La fuite au sommet de l'Etat ? Le bureau national de la Sécurité /NBU/ enquête sur ces fuites... Mais on peut raisonnablement se demander - vu le nombre limité de personnes normalement destinataires de ces notes (une quinzaine normalement) -, si la personne à l'origine de ses fuites - qui déstabilisent sans nul doute le gouvernement Topolonak - ne se situerait pas au plus haut niveau de l'Etat, dans l'entourage du président Vaclav Klaus, par exemple, qui a fait son fonds de commerce d'afficher une critique populiste de l'Europe.
Le secrétaire général adjoint du Conseil dubitatif sur le sort du prochain referendum irlandais
Protocole sur la neutralité. À la demande d'Alexandr Vondra sur les réponses possibles aux demandes de l'Irlande, Pierre de Boissieu a répondu qu'il ya plusieurs possibilités sur lequel travaille le service juridique du Conseil. Un protocole séparé peut assurer l'Irlande qu'elle puisse préserver sa politique de neutralité. En ce qui concerne la fiscalité, ce domaine restera - après la ratification du traité de Lisbonne - soumis à l'approbation unanime des États membres de l'UE, de sorte que sa politique fiscale de l'Irlande pourra continuer à se maintenir ».
Référendum perdu en Irlande ? Mais Pierre de Boissieu reste pessimiste sur le sort d'un nouveau référendum. La retranscription de la conversation le montre. L'Irlande vit une situation économique difficile. «Fortement touchée par la crise (augmentation du déficit budgétaire de 7 à 8% de l'excédent initial, doublement du chômage, ralentissement économique à 2%), il est presque impossible que l'Irlande lors d'un référendum approuve le nouveau traité de Lisbonne», mentionne le procès-verbal de la réunion. «Le soutien du Premier ministre Cowen a diminué de 20 % et sa situation est très difficile,» explique De Boissieu. (un propos qui reflète les données des experts qui craignent que le gouvernement irlandais soit balayé en juin, ou alors que le référendum se transforme en revanche, s'il arrive à se maintenir)»
A la présidence tchèque de se montrer à la hauteur ! Là encore, Pierre Boissieu parle un langage franc. Après la présidence française et le net leadership de crise de Nicolas Sarkozy, il est un fait que le Premier ministre tchèque Topolánek n'a pas le même profil, et que la République tchèque en tant que « nouvel Etat membre aura moins d'influence qu'un pays comme la France ». Pour réussir, le Premier ministre tchèque devra donc « activement résoudre les questions les plus fondamentales, comme la ratification du traité de Lisbonne, la réduction de la Commission européenne dans le cadre du traité de Nice, les questions économiques et financières et la sécurité énergétique », a expliqué le diplomate européen lors de ce déjeuner de travail.
(1) Présenté d'abord comme un faux, il révelait dans un langage assez cru - très réaliste quand on sait comment le président français s'exprime -, un partage des rôles entre présidences française et tchèque dans la géopolitique du moment (l'Est passant sous responsabilité des Tchèques, la Méditerranée et l'afrique restant conduites par les Français)
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