Mais j'aurais envie d'ajouter : "gardez votre argent pour plus tard". C'est, en effet, passée la phase d'urgence, lors de la reconstruction, que l'on aura le plus besoin de contributions privées.
Remarque: Pourquoi ECHO ne recueillerait-il pas les dons privés ? La question peut se poser... pour l'avenir. En effet, l'Office européen d'aide humanitaire (ECHO), est - à mon sens - un des instruments les plus efficaces et les plus performants (1). Mais il n'est actuellement pas outillé pour recueillir les dons privés. Cette voie serait cependant justifiée à la fois d'un point de vue politique (on parle toujours de diminuer les ressources budgétaires publiques et de mêler les ressources publiques et privées) et pratique. ECHO a les capacités de répartir les fonds entre les organisations les plus rapides et conséquentes. Il suit régulièrement les travaux des ONGs, et peut sans doute mieux juger et apprécier que nous leur efficacité. Son ratio administratif-interventions est des plus faibles qui soit. Et ses agents - pour ceux que j'ai pu approché - ont à la fois une grande modestie, une bonne connaissance du terrain et un "sens du devoir" (sens qui n'est plus toujours aussi partagée au sein de la Commission européenne). Enfin, l'argent est sous contrôle : triple contrôle, interne (audit de la Commission), "policier" (l'Olaf, Office de lutte anti-fraude), parlementaire (Parlement européen). Cela offre quelques sérieuses garanties quant à des possibilités de fuite.
(1) Créé en 1992, de façon un peu improvisée, Echo s'est peu à peu structuré. Il est depuis 1996, une direction générale à part entière de la Commission européenne.