Le gouvernement a-il le choix ? Deux Britanniques sur trois pensent désormais que cette guerre est "non-gagnable". Le débat continue d'être intense outre-Manche. Dernièrement, c'était l'ancien ministre de Tony Blair pour le Moyen-Orient, l'Afghanistan et l'Asie du sud (de 2005 à 2008) et actuel président du comité parlementaire sur le renseignement, Kim Howells, qui demandait un débat sur le retrait total des troupes d'Afghanistan. Le Premier ministre lui-même, Gordon Brown, a récemment souligné qu'il n'était pas disposé à risquer de ses soldats pour un gouvernement (il visait Karzai) qui ne parvient pas à résoudre la corruption.
La crédibilité de l'OTAN et de l'armée UK en jeu. Dans un document de l'Etat-major intitulé "Strategy for Defence" - que s'est procuré le journal - le chef d'Etat-Major Jock Stirrup avertit cependant du risque d'un retrait anticipé et souligne l'importance de la mission de l'ISAF : “The International Security Assistance Force mission is of critical importance to the security of British citizens and the UK’s national interest, including the credibility of Nato, and to the reputation and long-term future of the Armed Forces”.
(Crédit photo : armée britannique, "Un Marine du 42e Commando Royal Marines en protection de la base Musa Qala")