La Finlande est actuellement équipée de matériel de fabrication russe "Buk" ou "Gadfly", acquis en 1996, en contrepartie des dettes de la Russie à l'égard du pays nordique (environ 200 millions d'euros). Dispositif comprenant 3 batteries Buk, et 72 missiles, déployé à Hyrylä, pour défendre la région d'Helsinki contre des attaques aériennes.
L'avantage du missile norvégien Nasams - utilisé par la Norvège, les Etats-Unis et l'Espagne - est qu'il peut être employé aussi par les avions de chasse Hornet de la Finnish Air Force. Mais inconvénient : sa portée limitée, 25 km. Tandis que le Buk russe peut atteindre déjà un objectif de 35 km. Et que son concurrent franco-italien, le SAMP/T, fabriqué par MBDA atteint 100 km (il combine la conduite de tir Arabel et des missiles Aster 30, et est utilisé en France, Italie, Royaume-Uni et Arabie Saoudite).
Selon nos confrères finlandais, ce changement serait davantage dicté par des motifs d'ordre politique (adopter un système Otanien) qu'opérationnel (le dispositif Buk serait à mi-vie seulement) ou économique (il existe des versions modernisées du Buk).
Photo : Système SAMP/T - missile Aster © NGV
(1) Le ministre de la Défense, Jyri Häkämies, est partisan de l'adhésion de la Finlande à l'Otan