviating the suffering of the Haitian people ». Il n'y a pas de doute. Apparemment...

Pas une mission mais une action. En fait, il n'y a pas de nouvelle mission en tant que telle. Simplement l'action de coordination européenne des moyens militaires (EUCO), mise en place fin janvier (lire :
Les 27 approuvent la cellule de coordination (EUCO Haïti)) continue son oeuvre. Une première liste de besoins avait été communiquée par l'ONU à l'époque. Entretemps, des agents d'Euco se sont rendus sur place. Et une deuxième liste de besoins vient d'être établie en liaison avec les autorités haitiennes et les Nations-Unies (cf. ci-dessous). Ce n'est pas une mission PeSDC au sens propre mais plutôt une action d’urgence avec des moyens militaires. On pourrait croire que l'on joue sur les mots. Non...

Pourquoi des militaires ? Que vont faire les militaires à Haïti ? Concrètement, le besoin le plus urgent, c'est la mise à l'abri de la population, avec la saison des pluies qui s'avance. Il faut pouvoir reloger plusieurs centaines de milliers de personnes, le rapidement possible. Pour aller vite, il n'y a que des moyens militaires qui peuvent intervenir. Selon mes informations, la liste de besoins, diffusée par EUCO Haiti (faite hier soir) comprend : des besoins de transport, des matériaux, du terrassement, des capacités de construction des moyens sanitaires, de l'ingénierie en bâtiment. On attend encore une confirmation formelle du gouvernement haitien.

Quelle est la différence entre mission et action ? Dans le premier cas (mission), il y a une décision, élaborée en commun, juridiquement approuvée et publiée au JO, avec des règles d'engagement et d'intervention définies par avance (notamment pour répliquer en cas de gagner...), des capacités et un budget sinon commun mais au moins partagé. Le tout sous un commandement intégré européen : un commandant de force qui une certaine latitude d'action (notamment pour réagir en cas d'urgence ou de légitime défense), un commandant d'opération (qui donne notamment l'autorisation d'appréhender un individu, exemple pirate en Somalie, ou de tir), et en dernier lieu, la Haute représentante de l'UE qui (dans tous les cas) est avertie. En cas de dérapage, c'est la responsabilité de l'UE qui peut être engagée (au sens propre : budgétairement parlant). Dans le second cas (action), chaque Etat vient avec ses troupes, son modus vivendi, ses règles d'intervention. Mais simplement pour éviter une duplication de moyens et une "impression" d'anarchie, l'Union européenne centralise les demandes et besoins des uns et des autres et les retransmet à tous. Ainsi un avion britannique ou belge pourrait transporter des moyens de secours slovaque ou polonais et les bateaux espagnol ou français être mis à disposition des autres. En gros, utiliser intelligement les forces et jouer groupé plutôt que divisé.

Quelques commentaires

Sur la communication. On reprochait hier, à la Commission européenne de ne pas faire suffisamment de communication. Aujourd'hui, on ne pas quand même pas de lui reprocher d'en faire un peu trop. En réalité, c'est plus simple, la Commission a un peu de mal à appréhender la chose militaire, nouvelle pour elle. En soi, ce n'est pas grave. Mais tout de même, il s'agirait de ne pas renouveler l'exercice et d'être un plus sérieux. Car, autant, on peut faire de la communication sur les autorisations d'OGM (en manipulant un peu l'information, la déformant au besoin). Autant en matière militaire, c'est un peu plus délicat ou un peu plus dangereux. Et il faut faire attention aux termes employés. A ce tarif, là, on peut se retrouver en guerre avec le Costa Rica pour un petit dérapage verbal...

Une mission d'un nouveau genre: EULOG ? Si on pousse la réflexion un peu plus loin, au-delà des mots (mission, action...), cette "action" inaugure un nouveau mode de fonctionnement. A coté des missions militaires de la PeSDC, proprement dites, on va plus souvent que par le passé recourir aux militaires pour diverses missions de soutien — missions de sécurité civile, missions d'aide humanitaire, missions d'évacuation de citoyens... C'est la conséquence même de l'intégration voulue par le Traité de Lisbonne où l'UE dispose de plusieurs volets d'intervention (humanitaire, financier, ... et militaire). Ce, sans nécessairement déclencher toute "l'artillerie" lourde du mécanisme actuelle (décision, IMD, Conops, Oplan...). Mais en ayant une coordination plus légère. Il faudra mettre en place une nouvelle logique de fonctionnement - concept, organisation, etc... -, des règles d'intervention, et choisir un terme de communication plus adapté pour ces missions plus "logistiques" que d'interposition, de formation ou de maintien de la paix. Pourquoi pas une opération logistique,  EU LOG (comme logistique) en abrégé ?

(1) Le collègue de Reuters que je connais bien est un être sérieux et expériementé et n'aurait jamais écrit cette dépêche sans confirmation du coté de Catherine Ashton, dont il est un compatriote.

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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 07:29
La Commission a décidé de verser 90 millions d'euros supplémentaires pour Haïti. Il s'agit de répondre aux besoins urgents, alors que la saison des pluies se rapproche : abris, nourriture, santé, eau et hygiène. « Donner un toit à la population est une priorité clé » a confirmé, hier, Kristalina Georgieva, la commissaire européenne responsable de l'aide humanitaire. Ce financement - venant du fonds d'urgence du budget européen - a encore besoin d'être approuvé par le pouvoir législatif (Parlement européen / Conseil de l'UE).

600 milions d'euros au total. Selon les comptes de la Commission, la réponse financière européenne se monte à 609 millions d'euros (budget UE et budget national), dont 309 millions d'euros d'aide humanitaire (120 millions du budget UE, 189 millions des Etats membres). 300 millions d'euros sont destinés à la reconstruction et la réhabilitation.


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logo_ouestfrancefr.pngL'éditeur : Nicolas Gros-Verheyde. Journaliste, correspondant "Affaires européennes" du premier quotidien régional français Ouest-France après avoir été celui de France-Soir. Spécialiste "défense-sécurité". Quelques détails bios et sources.