Double veto. Plusieurs pays n'étaient pas d'accord avec le projet de texte qui revenaient à lancer une nouvelle opération PESD AltheaII et mettre fin à la première. Les ministres britannique (David Milliband) et slovaque (Miroslav Lajčák), particulièrement se sont exprimés. Chacun pour des raisons différentes.
Conseil encombré. La discussion s'avérait donc plus ardue que prévue. Et la présidence suédoise avait d'autres points de friction sur la table notamment la Turquie et le Moyen-Orient (avec Jerusalem est). Elle ne voulait donc pas s'encombrer d'un problème de plus. Le Suédois Carl Bildt, qui présidait la réunion, a simplement annoncé, lors de la conférence de presse finale, que « le point était reporté à janvier ». Ce glissement de calendrier n'est pas dramatique mais cache mal un semi-échec pour la diplomatie suédoise.
Le problème demeure. Le "bébé" est donc passé à la présidence espagnole. Ce qui n'est pas un cadeau. L'Espagne a, en effet, annoncé vouloir retirer ses troupes de l'opération. Outre l'Espagne, la Bulgarie, la Pologne, l'Italie ont annoncé faire de même. En tout, selon mes calculs, entre 500 et 900 soldats pourraient quitter la Bosnie-Herzégovine dans les prochains mois, soit la moitié de l'effectif.
Pourquoi ils n'étaient pas d'accord
Pour le Royaume-Uni - qui n'a plus qu'une présence symbolique dans Althea depuis des mois (9 militaires !) -, il s'agit surtout d'une question de principe. L'opération Althea est, en effet, la dernière opération à être menée sous le dispositif de Berlin Plus (avec utilisation des structures de commandement de l'OTAN, le SHAPE). Et l'OTAN a, elle-même, mis sur pied une mission d'assistance à l'armée bosniaque.
- Lajčák : « On peut avoir des troupes basées dans un autre pays. »
(crédit photo : CUE "Carl Bildt, ministre suédois des Affaires étrangères")