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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 16:05
La poste était en grève hier mais pas le Président de la république ni les diplomates. Jaap de Hoop Scheffer, le secrétaire général de l'OTAN a ainsi reçu la lettre de Nicolas Sarkozy annonçant officiellement sa décision de réintégrer les structures de commandement de l'Alliance atlantique, après le vote de l'Assemblée nationale, le 17 mars validant ce choix. Une lettre dont le contenu public n'a pas été dévoilé. Mais on peut en citer une ou deux phrases : « Je tiens à vous informer de ma décision que la France reprendra toute sa place dans les structures de l’Alliance dans laquelle elle participera pleinement » a ainsi écrit Nicolas Sarkozy. Cela renforcera le poids de l’Europe. «Les Européens doivent jouer un rôle croissant et renforcer leurs capacités militaires dans l’Alliance.» ajoute-t-il.
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17 mars 2009 2 17 /03 /mars /2009 18:30
Le rappel à l'ordre est clair. La commission de contrôle budgétaire du Parlement européen a décidé, hier, de reporter le vote de la décharge des dépenses du Conseil. Un geste de "mauvaise humeur" destiné à montrer au secrétaire général du Conseil, Javier Solana, que les parlementaires ne sont pas (du tout) contents de l'attitude du Conseil de l'Union européenne. Il faut souligner que le refus de voter la décharge, est l'arme suprême du Parlement européen, en tant qu'autorité de contrôle du budget. Nous n'en sommes pas là. Mais le report du vote est un signe très négatif pour le Conseil qui va devoir maintenant réagir. Au moins avant la réunion plénière du Parlement en avril.

Objet de ce mécontentement, selon l'eurodéputé danois Soren Bo Sondergaard (groupe des Gauches GUE) : le refus du Conseil de donner certaines informations financières, et notamment le rapport annuel, et d'assurer ainsi une certaine transparence des dépenses.

Que veut le Parlement européen ?

La publication d'un rapport annuel (sur le site Web et sa remise au Parlement). Le Conseil argue, pour refuser ce rapport, d'un gentleman agreement datant de... 1970 (précisant que les deux institutions ne contrôlent pas leurs sections respectives du budget, texte dont le Parlement n'a apparemment pas l'original). Le Parlement répond que les dépenses financées au titre du budget administratif du Conseil sont en fait
"sans cesse plus opérationnelle des dépenses". La rançon du succès en quelque sorte...

2° La possibilité de contrôler les dépenses. Que ce soit
"dans le domaine des affaires étrangères, de la politique de sécurité et de défense ainsi que de la justice et des affaires intérieures", le Parlement veut donc pouvoir exercer son droit de de contrôle, totalement. Déjà, en 2002 (lors de la décharge 2000), le Parlement avait dénoncé le fait "qu'une véritable évaluation des implications financières pour le budget de l'UE a été entravée par un manque d'informations proactives de la part du Conseil".

Des lignes budgétaires plus précises. La création d'une ligne budgétaire pour les voyages au titre de la PESD/PESC.
Une part substantielle (jusqu'à 66%) a été transférée du poste relatif aux frais d'interprétation au poste couvrant les frais de voyage dans le domaine de la PESD/PESC, remarque le Parlement. Ce pour une somme non négligeable — 12,6 millions d'euros en 2006. Le Parlement veut donc "être informé du montant de cette ligne pour 2007.

Une évaluation - a posteriori - des missions individuelles effectuées dans le cadre de la PESD.

La transparence des dépenses du coordinateur de la lutte contre le terrorisme.

Télécharger le projet de rapport du Parlement.

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16 mars 2009 1 16 /03 /mars /2009 23:59
(publié dans Ouest-France et Europolitique, mars 2009) Le Haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune Javier Solana a bien voulu confier ses réflexions sur l’évolution internationale en cours, à quelques journalistes réunis pour un séminaire de formation organisé par le quotidien français Ouest-France. Impressions…

• La France a annoncé officiellement sa décision de réintégrer les commandements de l’OTAN. Son président Nicolas Sarkozy le justifie comme une avancée pour l’Europe de la Défense ? Vous partagez ce point de vue ?

Javier Solana – Oui. Cela va créer un climat de confiance entre tous les Etats membres de l’UE comme de l’OTAN. Les doutes sur un possible « agenda caché » de la France seront effacés. Je pense que cela ouvre des relations avec les Etats membres de l’Otan qui ne sont pas membres de l’Union. Cela permettra aussi d’avancer sur des dossiers de l’Europe de la défense. D’autant que, simultanément, nous avons un autre élément, positif, côté américain. Un secrétaire d’Etat américain (Hillary Clinton) qui passe 3 jours à Bruxelles, pour rencontrer tous les interlocuteurs, c’est nouveau. Tout cela crée une autre ambiance pour agir au niveau international. En Afghanistan, dans les Balkans, au Moyen-Orient, sur le changement climatique, l’énergie…. Nous sommes dans une situation de crise globale, il est fondamental de trouver une solution globale avec les Etats-Unis, la Chine, la Russie.

• S’il n’y avait qu’un point à retenir pour 2009, sur lequel vous voudriez des avancées, ce serait quoi ?

J.S. - J’aimerais bien voir la situation progresser au Moyen-Orient. Ce n’est pas facile. Il y a encore des problèmes intrapalestiniens, inter-arabes. Et côté israélien, il faut attendre la constitution du gouvernement. Mais j’ai quelque espoirs. Il y a eu cette réunion importante à Ryad, avec la Syrie, l’Égypte (le 11 mars). Et à la fin du mois, la Ligue arabe se réunit. C’est important. Pour la paix, la réconciliation israélo – arabe est primordiale. Mais une initiative arabe l’est tout autant. Au Moyen-Orient, la paix n’est pas une affaire de jours. Il faut donc persévérer, faire tous les efforts pour pousser dans cette solution.

• En Afghanistan, l’Europe est engagée avec les Américains. Que peut-elle apporter de plus ? Des forces militaires, une autre solution ?

J.S. – L’Afghanistan, c’est une grande responsabilité de chacun. Il faut agir de manière constructive. Les Américains sont réalistes. Ils savent parfaitement que les Européens ne pourront pas multiplier par deux les forces militaires que nous avons déjà envoyées sur le terrain. Mais il y a d’autres sujets sur lesquels on peut travailler, de manière plus coordonnée, pour obtenir un changement de situation plus réel. La question de la réforme de la police, la construction d’un système judiciaire, la reconstruction du pays… Voici quelques unes des tâches où l’Europe a un rôle à jouer.

• Nous ne pouvons pas rester indéfiniment. Quelle peut être la porte de sortie ?

J.S. – Nous devons nous fixer des objectifs de façon plus réaliste que de créer un Afghanistan suisse. Il faut s’en tenir à la réalité : faire de l’Afghanistan un pays stable, capable de vivre avec ses voisins, avec des éléments de démocratie suffisants. Et il faut laisser, ensuite, les Afghans, choisir la manière dont ils veulent vivre leur avenir. L’important est d’avoir cette stabilité et des élections libres. Pour cela, nous devons impliquer toute la région. Nous nous retrouvons tous, à La Haye, fin mars, pour une première réunion.

• Cette réunion de la Haye, c’est une première à tous les niveaux d’ailleurs ?

J.S. – Oui. C’est la première fois où tous les acteurs régionaux et internationaux seront là. Non seulement les pays de l’Union européenne et de l’Otan, mais tous les pays de la région : ceux d’Asie centrale, l’Inde et le Pakistan, l’Iran, la Russie et la Chine. Cette réunion fera le tour des problèmes : la sécurité, le trafic des stupéfiants, la question des frontières, du gouvernement central. Il faut se préparer pour les élections, et pour l’après-élection. Il faut inciter tous les pays qui ont des relations historiques avec l’Afghanistan vers l’avenir. Sans stabilité au Pakistan, il n’y aura pas de stabilité de l’Afghanistan.

• N’y a-t-il pas un risque d’être entraîné vers le Pakistan ?

J.S. – Il faut ajouter des pays à la solution. Pas au problème. La situation du Pakistan ne peut pas être confondue avec celle de l’Afghanistan. Le Pakistan est un État structuré. Mais pensez-vous vraiment que les problèmes entre le Pakistan et l’Inde ne soient pas aussi importants que la question des talibans ? La discussion autour de l’Afghanistan, de nature régionale, pourrait être aussi l’occasion pour l’Inde et le Pakistan de régler, ou tenter de régler, des problèmes historiques de manière constructive… Nous avons aujourd'hui deux possibilités : soit les laisser seuls, soit essayer de voir ensemble quelles sont les possibilités pour trouver une solution. Moi je ne vois qu’une solution : s’engager. Si l’Inde et le Pakistan avancent, ne serait-ce qu’un peu, ce sera une étape d’envergure pour la stabilité de la région. Si la Chine s’engage, on aura plus de possibilités d’agir. Il est là l’enjeu…

• La Russie, la Chine, vous n’arrêtez pas de dépasser les cadres des frontières…

J.S. – Oui car on a des problèmes de nature horizontale. Par exemple, sur le climat ou la crise économique – où on a besoin de la Chine ; le désarmement et les accords nucléaires – on a besoin de la Russie. Cette année 2009 sera importante pour la question des armements. Les accords Start se renouvellent d’ici la fin de l’année. Les négociations doivent commencer le plus rapidement possible. Nous devons faire tous les efforts pour faire avancer ce dossier. Les problèmes qu’on a aujourd'hui de nature globale, les solutions sont de nature globale. Un seul pays ne peut pas régler tous les problèmes du monde. Le moment où un seul pays pouvait régler les problèmes mondiaux est terminé.

• Cela implique une nouvelle ère de relations internationales ?

J.S. – Il faut changer les mentalités, mieux partager nos décisions avec les pays émergents avec lesquels jusqu’ici, il faut le reconnaître, nous avons eu des relations de moindre qualité. A la réunion du G20, début avril (à Londres), il n’y aura pas de solution possible face à la crise économique si les autres pays ne s’engagent pas. Le monde a changé de plusieurs manières. A commencer par une donnée objective : le monde occidental ne représente aujourd’hui qu’à peine un sixième de la population mondiale. Et, dans vingt ans, cette proportion sera encore moindre. Le monde va changer et il faut s’adapter.

• Autre sujet, le Soudan. En rétorsion à son inculpation par la Cour pénale internationale, le président soudanais Bechir a expulsé les ONGs du Darfour. Du coup les populations se retrouvent sans aide. Et le président renforcé. Ne va-t-on pas à l’encontre de notre objectif ? La Communauté internationale n’est-elle pas désarmée ?

J.S. - Notre position est claire, nous condamnons fermement l’expulsion des ONGs. Et nous soutenons le travail de la Cour pénale internationale (CPI). Nous (l’Union européenne) sommes un groupe de pays qui avons été à l’initiative de la CPI. Nous pensons et continuons à penser que c’est une bonne nouvelle, même si plusieurs pays, par exemple de l’autre côté de l’Atlantique, ne partagent pas cette vue. Nous devons être fiers d’avoir travaillé pour cela.  Maintenant on doit prendre les décisions de justice en tenant compte des conséquences politiques de ces décisions.

• C’est-à-dire ?

J.S. – Il faut faire en sorte que les citoyens du Soudan ne souffrent pas. Il faut parvenir à rendre compatibles le droit et la politique. On travaille en lien avec les Nations-Unies. Certaines organisations restent sur place ainsi que les agences de l’ONU.

• L’Union africaine et la Chine ont cependant demandé le report de la décision ? Cette décision va-t-elle, doit-elle être revue ?

J.S. –.C’est le Premier chef d’État en exercice à être inculpé par la Cour internationale, ce n’est pas facile, c’est logique. Mais on ne doit pas faire marche arrière. Il faut maintenir la décision de la Cour. De toute façon selon les statuts de la Cour, seule une résolution du Conseil de sécurité, à l’unanimité, peut obliger la Cour à suspendre les poursuites. Et actuellement il n’y a pas cette unanimité…. En même temps, il est difficile de la faire exécuter par la force. Il faut donc maintenir la pression. Le président de l’Union africaine se rend à Khartoum pour faire toute la pression africaine. L’Égypte et l’Arabie saoudite, pays très importants, vont aussi agir.

• Revenons à nos « petites » affaires européennes. Le Traité de Lisbonne n’est toujours pas ratifié ? Et cependant l’Europe avance ? En quoi ce nouveau Traité changera-t-il vraiment la donne ? Est-il toujours aussi nécessaire ?

J.S. – Bien sûr. Si on avait attendu le Traité de Lisbonne, on n’aurait rien fait. Mais avec le Traité de Lisbonne, on serait dans une situation bien plus avantageuse. Pour la politique étrangère, ce nouveau Traité apporte deux avancées essentielles : une présidence stable du conseil des Ministres des Affaires étrangères et un service commun d’Action extérieure. Entre hier et demain, c’est le jour et la nuit. Imaginez un responsable politique américain ou russe qui doive changer d’interlocuteur tous les six mois. Combien d’interlocuteurs européens aura eu George W. Bush dans ces huit années de pouvoir ? Avec ce Traité, l’UE sera plus crédible et mieux représentée sur le plan extérieur. C’est pour cela que je dis : ratifiez, ratifiez….

• Avez-vous bon espoir pour ce référendum irlandais auquel chacun est suspendu ?

J.S. – Oui. Selon toute probabilité, le référendum en Irlande pourrait avoir lieu en octobre, à la mi-octobre. Et j’ai confiance dans les Irlandais. Si tout va bien, nous pourrions donc compter sur une entrée en vigueur au 1er janvier 2010.

• Vous êtes un optimiste par nature ?

J.S. – Je suis réaliste. C’est la vie.

 

BIOGRAPHIE

Né le 14 juillet 1942, le Haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune Javier Solana de Madariaga est issu d’une famille espagnole bien connue. L’alchimie politique, diplomatique et européenne, il y a en quelque sorte baigné tout petit. Son grand-oncle Salvador de Madariaga a été le chef de la section désarmement de la Société des Nations, et est ensuite ambassadeur en France et aux Etats-Unis. Opposant au régime franquiste, il prend la voie de l’exil vers Londres en 1936. En 1947 il participe au manifeste d’Oxford sur le libéralisme et est un des fondateurs du Collège d’Europe de Bruges. Le frère aîné de Javier Solana est aussi opposé au régime franquiste et sera emprisonné pour ses activités politiques.

A 22 ans, en 1964, Javier rejoint aussi clandestinement le parti socialiste espagnol, qui est alors illégal. Comme son père, chimiste, il suit la voie scientifique avec un diplômé de physicien et des études en Espagne, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Mais il reste engagé : outre-Atlantique, il est notamment président de l’association des étudiants étrangers et participe aux protestations contre la guerre au Vietnam. En 1976, il est  nommé secrétaire fédéral du nouveau parti socialiste. Il siège comme député de Madrid de 1977 à décembre 1995.

Proche de Felipe Gonzalez, Javier Solana rejoint naturellement son cabinet après la victoire historique du PSOE en 1982. Il y restera près de 13 ans, un record de longévité. Ministre de la Culture, puis Ministre de l’Education en 1988, il devient Ministre des Affaires étrangères en 1992. En 1995, l’Espagne préside l’Union européenne. Et Solana porte sur les fonts baptismaux le processus de Barcelone, dont l’objectif est de mieux arrimer et associer les Etats méditerranéens à l’Europe. En décembre 1995, il est nommé secrétaire général de l’OTAN, en remplacement du belge Willy Claes. Evolution logique pour l’homme comme pour le parti dont il reste membre. D’opposant à l’OTAN, l’un comme l’autre sont devenus de chauds partisans d’un atlantisme « raisonnable ».

A la tête de l’OTAN, Solana doit d’abord mettre en application le plan de paix de « Dayton » en Bosnie-Herzégovine avec le déploiement d’une force (IFOR) de 60 000 hommes dans l’ancienne république yougoslave déchirée par plusieurs années de guerre. Mission transformée ensuite en mission de stabilisation (SFOR) conservant plus de 30 000 hommes sur le terrain. Sous son impulsion, l’OTAN affine sa stratégie, intègre ses membres – la France, partiellement, l’Espagne, totalement, rejoignent la structure militaire — négocie des accords, particulièrement avec l’ancien ennemi russe — c’est la naissance du Conseil Otan-Russie. En 1999, l’OTAN intervient à nouveau militairement dans les Balkans, cette fois directement en Serbie pour stopper l’intervention des forces de police et de l’armée au Kosovo. Intervention couronnée de succès militairement et politiquement (avec un petit coup de pouce russe qui délaisse son allié serbe). La province serbe à majorité albanaise sera ensuite placée sous administration internationale, la sécurité étant assurée par l’OTAN (KFOR).

Entre-temps, Solana est passé à d’autres horizons toujours à Bruxelles mais à l’Union européenne. Les Quinze sont tombés d’accord, au Sommet de Cologne, en juillet 1999, pour nommer le socialiste espagnol à une nouvelle fonction créée par le Traité d’Amsterdam, celle de diplomate en chef de l’UE. Fonction qu’il étrenne le 18 octobre 1999. Le traité de Nice ajoute une autre casquette, celle de secrétaire général du Conseil. Ce qui permet à Solana de disposer des moyens administratifs et financiers pour les ambitions tracées par les chefs d’État et de gouvernement européens. Sa discrétion plait. Il est renouvelé en juillet 2004 pour un deuxième mandat de 5 ans. Durant ces années, il est notamment impliqué dans la recherche d’une solution au Proche-Orient et dans le dialogue entamé avec l’Iran par plusieurs pays (France, Allemagne, Royaume-Uni, Russie, Etats-Unis). Une vingtaine d’opérations civiles et militaires sont déployées sur trois continents au titre de la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD). Et l’Union européenne est apparue peu à peu comme un acteur « sérieux » pour les missions de « bons offices ». La dernière en date, importante symboliquement et politiquement, étant le conflit armé du mois d’août 2008 entre la Géorgie et la Russie. Son mandat se termine le 31 octobre 2009. Mais il ne portera pas le titre de Ministre des affaires étrangères de l’UE, créé par la Constitution européenne, et dont il avait rêvé...

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16 mars 2009 1 16 /03 /mars /2009 08:33
(paru dans Ouest-France, 13 mars 2009) Le Haut représentant pour la politique étrangère, Javier Solana, était mercredi soir l’invité de Ouest-France à Bruxelles pour le 19e séminaire de formation « Europe » du journal. La conversation a naturellement roulé sur la France et l'Otan et l'engagement en Afghanistan et le Darfour.

• Nicolas Sarkozy vient d’annoncer la décision de réintégrer les commandements de l’OTAN. En quoi est-ce une avancée pour l’Europe ?
Javier Solana –Cela va créer un climat de confiance entre tous les Etats membres de l’UE comme de l’OTAN. Les doutes sur un possible « agenda caché » de la France seront effacés. Et il y a un autre élément, positif, côté américain. Un secrétaire d’Etat américain (Hillary Clinton) qui passe 3 jours à Bruxelles, pour rencontrer tous les interlocuteurs, c’est nouveau. Tout cela crée une autre ambiance pour agir au niveau international. En Afghanistan comme au Moyen-Orient, par exemple.

• En Afghanistan, l’Europe est engagée avec les Américains. Quel doit être notre objectif ? Ne faut-il pas une porte de sortie ?
J.S. - Notre objectif doit être réaliste : faire de l’Afghanistan un pays stable, capable de vivre avec les voisins, avec des éléments de démocratie suffisants. Il faut laisser les Afghans, ensuite, choisir la manière dont ils veulent vivre dans l’avenir. Pour cela, nous devons impliquer toute la région : le Pakistan et l’Inde bien sûr, la Russie, la Chine et l’Iran aussi. Nous nous retrouvons tous, à La Haye, fin mars, pour une première réunion. C’est important. Le moment où un seul pays pouvait régler les problèmes mondiaux est terminé. A problème global, solution globale.

• En rétorsion à son inculpation par la Cour pénale internationale, le président soudanais Bechir expulse les ONGs du Darfour. Quelle position a l’Europe ?
J.S. - Nous condamnons fermement l’expulsion des Ongs. Et nous soutenons le travail de la Cour pénale internationale. C’est le Premier chef d’Etat en exercice à être inculpé, on ne doit pas faire marche arrière. Mais il faut faire en sorte que les citoyens du Soudan ne souffrent pas. Il faut parvenir à rendre compatibles le droit et la politique. Ce n’est pas facile.
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10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 12:45
Le retour de la France dans les commandements intégrés de l'OTAN sera en filigrane des débats organisés, mercredi, par la Fondation de la recherche stratégique, avec la réforme de la stratégie et du fonctionnement de l'Alliance. Un colloque à surveiller de près, de par le sérieux de ses intervenants. A suivre particulièrement : la clôture par le président français de la République, Nicolas Sarkozy, qui devrait réaffirmer (il l'avait déjà en quelque sorte annoncé à Münich) sa décision de réintégration et surtout justifier le pourquoi de cette mesure qui suscite quelque interrogations. Restons raisonnables cependant sur l'ampleur du débat. Mise à part les colonnes "opinion" de nos journaux et les sphères politiques et militaires directement impliquées dans cet enjeu, on ne peut pas dire que ce changement suscite outre-mesure - du moins pour l'instant - un intérêt majeur dans l'esprit de nos concitoyens. Télécharger le programme.
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10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 08:12
Première conséquence du changement d'administration aux USA et des premières visites américaines  sur le continent (la Secrétaire d'Etat Hillary Clinton la semaine dernière, le vice-président Biden aujourd'hui), Javier Solana va demander à l'Agence européenne de défense (EDA) - qu'il préside - « d'établir un dialogue substantiel avec les USA pour explorer concrètement les opportunités du partenariat transatlantique ». « La sécurité américaine et européenne ne pourra gagner seulement s'il y a une coopération étroite » devrait-il ajouter, dans quelques heures, en s'exprimant à l'occasion de la conférence « hélicoptères », organisée par l'EDA à Bruxelles, le 10 mars.

La défense n'échappe pas à l'intégration. Au plan européen, le Haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune de l'UE veut aussi réaffirmer sa croyance en la défense européenne. « La défense ne peut rester en dehors du processus européen d'intégration. C'est politiquement désirable et économiquement nécessaire ». « La coopération de la défense européenne est la réponse à la fragmentation et la duplication des efforts en Europe » a-t-il ajouté.

Les hélicoptères, moyen privilégié d'intervention. L'exemple des hélicoptères est particulièrement patent du décalage qui existe entre les moyens disponibles sur le papier et ceux réellement opérationnels. « On compte environ 1700 hélicoptères pour la totalité des pays membres de l'Union Européenne. Mais nous avons encore un déficit significatif de leur disponibilité », a souligné Javier Solana. Et « Le problème principal est qu'ils ne sont pas déployables en nombre suffisant hors d'Europe ». Or l'hélicoptère reste un moyen très appréciable dans toutes les opérations de maintien de la paix ou de sécurisation que mène l'UE. Et, parfois même, le seul moyen d'intervention. En Afrique, il est le seul instrument qui permet un déplacement rapide en saison de pluie. Il a, par exemple, permis d'acheminer des responsables du HCR après l'afflux de réfugiés en république centrafricaine. Dans le Golfe d'Aden, c'est l'hélicoptère qui, seul, permet d'arriver rapidement sur place et de stopper l'attaque de pirates.

Une coopération Otan-UE.
Dans ce contexte, le Haut représentant a tenu à saluer l'initiative exemplaire entamée par l'Agence européenne de défense, à l'initiative de la France et du Royaume-Uni. Ce travail est mené conjointement par l'OTAN et l'UE s'est-il félicité. « L'Otan se concentre sur les besoins immédiats pour l'Afghanistan, l'Agence européenne de défense travaille sur des solutions structurelles à plus long terme » : programme d'entraînement des pilotes, étude des options pour mettre à jour les hélicoptères de type Mi, de fabrication russe que possèdent de nombreux Etats est-européens. Un entraînement de pilotes tchèques, polonais, hongrois a lieu actuellement à Gap avec le même objectif que celui en septembre dernier avec les pilotes tchèques.

Pour télécharger le discours.
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7 mars 2009 6 07 /03 /mars /2009 15:00
Plusieurs chercheurs, consultants, étudiants en stratégie (1) viennent d'unir leurs efforts pour créer un "site fédérateur" de tous leurs blogs et écrits. Cette "Alliance géostratégique" est une initiative intéressante à mon sens. Car elle permet d'avoir, sur un seul site, une offre multiple et diversifiée. Au lieu d'aller chercher ceci sur 10-15 sites différents, quelle économie de temps!

Au-delà de l'aspect pratique, ce nouveau site a deux avantages. Il vient occuper un espace intermédiaire entre le blog journalistique (d'information assez rapide, assez réactive mais qui n'a pas toujours le temps ou la possibilité d'analyser ou d'exprimer tous les points de vue, comme nous le pratiquons avec plusieurs confrères) et les sites de recherche ou thinks tanks (à visée trop longue et trop lente). Il présente une alternative française aux nombreuses sites de réflexion, issus souvent de think tanks ou centres de recherches, souvent très réactifs sur l'actualité (en 24 ou 48 heures, ils pondent une analyse sur la pénétration russe en Géorgie ou les bombardements israéliens sur Gaza). Etablis généralement aux Usa, au Royaume-Uni ou en Allemagne et n'éditant qu'en anglais, ils reflètent naturellement davantage les préoccupations anglo-saxonnes. Et il était important que les Français qui ont aussi des prétentions en matière stratégiques puissent l'exprimer.

Nb : J'ai juste une petite réserve sur l'analyse que font les auteurs de cette alliance sur l'information qui me semble être un "peu partielle et partiale", en un mot, un peu légère par rapport à la hauteur de l'ambition qu'affichent les auteurs.

(1) Je ne citerai pas un auteur en particulier car ils me semblent tous de bonne facture, et très divers. Lisez vous-même quelques mots sur les membres de cette nouvelle alliance

En savoir plus: naissance de l'analyse géostratégique 
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5 mars 2009 4 05 /03 /mars /2009 12:00
La vedette du dîner "transatlantique" - réunissant les ministres des Affaires étrangères de l'UE et de l'OTAN (*) - était incontestablement Hillary Clinton. Celle-ci, vêtue de blanc (c'est important, le look, pour les images), est arrivée une bonne-demi heure en retard. Résultat, la bilatérale prévue avec le ministre Belge a été annulé. Et le dîner a démarré illico. «Une discussion très riche» a confié le ministre belge des Affaires étrangères, Karel De Gucht à quelques journalistes en fin de dîner. «Tout le monde a vraiment été impressionné par la connaissance de tous ces dossiers de la nouvelle Ministre des affaires étrangères américaine.» Mais surtout, c'est le changement de ton entre européens et Américains qui a frappé. «Nous avons des nuances, évidemment entre nous, explicables par nos passés historiques différents. Mais il y a une convergence considérablement plus grande qu’il y a six mois» a-t-il expliqué. Et résumant le sentiment général : «Nous avons vraiment une analyse commune de ce qui se passe au Moyen-Orient. On sent une volonté de s’engager très vite, dès le début de la législature, sur le conflit au Moyen-Orient

Sur la Russie, la position de la nouvelle administration est plus ouverte.
Le Conseil atlantique devrait ainsi dégager jeudi - lors de sa réunion formelle - une majorité pour reprendre les discussions entre l'Otan et la Russie « sans illusion ». Mais en ayant conscience de la nécessité de devoir faire çà ». Il y a une «volonté de travailler avec la Russie sur base d'intérêts communs». « C'est une évidence qu'il faut s'engager avec la Russie. C’est une force mondiale avec qui il faut tenir compte. Mais cela ne veut pas dire qu'il faut être naïf ou qu'il n’y aura pas de problème.» (Pour compenser cette ouverture, des commissions Otan-Géorgie et Otan-Ukraine sont prévues ce jeudi).

Quant à l'Afghanistan – Pakistan, «Nous avons une idée partagée des facettes du même problème».  Et d'ajouter un sentiment plus personnel : «Mettre le Pakistan et l'Afghanistan sur le même plan n'est pas possible. Il y a une grande différence entre le Pakistan qui est une force nucléaire, a une élite plus grande, urbaine, alors que l'Afghanistan est resté médiéval dans ses structures». Mais, lors de ce dîner, il n'a «pas été question d'une stratégie de sortie», assure le ministre Belge. « C'est très prématuré de parler de çà. Quand on va sur le terrain, les militaires qu'on rencontre nous disent: "On est là pour une génération", c’est peut-être un peu exagéré. Mais, à un stade du conflit, ce n’est pas de cela qu’on discute. On voit comment avancer, et quelle stratégie pour avoir des résultats. Discussion n’est pas de concevoir une stratégie de sortie.»

(*) NB: Ce dîner informel est une tradition des réunions des Ministres des Affaires étrangères de l'OTAN. La veille de la réunion officielle, un dîner réunit au Palais d'Egmont, en général, la résidence prestigieuse de la diplomatie belge, tous les ministres à la fois de l'UE et de l'OTAN (avec présence des secrétaires généraux de l'UE et de l'OTAN, respectivement Javier Solana et Jaap de Hoop Scheffer, et la commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner). Un moment d'échange, en général, bienvenu pour permettre à chacun de préparer la réunion du lendemain.

NB : Tous les Etats étaient représentés au niveau ministériel, mercredi soir... sauf quatre pays représentés par leur ambassadeur : Chypre, l'Irlande (
Ces deux pays ont un rapport particulier avec l'OTAN), l'Islande (le gouvernement ne compte pas de ministre de la Défense) ... et la France !. Apparemment Bernard Kouchner attend la pleine réintégration de l'OTAN -:)). Plaisanterie mise à part, le ministre français goûte peu ce genre de repas... Dommage !
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4 mars 2009 3 04 /03 /mars /2009 09:15
Un partage des tâches plus précis entre les deux organisations. Tout le monde en parle. Mais peu d'hommes politiques s'avancent sur la question. En sachant que c'est un terrain miné. Le débat, souvent, se termine par une formule vague : "on ne peut pas définir par avance des compétences, c'est au cas par cas". Cette position est un peu facile, trop facile et surtout dangereuse. Car elle me paraît contenir des non-dits qui conduisent à une confusion à moyen terme, nuisible aux deux organisations et à l'Europe en particulier. Chaque organisation apporte certains avantages (et inconvénients). Et d'esquisser donc un partage des lignes de forces (non des faiblesses).

La "marque de fabrique" de l'UE, son principal atout, est incontestablement sa capacité à intervenir dans quasiment toutes les régions du monde, même (surtout?) les situations politiques les plus complexes (Afrique, Asie, Moyen-Orient...). Sa multiplicité d'opinion à l'intérieur même des Etats membres lui procure une certaine "impartialité". Ses différences historiques lui permettent - quand on rassemble les 27 - d'avoir une connaissance et une approche de quasiment toutes les régions du monde qu'aucune autre puissance ne peut réunir. Enfin son caractère "friendly", "moins agressif" que l'OTAN lui permet d'être appréciés par la plupart de partis en conflit. De ce fait, elle trouve sa meilleure expression dans les missions de stabilisation de la paix, d'autant plus quand des éléments militaires et civils se chevauchent dans le temps ou dans l'espace (Proche Orient, Grands lacs, ...). Elle est aujourd'hui en capacité de mener des opérations, autonomes, d'une importance certaine, d'ordre militaire (Tchad, pirates...) ou civil (Kosovo), et même naval (anti-pirates). En revanche, ce n'est pas une organisation militaire. Et ce ne pourra pas l'être pour un certain temps (tant qu'il y aura en son sein des pays dont la neutralité ou le non-interventionnisme est inscrite au coeur de leur tradition nationale ... et de leur Constitution).

La principale force de l'OTAN est son imprégnation militaire et l'intégration des différentes forces européennes et sa principale mission est la défense du territoire européen (on l'a peut-être un peu vite oublié). Son principal atout (et inconvénient) est d'avoir la force américaine (USA et Canada) en son sein. C'est cette "efficacité" qui a permis une intervention décisive dans les Balkans dans les années 1990 - là où les Européens pour diverses raisons, y compris les plus sordides, se refusaient à intervenir. C'est en son sein que devraient continuer à se forger, s'entraîner et se moderniser les armées des différents pays alliés. C'est sur le terrain européen tout d'abord que devrait continuer à évoluer son action, en priorité (Balkans, Caucase, Méditérannée...). C'est une force mixte Otan-Russie, par exemple, qui aurait dû être déployée en Géorgie après les évènements d'Ossétie et d'Abkhazie... en 1992-1993 !
C'est en son sein que devrait être étudié et déployé (ou non) un bouclier anti-missile. Et non par le biais d'accords bilatéraux comme l'ont négocié Polonais et Tchèques (1). En revanche, les interventions tout azimut dans le monde entier devraient être employées avec parcimonie.

NB :
Si la mission que remplit l'OTAN en Afghanistan (FIAS) avait pu être confiée à l'UE, nous n'assisterions sans doute pas à cette dérive aujourd'hui inquiétante d'une extension sans fin des opérations militaires. Et cela fait longtemps que la question de son arrêt ou de sa baisse aurait déjà été posée... et résolue (lire sur l'urgence d'étudier une porte de sortie).

(1) Accords qui sont, à mon sens, ce qu'on pourrait qualifier une "tentative de fraude" à la solidarité européenne.
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26 février 2009 4 26 /02 /février /2009 07:47
La réintégation des commandements de l'OTAN en France ("normalisation" en terme officiel) donne lieu à des débats comme on les aime dans notre pays, un tantinet idéologique, les uns se réfugiant dans le drapeau de l'indépendance bafouée, les autres avançant la modernité. Peut-être serait-il temps de revenir à des notions moins polémtiques et plus réalistes....

Indépendance ou dépendance. Effectivement, que la France revienne dans l'OTAN ne changera rien à son indépendance d'action. Ou plutôt elle ne changera pas dans son lien de dépendance de plus en plus affirmé avec ses Alliés. Quand on parle d'indépendance, évidemment dans ce cas, c'est à l'égard des Etats-Unis. Dans cette optique, la meilleure des garanties "d'indépendance" et "d'autonomie" est l'Europe et l'Union européenne. Et si l'on veut vraiment être indépendant, il faut d'une part quitter l'OTAN, d'autre part abandonner la participation à ses opérations principales. Personne, je pense, parmi les responsables politiques du PS, du Modem ou de l'UMP, qui se sont exprimé ces derniers temps sur l'OTAN, n'est capable d'avancer ce type de propositions.
Mais la France est, à mon sens, plus liée à ses partenaires par sa participation aux campagnes en Afghanistan et au Kosovo, les deux opérations majeures de l'Alliance, que par la participation à des instances de commandement et de planification.

Les avantages de la réintégration (militaire, politique, économique). Je ne sais pas si la réintégration/normalisation permettra de peser davantage sur les décisions prises par l'OTAN. J'ai comme un doute... En tout cas, elle a un avantage immédiat. Elle va donner à quelques centaines d'officiers français l'opportunité d'aller faire une carrière internationale. A terme, elle permettra sans doute d'irriguer davantage, les idées françaises dans les différents circuits de l'OTAN (à supposer que les "idées" françaises soient si spécifiques -:). Politiquement, elle a un avantage indéniable (et sur ce point, Sarkozy et Morin ont raison), elle fait taire certaines craintes ou critiques de nos partenaires européens vis-à-vis de certains projets européens (UE) que la France pouvait défendre (notamment le QG militaire permanent de l'Union européenne à Bruxelles, ...). Ils ne seront plus tentés d'y voir un "sous-marin" dirigé contre l'OTAN. Enfin, et surtout, elle permet de promouvoir davantage dans les autres armées européennes le "made in France" - en sachant que tout ce qui est testé et approuvé par l'OTAN est la condition primaire et indispensable pour considérer l'achat d'un équipement de défense (des logiciels de navigation ou de pilotage de missiles aux équipements plus lourds, frégates et Rafale y compris...) dans
nombre d'armées de l'organisation euro-atlantique.

Encadrer la réintégration. Maintenant plutôt que de débat idéologique, ne faudrait-il pas se poser les questions de l'encadrement de la réintégration. La réintégration pour quoi faire ? Pour influer sur quoi ? Dans quel sens ? Premièrement, il faut une réforme drastique de l'Organisation. Celle-ci peut paraître un peu disproportionnée par rapport aux enjeux réels du monde aujourd'hui, et surtout aux capacités économiques des Etats (je ne reviendrai pas sur les conditions de son fonctionnement démocratique évoqué dans un autre article). Deuxièmement, il faut se poser la question de la nécessité de certaines opérations, particulièrement en Afghanistan (mission qui a une conséquence indirecte, épuiser les armées européennes).
Enfin, il faut préciser ce que l'on entend par avancées dans la politique européenne de sécurité et de défense (PESD) et notamment progresser dans un partage des tâches plus précis entre les deux organisations. Je sais que chacun y répugne, estimant qu'il n'est pas possible, de sectoriser l'action de ses organisations. Mais à mon sens, il est assez facile de voir où chaque organisation apporte le plus d'avantages. A suivre...
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logo_ouestfrancefr.pngL'éditeur : Nicolas Gros-Verheyde. Journaliste, correspondant "Affaires européennes" du premier quotidien régional français Ouest-France après avoir été celui de France-Soir. Spécialiste "défense-sécurité". Quelques détails bios et sources.