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12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 23:36
Le QG d'Atalanta - l'opération européenne anti-piraterie - a confirmé jeudi que la frégate norvégienne Fridtjof Nansen était engagée dans une recherche active des groupes d'attaque pirates. Une opération qui n'est pas sans risque ; les militaires norvégiens ont essuyé, à deux reprises, des coups de feux en s'approchant très près des côtes (la dernière fois mercredi).
Deux navires marchands ont été attaqués coup sur coup jeudi : le MV Full Strong (un vraquier de 220 m. battant pavillon de Hong Kong) et le MV Fengli 8 (un vraquier battant pavillon panaméen) par deux skiffs pirates accompagné d'un bateau-mère, dans le Golfe d'Aden, au nord de l'ile de Socotra.
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12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 22:47
L'audition des sept pirates présumés avoir attaqué le thonier breton Cap Saint Vincent a été fixée à Mombasa l'année prochaine, les 7 et 8 janvier 2010, relate la presse kenyane. Le procureur a également rejeté les plaintes de l'avocat de la défense, Jared Magolo, disant que les pirates n'avaient pas reçu à manger durant deux jours et avaient été maltraités durant leur séjour au poste de police du port (à qui les militaires allemands du Karlsruhe les ont remis lundi). Le procureur d'Etat Vincent Monda a a informé la magistrate en charge du dossier qu'aucune plainte n'avait été reçue par lui. De même, il a rejeté les allégations de la défense prétendant qu'il y avait eu des mauvais traitement durant le séjour sur la frégate de guerre allemande, les suspects ayant été placés dans un container fermé où ils ne pouvaient pas voir le jour. Par ailleurs, deux des suspects sur lesquels il y avait doute sur l'âge ont été considérés comme adultes après un examen médical. Les suspects ont été écroués à la prison de Shimo la Tewa.

A signaler également que l'organisation Avocats du Monde qui assiste les pirates somaliens aurait demandé une subvention (200000 euros) à l'Union européenne pour permettre d'assurer une veille et une vérification des droits de l'homme.

 

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12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 18:23
Les 27 ministres de la défense de l'UE se réunissent les 16 et 17 novembre à Bruxelles, en même temps que leurs homologues des Affaires étrangères et du Développement. Au menu de leurs discussions, deux sujets principaux : la Somalie et l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne. Sten Tolgfors, le ministre suédois de la Défense, qui présidera la réunion a envoyé une petite lettre à ses homologues pour leur indiquer le programme.

Capacités de réaction. La réunion commence lundi, à 18h, par une séance "jumbo" (affaires étrangères et Défense) avec le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen. Mais l'essentiel du travail aura lieu le mardi (17 novembre). Les ministres de la Défense débuteront par une réunion en format "Agence européenne de défense" (le conseil d'administration de l'Agence est formé des 26 ministres de la Défense - moins le Danemark en mode dérogatoire - et présidé par le Haut représentant, Javier Solana). Objectif : définir le programme 2010 de l'agence et son budget (1). Puis ce sera l'examen (classique) des opérations et des capacités militaires. Plusieurs rapports vont ainsi être examinés sur le développement des capacités tant militaires que civiles de la PESD, ainsi que le traditionnel rapport semestriel sur la PESD qui fait le bilan et dresse les points sur l'avenir. Une note permettant de renforcer la flexibilité des Battlegroups sera également approuvée (lire des Battlegroups plus souples)

Opération(s) Somalie, au pluriel ? Coté opérations, le point le plus sûr est la reconduction de l'opération européenne anti-piraterie Atalanta avec analyse du bilan d'un an de déploiement, ainsi qu'une discussion sur la possible extension du mandat, sur plusieurs plans. 1) Au niveau géographique, la question des attaques hors zone d'Atalanta, au sud vers le canal du Mozambique et, surtout, à l'est des Seychelles pourrait  conduire à une modification de l'OpPlan. 2) Au niveau opérationnel, comme le demandent les Espagnols, l'inclusion des navires de pêche dans l'objectif d'Atalanta, et surtout l'emploi plus important de VPD ou EPE (équipes de protection embarquées à bord des navires) permettant de protéger tous les navires fragiles. 3) Au niveau stratégique, une discussion plus complexe pourrait tourner sur la stratégie à suivre : plusieurs Etats, comme l'Espagne et la Belgique, plaident pour une opération plus robuste, allant jusqu'à bloquer les ports d'où partent les pirates. sur initiative espagnole (lire aussi : les problèmes espagnols, à suivre : la position Belge).

Une décision pourrait être prise concernant un cadre plus large d'opération envers la Somalie. Cela pourrait commencer par une opération de formation des forces de sécurité somaliennes. Un dernier papier d'option est en discussion dans les groupes de travail. Mais certains Etats restent toujours réticents et préféreraient que cela s'inscrive dans un cadre plus global. Bref, tout n'est pas encore parfaitement prêt. Faute d'accord unanime, les 26/27 pourraient se contenter de réaffirmer leur intention de lancer l'opération en approuvant le concept de gestion de crise. (Lire: Eusec Somalia aura pour objectif de former 2000 soldats  et  La nouvelle mission de la PESD, "Eusec Somalia", se dessine)

Bosnie-Herzégovine. Concernant l'avenir de l'opération en Bosnie-Herzégovine (Althea), et sa transformation en une opération militaire non exécutive, de format réduit (200 personnes), tout est suspendu à la décision du Pic (qui se réunit le lendemain, le 18 novembre). Et la discussion aura davantage lieu l'après-midi avec les ministres des Affaires étrangères. Ces derniers devraient se pencher sur l'évolution de la situation en Serbie et sa coopération avec le tribunal pénal international (le procureur Serge Brametz a rendu un avis favorable et les Pays-Bas - seul pays à avoir mis un veto à la signature d'un accord de stabilisation avec Belgrade - semble évoluer. Si ces deux obstacles sont levés, la voie pour la candidature de la Serbie à l'Union européenne est ouverte. Ce qui devrait avoir un effet sur la république voisine de Bosnie-
Herzégovine.

L'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne sera bien sûr au coeur de toutes les discussions, tant entre les ministres de la Défense qu'avec les Ministres des Affaires étrangères. C'est à ce niveau que le Traité aura d'ailleurs le plus d'implication. Plusieurs questions ont déjà été réglées comme la future présidence des groupes de travail. Mais "plusieurs autres sujets restent à être discutés et mis en oeuvre" indique Sten Tolgfors, comme la coopération renforcée permanente notamment (2). Le point essentiel - le nom du futur Haut représentant qui présidera dans le futur le Conseil des Ministres des Affaires étrangères (après la présidence espagnole) - ne sera pas (officiellement) abordé. Mais il est certain que quelques discussions de couloir auront lieu. Qui sait ? Peut-être un de ceux qui siégeront autour de la table les 16 et 17 sera désigné le 19 suivant (jour du sommet) par les 27 chefs d'Etat et de gouvernement comme Haut représentant !

Autres sujets évoqués : l'Afghanistan - et le renforcement de la mission Eupol ainsi que la nomination du gouvernement - sera également au centre de la réunion qu'auront les ministres des Affaires étrangères et du développement. La Russie sera discutée par les Ministres des Affaires étrangères, au dîner le lundi, en vue du sommet Ue-Russie qui aura lieu mercredi (18 novembre)

(1) Les Ministres devraient ainsi lancer le programme d'entraînement des hélicoptères, signer la lettre d'intention pour la flotte européenne aérienne de transport, ainsi qu'un cadre commun de coopération pour la recherche en matière de sécurité et de défense. Deux déclarations politiques sur "European Military Airworthiness Requirements" et le "Level Playing Field for the European Defence Equipment Market" devraient également être approuvées.

(2) lire : La Coopération structurée permanente : ouuh la la la ! C'est urgent d'attendre...
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12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 17:39
Les ministres de la Défense devraient s'entendre, mardi 17 novembre, sur une utilisation un peu plus flexible et plus efficace des Battle groups - la force légère de réaction rapide l'UE (2 groupes d'au moins 1500 hommes déployables jusqu'à 6000 km de Bruxelles sont d'astreinte en permanence). Le résultat obtenu est très proche de la proposition suédoise de départ basée sur le volontarisme (lire : L'idée suédoise de modulation des battlegroups), en combinant souplesse et employabilité (je préfère le mot d'efficacité). ll évite, en revanche, toute la discussion financière, reportée à plus tard. Une analyse "approfondie" doit être menée sur les modalités de financement comme les possibilités de répartition de la charge financière.

Souplesse. Le concept général n'est pas revu (1). Ce qui est simplement changé c'est qu'il est désormais rappelé noir sur blanc que les battle groups pourront être utilisés dans la "phase initiale" du déploiement d'opérations militaires de l'UE. Cette mise à disposition devra être envisagée dans des circonstances "exceptionnelles", sur une base "volontaire" et décidée au "cas par cas". Les groupements tactiques "ne doivent pas devenir l'instrument permettant de combler (a priori) les lacunes de la génération de force", rappelle un militaire. Deux conditions entourent donc cette mise à disposition, hors cadre : 1) l'accord des contributeurs du groupement tactique, 2) l'approbation du Conseil. En pratique, les Etats disposés à faire ce type de contribution plus "souple" l'annonceront au préalable (ce à fin de faciliter la planification des battle groups).

Employabilité/Efficacité. L'autre disposition concerne "l'employabilité" des battlegroups, pour faciliter la coopération entre les Etats membres : la coordination de l'utilisation de certaines capacités stratégiques clés (avions...), la mise en commun de moyens ou le partage des contrats commerciaux. Il s'agit d'amortir ainsi le coût pour des pays où l'armée a une dimension limitée ou fait appel au volontariat (comme l'armée suédoise). Mais en aucun cas, souligne un expert du dossier de "compromettre la capacité de réaction" : l'UE gardera la possibilité de déclencher deux opérations de réaction rapide, en même temps, ou de laiesser deux opérations "presque" simultanément (tout est dans le "presque"...). Dernier élément: faciliter l'échange d'informations et le retour d'expériences entre les différents battlegroups, ainsi que la planification précoce. Il s'agit que chacun puisse connaître les "zones" dans lesquelles des opérations de la PESD pourront se dérouler et de s'y adapter. Il est évident que mener une opération dans les montagnes bosniaques ou géorgiennes requiert des moyens et entraînement (légèrement) différents qu'une intervention dans le désert africain ou la région des Grands lacs...

(1) Rappelons que les Battle groups ont pour objectif non seulement d'avoir une capacité d'intervention rapide - et sont donc un instrument de crédibilité et de dissuasion pour la politique étrangère européenne - mais aussi un facteur d'interopérabilité pour les armées européennes car il favorise les entraînements en commun.

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11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 22:21
Je ne voulais pas rater la venue de Vaclav Havel au Parlement européen, ce mercredi. A la fois car, 20 ans après, c'était un souvenir personnel et parce que, pour moi, c'est un grand homme politique européen. 20 ans, après, je n'ai pas été déçu. Mieux ! J'ai été soufflé de voir cet homme fatigué, usé par la maladie, avoir autant de ferveur, de verdeur intellectuelle, de réflexion philosophique, tout en restant concret et visionnaire. Qui ne reste pas accroché sur le passé mais tente plusieurs pas vers l'avenir. Bref un grand homme politique comme il devrait y avoir plus souvent au niveau européen.

On peut d'ailleurs se demander si ce n'est pas de cela dont l'Europe aurait besoin : un sage. Un sage de l'Europe qui viendrait, de temps à autre, rappeler aux Européens, loin des mesquineries quotidiennes, l'intérêt et la beauté du "vivre ensemble". Un sage qui aurait la capacité de dire aux autres chefs d'Etat et de gouvernement : tttt... allez un peu de bon sens, mettez-vous d'accord. C'est sans doute davantage de cela que l'on a besoin plutôt que d'un nième mécanicien, un peu diplomate, un peu habile, qui vienne présider une séance du Conseil européen.

Honnêtement, n'eusse été son âge et son état de santé, un Conseil européen présidé par Vaclav Havel aurait eu vraiment plus de "gueule" qu'avec n'importe quel autre.


pour écoutez son intervention (en quicktime)
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11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 20:05
La dernière ! C'était la dernière réunion, mercredi dernier, du général Henri Bentegeat, à la tête du Comité militaire de l'UE. « Ce que nous faisons ici n'est pas grandiose. C'est réel et concret » a-t-il expliqué devant la presse. Avec une dernière satisfaction : « avoir vu le Traité de Lisbonne signé, à défaut de le voir entrer en vigueur. Je n'y croyais plus » a-t-il ajouté en aparté. Et un regret sans doute : ne pas avoir vu démarrer la 24e mission/opération de la PESD - sur l'entraînement des forces de sécurité somaliennes.
Le général Bentegeat lors de la conférence de presse après son dernier comité miltaire (© NGV)

L'homme aurait sans doute beaucoup à raconter : entre ses débuts dans les blindés de marine, les opérations en Afrique, son séjour à l'Elysée - comme chef d'Etat-Major de François Mitterand puis de Jacques Chirac -, et enfin à l'Union européenne... à des moments marquants. Pour ne reprendre que la période européenne, celle-ci a particulièrement été féconde : avec deux opérations militaires d'envergure (Eufor Tchad et Eunavfor Atalanta), une avortée (au Kivu Congo) et un soutien avéré à une mission civile (Eumm Géorgie), importante diplomatiquement... Mais de là à passer à ses mémoires. Ce n'est pas sûr... Plusieurs fois, nous avons eu l'occasion de nous rencontrer, et j'ai pu mesurer tout l'intérêt qu'il portait aux "choses" européennes, son désir de convaincre, sans emphase. Mais aussi sa discrétion, toute militaire. Tout autant il pouvait être prolixe (dans les limites de l'exercice tout de même) sur son domaine, le militaire, tout autant est-il resté très discret sur tous les autres sujets, le politique notamment. Peut-être aura-t-il tout simplement envie de tourner la page, d'aller "cultiver son jardin", comme il me l'avait confié, dans sa maison sur la presqu'ile de Guérande et regarder grandir ses petits-enfants.
« Mes vrais adieux - m'a-t-il expliqué -, c'était il y a trois ans, quand j'ai quitté mon poste de chef d'Etat-Major »...

Cérémonie d'adieux, en octobre 2006, comme chef d'Etat-Major français (Elysée)

Personnellement, je n'ai pas le goût des cérémonies ou du cérémonial. Mais on ne peut que regretter que le départ d'un chef d'Etat-Major de l'UE se fasse ainsi un peu en catimini. Certes il y a eu une cerémonie d'adieu par Javier Solana mais bien, bien discrète. Le Haut représentant a ainsi salué « le Président du Comité militaire, le militaire d'exception, surtout l'homme et l'ami. » « Henri et moi - a-t-il ajouté - appartenons à cette génération qui sait qu'on ne change pas le monde avec des slogans, ni même peut-être avec seulement des idées. Mais plus simplement, plus sûrement, avec des hommes et des femmes de bonne volonté. Tout entiers dédiés à servir et à aider. »

Adieu général...

NB: C'est le général suédois qui va le remplacer, Håkan Erik Gunnar Syrén (ainsi que nous l'annoncions ... il y a un an).

Lire également
:
- Gén. Bentégeat : Un QG permanent nécessaire ? Oui mais un QG civilo-militaire (octobre 2009)
- La PESD ne peut pas tout faire mais est utile, dixit le Général Bentegeat (septembre 2009)
- Gén. Bentegeat: "Eufor Tchad, la marque d'une certaine maturité" (mai 2008)
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11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 18:26
Deux RHIB de la frégate norvégienne "Fridtjof Nansen" ont essuyé, mercredi, vers 14h locales des tirs alors qu'ils naviguaient au large de Bossasso (à 83 miles des cotes somaliennes), a annoncé le QG d'Atalanta, l'opération européenne anti-piraterie. Il faisait beau et clair. Les "RHiB menaient une patrouille de routine" et ils ont soudainement été victimes de tirs quand ils sont passés à proximités de plusieurs dhows, qui se trouvaient à environ 400 mètres. « Les unités norvégiennes ont répliqué puis se sont mises hors de portée, comme le veut la procédure. Il n'y a pas de blessés coté norvégien » annonce-t-on au QG d'Atalanta. En revanche, pas d'informations sur d'éventuelles pertes coté somalien.
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11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 11:50
Bis repetita... un cargo chimiquier grec, le MV Filitsa, a été capturé à 400 miles nautiques au nord-est des Seychelles, et à 1000 miles des côtes somaliennes, aux petites heures de la matinée (5 heures locales) dansl a même zone plusieurs attaques ont eu lieu ces derniers jours, sans succès : quasiment sur la ligne de l'équateur (à 62° Est). On pourrait dire que la persévérance paie ! Et comme je l'indiquais dans un précédent post, elle va obliger certainement à revoir, très rapidement, la tactique et le déploiement des forces d'Atalanta comme des autres forces internationales anti-piraterie.

Le navire grec de 23.700 tonnes, battant pavillon des Iles Marshall, qui avait pour desti
nation Durban (Afrique du Sud) a été dérouté de sa route et a pris celle du nord, indique le QG d'Atalanta. Il comprend un équipage de 22 personnes, 3 Grecs et 19 Philippins. Aucun blessé à bord n'est à déplorer. En revanche, les pirates auraient eu 3 blessés lors de la confrontation, selon les dires d'un chef pirate recueilli par Reuters.

Par ailleurs les pirates aurai
ent saisi ces derniers jours deux autres navires : un bateau de pêche yéménite dénommé Al Hilal ou Al Halil, capturé mardi, au large de Ras Hafun, au nord-est des côtes somaliennes. Et, quelques jours plus tôt, un cargo, battant pavillon panaméen, Al Mizan ou Al Mezaan, parti de Dubai le 24 octobre, avec 18 hommes d'équipage à bord (Indiens, Pakistanais, Somali), et se rendant à Mogadiscio. Selon certaines sources, il serait chargé avec différents biens notamment électroniques, selon d'autres il aurait été chargé d'armes (à destination du gouvernement somalien ?).
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11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 06:09
Avec la désignation par Prague de son commissaire, ce sera Stefan Füle, l'actuel ministre des Affaires européennes, et ancien ambassadeur à l'Otan, ce sont désormais 21 pays sur 27 qui ont, plus ou moins, déjà désigné leur représentant à la Commission européenne. Pour deux d'entre eux, le nom le plus souvent cité doit encore être confirmé (Danemark, Irlande, Suède). Trois Etats (Pays-Bas, Roumanie, Royaume-Uni) maintiennent une incertitude... certaine. Mis à part la Roumanie pour des questions de politique interne, on observe ainsi que dans certains pays le choix dépendra du portefeuille attribué à la Commission. Parmi ceux-là, on savait que le poste de Haut représentant pouvait échouer à un Britannique, on voit que les Néerlandais, voire les Irlandais ou Suédois n'ont pas perdu tout espoir de voir tomber ce poste dans leur escarcelle. Pour voir la future composition de la Commission européenne (page réactualisée en fonction de l'actualité). 

Le suspense sur le nom du futur haut représentant devrait prendre fin dans quelques heures voire quelques jours. La présidence suédoise de l'UE a en effet convoqué un sommet extraordinaire le jeudi 19 novembre.
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10 novembre 2009 2 10 /11 /novembre /2009 17:01

Les pirates se sont adaptés, très vite à la nouvelle donne. Evitant de concentrer leurs attaques sur le Golfe d'Aden où la densité de navires de guerre est plus forte, ils attaquent désormais sur d'autres zones de l'Océan indien, notamment au nord-est des Seychelles et la zone sud du bassin somalien (au large de la Tanzanie).

Ainsi, mardi, au lever du jour, vers 6 heures du matin (locales), c'est un navire porte-container battant pavillon danois, le MV Nele Maersk qui a été attaqué à 1000 milles nautiques au nord-est des côtes somaliennes, non loin de la zone (à quelques dizaines de milles près) où avait été attaqué hier le pétrolier BW Lion, apprend-on du QG d'Atalanta. Les pirates à bord de deux skiffs blancs ont utilisé leurs armes automatiques sur le navire mais celui-ci a pu leur échapper en accélérant.

Une heure et demi plus tard (locales), c'était au tour d'un autre porte-container, battant pavillon des Iles Marshall, le MV Felicitas Richmers, d'être attaqué, cette fois au sud du bassin somalien : à 530 milles à l'est de Dar es Salaam (Tanzaine) et à 420 milles nautiques à l'ouest de Victoria (Seychelles). Il a réussi à s'échapper avec diverses méthodes d'évitement et en accélérant (semble-t-il l'utilisation de pompes à incendie et d'autres méthodes anti-pirates).

Une question : faut-il étendre encore le champ d'action d'Atalanta ?

Tout l'Océan indien est "pirates-area" Il n'y a plus de zone "hors risque". Le message d'alerte qui préconisait, il y a peu encore, une distance minimale des côtes somaliennes de 300 milles nautiques, distance portée à 500 puis 600 milles semble maintenant caduque. Il n'y a plus de zone "à risque zéro" en tant que telle. Si les côtes somaliennes demeurent par excellence une zone de tous les dangers, c'est dans tout l'Océan indien, y compris à l'approche des Seychelles que les navires doivent veiller. Du coup, on peut se poser la question s'il ne faut pas aussi étendre la zone de couverture des forces multinationales et particulièrement de l'opération européenne anti-piraterie "Atalanta". Celle-ci avait déjà augmenté d'un tiers sa zone d'action en couvrant les Seychelles. Si la zone de couverture devrait être revue, il faudrait encore cette zone, jusqu'au canal de Mozambique, au sud, et à l'est.

Cette question en entraîne plusieurs autres. Au plan juridique, cela n'oblige pas à revoir, au moins, partiellement la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui ne prévoit une action que "au large des côtes de la Somalie" (lire L'extension aux Seychelles est-elle bien légale ? Essai d'analyse...) ? Car maintenant, ce sont carrément les côtes des Seychelles (demain des Maldives ?), de la Tanzanie (demain de Mayotte, des Comores ou de Madagascar) qui semblent concernées. Au plan opérationnel, cela oblige à revoir les moyens. Ce qui n'est pas évident. Le général Bentegeat, lors de sa dernière réunion du Comité militaire de l'UE le 4 novembre, estimait déjà manquer de moyens.

Un manque de frégates pour couvrir la zone. « La plupart des moyens sont positionnés dans le Golfe d’Aden alors que la plupart des attaques sont dans le bassin somalien, au sud du Golfe d’Aden. Et là (dans le sud), Atalanta est seule : pour escorter les bateaux du PAM, de l'Amisom et assurer la sécurité des autres navires. Nous avons donc besoin de davantage de moyens dans le bassin somalien. » a souligné le général Bentegeat. L'offre des Etats membres ne semble pas encore suffisante. « Il y a environ 3-4 bateaux engagés pour 2010 là où il nous en faudrait de 6 à 10 pour couvrir cette zone ». NB : les ministres de la Défense de l'UE doivent décider, le 17 novembre, de reconduire l'opération Atalanta pour un an. Ils devront se pencher sérieusement sur cette question de moyens.

NB : les pirates somaliens détienent aujourd'hui au moins 10 navires et retiennent en otage 200 personnes.

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logo_ouestfrancefr.pngL'éditeur : Nicolas Gros-Verheyde. Journaliste, correspondant "Affaires européennes" du premier quotidien régional français Ouest-France après avoir été celui de France-Soir. Spécialiste "défense-sécurité". Quelques détails bios et sources.