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25 avril 2008 5 25 /04 /avril /2008 17:40
Petite visite discrète, anonyme, furtive (je n'avais que quelques heures avant le départ de l'avion), dans une des dernières régions européennes fermées au monde...

 Regardez une carte d’Europe. Entre la Moldavie et l’Ukraine, figurera peut-être une étroite bande de territoire, autour du fleuve Dniestr, en grisé, avec un nom digne des bandes dessinées de Tintin : la Transnistrie ou Transdniestrie, selon les orthographes. Ici, depuis 1992, et une guerre « d’indépendance », fonctionne un Etat, reconnu par aucun autre dans le monde mais qui est cependant protégé par des « forces de paix » russes, bien visibles. Une situation qui confine à l’absurde. Car si « l’Etat » paraît un peu fantoche, la frontière ne l’est pas du tout, du moins en apparence. Une séparation qui n’est pas sans implication économique. L’Est transnistrien est traditionnellement industriel tandis que l’Ouest moldave est plus agricole.

Véritable frontière dans un non pays
Alors que la zone Schengen s’étend chaque jour, la « non frontière » officielle entre la Transnistrie et la Moldavie abrite un véritable poste-frontière, avec no-man’s land, fils barbelés, barres de béton et chicanes … et la présence discrète, mais réelle, des « soldats de la paix » russes.
Juste après la frontière, enfoui dans un fossé à gauche, sous un treillis, un blindé et quelques soldats russes, chapka sur la tête malgré la chaleur, veillent d'ailleurs discrètement. Mais il n’y a ni miradors ni d’armes pointées vers les arrivants.Le temps de passage est donc plutôt une question de chance, de détermination… et d’humeur du douanier. Quinze minutes ou plusieurs heures d’attente, pour avoir un petit bout de papier mal photocopié, faisant usage de visa, avec un tarif parfois fantasque (le visa "Transit" est gratuit), dont le montant finit souvent dans la poche du douanier, confient les habitués du passage. Mis à part les minibus qui font la navette Chisinau – Tiraspol plusieurs fois par heure, peu de voitures particulières, et encore moins de camions. Ce n’est d’ailleurs pas conseillé. Les douaniers transnistriens « choyant » particulièrement ces clients.
Passé la première ville, quasiment frontière, Bendéry, la route vers Tiraspol est ensuite rapide. Quelques kilomètres avant la « capitale », une nouvelle chicane, avec char et soldats armés qui veillent, oblige à ralentir. S’il n’y a pas de barrage formel, tout est prévu pour pouvoir en quelque secondes le mettre en place.
 
Le communisme réel au coin de la rue
Dans ce « drôle » de pays, la faucille et le marteau restent toujours affichés en haut du drapeau et des armoiries. Les slogans à la gloire du pays s’affichent en haut des usines ou sur les panneaux publicitaires. Il est toujours interdit de photographier tout bâtiment officiel – même le Parlement - tout comme le moindre militaire dans la rue. Mais paradoxalement, ceux-ci tout comme des policiers sont plutôt rares. Dans les bâtiments officiels, comme la maison des "soviets" ou le Parlement, il n’existe même pas de garde d’honneur symbolique. C’est d’ailleurs, une particularité de Tiraspol, la "capitale" de cet Etat fantoche. Seule la caserne russe, aux abords de la ville est gardée de façon visible
Tiraspol pourrait être une ville quelconque de l’ancien empire soviétique des années 1980. Mais on y trouve une certaine modernité, qu'envierait n'importe quelle ville européenne. D’un coté, des banques rutilantes, flambantes neuves, dont on peut se demander quelle peut être leur raison d'être ; des panneaux publicitaires annonçant le lancement d'un chantier d'immeubles flambants neufs ; des boutiques de vêtement dernier cri, qui affichent les marques les plus connues, à des prix plus proches du prix de Bruxelles, Berlin ou Paris que du niveau de vie local, avec peu de clients. De l’autre, le marché traditionnel où l’on trouve à des prix plus démocratiques, de tout : des poulets et des pommes de terre aux meubles de maison, en passant par les vêtements, les gazinières, les pièces de vélo, les cigarettes et les journaux. Ici la campagne vient vendre ses produits et acheter ce qui lui est nécessaire.

La population, particulièrement rurale, est pauvre. Point besoin de longue enquête sociologique pour le saisir. Ici, 10 roubles transnistriens — la « République » a imprimé son propre rouble au taux de change de 14 pour un Euro — se comptent avant de se dépenser. Les visages sont usés, fatigués, laminés. Quelques véhicules rutilants ou plus antiques circulent dans la ville. Mais la population emprunte surtout de vieux trolleybus poussifs, un peu brinquebalants, pour se déplacer dans la ville ou de plus modernes minibus — un peu plus cher mais plus rapides et permettent d’atteindre tous les endroits du pays, qu’il s’agisse des banlieues de Tiraspol, de la campagne, voire à Chisinau (Moldavie) ou Odessa (Ukraine). Sinon comme dans toutes les villes d'Europe, dès qu'il fait un rayon de soleil, les filles sortent leurs plus beaux atours ou se prélassent sur un banc.

La frontière : un contrôle à la tête du client
Le passage retour de la "frontière" est plus folklorique. Aussitôt le douanier arrivé, surgit un véritable carnaval de passeport. Apparemment, tout est bon, ici, pour justifier de son identité. Passeport russe, carte d’identité moldave, bout de papier transnistrien. Même un vieux passeport CCCP (Urss) en lambeau trouve, aux yeux, du douanier, gré. L’Occidental a droit à un « traitement de faveur ». Passage au poste, passeport confisqué, interrogatoire, fouille du sac... Si les questions sont rituelles, menées par un jeune agent, parlant anglais — ce qui est rare —, formé apparemment au criblage professionnel — motif du séjour, heure d’arrivée, "possédez-vous de la drogue" … — elles s’attardent particulièrement sur certaines questions, moins usuelles : type de photos prises (notamment sur les militaires), montant d’argent (devises et roubles transnistriens) possédées en liquide. Un vieux routier des douanes, parlant uniquement russe, et assis nonchalamment dans un coin de la pièce, semble avoir une visée bien claire : pour abréger l’interrogatoire, il faut sortir la monnaie. L’interrogatoire reste cependant poli et respectueux. Et en suivant le conseil, précieux, d'un des voyageurs, « ne pas payer », et avec un peu de ténacité, et de patience, on vient à bout des dernières questions intempestives. Après 40 minutes d’arrêt, le bus peut donc redémarrer pour franchir, cette fois, un check point … de la police moldave. Même s’il n’y a pas de contrôle frontalier a priori pour les Moldaves, ce contrôle y ressemble. Le policier fait un rapide tour du minibus pour vérifier s’il n’y a pas de produit importé en fraude, et inspecte la soute à bagages. Sans résultat. Le minibus peut repartir, cette fois définitivement pour Chisinau. Quelques dizaines de mètres plus loin, tous les passagers se détendent bruyamment et, ressortent d’un coffre de soute, dans l’hilarité générale, les paquets plus « personnels » contenant cartouches de cigarettes ou autres produits. La « frontière » semble plutôt une perte de temps — « de la bureaucratie c’est tout » confie un passager, et une source de bakchichs —, qu’une réelle emprise d’un « Etat indépendant ». Du moins ce jour-là...

Un Etat fictif ?
Comme le confiait un diplomate européen, dans cette région, « on sent un peu l’entreprise personnelle habillée sous forme d’indépendance, doublée de la propagande ».La fiction de l’Etat se révèle au plan économique. Pour exporter vers l’Europe, les sociétés transnistriennes doivent être enregistrées à Chisinau. Près de 300 d’entre elles ont ainsi fait cette démarche. « La Moldavie reçoit un traitement préférentiel pour les produits ce qui est une sérieuse incitation pour les compagnies de Transnistrie à s’enregistrer » souligne la Commission européenne. Les entreprises exportent en effet beaucoup vers l’Europe, notamment de l’acier et des textiles.

Pour y aller ! Le mieux ce sont les minibus collectifs qui font la liaison Chisinau(Moldavie)-Tiraspol(Moldavie-Transnistrie). Prix du billet très raisonnable. Durée du trajet : entre 1 et 2 heures (tout dépend du temps à la frontière). Ambiance garantie. Et passage de la frontière "plus souple" qu'en voiture particulière. Ils se prennent à la gare routière, situé au marché de Chisinau. Liaison en bus également à partir de l'Ukraine.

Crédit Photos : © NGV - "voie de chemin de fer sur la route de Tiraspol - banque à Tiraspol - marché à Tiraspol(Transnsitrie - Moldavie)

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24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 13:34
Face aux actes répétés de piraterie maritime, particulièrement au large des côtes de Somalie, la coordination des Etats européens sur la question devrait se renforcer. Du moins c'est le souhait affiché par la Commission européenne, en réponse à plusieurs questions de députés et de journalistes, lors du briefing quotidien, ce 22 avril. « Le maintien de la sécurité dans les eaux de la cote de la Somalie ne peut pas être garanti comme il faut par les autorités somaliennes » explique ainsi un porte-parole de la Commission. Le problème de piraterie est « grave »: 17 attaques dans le premier semestre 2007, contre 8 pendant la même période de 2006. Une situation que la Commission « déplore ». L'exécutif européen fait donc « appel à toutes les parties pour qu'elles prennent les mesures possibles pour garantir, selon le droit international, la fin immédiate des actes de piraterie comme des assauts contre les bateaux".

La pression des faits appelle à une coordination européenne plus étroite
Cette déclaration intervient après qu'un thonier espagnol, le "Playa de Bakio", ait été pris d’assaut, dimanche 20 avril, par des pirates et ses 26 membres d’équipage pris en otage. Une concertation avec les forces britanniques et françaises présentes sur la zone a été engagée. La France a mis des "moyens logistiques" - sa base de Djibouti notamment - à disposition des forces espagnoles - a expliqué Hervé Morin, ministre français de la Défense. L'Espagne devait envoyer un avion de reconnaissance et d'observation et des "échanges d'information" aussi avoir lieu entre les deux pays.

Mais une telle concertation devrait se développer dans un cadre plus communautaire, estime la Commission européenne. Si « plusieurs Etats ont déployé des navires de guerre dans la zone, cette action ne s’est pas déroulée dans un cadre de l'UE », regrette ainsi la Commission répondant par écrit à certains eurodéputés. Entre autres, participent ou ont participé divers Etats membres de l'UE (France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Portugal, Espagne, Royaume-Uni). La Commission estime aussi qu'une "coordination de la protection militaire des bateaux de pêche et des bateaux marchands de l’UE pourrait être envisagée. Et (même) faire partie de la politique maritime européenne. Mais - s'empresse-t-elle de préciser - il s'agit d'un sujet sur lequel doit décider le Conseil, étant donné qu'il a une répercussion sur la Politique européenne de sécurité et défense".

Une future résolution à l'ONU
Une action dans le domaine de la piraterie maritime devrait, avant tout, prendre la forme d'une résolution des Nations-Unies, l'ONU n'agissant pas directement mais autorisant les Etats à réagir dans le cadre du droit international de la mer. La concertation opérationnelle des Etats pourrait se faire, ensuite, au travers de l'Otan, de l'UE, ou d'un autre cadre. La France et les Etats-Unis, soutenus par le Royaume-Uni et rejoints maintenant par l'Espagne, préparent ainsi un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU autorisant les pays tiers à recourir à la force, pour combattre la piraterie maritime, particulièrement au large de la Somalie. Selon un diplomate, il s'agit d'agir "si possible par voie préventive, d'organiser des patrouilles ou de s'attaquer directement aux pirates".

De la difficulté de lutter contres les pirates
La difficulté de mener des actions uniquement préventives est en effet patente, si on en croit le général Baptiste, porte-parole adjoint du ministère français de la Défense. «Les embarcations de pêche peuvent devenir des bâtiments d’assaut en raison de la dualité des moyens utilisés: dans la région, les personnes détiennent souvent des armes pour l’autodéfense ainsi que des téléphones ou des moyens de transmission ». En fait, ajoute-t-il, "la piraterie est un mode d’action momentanée de personnes qui peuvent passer rapidement de la pêche au brigandage". Propos confirmé par Cyrus Mody, responsable du Bureau maritime international (BMI), interrogé par l'AFP: "La zone du golfe d'Aden et la côte est somalienne est immense, et à moins d'une attaque effective, il est pratiquement impossible de distinguer un bateau de pêche de pirates". "C'est une source de revenus pour les chefs de guerre somaliens" complète Andrew Mwangura, directeur du programme d'assistance aux marins (Kenya).

Des incidents en augmentation
Les actes de piraterie ont augmenté de 20% au premier trimestre 2008, selon le BMI. Ils se concentrent sur trois zones: les côtes du Nigéria, l'Inde et le Golfe d'Aden (près de la Somalie). En revanche, aucune affaire de piraterie n'est plus recensée dans le détroit de Malacca, de sinistre réputation il y a quelques mois encore ; la coopération entre l'Indonésie, la Malaisie et Singapour, avec patrouilles à l'appui, semblant produire des effets. C'est effectivement entre la Somalie et Aden, qu'un bateau français, le Ponant, a été pris d'assaut, début avril. Les passagers pris en otage ont été rapidement libérés contre une rançon d'environ 200 000 $ versée par l'armateur. Plusieurs navires militaires et un avion d'observation - type Atlantic - ont été dépêchés sur la zone permettant de suivre à la trace les pirates. Et six d'entre eux ont pu, ensuite, être arrêtés par les commandos "marine" français, en Somalie (lire le communiqué des armées). Rapatriés en France, ils ont été inculpés le 18 avril par le Procureur de la république de Paris. Dans la même zone, un pétrolier géant japonais, le Takayama, a été attaqué, le 21 avril, à la roquette et à l'arme automatique mais a réussi à s'échapper. Le lendemain, l'armée somalienne a repris un autre navire, battant pavillon émirati, capturé dans des conditions analogues.

NB : Cet article est paru dans Europolitique

Photos : "otages du Ponant libérés et récupérés par l'armée française", "mission d'interception des pirates au-dessus de la Somalie, "le Ponant au large de la Somalie" - service de presse des Armés
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24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 08:00
La mission d’assistance à la frontière de l’UE entre l'Ukraine et la Moldavie (Eubam) a en effet été établie en décembre 2005, suite à la demande conjointe de ces pays (juin 2005) et la signature d’un "memorandum of understanding" (novembre 2005) et une "action commune" des 25 Etats membres . Objectif : permettre aux deux pays de mieux surveiller leur frontière, prévenir le trafic, la contrebande et la fraude douanière, et améliorer les capacités des services de contrôle et de douanes de l’Ukraine et de la Moldavie en les rapprochant des normes européennes.

 La mission est dirigée par un haut responsable de la police hongroise (lire l'interview de Ferenc Banfi). Elle est menée en liaison avec le représentant de l’UE en Moldavie, Kálmán Mizsei. Le quartier général de la mission est situé à Odessa (Ukraine). Mais ses agents — environ 200 personnes — 119 experts de 22 Etats membres renforcés par du personnel local — sont répartis dans six postes d’une frontière étirée sur plus de 800 kilomètres. Celui d’Odessa a en charge le port commercial d’Odessa et l’immense zone portuaire ; Kuchurhan surveille une portion de 213 kms (dont 74 kms avec la Transnistrie), Kotovsk a en charge 400 kms (avec la Transnistrie), Otaci au nord, couvre 312 kms de frontière ; Chisinau à l’ouest, 411 km et Basarabeasca, au sud-ouest, 300 km.

Le budget dévolu à la mission de novembre 2007 à novembre 2009 est de 24 millions d’euros. Mode de gestion originale, le Conseil a décidé de confier la mission à la Commission, et l’exécution a été déléguée au programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Les Etats membres participant également par le biais de détachement du personnel technique spécialisé. La mission gère un programme, d’environ 10 millions d’euros, dénommé « Bommoluk », concentré sur l’équipement, le développement de l’analyse de risques et la formation des officiers chargés du contrôle des points frontières.

(1) Par commodité, j'utilise le terme de « Transnistrie » qui recouvre la région moldave de Transnistrie, pour désigner aussi la "République moldave de de Pridnestrovié ou de Transdrienstrie", sans que cela inclut de notre part une quelconque reconnaissance de cette République autoproclamée.
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21 avril 2008 1 21 /04 /avril /2008 17:40

 

J'ai pu accompagner, en mars, (avec deux confrères), une délégation de la sous-commission Défense du Parlement européen pour une visite à la Mission européenne d’assistance à la surveillance de la frontière (Eubam) en Ukraine et Moldavie, et conversé avec les principaux responsables locaux et européens présents dans la zone. Une mission dont le rôle est compliqué, par la Transnistrie (1), qui a autoproclamé son indépendance, au lendemain de l’implosion de l’Union soviétique, au terme d’une guerre qui fit plusieurs centaines de morts, en 1992.

Il paraissait donc nécessaire de compléter cette visite « officielle » par une visite, plus discrète et solitaire, au cœur de cette république moldave sécessionniste, pour « prendre la température » d’une zone peu ouverte au monde et dont les frontières ont gardé un modèle proche des années de guerre froide. Cette longue bande de territoire entre les deux pays constitue indiscutablement une épine dans le pied de l’Europe et est une des raisons essentielles de la présence en Ukraine et Moldavie voisines de douaniers européens dans une mission, qui bien que ne ressortant pas tout à fait des missions de la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD) y ressemble tout à fait.

A signaler un autre reportage effectué, dans la foulée (après deux semaines de "réelles vacances" tout de même - ce qui explique l'absence) au Tchad, sur la mission militaire Eufor en cours de déploiement. Les deux séries de reportage sont publiés dans Europolitique et dans Ouest-France.

© NGV / Bruxelles2

Lire également :

Photos : © NGV voie de chemin de fer sur la route de Tiraspol, rénovée récemment et flottant le drapeau russe pour fêter le premier convoi humanitaire russe vers la Moldavie.

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7 avril 2008 1 07 /04 /avril /2008 01:13
Le Sommet de l’Otan, les 4 et 5 avril à Bucarest, a été un moment important pour l'Europe de la défense. Puisque le président américain, George Bush, a souligné l'importance de l'Europe de la défense : "Construire une alliance de l'Otan forte nécessite également une forte capacité européenne de défense", a-t-il déclaré en préambule du sommet (discours). "J'encourage nos partenaires européens à augmenter leurs investissements dans la défense pour soutenir les opérations de l'Otan comme de l'UE. L'Amérique croit que si les Européens investissent dans leur propre défense, ils seront aussi plus forts et plus capables quand ils se déploieront ensemble" (*)

La déclaration finale - adoptée par les 26 - reflète aussi cet engagement indiquant que la "valeur qu’apporte une défense européenne plus forte et plus performante, offrant des capacités pour relever les défis communs auxquels tant l'OTAN que l'UE sont confrontées".

(*) "Building a strong NATO Alliance also requires a strong European defense capacity. So at this summit, I will encourage our European partners to increase their defense investments to support both NATO and EU operations. America believes if Europeans invest in their own defense, they will also be stronger and more capable when we deploy together."


Pour le reste, le résultat du Sommet est plutôt mitigé par rapport à ce qui était prévu.

• Elargissement de l'organisation
- Deux nouveaux Etats ont été acceptés — la Croatie et l’Albanie — portant le nombre d'Etats membres à 28.
- Mais l’adhésion de la Macédoine (ancienne république yougoslave), pourtant prévu au programme, a été repoussé à plus tard, la Grèce s'opposant à cette adhésion tant que la question du nom du pays n'était pas réglée.
- L’accession au Programme pour l’adhésion (MAP) de la Géorgie et de l’Ukraine a été aussi remise à plus tard, en raison d'une forte hostilité russe. "L'apparition d'un bloc puissant à nos frontières est considérée en Russie comme une menace directe contre notre sécurité" a expliqué V. Putine. Une préoccupation relayée au sein de l'Alliance par les Français et Allemands, désireux de ne pas ajouter un point de crispation avec leur grand voisin. Si les 26 ont décidé que ces deux pays "deviendraient membres" de l'Otan, des progrès sont encore nécessaires et ce sera aux ministres des Affaires étrangères de faire, en décembre 2008, une "première évaluation des progrès accomplis" pour vérifier si ces pays peuvent franchir l'avant-dernière étape, le programme pour l'adhésion.
- Trois autres pays des Balkans - Bosnie-Herzégovine,  Monténégro et... Serbie -  ont été "invités" à passer du Partenariat pour la Paix à un "dialogue intensifié".

Nouvelles menaces : le Sommet a convenu de la création d'une structure (centre d'excellence) pour la lutte contre les cyber-attaques qui serait basée à Tallinn (capitale de l'Estonie) et opérationnelle en 2009. Des équipes de réponse aux cyber-risques seront également mises sur place. Plusieurs sites bancaires et gouvernementaux avaient été victimes d'une cyberattaque en 2007.

Antimissile : l'Otan a salué "l'importante contribution" du système anti-missile américain en Europe centrale contre la menace balistique "croissante". L'extension aux zones non couvertes de l'Europe sera examinée au prochain sommet de l'Alliance atlantique en 2009. Elle a proposé à la Russie de s'associer à ce système. A l'issue du Sommet, les présidents russe (Vladimir Putine) et américain (George Bush) se sont rencontré à Sotchi. Une déclaration sur un "cadre stratégique" a été adopté. Même si George Bush s'est félicité d'une "percée", les Russes ont démenti et ont réitéré leur opposition à ce déploiement. Le ton était cependant moins agressif que les derniers jours. Et chacune des parties a convenu de "travailler ensemble" pour conclure un accord. Ils ont également évoqué une autre voie, "la création d'un système de défense antimissile commun dans lequel la Russie, les Etats-Unis et l'Europe participeraient à part égale".

• Les Etats membres de l'organisation - et affiliés participant au partenariat pour la paix - ont discuté de l'opération en Afghanistan, et plus spécifiquement des renforts nécessaires pour la Fias.

Par ailleurs, le président français Nicolas Sarkozy a officiellement confirmé la volonté de la France de réintégrer pleinement le comités de planification de l'Otan - le commandement intégré - à l'exception du comité des plans nucléaires. Ce devrait être effectif au prochain sommet de l'Organisation, à Strasbourg-Kehl, en 2009.
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6 avril 2008 7 06 /04 /avril /2008 00:56
L'engagement de l'Otan en Afghanistan a été - comme prévu - au coeur des débats lors du sommet de Bucarest. L'effort de la Force d’assistance de sécurité internationale en Afghanistan (FIAS-IFAS) doit "être poursuivi" indique une déclaration spécifique. Un engagement de longue "durée" (cinq années minimum selon les participants). Les Canadiens et Néerlandais, notamment, se sont plaint de ne pas être assez secondés dans les zones dangereuses. Et ne pas avoir un fardeau de partage égal avec certains pays. Visant notamment les Allemands qui auraient une zone plus sûre (Nb : ceux-ci ont néanmoins eu près d'une vingtaine de morts).

Une douzaine d'Etats auraient promis des renforts, selon le conseiller américain de George Bush à la Sécurité nationale, Stephen Hadley. Quelque 47000 hommes sont déjà présents sur place au titre de la FIas, venant de 40 pays, ainsi que 15 000 hommes, essentiellement américains, au titre de l'opération "Enduring Freedom" (liberté immuable). Selon un décompte provisoire :
- Les Etats-Unis ont décidé d'envoyer 3000 hommes de plus, mais jusqu'à novembre seulement (date de l'élection américaine) et, de toute façon, de renforcer leurs effectifs.
- La France, a annoncé le président français Nicolas Sarkozy, va déployer un bataillon supplémentaire dans l'est de l'Afghanistan (700 hommes environ, en plus des 1700 déjà présents) permettant ainsi aux Américains de se désengager de cette zone et d'aller dans le sud.
- Les Polonais envoient 400 hommes de plus, et huit hélicoptères. Ce sera fait à la prochaine rotation a confirmé, à la mi avril, le chef d'Etat major, Franciszek Gagor.
- La Géorgie a proposé 350 hommes, dans la zone néerlandaise et française.
- Les Slovaques font passer leur effectif, de 115 personnes à 246, essentiellement en Uruzgan  (avec les néerlandais) et à Kandahar (avec les Canadiens).
- Les Belges envoient une centaine d'hommes et des avions (mis à jour en juillet : quatre F16 et 150 hommes).
- La Hongrie, a précisé le Premier ministre hongrois Ferenc Gyurcsany, envoie 80 à 100 hommes supplémentaires (en plus des 225 déjà sur place).
- La Nouvelle-Zélande, a dit le Premier ministre néo-zélandais, Helen Clark, envoie 18 hommes (en plus 120 déjà sur place).
- La Bulgarie enverra 70 hommes de plus (portant son effectif à 490) ainsi que 2 hélicoptères Mi17 - qui doivent d'abord être rénovés.
- Les Italiens ont annoncé, début juin, la levée de leurs restrictions sur l'engagement de leurs troupes - basées dans l'ouest du pays - dans d'autres zones.

De son coté, la république Tchèque envoie une unité antiterroriste de 100 hommes qui vont opérer de mai jusqu'à la fin de l'année, sous commandement américain dans le sud du pays.

Par ailleurs, la Russie a signé un accord permettant de faire transiter par son territoire (par voie ferroviaire)  des cargaisons non militaires destinées à la FIAS.

(nb : mis à jour mi-avril, mi-juin et mi-juillet)
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2 avril 2008 3 02 /04 /avril /2008 22:19
Le Sommet de l’Otan qui s’ouvre le 2 jusqu’au 4 avril à Bucarest (Roumanie) n’aura peut-être pas toute l’ampleur promise par ses organisateurs.

Certes le nombre de chefs d’Etat ou de gouvernement invités est conséquent. Aux 26 États de l’Alliance présents, s’ajoutent en effet les 23 pays membres du Partenariat pour la Paix  — dont les pays de l’UE non membres de l’Otan et la Russie — ainsi que d’autres Etats ou organisations internationales qui participent à la coalition internationale en Afghanistan ou y contribuent : le Japon, l’Onu, et l’Union européenne – représentée par son Haut représentant, Javier Solana. Mais des trois sujets principaux à l’ordre du jour — l’élargissement de l’organisation, l’opération en Afghanistan et le renforcement des capacités de l’Otan face aux nouvelles menaces (terrorisme, cybercriminalité, sécurité énergétique, catastrophes naturelles et technologiques…) – pourraient connaître un succès variable. Ce sommet devrait aussi être l’occasion de faire le tour des autres opérations de l’Otan — au Kosovo et en Irak —, de continuer la réforme la doctrine de l’organisation en matière de sécurité et de déterminer comment pérenniser la Force de réaction rapide de l’Otan (NRF) dont on ne peut pas dire qu’elle soit parfaitement opérationnelle.

Un mini élargissement
Si l’adhésion de la Croatie ne pose pas de problème, (et de l’Albanie), celui de la Macédoine se heurte à la question du nom du pays. La Grèce bloquant toujours, malgré la médiation de l’émissaire américain de l’Onu, une reconnaissance sous ce nom qui lui appartient historiquement, souligne-t-elle. Quant à l’arrivée de l’Ukraine et de la Géorgie, il pourrait être remis à quelques années supplémentaires, du fait de l’hostilité russe.

Sauver l'opération en Afghanistan
La situation en Afghanistan n’est pas fameuse. Malgré l’engagement international de près de 50 000 hommes – dont la moitié environ provient de l’UE - les violences ont atteint un pic en 2007 avec 160 attentats suicide et plus de 8.000 morts, selon l'Onu. Plus de 218 soldats étrangers, dont 117 américains, sont morts cette année-là, la plupart au combat. Et l’Allemagne, notamment, rechigne à envoyer ses troupes au sud du pays, plus dangereux que le Nord où la Bundeswehr est stationnée. L’objectif de plusieurs pays, emmenés par les Etats-Unis, est cependant de conforter la présence internationale dans la région pour une durée assez longue (au moins 5 ans).
Après avoir menacé de retirer ses troupes, le Canada devrait confirmer à Bucarest le maintien de ses 2500 hommes dans la province « à risque » de Kandahar  — la chambre des communes canadienne a accepté, début mars, la prolongation de la mission jusqu’en 2011 — ayant obtenu des Alliés la promesse de renforts. L’arrivée de forces supplémentaires, notamment de pays de l’UE, à défaut d’aller directement dans le sud du pays, permettra en effet aux Américains de dégager des moyens pour cette région.
La France devrait ainsi annoncer l’envoi de 1000 hommes supplémentaires, tout comme la Pologne (400 hommes et 8 hélicoptères), la République tchèque (100 hommes de l’unité d’élite de Prostejov et 3 hélicoptères M17-1) et la Roumanie (environ 120 hommes).
Quant à la Russie, comme gage de bonne volonté, elle pourrait confirmer la signature d’un accord global avec l’Otan, pour permettre l'acheminement, via son territoire, de la logistique nécessaire aux troupes de l'OTAN qui concernait tous les équipements, y compris militaires ; des accords analogues seraient signés avec le Kazakhstan et le Turkménistan.

Renforcer l'Otan
Le sommet sera aussi l’occasion d’examiner pour l’Otan d’examiner son propre futur. La France de Nicolas Sarkozy pourrait ainsi confirmer à ses alliés sa volonté de retrouver sa place dans les structures militaires intégrées de l’OTAN – qu’elle avait quittée sous l’impulsion du Général De Gaulle en 1966 et en partie réintégrée sous l’impulsion de Jacques Chirac à la fin des années 1990. Si la réintégration ne sera officialisée qu’au prochain sommet de l’Otan, à Strasbourg-Kehl en 2009, après la présidence française de l’UE, au deuxième semestre 2008, cette annonce à Bucarest devrait surtout donner le coup d’envoi de négociations sur les modalités de cette réintégration. Cela signifiera en effet le retour des officiers français — environ 1000 selon les estimations — dans tous les commandements de l’OTAN et notamment au Shape, le quartier général de l’organisation situé à Mons (Belgique). Mais Paris ne devrait pourtant pas revenir au Groupe pour des plans nucléaires - la structure qui prend des décisions visant la politique nucléaire de l’Alliance. De son coté, la Finlande — pays non membre de l’Otan — pourrait confirmer sa participation à la Force de réaction de l’Otan – approuvée par son Parlement le 27 mars. Mais son voisin nordique, la Suède a décidé de reporter une décision analogue à l’automne.

Discussions avec la Russie et l'UE
Les réunions prévues avec les principaux partenaires de l’Alliance, particulièrement avec la Russie auront un intérêt tout aussi important que le sommet en lui-même. La réunion Otan-Russie aura, en effet, plusieurs sujets « brûlants » sur la table concernant la sécurité européenne : le bouclier antimissiles, le traité sur les armes conventionnelles dénoncé par la Russie en décembre, le Kosovo, l’élargissement de l’Otan...
La réunion Otan-UE, pour être moins « agitée », n’en sera pas moins utile. Outre les points à l’ordre du jour du sommet, seront aussi évoquées les modalités de collaboration entre les deux organisations (ca ne marche pas!), notamment sur les opérations en Afghanistan avec la mission « Eupol » de police de l'UE, au Kosovo avec la montée en puissance de la mission « Eulex » de renforcement de l’Etat de droit ainsi qu’en Bosnie. L’opération « Althéa » de l’UE y est en effet menée avec les moyens de planification et de commandement de l’Otan, dans le cadre des accords « Berlin + ».
La détente voulue par le nouveau gouvernement chypriote à l’égard de la Turquie pourrait être aussi l’occasion de commencer à régler la question turco-chypriote qui empoisonne toutes les relations Ue-Otan particulièrement en matière d’échanges d’informations stratégiques. L’Otan ne traite en effet qu’avec des pays européens qui ont des accords de sécurité. Or, Chypre (comme Malte) n’a pas ce type d’accord, la Turquie y étant opposée. Et de son coté, l’UE refuse que tous les 27 ne soient pas impliqués.

Nb : La couverture médiatique est à la hauteur de l’événement : pas moins de 3500 journalistes et techniciens des médias ont été accrédités. La sécurité des participants au sommet - au centre de conférences du Palais du Parlement - sera assurée par 5 000 militaires, 1 500 salariés du Service de Protection des Personnalités et 400 agents de police
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2 avril 2008 3 02 /04 /avril /2008 19:19
La question de la reconstruction de l’Afghanistan sera également au centre des débats du Sommet de l’Otan, du 2 au 4 avril, avec la réunion des pays et organisations contributeurs, l’Alliance misant sur le développement du pays pour stabiliser la sécurité du pays. L'Otan s’est ainsi lancée dans des actions civilo-militaires d’un genre nouveau, à travers ses équipes provinciales de reconstruction (EPR-PRT) qui mènent des projets de développement non strictement militaires (écoles, soins aux populations, approvisionnement en haut…).

Une action qui n’échappe pas aux critiques. « Il s’agit de premiers soins qui n’a rien à voir avec le développement durable », estime l’ex-conseiller civil du commandant FIAS, Tim Foxley, actuellement chercheur au centre de recherche internationale pour la paix à Stockholm. « Ces PRT ne sont pas prévus pour être des projets à long terme. Le personnel change tous les six mois et les activités dépendent de la personnalité du commandant ».

L'aide financière internationale est gaspillée. Le constat, sévère, est dressé par l’Agence de coordination pour les secours afghans (Acbar), qui regroupe 94 ONGs actives dans le pays. Une aide "gaspillée, inefficace et non coordonnée", quand elle arrive... Sur les 25 milliards de $ promis, 10 milliards n’ont ainsi toujours pas été versés : la CE et l’Allemagne n’ont versé, selon Acbar, que 2/3 des sommes promises : respectivement 1,7 milliards $ et 1,2 milliards $. Et sur l’aide versée, 40 % retourne aux donateurs des pays riches sous forme de financement des expatriés et consultants ou de contrats pour leurs entreprises.
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29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 01:10
Quelques jours avant le sommet de l’Otan, à Bucarest, les 4 et 5 avril, passés les gros mots, les Américains et Russes tentent de s'accorder

Le principal enjeu de désaccord concerne le bouclier anti-missiles que les Etats-Unis veulent implanter en Pologne (dix anti-missiles d’interception) et en République tchèque (radar de surveillance), installation que les Russes considèrent comme une menace à leur intégrité territoriale. Après un dernier round de discussion à Moscou les 18 et 19 mars, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice et le chef du Pentagone Robert Gates ont remis aux Russes une proposition écrite de compromis. Et des discussions entre experts de haut niveau à Washington ont commencé le 26 mars ; John Rood, le sous-secrétaire d'Etat au contrôle des armements et à la sécurité internationale, conduisant la délégation américaine et Sergueï Kisliak, le vice-ministre des Affaires étrangères, la délégation russe.

La proposition américaine comporte plusieurs volets. Il s’agit tout d’abord d’une série d’engagements visant à limiter « l’agressivité » du bouclier vis-à-vis de la Russie. Aucun missile intercepteur ne serait ainsi mis en exploitation, dans la base polonaise, avant que les Etats-Unis n'obtiennent la confirmation que l'Iran possède des missiles balistiques capables d'atteindre l'Europe. De même, le radar déployé en République tchèque n’aurait pas la possibilité de suivre des cibles sur le territoire russe. L’élément le plus novateur de cette proposition est la mise en place d’un contrôle conjoint russo-américain des installations. « Nous aurons la possibilité de contrôler l'activité du radar et l'état réel de la base des intercepteurs, aussi bien par le facteur humain que par des moyens techniques ». a expliqué le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, dans une interview aux Izvestia.

Les deux Etats européens les plus concernés – Pologne et République tchèque – assistent, un peu impuissants, à cet échange de bons procédés. Si à Prague, on n’est pas hostile à un tel contrôle — le vice-premier ministre tchèque, Alexandr Vondra, a indiqué ne pas être contre le contrôle de deux officiers russes accrédités sur la base radar installée près de Brdy, à 90 kms au sud-ouest de Prague —, le sentiment semble plus mitigé à Varsovie. Quant à l’Union européenne, elle a choisi la voie du mutisme. Comme l’avait affirmé le représentant de la présidence slovène lors d'une session de la sous-commission Défense du Parlement européen, il s’agit d’une affaire bilatérale à régler d’abord au sein de l’Otan.
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25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 21:36
Plus d'un mois après la proclamation d'indépendance du Kosovo, il reste encore une dizaine d'Etats à ne pas avoir reconnue l'ancienne "république autonome" de Serbie.

La république Tchèque pourrait reconnaître le Kosovo. Mais il y a du "tirage" dans la coalition au pouvoir.
Si le ministre des Affaires étrangères, Karel Schwarzenberg (Vert) envisage de soumettre au gouvernement le projet de reconnaissance du Kosovo déjà le 2 avril, avant le début du sommet de l’OTAN qui a lieu à Bucarest, le Parti chrétien-démocrate KDU-ČSL, majoritaire au pouvoir, est plus circonspect. Selon le Premier ministre Mirek Topolánek, l’indépendance du Kosovo ne sera pas à l’ordre du jour de cette réunion du cabinet le 2 avril. Auparavant il avait déclaré que la Tchéquie reconnaîtrait l’indépendance du Kosovo à condition que ce pays assure le respect du droit, l’ordre public et la protection des minorités sur son territoire.

La Roumanie a conservé sa position le 20 mars encore : pas de reconnaissance du Kosovo, avec une nuance relevée par la presse nationale. Le ministre des affaires étrangères, M. Cioroianu a indiqué que « des mots comme « jamais » et « toujours » n’ont pas leur place  en diplomatie ».
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logo_ouestfrancefr.pngL'éditeur : Nicolas Gros-Verheyde. Journaliste, correspondant "Affaires européennes" du premier quotidien régional français Ouest-France après avoir été celui de France-Soir. Spécialiste "défense-sécurité". Quelques détails bios et sources.